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Merlin tome 1 sur 11
EAN : 9782092539545
368 pages
Nathan (10/01/2013)
3.8/5   224 notes
Résumé :
Le jeune Emrys ignore tout de son identité. Ses premiers souvenirs remontent à l’âge de sept ans, lorsqu’il s’est réveillé sur une plage… Une femme guérisseuse, Branwen, prétend être sa mère. Mais il refuse de la croire. Aujourd'hui adolescent, Emrys est déterminé à découvrir qui il est. D'autant qu'il s'est mis à développer des pouvoirs hors du commun, qu'il ne parvient pas à contrôler. Sa quête le mène sur la mystérieuse île de Fyncaria, peuplée de créatures aussi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (92) Voir plus Ajouter une critique
3,8

sur 224 notes
Merlin est un personnage qui m'a passionnée pendant toute mon adolescence et pour lequel je garde dorénavant une tendresse toute particulière. J'ai lu énormément sur le sujet : des textes très classiques (La Vita Merlini, des passages du cycle de Robert de Boron, les Chrétien de Troyes…), des réécritures et modernisations (Barjavel, Marion Zimmer Bradley, Irene Radford, Jean-Louis Fetjaine, Stephen Lawhead…), des études plus ou moins « vulgarisées » (Jean Markale notamment et d'autres dont je ne connais plus le nom des chercheurs). J'ai aussi vu quelques films, séries et dessins-animés (Excalibur, Merlin le téléfilm, Les Brumes d'Avalon, la série Merlin, Merlin l'Enchanteur…). Bref, j'ai un peu pioché partout ; même si je suis loin d'avoir tout lu/vu. Connaissant un peu le sujet aujourd'hui, je suis, de ce fait, un peu plus exigeante. Cette « nouvelle » (publiée pour la première fois en vo en 1996 tout de même !) série jeunesse (qui comptera plus de dix tomes apparemment !) m'intriguait donc autant qu'elle me laissait sceptique. J'avais peur d'une énième redite ou pire, d'un hors-sujet complet.
T. A. Barron choisit ici, de nous conter les aventures du célèbre Merlin lorsqu'il n'était encore un enfant et n'avait aucune idée de son potentiel. le pari est risqué puisque c'est une période de la vie de l'enchanteur qui est très peu connue et très peu mise en avant dans les autres oeuvres… mais je trouve que l'auteur s'en est très bien sorti et nous offre une version qui s'insère bien dans la matière arthurienne. Je lirai la suite, c'est évident !

Lorsqu'on ouvre ce premier tome, on découvre un jeune garçon d'environ 7 ans, rejeté sur une plage, seul et amnésique. Il aperçoit une femme évanouie près de lui et la sauve - avec l'aide d'un cerf - de l'attaque d'un sanglier, espérant qu'il s'agit de sa mère. Voilà le prologue des Années oubliées. le premier chapitre prend place cinq ans plus tard. le jeune garçon - baptisé Emrys - est toujours en quête de son identité car ne parvient pas à croire ce que lui raconte Branwen, la femme qu'il a sauvée et qui dit être sa mère. Tous deux rejetés du village où ils survivent tant bien que mal grâce aux dons de guérisseuse de la jeune femme, Emrys découvre qu'il possède des pouvoirs surprenants… et dangereux. Après un incident terrible qui le prive de la vue, le jeune garçon quitte sa mère et part en quête de son passé, obsédé par son identité. Un radeau de fortune va le conduire dans un lieu inattendu où il rencontra de nouveaux protagonistes : alliés ou ennemis, telle est la question… et quand un de ses compagnons de voyage se fera enlever à cause de lui, il bravera tous les dangers pour le secourir.

