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sur 385 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
« L'écosystème est comme une cathédrale qui s'effondre si on retire une pierre de voûte. En surexploitant la mer, nous avons transformé le monde en désert ».

Quelle épopée je viens de vivre ! « Mers mortes » est avant tout un roman écologique, une fable post-apocalyptique, qui ne peut laisser indifférent. La façon avec laquelle Aurélie Wellenstein aborde ces sujets, dans un style sans détour, sans concession, laisse à penser que cette auteure écrit avec son coeur, voire avec ses tripes, sur le réchauffement climatique, la pollution, la surpêche, la disparition des poissons et de toutes les espèces aquatiques.

« le réchauffement climatique, en réduisant l'oxygénation des océans, avait entraîné leur acidification. Les rejets d'engrais, d'hydrocarbures et de déchets dans les estuaires avaient pollué les eaux claires et les avaient changées en écume sale et huileuse. Les récifs coralliens étaient morts les premiers. Puis la banquise s'était amenuisée sans espoir de retour. le krill à la base de la chaîne alimentaire marine avait disparu, poursuivant parmi les espèces aquatiques la désastreuse réaction en chaîne qui les avait amenés jusqu'ici : dans un cimetière. »

Alors l'histoire peut dérouter et pourtant…Les mers sont mortes. Elles produisent cependant des marées fantômes qui se déversent sur les réfugiés climatiques emplies de spectres de poissons, de méduses, de requins, de baleines. Venus se venger. Seule la présence d'un exorciste peut protéger les humains grâce au déploiement d'un bouclier, d'un dôme protecteur, tenant à distance les spectres. Il peut aussi les désintégrer. le jeune Oural est précisément un exorciste protégeant une poignée d'hommes et de femmes au sein d'une citadelle. Cette protection lui procure pouvoir et respect auprès de sa communauté. Sa vie va complètement basculer lorsque une bande de pirates dirigée par le charismatique et sauvage Bengale vient le chercher, de force…Bengale a en effet une mission à accomplir. Une mission apportant le salut pour l'humanité….ou sa damnation éternelle.

Et nous voilà embarqués avec Oural sur un bateau pirate avançant au gré des marées montantes. Une épopée fantastique à travers des océans peuplés de fantômes, à collecter de grandes âmes, celles d'autres exorcistes pour les offrir au Léviathan, dernier animal marin vivant, dans ce qui reste de banquise.

L'écriture se veut poétique et prend des allures de contes gothiques par moment qui m'ont tenu en haleine : « La grande carcasse gémissait, grinçait, craquait pendant la métamorphose de l'épave en navire. Puis, les ongles des cadavres proliférèrent sur le bois jusqu'à y former une carapace jaunâtre. Les voiles reprirent leur apparence abominable, couleur chair. Dans les cages à oiseaux, les flammes vertes se mirent à brûler avec intensité. Un son aigu s'éleva, des cris à glacer le sang : les âmes hurlaient toutes en même temps ».

Alors dit comme ça, cette histoire de marées fantômes, de spectres, d'exorcistes, peut paraitre alambiquée, invraisemblable, notamment aux lecteurs peu habitués du genre, mais le talent de conteuse d'Aurélie Wellenstein est fascinant, je suis restée captivée par ce récit dans lequel, à chaque marée montante, aventures et évolutions des sentiments sont au rendez-vous. Son message, tel un cri, de ne pas laisser faire le génocide des océans, génocide produisant notre propre perte, d'avoir de l'empathie pour les animaux, est transmis avec une telle force…c'est certain, un certain nombre de scènes, dans lesquelles j'ai eu l'impression moi-même d'étouffer (la scène de la marée noire notamment est incroyable, j'ai respiré vraiment différemment durant ma lecture), vont me rester longtemps en tête tant ce livre est immersif.

