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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai gagné ce livrer lors d'une MC privilégiée, je ne connaissais pas du tout l'auteur, un historien connu pourtant pour ses biographies et autres livres consacrés à la Restauration principalement. J'ai donc lu ce récit sans aucun à-priori, ni positif, ni négatif, à part le grand plaisir ressenti à l'idée de découvrir un nouvel univers.

L'auteur partage des souvenirs d'enfance d'une manière assez décousue, car il ne veut écrire ni mémoires, ni récit chronologique. Il parle beaucoup de sa mère à qui il voue un grand amour réciproque. Son père est un héros de guerre, qui a aidé des personnages très importants de la Résistance. Depuis cette période, il a gardé une posture militaire, une autorité et son titre. L'auteur ne précise pas s'il s'agit de son grade militaire ou de son titre de noblesse, car ils sont les descendants de plusieurs familles illustres dont les Choiseul. le père est un gentleman farmer, il a une grande exploitation agricole. La famille vit dans un château en Vendée, terre de chouannerie comme il aime à le rappeler. Ils sont entourés de nombreux serviteurs, de leurs chiens, mais surtout ils semblent tout droit sortis d'une autre époque.

L'auteur est né en 1957, il n'a que six ans de plus que moi, mais en le lisant, j'avais l'impression que qu'il vivait vraiment encore dans le monde de Millet. Evidemment, nos milieux sociaux n'ont rien à voir, mais quand même, il semble vivre sur une autre planète que le reste de notre génération. Il raconte assez peu d'anecdotes. il n'aime pas l'école et a même une fois fait l'école buissonnière, il parle de ses vacances en Provence, tout près de Saint Tropez. Bien sûr sa famille ne fréquente pas la jet set, ils préfèrent les promenades dans la nature, en particulier avec son oncle, un vieux peintre né en 1900 dans l'aristocratie terrienne russe et qui a perdu plus que son domaine lors de la Révolution.

Sa grand-mère est aussi un personnage important de sa galaxie, elle le rattache surtout à ses ancêtres dont elle lui raconter les exploits, certains ont beaucoup compté lors de l'Ancien Régime. Il pense que c'est elle qui lui a donné sa vocation d'historien. La culture anglaise est la grande passion de sa mère, qui lui fait découvrir cette littérature.

Je n'ai pas réussi à vraiment entrer dans ce livre, il m'est resté parfaitement indifférent, il ne m'a ni plu, ni déplu. Je l'ai lu avec plus de curiosité que de plaisir, mais sans ennui. Toutefois je n'ai pas du tout eu l'impression d'avoir affaire à quelqu'un de ma génération, un grand sentiment d'étrangeté, comme si je visitais un monde disparu. Son écriture est agréable et fluide.

Merci à babelio et aux Editions Tallandier pour ce livre, vite lu et malheureusement oublié tout aussi vite.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Je remercie Babelio et les éditions Tallandier pour l'envoi de ce manuscrit dans le cadre de la masse critique privilégiée !

Emmanuel de Waresquiel est historien, un grand historien, auteur de biographies remarquées de Fouché et de Talleyrand et notamment d'un essai sur les débuts de la Révolution française "Sept jours".

Dans cette autobiographie, il nous emmène dans son enfance, dans les années 1960, au milieu du Maine.
Comme il le dit lui-même, ce livre est un récit, pas des mémoires, pourtant il dédicace son livre à sa fille, Gabrielle, celle qui a découvert le métier de son papa : "il recopie les livres des autres " !
Il l'a écrit d'une traite au fil de ses souvenirs, aidé de quelques lettres et photos retrouvées, où on voit le jeune Emmanuel toujours de profil, jamais de face, comme il précise.

Par petites touches disparates, "l'écume du temps", il nous fait toucher du bout des doigts son enfance, sans nostalgie, précise-t-il, mais je ne crois pas sur ce point…
Il précise que "les premières années sont elles qui nous constituent, bon an mal an, pour le reste de notre vie".
Il a gardé de son enfance des envies de fuite et d'évasion dans le grand large des bois.