Si la première partie du récit est assez centrée sur la vie d'Emrys, la découverte de ses pouvoirs et donc, par extension, liée au mythe de Merlin ; la deuxième s'éloigne un peu de celui-ci pour nous offrir une aventure qui pourrait s'inscrire dans n'importe quel titre de fantasy. J'ai cru voir que certains lecteurs ont été un petit peu déçus que l'auteur s'éloigne autant du mythe arthurien, allant même jusqu'à dire que le héros aurait pu être n'importe qui d'autre. Je comprends et suis plutôt d'accord même si je n'ai pas été gênée. le personnage de Merlin, avant d'être lié à la Table Ronde et au roi Arthur, est avant tout un enchanteur. Il est donc normal que, dans ses jeunes années, il ait vécu des aventures proches de ce que peut vivre n'importe quel héros de fantasy.
J'ai également cru voir que certains avaient été surpris de rencontrer des créatures « magiques » sur la route du jeune garçon. Il ne faut pas oublier que, à l'origine, Merlin et la matière arthurienne apparaissent dans ce qu'on appelle « le merveilleux », il n'est donc absolument pas étonnant que le héros trouve des fées et d'autres créatures merveilleuses sur son chemin. La légende ayant grandi du côté de la Bretagne (dans le sens premier : c'est-à-dire ce cercle qui englobe l'Irlande, le Royaume-Uni actuel et notre Bretagne française) et donc dans un esprit très « celte » ; il n'est pas non plus étonnant que les questions de passages d'un monde à l'autre apparaissent, pas plus qu'on trouve des références aux anciennes traditions païennes, en opposition à la nouvelle religion émergente (le christianisme). Je trouve que T. A. Barron a, au contraire, parfaitement encré son histoire dans ce qui doit être, à mon sens, le contexte arthurien.

Alors certes, ce premier tome est axé jeunesse. Quête d'identité, mystères autour de l'identité des parents, recherche de son moi véritable, découverte des pouvoirs, prise de conscience de ses dons, doutes sur la manière d'utiliser ceux-ci, grand questionnement sur le Bien et le Mal et découverte de l'amitié qui n'est pas toujours là où on l'attend… Des thèmes effectivement destinés aux jeunes lecteurs… mais pas que. L'aventure que vit Emrys dans la deuxième partie, comparable aux aventures d'autres romans fantasy, plaira, je pense, aux amateurs « jeunes adultes » et « adultes » du genre. Je n'ai pas trouvé sa mission de sauvetage simpliste ou trop jeunesse, bien qu'il soit vrai que certains éléments arrivent un peu vite et facilement.

Le jeune Merlin, encore baptisé Emrys ici, est un personnage torturé dès son plus jeune âge. Un personnage passionnant, à mon goût. Doutant de ses choix, de ce qu'il est… il apprend au fil des pages et des aventures. Il subit de nombreuses épreuves alors qu'il n'a pas encore atteint l'âge d'homme et j'imagine que l'auteur lui réserve encore bien des souffrances et des questionnements. Merlin a toujours été une figure qui m'a fascinée et les aventures offertes par T. A. Barron dans ce premier tome apportent quelques éléments « plausibles » à sa biographie. Je trouve qu'il a assez bien cerné le personnage et nous propose une version de sa jeunesse en accord avec ce qu'on connaît des aventures de Merlin à l'âge adulte.
Le héros croise beaucoup de créatures et personnages intéressants et qui participent à la construction de l'enchanteur. de la mère hypothétique à l'oiseau protecteur en passant par l'araignée et le géant au grand coeur, le lecteur sera aussi étonné que le jeune Emrys par ces nombreuses rencontres. Encore une fois, à mon goût, l'auteur a bien joué ses cartes et j'ai très hâte de découvrir ce qu'il a inventé dans les tomes suivants.