« de nouveau, l'impitoyable crochet le souleva par la bouche. Son corps franchit le bastingage. Il s'arqua en arrière, sans pouvoir résister à la traction. Il heurta le sol où il convulsa, frappant désespérément le pont du navire de la queue et de la tête. Des formes indistinctes se dressaient autour de lui. Il claqua des mâchoires. Ses forces le quittaient. Il se noyait dans l'air. La douleur le ranima. Une douleur atroce, au niveau de son aileron. Suivie immédiatement de la même brûlure aux nageoires. On lui arrachait les membres, on le découpait vivant. La gueule béante, il poussa un hurlement muet. Seuls des rires lui répondirent. Son sang giclait de ses blessures. L'odeur de son propre sang l'amena au bord du vertige. Les ombres finirent de lui trancher les membres. Déjà on le saisissait. Il se retrouva en l'air, bascula par-dessus bord et claqua les flots en une gifle monstrueuse. L'eau. L'eau. L'eau. Il voulut plonger, mais il était incapable de bouger. Son corps se tordait en vain. On lui avait coupé l'aileron, les nageoires. Et maintenant, impuissant, il coulait comme une pierre ».

« Mers mortes » a été pour moi une expérience de lecture tant le message écologique est transmis de façon singulière et haletante, comme si l'auteure avait voulu nous faire sentir, ressentir, véritablement, la souffrance des animaux et les conséquences de ce que nous faisons. Un livre dont l'aura verte va vibrer longtemps en moi.

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Mers mortes est un roman de science-fiction post-apocalyptique.

« le réchauffement climatique, en réduisant l'oxygénation des océans, avait entraîné leur acidification. Les rejets d'engrais, d'hydrocarbures et de déchets dans les estuaires avaient pollué les eaux claires et les avaient changées en écume sale et huileuse. Les récifs coralliens étaient morts les premiers. Puis la banquise s'était amenuisée sans espoir de retour. le krill à la base de la chaîne alimentaire marine avait disparu, poursuivant parmi les espèces aquatiques la désastreuse réaction en chaîne qui les avait amenés jusqu'ici : dans un cimetière. »

Ces mers mortes produisent des marées fantômes qui se déversent sur les réfugiés climatiques en spectres de poissons, baleines, requins… venues se venger de leur agonie.
Oural est un exorciste, il peut émettre un bouclier et désintégrer les spectres vengeurs. Bengale est un pirate, mi- sauvage et déterminé. À bord de son vaisseau fantôme, avançant au gré de ces marées étranges, la mission de cet équipage insolite se dessine. Le temps est compté, l'air se raréfie et bientôt la vie disparaîtra de la surface de la planète.

Un roman fascinant dans un futur cauchemardesque où les hommes ont laissé faire le génocide des océans, fabriquant eux-mêmes leur propre perte. Il reste un infime espoir de sauver la vie sous la forme d'une quête, d'un pardon, d'un lien à renouer avec la nature.

Je remercie Babelio et les Éditions Scrineo pour ce récit écologique. Il nous met face à nos erreurs, notre manque de réaction, notre insouciance, notre bêtise et notre violence envers les êtres vivants. La couverture est magnifique, couleur d'essence de vie mêlée au spectre de l'océan. Au bord du gouffre, subsiste malgré tout l'élan dessiné par la dauphine Trellia, son lien d'amitié avec l'homme.

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Quelle claque ! Ce roman envoûtant m'a tenue en haleine toute la nuit ! (Merci l'insomnie qui me permet parfois d'y voir du positif !) L'ayant lu d'une traite, je n'ai pas senti de longueurs, de répétitions ou d'ennui : tout s'est enchaîné rapidement dès les premières pages, ne laissant aucun temps mort à Oural, un jeune exorciste qui va être enlevé par des pirates. J'ai presque tout apprécié : l'ambiance, les protagonistes, la plume de l'auteure ainsi que le message écologique derrière la fiction.