Elevé dans une grande bâtisse de l'ouest de la France, en pays chouan (qui garde les vieilles cicatrices des guerres civiles de la Révolution …) servi par un personnel nombreux, entouré par un père secret et une mère aimante ; le bonheur est sans histoire, précise-t-il et c'est vrai, même si j'ai été envoûtée par son écriture poétique, romantique, je n'ai pas adhéré à ses souvenirs, même si j'ai appris plus sur cet auteur : royaliste et chrétien de famille.
Il effleure son enfance, et n'écrit pas sur son adolescence, car il préfère l'enfance qui est à l'adolescence ce que les nappes d'eau souterraines sont à leurs résurgences, peut-être douces et tranquilles. J'aurais aimé qu'il aborde son adolescence, car enfant il n'aimait pas l'école car elle l'éloignait de sa maison... Après on ne sait pas...

Il tient son goût de l'histoire de sa mère qui l'aimait ainsi que les généalogies. Elle avait une conception très légitimiste de la royauté et sa famille descendait des Choiseul.
J'ai aussi perçu l'influence d'un ancêtre, François, ami du poète André Chénier, qui avait aimé la Révolution à ses débuts et était écrivain, comme Emmanuel de Waresquiel
De la tante de sa mère, il tient le goût "étrange et décisif de la Restauration où on essuierait les plâtres de la terreur et de l'Empire" !
Perdu dans ses lectures, et dans ses aventures rupestres, il m'a semblé un enfant bien seul, qui n'a jamais fait sa crise d'adolescence et a reproduit toute l'histoire de sa famille.

J'ai rencontré Monsieur Waresquiel dans ma librairie pour une dédicace et j'ai retrouvé, dans ce livre, cet homme : doux, poli, presque timide et sur la réserve.
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Jai été tentée par ce roman, car j'ai souvent une tendresse pour les auteurs qui se penchent sur leur enfance, et qui savent nous faire partager « le vert paradis des amours enfantines », cette citation de Baudelaire n'est pas gratuite, car dans presque tous les moments de ses souvenirs, l'auteur fait des parallèles entre sa vie et des personnages de la littérature il convoque Proust (évidemment !) Nabokov, André Chénier et tant d'autres. Certains sont de sa famille car comme tout membre de la noblesse il parle de sa généalogie, sans en être fier car ce serait de « mauvais goût », voire vulgaire. J'ai déjà dans ma bibliothèque le livre de mémoire d'une de ses tantes, Pauline de Pange : « Comment j'ai vu 1900″ qui m'avait beaucoup plus intéressée.
On sent que l'auteur veut nous faire ressentir la douceur avec laquelle il a été élevée, et combien ses parents ont été mêlés de près à la vie de la France. En bon catholique, ils étaient antisémites, en amoureux de la France ils étaient résistants. Mais lui est né en 1957, donc tout cela ne lui revient que par bribes et ne doit donner lieu à aucune gloriole : toujours la peur d'en faire trop en se ventant. Alors il reste la vie de ce petit garçon qui n'a vraiment rien de passionnant. Sa tante (éloignée) nous avait fait découvrir le monde de la noblesse avant 1914, lui ne nous fait pas découvrir grand chose , sinon la vie d'un petit garçon tendrement aimé de ses parents, je suis ravie pour lui qu'il ait reçu autant d'affection. Je me demande s'il a pensé qu'en rendant publique son enfance dans ce qui doit être le château du village, il fait le même effort que la famille Crawley dans Downtown Abbey qui ouvre leur demeure aux visiteurs.

Tout est en retenu dans ce livre, en discrétion et en allusions littéraires. Ce sont peut-être ces qualités qui dans la vie sont agréables qui ont rendu ce livre si fade à mes yeux, je dois, cependant, rendre hommage aux qualités du style d'Emmanuel de Waresquiel (ce qui fait que de deux coquillages je suis passée à trois).

Lien : https://luocine.fr/?p=14958
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