L'action est plus présente dans la seconde partie. de ce fait, certains pourront trouver la première trop « contemplative ». Les nombreuses descriptions sont, pour ma part, ce que j'ai préféré. Dans ce premier tome, on retrouve assez bien l'atmosphère propre à ce haut Moyen Age trop méconnu, à ces anciennes traditions païennes encore bien présentes malgré l'arrivée parfois un peu agressive du nouveau dieu unique… La nature et ses bienfaits étaient encore au centre de tout, le voile entre les deux mondes était encore mince. C'est une ambiance particulière que j'apprécie particulièrement et que j'ai eu beaucoup de plaisir à retrouver dans ce premier tome. C'est léger mais quand même palpable.
T. A. Barron a choisi d'utiliser le point de vue interne pour conter l'histoire de son héros. le lecteur suit donc les aventures du jeune Emrys à travers ses yeux et aborde donc directement ses doutes et questionnements. On pourrait croire que l'utilisation du « je » permet une plus grande empathie envers le jeune garçon, mais en fait non. J'ai beaucoup de tendresse pour le personnage mais je trouve qu'il est difficile de s'attacher complètement à lui parce que Merlin, aussi jeune soit-il, reste un être extraordinaire qui n'est pas vraiment humain… Une petite barrière persiste donc entre lui et moi… mais peut-être que d'autres lecteurs ne perçoivent pas les choses de la même façon. Malgré tout, j'ai vraiment beaucoup aimé suivre son parcours dans ce premier tome et attends la suite de pied ferme !


Un premier tome que je « redoutais » un peu et qui finalement, malgré son côté jeunesse, m'a beaucoup plu et a convaincu la lectrice amatrice de légende arthurienne exigeante que je suis. Vivement la suite !
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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Le jeune Emrys n'a aucun souvenir de ses 7 premières années. Lorsqu'à 13 ans, il se rend compte qu'il possède de mystérieux pouvoirs, il souhaite en apprendre plus sur son enfance, mais sa mère refuse de lui en parler. Elle lui donne seulement un pendentif, le Galator. le voilà parti en quête de ses origines, sur l'île légendaire de Fincayra où l'attendent les réponses à ses questions mais aussi de nombreux dangers...
T. A. Barron invente, dans ce roman, l'enfance de Merlin l'enchanteur, période passée sous silence dans les légendes arthuriennes.
J'ai bien aimé l'univers fantasy créé par l'auteur : sur Fincayra, on retrouve des créatures dignes de celles qui peuplent les légendes et un respect de la nature.
Mon seul petit bémol concerne la première partie de ce récit où j'ai trouvé que l'action mettait du temps à se mettre en place mais je me suis attachée à ce jeune héros. Je dois donc dire que je retrouverai volontiers la suite des aventures de Merlin dans le tome 2 de cette saga.
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Avant toute chose, et pour ne surtout pas oublier, je tiens à remercier Babelio et les Éditions Nathan pour m'avoir permis de découvrir Merlin, les années oubliées. Je n'étais pas réellement certaine d'accrocher au roman, et après avoir tout juste fini ma lecture, je peux vous assurer que je lirais les suites qui sont déjà parues. J'étais un peu hésitante au début, car s'attaquer à Merlin l'Enchanteur n'est pas une mince affaire. J'ai toujours beaucoup aimé ce personnage et bien entendu les légendes de la Table Ronde et d'Arthur Pendragon. Pourtant, je ne suis pas de ces lecteurs dont le poil se hérisse lorsqu'ils découvrent une énième adaptation. J'ai bien entendu toujours assez peur de ce que je vais découvrir (il est si facile de détruire ou de ternir un personnage ou une légende), mais la curiosité l'emporte assez souvent.

Et puis, T.A. Barron a décidé de nous narrer la jeunesse de Merlin, chose qui reste assez obscure jusqu'à présent. Il pouvait donc nous présenter le jeune Emrys comme il le souhaitait. Et, sans être une experte, je trouve que l'enfant et le jeune adolescent que l'on découvre sont tout à fait convainquant. Emrys n'est pas le Merlin que l'on connaît, et ce n'est pas ce qu'on lui demande, mais l'ébauche du grand enchanteur est pourtant là. Malgré ses doutes, ses erreurs, son comportement assez égoïste à certains moments, puis l'évolution qui s'opère doucement en lui, sont autant d'indices qui nous présagent le devenir d'un grand homme. Et c'est vraiment ce que j'ai aimé dans ce personnage. Je me serais imaginé Merlin, plus jeune, tout à fait comme cela. Avec tous ces défauts-là, mais en même temps, cette capacité à évoluer et à apprendre à chaque instant. de ce fait, il a été très facile de s'attacher au jeune homme. Et c'est une réussite, car j'affectionne vraiment ce grand enchanteur.