L'univers post-apocalyptique est l'un des éléments qui m'a le plus conquise. de façon générale, j'apprécie les récits où la survie est l'une des principales occupations des personnages. Ces derniers ont un fonctionnement qui leur est propre et tentent toujours de faire face aux éléments, mais aussi aux Hommes qui sont parfois aussi dangereux que le reste… Ici, les premières pages se déroulent aux côtés d'Oural, de sa garde du corps Sélène et d'un groupe de rescapés. Avec eux, on découvrir notre monde ravagé par la sécheresse et le sable. L'eau est devenue une denrée rare, voire quasiment absente sur tout le globe. le quotidien des survivants est malheureusement bouleversé par le cycle des marées hautes où des fantômes marins, avides de vengeance, attaquent les derniers bastions. Pour contrer ces flots démoniaques, il existe les exorcistes : des mages ayant des dons psychiques. Oural est l'un d'eux. Il est donc très précieux, car sans lui, la ville aurait été anéantie depuis bien longtemps… J'ai réellement apprécié l'idée de magie, de mers déchaînées et de Terre dévastée. Aurélie Wellenstein a su imaginer un ensemble captivant, dangereux et incroyable ! Jamais la nature et les animaux marins n'ont été aussi impressionnants… D'ailleurs, moi qui n'apprécie pas plus que ça les dauphins, ai été charmée par Trellia, un dauphin fantôme qui s'est pris d'affection pour Oural depuis son enfance.

Très vite, grâce à l'arrivée du capitaine Bengale et de son équipage, l'atmosphère du récit va basculer sur un mélange de piraterie et de roman d'Aventure. J'ai aimé ce cocktail, savourant ainsi chaque attaque navale, les razzias sur des camps de rescapés, les eaux remplies d'animaux en tous genres, … Et que dire de Bengale, ce personnage qui m'a fascinée ?! Au départ, son attitude m'a rappelé Negan (The Walking Dead) et Barbossa (Pirates des Caraïbes). Son sourire félin, son cynisme, sa puissance, sa franchise, sa façon de jouer avec le héros et son caractère ont rapidement su éveiller ma curiosité. La personnalité qu'il a ensuite développée au contact d'Oural m'a également beaucoup plu, si bien que je guettais avec impatience un dialogue entre les deux rivaux. Bengale est l'une des forces de cette histoire, balayant même la majorité de son équipage, pourtant intéressant ! C'est d'ailleurs l'un des petits regrets que j'ai eu : j'aurais adoré en savoir un peu plus ou voir davantage certains matelots qui ne font malheureusement pas le poids face au tandem principal !

L'intrigue apportera parfois son lot de révélations inattendues, notamment en ce qui concerne le secret du capitaine ou le but de ce dernier… Mais ce qui m'a le plus agréablement surprise est le dénouement. Ayant lu deux titres de l'auteure, je me doutais que l'on ne serait pas sur du happy-end et que certaines têtes tomberaient… ce qui me plaît ! Non pas que je sois sadique néanmoins, je trouve que cela ajoute de la crédibilité et de la noirceur à l'oeuvre. Aurélie Wellenstein m'a habituée à des conclusions « coup de poing » et a su me satisfaire une fois encore ! Honnêtement, je n'étais pas loin du coup de coeur. Pour l'atteindre, j'aurais souhaité un peu plus de pages (trop dur de quitter ces personnages), une concrétisation de certaines relations ainsi que le développement plus important des personnages secondaires. En tout cas, c'est l'une des oeuvres que je préfère de cette auteure talentueuse ! Si vous cherchez un roman post-apo' avec de la magie, de la piraterie ainsi que des messages écologiques pointant du doigt l'irresponsabilité et la cruauté des hommes, celui-ci saura vous emporter. Alors, qu'attendez-vous pour hisser les voiles ?
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Mers mortes d'Aurélie Wellenstein est un roman particulier et immersif. Assez dénonciateur, l'auteure nous emporte dans un univers où les mers et les océans ont totalement disparu. L'eau n'est plus et les animaux sont morts et nous hantent, nous les êtres humains, coupable de ne pas avoir pris soin de ce que la terre nous avait offerts. Les années qui suivent le désastre sont catastrophiques car les mers reviennent sous la forme de catastrophes naturelles où des hordes de poissons et autres animaux marins fantômes se déchaînent et tuent tous sur son passage. Oural est un jeune garçon qui a des pouvoirs d'exorcistes. Ses pouvoirs, très convoités, qui lui permettent de protéger son village va attirer le regard d'un pirate...


