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EAN : 9782373441116
224 pages
Lemieux Editeur (22/09/2017)
3.8/5   5 notes
Résumé :
Journaliste sans emploi défini mais doué pour les enquêtes tous azimuts, Bertrand Boswell est recruté par son ami Iturria. Il doit découvrir les raisons de la crise morale façon burn-out venue dévaster son patron, Jean-Jacques Brunoy, PDG de la puissante agence de lobbying RUN, des plus utiles au pouvoir politique local.
Plongeant dans un passé de violences qui a laissé de profondes cicatrices, très vite confronté à une actualité aussi chaude qu’insolite, Bo... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Un petit policier bien sympathique! Merci aux Éditions Lemieur et à Babelio pour ce opus reçu dans le cadre de la Masse Critique!
L'action se situe dans mon cher Pays Basque, d'où mon intérêt premier j'avoue, et, ma foi, l'auteur est super pointu sur la région et les données politiques de l'époque des GAL et de l'ETA et de ce qui en découle encore aujourd'hui!
Les personnages sont très sympas, oui même les méchants finalement, et on se prend à sourire sur certaines sorties, ce qui est un plus!
Dans le cadre donc d'une enquête journalistique, Boswell se retrouve au milieu d'un complexe enjeu politique et économique auquel il ne s'attendait pas... Enlèvement, manigances et coups de théâtre sont au programme....
Franchement, très sympa et avec une écriture et un style enlevé, ce livre se lit vite mais bien!!
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J'ai adoré le style d'écriture, incisif, des phrases courtes qui vont à l'essentiel et des dialogues réalistes dans leur contenu (peut être moins dans le vocabulaire utilisé et le style).

Ce roman aux note théâtrales nous plonge au coeur du Pays Basque avec tout ce qu'il a de plus représentatif, typique. Des notes humoristiques très décalées, viennent saupoudrer le tout, à la vaudeville.

Affaire de gros sous, politique, manipulation, faux-semblants et influences... Au milieu de tout ça, il faudra faire la part des choses, en quête de vérité. Qui fait le bien, qui fait le mal ? L'affaire va de rebondissements en rebondissements.

Même si je ne connais pas tout du passé du Pays Basque, j'en connais les grandes lignes, l'auteur m'a totalement plongé dans son ambiance.

J'ai aimé l'engagement de l'écrivain, sa façon de parler des événements, pas de politiquement correct ici ! J'ai trouvé au texte un style journalistique, c'est très bien écrit, c'est incisif, dérangeant. En même temps, un ex de l'huma et du canard enchaîné, tout s'explique !

Si vous recherchez une lecture sur fond de politique, d'influence, d'argent, d'enlèvement et de corruption, le tout dans un Pays Basque à l'histoire marquée par des périodes très noires, je vous conseille ce polar politique.
Si vous cherchez des personnages à l'image de leur Pays Basque, fort par son caractère et ses traditions, alors ce roman est fait pour vous.
Lien : https://camilleetseslivres.w..
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Inclassable fiction à mi chemin entre la géopolitique et traquenard de lobbyiste, on se laisse emporter par cette courte enquête journalistique qui certes ne fait pas frémir car la victime est un vrai coupable. L'auteur nous entraîne dans une quête de scoop, dans ce beau pays Basque où interfèrent ceux qui ont déposé les armes, ceux qui veulent en tirer le plus d'argent possible et ceux qui veulent garder le pouvoir. Quelques rappels contextuels intéressants et agréable moment de lecture.
Avec ce roman, il semble que l'auteur inaugure une série … à suivre donc !
Merci Babelio et les éditions "lemieux" pour cette découverte
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GAL, ETA ? Nous avons déjà franchi la frontière basque avec des auteurs comme Marin Ledun et Hervé le Corre. Nous avons pu, par le biais de la fiction, décortiquer la bogue et observé le fruit - la « guerre sale » - ranci qu'il contient. Désormais, il est possible de se pencher sur des éléments ce dossier secret car des révélations ont permis de mettre à jour un sacré bordel - excusez-nous pour le terme employé mais c'était un vrai bordel - qui prend ses sources dans les hautes sphères de l'état - pas célestes les hautes sphères - pour chasser l'ombre fantomatique d'une organisation pas encore essouflée. Jean Weber fut journaliste à l'Huma, au Canard et il a filé droit vers le Sud-Ouest. Dire que ce roman ne porte pas les traces d'un engagement serait une gageure - c'est suffisament rare pour être signalé. Qulque soit le positionnement de chacun, nous nous rejoignons sur un point : cette guerre a existé, elle a fait des morts, des disparus.

L'auteur va bien entendu utiliser le prisme régional pour mettre en scène son intrigue. C'est un patron d'une importante boite de lobbying - que ce mot nous déplaît - qui pête les plombs. Lui, si altier, dynamique, déterminé, a le cerveau comme du moût pour les chats - une vréritable loque. Alors que Bertrand Boswell - nous cherchons toujours la relation avec Roswell - est sans job un ami lui propose d'enquêter sur les maux du PDG car l'affaire est d'importance. Apparemment. S'en suit une véritable équipée où une montrueuse machine à broyer va lancer son moteur puissant mais silencieux et aplatir monstrueusement tout ce qui se trouve devant ses chenilles. Etre téméraire c'est bien mais l'intrépidité peut réserver de sales tours. le duo formé par le journaliste et une collègue dégourdie ne va pas trop sentir venir une menace qui dépasse largement les rives du lac de St Pée-sur-Nivelle ou de la baie d'Hendaye. [...] La suite sur : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2017/11/les-ombres-d-euzkadi-jean-weber-lemieux.html
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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QUEL COUPABLE ? - En exhumant dans " Les ombres d'Euzkadi " les années de plomb du terrorisme d'ETA au Pays basque, j'ai pris un risque. J'en ai pris un autre en utilisant pour vecteur le roman policier qui est un genre éminemment populaire.