Il y a aussi, bien entendu, tout l'univers qui entoure Emrys. Tout d'abord, le monde « réel » si l'on puit dire, où l'on découvre un Pays de Galles et ses habitants, une normalité qui nous parle et où l'on sent déjà Emrys à l'étroit, incompris et malheureux. Puis Fincayra, un monde mystérieux et magique où Emrys ne trouve pas réellement sa place non plus. Et c'est ce qui est le plus étrange en soit, car du fait de sa naissance, il est presque condamné à ne trouver sa place nulle part, alors qu'il cherche plus que tout à découvrir qui il est et d'où il vient. Des questions qu'on ne peut lui reprocher au vue des événements qui l'ont touché. On assiste donc à une quête de soi, une quête initiatique qui le conduira à faire de très nombreuses rencontres et à évoluer petit à petit. Mais toujours avec cette retenue qui fait que ces évolutions sont minimes, visibles par nous, lecteurs, mais pas toujours par Emrys lui-même. Et c'est la beauté même de la chose.

Les personnages secondaires ne sont pas en reste non plus. Branwen m'a totalement laissé de marbre. Trop distante, trop secrète, trop effacée. Mais mis à part elle, que ce soit Fléau, Rhia, Shim, la grande Elusa, la Domnu… ils apportent énormément au récit et rendent très agréables les aventures d'Emrys. J'ai vraiment adoré l'humour que Shim donne à presque tout ses passages. Il a souvent permis de rendre moins oppressants certains événements. Les présences de Fléau et Rhia ont aussi permis à Emrys de grandir et de prendre conscience de nombreuses choses. Ces deux personnages étant l'essence même de « la nature » ou plus ce qu'elle représente. J'ai beaucoup apprécié ce lien continu qu'ils permettaient de créer entre Emrys et le monde auquel il est attaché.

L'histoire en elle-même, même si la première partie est un peu lente, permet une lecture très bien rythmée, avec de nombreuses péripéties, d'expériences, de rencontres et d'aventures. On ne s'ennuie pas. La tension monte crescendo, et même s'il est facile de deviner ce qu'il va se passer et comment, il n'en reste pas moins qu'on ne peut qu'être charmer par ce récit. Une très jolie découverte donc, dont j'ai hâte de découvrir la suite.
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Honnêtement, si j'ai acheté ce livre c'est d'abord pour le thème : les légendes Arthuriennes. J'aime tout ce qui touche au mythe d'Arthur et des chevaliers de la table ronde depuis que j'ai vu la série « Merlin » quand il est jeune (oui, oui moi j'ai aimé, donc sans commentaires, s'il vous plaît). Depuis je cherche tout ce qui touche à ce genre et je suis preneuse de tout. Alors quand j'ai vu qu'une saga autour de Merlin sortait j'ai su tout de suite que j'allais l'acheter ! Et dès que le tome 1 est sorti, je me suis jetée directement dessus ! En plus la couverture est vraiment sublime !

Donc je commençais ce tome avec beaucoup d'attentes et finalement, j'en ressors assez perplexe. Pas déçue mais bon. Je m'attendais à quelque chose de mieux. Certes c'est un tome 1, et la série en compte douze, mais ça n'empêche pas qu'un peu d'action vienne tout de même (bon, vers la fin il y en a et ça remonte le niveau, je dois l'avouer!).

Ce tome 1 est découpé en trois parties.