Mers Mortes est un roman assez singulier au premier abord. L'univers, très original, peut demander un certain effort pour le comprendre. Mais une fois pris dans ce tourbillon, il est impossible de lâcher le roman. On veut comprendre et, comme Oural, on est totalement subjugué par la quête de Bengale, ce capitaine de navire pirate à la personnalité sombre et mystérieuse. Tout est secret dans cet univers et l'auteure nous tient en haleine tout le long du récit avec des révélations surprenantes et des rebondissements souvent tragiques. Aurélie Wellenstein, toujours égale à elle-même, nous charme par sa plume très travaillée et poétique.


Mers mortes est finalement plus qu'un simple roman pour adolescents. Ce fut, pour moi, une véritable expérience de lecture. Je remercie Babelio et les éditions Scrineo pour l'envoi de cette pépite dans le cadre d'une opération Masse Critique.
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Roman d'anticipation, hélas. Il y a quelque temps, certains d'entre nous déploraient, à juste titre, que peu d'auteurs ne relaient dans leurs écrits les sinistres alertes dont nous faisons quotidiennement les frais. Evolution et réfugiés climatiques, disparition programmée des espèces, pollutions irrémédiables. « Science sans conscience n'est que ruine de l'art », lorsque la littérature s'élève au niveau de conscience, l'art porte royalement son message. A travers une intrigue très imaginative et surprenante, ce roman délivre un témoignage poignant de nature à interpeler chacun d'entre nous. Les mers ont disparu au profit d'un désert constellé de ruines où subsistent de rares bastions d'humains. Dans cet univers post apocalyptique subsistent les marées, un étrange phénomène de montée d'eaux fantômes hantées d'esprits, ceux des créatures marines méthodiquement, horriblement massacrées par l'homme. Avides de vengeance, folles de douleur, ces âmes se pressent pour dévorer les humains survivants. Seuls les exorcistes peuvent les contenir, mais eux-mêmes sont traqués par une bande de pirates investis d'une mission insensée. Un récit magique, sensible, palpitant d'émotions, couronné par le « prix imaginales des bibliothèques en 2020 ». A lire sans attendre.
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Je remercie les éditions Scrinéo et Babelio car j'ai eu le plaisir de recevoir, grâce à une masse critique privilégiée : Mers mortes d'Aurélie Wellenstein.
Les humains ont massacré les mers et les océans. L'eau s'est évaporée ; les animaux sont morts.
Quelques années plus tard, les mers et les océans reviennent. Ils déferlent sur le monde sous la forme de marées fantômes et déplacent des vagues de poissons spectraux, tous avides de vengeance. Les fantômes arrachent leurs âmes aux hommes et les dévorent. Bientôt, les humains eux aussi seront éteints… Leur dernier rempart face à la mort : les exorcistes.
Nous allons faire la connaissance de l'un d'eux : Oural, qui va se faire kidnapper par une bande de pirates et naviguer sur les mers mortes à bord d'un bateau fantôme.
Mers mortes est un roman de science-fiction post-apocalyptique pour les jeunes adultes assez sombre. L'ambiance est parfois glauque, nous sommes dans un monde sinistre. Il fait très chaud, les mers et océans ont disparus. Il n'y a plus d'animaux marins, ni tout ce qui se rapporte à l'eau. Honnêtement, cela fait froid dans le dos !
Ce roman m'a mis un peu mal à l'aise par moment, j'espère que cela n'arrivera jamais.
J'ai eu un peu de difficultés à rentrer dedans par moment car c'est écrit à la troisième personne. Je préfère les romans écrits à la première personne.
Mais soudain... je me suis rendue compte que je n'arrivais plus à lâcher ce roman !
J'ai apprécié la plume d'Aurélie Wellenstein. Elle a une sacré imagination et même si ce monde qu'elle a crée est assez sombre, j'ai apprécié le message écologique derrière l'histoire. Je trouve que ce roman fait vraiment réfléchir.
J'ai apprécié les personnages, à commencer par le capitaine Bengale, le pirate. Il est fascinant, et sa personnalité est très intéressante. Oural est lui aussi un personnage très intéressant, il est exorciste et les gens ont besoin de lui pour gérer les marées hautes remplies de fantômes.
Tous deux forment un duo improbable mais très réussi, l'auteure a bien fait de les associer.
L'histoire est bien ficelée, et l'ensemble donne un bon roman pour les jeunes adultes.
Je n'ai pas l'habitude de lire ce genre de roman, je ne suis pas une grande adepte de la science fiction mais cette lecture fût une bonne surprise :)
Ma note : 4.5 étoiles
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Mers Mortes est le premier livre d'Aurélie Wellenstein dans lequel je m'aventure. Et quelle expérience ! J'ai été totalement happée par son univers. Étrangement, j'ai eu beaucoup de mal à écrire cette chronique alors que j'ai dévoré ce livre en deux jours. J'aimerais à la fois laisser suffisamment de surprises à ceux qui souhaitent le lire, donner envie à ceux qui ne sont pas encore tentés et en même temps, mettre en avant tous les éléments que j'ai pu apprécier au fil de ma lecture.