D'aucuns préfèrent le silence, l'oubli. Ou bien ils souhaitent enfermer les choses dans le cercle des initiés. Je ne pense pas qu'ils aient raison. Même sous une forme romancée, avec toute la latitude que le roman nous laisse, je crois que rien ne doit rester dans l'ombre quand on ne veut pas qu'à notre insu des choses atroces se reproduisent.

Avec l'intrigue bâtie et les personnages créés (terroristes et pseudo contre-terroristes) je ne cherche pas que la distraction du lecteur éventuel. Tant mieux si ce polar l'amène à réfléchir. Au vivre ensemble, à la mémoire et à l'oubli.

Au pardon aussi. Mais naturellement, j'ai pensé à tous ceux qui recherchent de plein droit un divertissement. Il y a donc un début qui pose brutalement le cadre, un chemin semé d'embûches et une fin qui explique tout. le coupable est puni.

Mais quel coupable ? A chacun la liberté de juger !


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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Biarritz s’est fait belle. Décembre convient à son type de beauté. L’océan caresse les rochers fatigués. Le ciel s’orne de nuages couleur de perle. L’air est doux. Beaucoup de maisons sont fermées, bien closes derrière leurs contrevents bleus, rouges ou verts. Il est midi trente. La population circule sans hâte. Après un temps vient l’autre. L’appétit d’argent estival s’est calmé.
Boswell a roulé jusqu’à l’église Sainte-Eugénie perchée au-dessus du port des Pêcheurs. Ici est né le village authentique devenu cette petite cité sophistiquée, sans urbanisme défini. Surmonté d’un clocher quadrangulaire dépourvu de grâce, le monument néogothique est lourd. Surchargé d’enjolivures, de mignardises architecturales. À contretemps, en l’édifiant à la Belle Époque sur l’emplacement d’une chapelle plus modeste, on a voulu célébrer l’impératrice Eugénie qui avec Napoléon III son époux a su métamorphoser un vrai quartier de pêcheurs niché dans la verdure en station balnéaire chic. Biarritz. Comme une sœur kitsch de Cabourg ou Deauville qui serait venue s’installer aux portes d’une Espagne d’éventails, fandango et mantilles
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- Nous ne pouvons pas, surtout nous, socialistes, ralentir davantage la marche de l’histoire. Il n’est pas bon que le législateur avance moins vite que la société civile. Et c’est encore plus vrai de l’exécutif. Dans trois mois, la France se choisira un président. Il ne sera sans doute « ni de gauche, ni de gauche », comme François Mitterrand disait, en parlant du centre. Je ferai tout pour que ce soit un républicain sincère qui occupe ce fauteuil. Tout. Mais pas davantage. Voilà. Eh bien, Messieurs, vous pouvez vous retirer. J’aimerais demeurer seul. S’il vous plaît, restez encore un moment, Monsieur le Premier ministre. Alors que conseillers, directeurs, ministres et sous-ministres quittent perplexes son bureau, le chef de l’État s’empare d’un croissant. Il l’ouvre en deux, tartine de beurre chaque moitié et porte le tout à la bouche. Le chef du gouvernement intervient :
– Arrête, tu vas te faire du mal !
– Ah, non ! Je ne vais pas en plus renoncer aux bonnes choses.
– Tu as grossi.
– Un tout petit kilo. Cela ne compte pas.
Le Président maltraite un autre croissant. Aux amandes.
– Mmm, c’est juste divin. « C’est tout ketchup », disent les cousins du Québec. Le Québec, non mais tu crois pas que je serais bien là-bas ? Au bord d’un lac, les pieds dans la neige fraîche ! Libre comme l’air ! Tout benèze !
– Au Canada, tu es sûr ? Comme Juppé après sa condamnation ?
– Zut, c’est vrai. Il n’aurait jamais dû sortir de Bordeaux, Juppé. Il est un peu sectaire, carrément rigide, mais moi je l’aime bien. Dommage que son électorat ait choisi Fillon pour pilote. Faux dévot et vrai notable. Rétrograde. Regardant. Enfin, rien n’est joué. Voyons d’abord comment il va se sortir de son histoire de PME familiale. Très mal, sans doute. Le père Séguin, d’où il est, doit rigoler de l’entendre, ce pisse-froid, se réclamer de lui et pleurer son petit argent. Après une nouvelle pause pâtissière, le président reprend :
– Dans le fond, les médias, qu’est-ce que j’en aurai à battre dans trois mois ? Et les sondages d’opinion, ma cote d’impopularité ? Parfois, le monde, il a pas été gentil avec moi.
– Et Brunoy ? Tu décides quoi ?
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Il n'avait pas tort, Machiavel. Il faut être renard pour connaître les pièges et lion pour effrayer les loups. Quelle ménagerie !
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C'est frustrant, mais nous ne sommes là que pour réparer les erreurs de ceux qui ne font jamais d'erreur !
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Quant aux amitiés de presse ... à Paris ? Autant chercher des abricots dans un pommier.
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