La première concerne le naufrage d'un garçon sur une plage du pays de Galles. Il ne sait pas qui il est, d'où il vient, ce qu'il fait là, ce qui s'est passé. À côté de lui se trouve une femme qui se prétend être sa mère et qui lui apprend qu'il se prénommerait Emrys. Lui n'y croit pas. Cinq ans s'écoule et sa vie aussi. À présent, il vit avec cette femme, Branwen. Ils vivent dans une petite maison, dans un village où ils sont assez mal accueillis. Mais ils vivent avec, ils n'ont pas le choix. Bien qu'ils soient rejetés par la population, cette dernière n'hésite pas à demander des services à Branwen. Jusqu'au jour où un événement va se produire et tout va basculer.

De cet événement va découler la seconde partie. Emrys ne va pas en ressortir indemne et aura très vite des complications. Il va décider de quitter sa mère, de « prendre son envol » comme il le dit et de partir à la recherche de son pays natal, de ses origines et de son nom. Il va rencontrer une jeune fille, Rhia, et nouera une forte amitié avec elle, même si le début est assez chaotique et froid. Suite à quelque chose qui va se passer, les deux amis vont devoir partir et sur leur route, vont rencontrer Shim un (petit) géant. Oui, oui petit mais bien un géant ! J'ai adoré ce personnage. Il est drôle, un peu bête, peureux mais vers la fin il prend des décisions qui le montrent fort et intelligent malgré les apparences. Un animal sera aussi très présent lors de leurs aventures. Et bien qu'au début on pense du mal de lui, on finit par l'apprécier et s'attacher à lui !

La troisième et la dernière partie est celle que j'ai préféré, et de loin ! On entre vraiment dans le vif du sujet et j'aime ! Cette dernière partie est remplie d'action en tout genre qui manquait dans les deux premières parties et je pense que c'est cette absence qui m'a fait retarder ma lecture. Mais là, cette dernière partie je l'ai dévorée. C'est vrai que j'avais hâte de le finir ce livre, mais grâce à cette fin, j'ai envie de lire le 2 dans la foulée (mais je vais attendre un peu quand même, bien que je l'ai dans ma PAL). Je ne peux pas trop vous parler de quoi parle cette partie, parce qu'elle répond aux questions qu'on a pu se poser dans les précédentes et donc donnent trop d'indices.

Du coté des personnages, j'ai plus apprécié Shim que Emrys. Je n'ai pas forcément réussi à m'attacher au personnage principal même si j'ai aimé suivre ses aventures. Je ne sais pas pourquoi, mais Shim avait quelque chose qu'Emrys ne possédait pas. Ne me demandez pas quoi, je serais incapable de vous le dire, juste que son caractère était plus intéressant. Sûrement le fait qu'on le prend un peu pour un incapable et un peureux tout le long et qu'il arrive à nous surprendre par la suite. Ou encore parce qu'il se plaint d'une manière tellement douce comme un enfant éploré qu'on s'attache plus à lui. Pour ce qui concerne Rhia, je ne l'ai pas aimée dès le début, je la trouvais louche et je ne sais pas... quelque chose me dérangeait chez elle. Puis on apprend à la connaître et à l'aimer. Et elle prend une place de plus en plus importante aussi, alors on a pas vraiment le choix !

Un point qui pour moi est presque négatif et qui m'a pas mal gênée lors de la lecture : le choix des titres des chapitres.... Honnêtement, quitte à mettre n'importe quoi, autant ne rien mettre. J'ai trouvé que certains n'avaient rien à faire là et n'apportaient pas vraiment d'indices avant la lecture. Enfin, pour moi certains étaient vraiment inutiles. Donc s'il n'y en avait pas eu, ça n'aurait strictement rien changé pour moi.

En résumé, avec une première partie intéressante où on en apprend plus sur Emrys en même temps que lui, une seconde partie assez fatigante et ennuyeuse et une troisième et dernière partie qui rehausse la chose et l'histoire, je ressors de cette lecture assez perplexe. J'ai aimé, mais je m'attendais à bien mieux. En espérant que la suite soit plus intéressante et que les sentiments des personnages soient mieux décrits.

Justine P.

« Dans cet océan de branches qui ondulaient comme des vagues, je reconnaissais la voix de chaque espèce : le soupir profond du chêne, les claquements secs de l'aubépine, le bruissement continu du pin et les craquements du frêne. Les aiguilles cliquetaient, les feuilles tapotaient. Les troncs gémissaient et les creux sifflaient. Toutes ces voix, et d'autres encore, formaient un vaste choeur qui chantait dans une langue pas si éloignée de la mienne. »
Lien : http://lireunepassion.blogsp..
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Pour se donner la chance d'apprécier ce roman, il est nécessaire de se détacher de ce que l'on connaît déjà de Merlin. Il existe tellement de légendes à son sujet que chacun à sa propre conception de sa physionomie, de sa personnalité et de ses pouvoirs. Parfois, les légendes se complètent et enrichissent la conception individualiste de ce fameux personnage : c'est le cas de cet ouvrage qui souhaite donner un passé à Merlin et ainsi lui donner plus de profondeur, car rares sont les textes s'y rapportant. Il faut donc abandonner le Merlin adulte que l'on connaît, sa sagesse et ses conseils légendaires ainsi que sa longue barbe blanche flottant au vent pour pouvoir faire connaissance avec l'enfant qu'il était. On découvre alors un petit garçon d'une dizaine d'années, maigre et hésitant, qui n'a pas encore choisi son destin et n'a même pas conscience des choix qui l'attendent. Ainsi, le lecteur ne doit pas rechercher dans les aventures de ce jeune garçon des présages de son futur : il faut se concentrer sur le présent de cet enfant, comprendre son raisonnement et ses sentiments et l'accompagner dans son apprentissage.

Par ailleurs, avant de commencer cette lecture, il faut garder à l'esprit que les éditions Nathan ont publié ce roman dans leur collection Jeunesse : ainsi, si vous choisissez de lire cet ouvrage sans faire partie du public visé, je vous recommande d'adapter au préalable vos attentes. Vous ne trouverez pas dans cet ouvrage la même profondeur, ni le même vocabulaire que dans les romans adressés aux adultes. de même, le style de l'auteur se veut volontaire enfantin, un peu naïf et léger. Il ne sera pas question de batailles sanglantes, de quêtes exténuantes, de rencontres sexuelles dénuées de pudeur : dépourvu de violence, ce roman évoque la beauté des êtres vivants et de la Nature, la force de l'Amitié et l'importance de la générosité. Il s'agit d'un ouvrage parfait pour nos enfants et jeunes adolescents, une lecture qui leur apportera un peu de douceur, de poésie et de réflexions sur des valeurs importantes dans un style fluide et très accessible. C'est également un roman qui les fera voyager, car les longues descriptions de la Nature sont très imagées et soignées, ce qui est réellement appréciable pour un roman Jeunesse.

L'histoire est bien construite, et pourtant imaginer et écrire le passé de Merlin n'était pas aisé pour l'auteur qui se devait de respecter les origines connues du légendaire personnage, ainsi que le contexte socio-religieux de l'époque, tout en convergeant vers un futur déjà tracé.
Le début du récit est assez lent, au point que je me suis endormie au bout de quarante pages, mais c'est un mal nécessaire. D'ailleurs, ce n'est pas la plume de l'auteur qui manque de dynamisme : c'est l'histoire qui semble engourdie, comme si les mots se réveillaient doucement – à l'image de Merlin, qui se nommait alors Emrys, et qui vient d'échouer, inconscient, sur une plage inconnue. Alors qu'il se réveille avec difficulté, il prend conscience d'un vide intérieur désespérant : il n'a plus de souvenir et son propre reflet lui est étranger. de cette perte va naître sa quête : retrouver ses racines, sa terre natale et sa famille. Cependant, avant de naviguer sur les océans avec la folie de sa jeunesse, Emrys va vivre quelques années avec une femme nommée Branwen, qui lui dit être sa mère et qui va le nourrir et le protéger des villageois – car ces derniers, subissant les changements d'une époque tourmentée, sont résolument hostiles à tout ce qui leur est inconnu.
Ces quelques chapitres précédant le départ d'Emrys ont valeur d'incipit : la situation du jeune garçon évolue peu, mais la description de son quotidien et des personnages qui l'entourent permet au lecteur de mieux le comprendre et de s'en faire un personnage familier. L'auteur profite également de la stabilité de ces premières pages pour présenter, d'abord subtilement puis grâce à de petits incidents, les pouvoirs naissants d'Emrys et la relation particulière qu'il entretient avec la Nature, bien qu'il en soit encore totalement inconscient. On s'attache finalement à ce petit bout d'homme.
Viennent ensuite de terribles souffrances, telles des épreuves divines pour ce jeune garçon qui a la foi. Il en ressort plus fort et plus sage – une sagesse encore toute enfantine – et décide qu'il doit partir, quitter ce nid douillet de sécurité et d'habitudes pour découvrir son passé et comprendre pourquoi il s'est échoué sur les côtes du pays de Galles. Ainsi commence une quête des origines qui le mènera dans un autre monde, sur l'île légendaire de Fyncaria. Les descriptions de cette île sont merveilleuses : la forêt est gigantesque, éclatante de couleurs, peuplée d'arbres enchantés et d'autres créatures fantastiques. Il faut lire ces lignes avec les yeux et le coeur d'un enfant pour en saisir toute la beauté et se laisser transporter par le récit. Au cours de ce voyage, Emrys va trouver bien plus que des réponses à ses questions identitaires : l'Amitié, notamment, sera sa plus belle trouvaille.

Ma lecture fut très agréable et m'a donnée le sourire car on rencontre au fil des pages des créatures surprenantes et qui possèdent toujours quelques traits humoristiques inattendus ! Certes, ceci met en avant la candeur du récit, mais ce dernier reste néanmoins très plaisant si l'on accepte de jouer le jeu : on rit alors de bon coeur ! Et puis, n'oublions pas que je suis une adulte : les enfants ne percevraient pas le côté naïf du récit, pas plus que l'étonnante simplicité avec laquelle les personnages vainquent la terrible menace qui pèse sur Fyncaria.

C'est un excellent roman à conseiller aux enfants et jeunes adolescents, l'écriture est simple mais soignée, l'histoire est joliment racontée et on se laisse facilement emportée par la magie des mots. Pour les adultes rêveurs, ces grands enfants qui sont encore capable de s'émerveiller avec légèreté et de sourire sans trop se questionner, ce sera également une bonne lecture - ce fut mon cas, je me suis offert quelques instants de rêves et je serai ravie de découvrir le deuxième tome de cette saga !

Retrouvez l'intégralité de ma chronique, ainsi que des liens et des extraits sur mon site internet :) !

Je remercie sincèrement les éditions Nathan pour la confiance dont ils m'honorent.
Lien : http://reverieslitteraires.fr/
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critiques presse (2)
Ricochet
01 juillet 2014
Rythmé sans excès de rebondissements, raconté avec des personnages attachants, absolument pas opportuniste quant au devenir de Merlin, ce premier tome exerce une excellente impression.
Lire la critique sur le site : Ricochet
HistoiresSansFin
22 février 2013
T. A. Barron, dans son premier volume Merlin - Les années oubliées relève un pari osé [...] Les courts chapitres nous tiennent en haleine et les descriptions, nombreuses, loin de ralentir le texte, lui confèrent un aspect cinématographique très agréable.
Lire la critique sur le site : HistoiresSansFin
Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
Si je ferme les yeux et respire au rythme de la mer, le souvenir de ce jour lointain me revient. Un jour rude, froid, sinistre, désespérant.
Depuis, j’en ai vu beaucoup d’autres, plus que je n’ai la force d’en compter. Et pourtant ce jour brille dans ma mémoire avec autant d’éclat que le Galator lui-même, comme celui où j’ai trouvé mon vrai nom, ou celui où j’ai bercé pour la première fois dans mes bras un bébé du nom d’Arthur. Si je m’en souviens si clairement, c’est peut-être parce que la douleur est toujours là, telle une cicatrice sur mon âme. Ou parce qu’il a marqué la fin de tant de choses… et, en même temps, le commencement de ces années oubliées.
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J'ai eu une soudaine envie de sonder son esprit, comme si c'était l'intérieur d'une fleur. Mais les flammes se sont rallumées dans la tête. Alors, je me suis souvenu de ma promesse, mais aussi de mes peurs.
- Dis-moi juste une chose, ai-je supplié. Tu m’as raconté un jour que tu avais connu mon grand-père. Connaissais-tu aussi mon père ?
Branwen tressaillit.
– Oui, je le connaissais.
- Etait-il… Enfin, était-ce un humain ? Était-ce… Un démon ?
Tout son corps s’est raidi. Après un long silence, elle a répondu d’une voix qui semblait venir de très, très loin.
– Je te dirai seulement ceci : si jamais je devais rencontrer un jour, rappelle-toi : il n’est pas ce qu’il paraît être.
- Je m’en souviendrais. Mais ne peux-tu rien me dire de plus ?
Elle a secoué la tête.
– Mon propre père ! Je veux juste le connaître.
– Il ne vaut mieux pas.
– Pourquoi ?
Au lieu de répondre, elle a secoué la tête tristement et s’est dirigée vers la table où était posée sa collection de plantes médicinales. Elle en a ramassé quelques-unes, les a pilées grossièrement, puis a versé la poudre dans une sacoche en cuir suspendue à une corde. Elle m’a donné la sacoche et m’a dit d’un ton résigné :
– Cela t’aidera peut-être à vivre un peu plus longtemps.
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- N'y a-t-il aucun moyen d'arrêter ce roi? ai-je demandé, les yeux fixés sur la dépouille du spectre changeant.
- S'il en existe un, personne ne l'a trouvé! Ses pouvoirs sont immenses. Outre son armée, il possède presque tous les Trésors de Fincayra.
- Qu'est-ce que c'est, ces trésors?
- Des objets magiques, et très puissants. Autrefois, les Trésors étaient utilisés pour profiter au pays et à ses habitants, pas seulement à une personne. Mais c'est fini. Maintenant, ils sont à lui: l'Orbe de feu, l'Éveilleur de rêves, les Sept Outils magiques; Percelame, une épée à deux tranchants, un qui pénètre dans l'âme et l'autre qui guérit les blessures; la Harpe fleurie, le plus beau des Trésors, dont la musique peut amener le printemps dans une prairie ou sur un coteau; et, enfin, le plus détestable, le Chaudron de la mort.
Rhia a alors ajouté tout bas:
- Un seul de ces Trésors légendaires n'est pas encore tombé entre ses mains. Celui dont le pouvoir est, dit-on, plus grand que tous les autres réunis: le Galator.
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Branwen elle-même se montrait indifférente à ces murmures. Tant que ses patients payaient ses services et nous permettaient de subsister, elle n'attachait pas d'importance à ce qu'ils pouvaient dire ou penser. Récemment, elle s'était occupée d'un moine âgé qui avait glissé sur les pierres mouillées du pont et s'était entaillé le bras. En bandant sa blessure, elle avait prononcé une prière chrétienne, ce qui avait semblé lui plaire. Mais lorsqu'elle y avait ajouté un chant druidique, il l'avait réprimandée et mise en garde contre le blasphème. [...] le moine en colère avait arraché son pansement et s'était sauvé, non sans avoir prévenu tout le village qu'elle faisait le travail des démons.
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- Oui, Tu me rappelles ce faucon qui était perché sur ton épaule, il n’y a pas si longtemps. Comme lui, tu peux être féroce aussi bien que gentil ; tu t’accroches de toutes tes forces sans jamais lâcher, tu y vois clair, mais pas avec tes yeux ; tu sais quand utiliser tes pouvoirs… et tu es capable de voler.
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