Ce roman se déroule dans notre monde, à une époque où les diverses étendues d'eau ont disparu. Les animaux marins sont tous morts. Leurs fantômes reviennent dévorer les âmes des humains lors de phénomènes appelés « marées ». L'humanité lutte donc pour survivre dans ce milieu hostile. C'est ainsi que nous faisons la connaissance d'Oural, un exorciste chargé de défendre les siens face aux esprits vengeurs. Cependant, notre héros ne s'attend pas à l'arrivée de pirates dans son bastion, ni à sa rencontre avec le Capitaine Bengale.

Tout d'abord, j'ai beaucoup aimé la construction des différents personnages de ce livre. Ils ne sont pas lisses, blancs ou noirs. Ils possèdent des défauts et des qualités qui les rendent humains et surtout, incroyablement attachants. Par moment, j'ai pu trouver un tel énervant et quelques pages plus loin, il m'émouvait. J'ai souvent eu du mal à cerner Bengale, ne sachant pas si je l'adorais ou le détestais. J'ai été rapidement fascinée par Oural mais je le trouvais parfois arrogant ou encore ingénu. Au final, chacun d'entre eux a connu une évolution au contact de l'autre. Aurélie Wellenstein a créé des personnages aussi complexes que marquants.

Les protagonistes secondaires ne sont pas en reste. Ces derniers ont su réveiller certaines émotions en moi lorsqu'ils nous contaient leur passé.

L'autre point fort de ce roman est le décor planté par l'auteure. J'ai été subjuguée par ses idées de bateau et de marées fantômes. J'imaginais parfaitement toutes les nuances de couleurs de cette histoire, à l'image de la couverture. Ce n'est pas la première fois qu'un auteur nous décrit un monde post-apocalyptique ayant pour thème l'écologie. Cependant, j'ai trouvé qu'Aurélie était parvenue à inventer un récit insolite. On découvre des créatures surprenantes qui apportent davantage de noirceur ainsi qu'une dose supplémentaire d'originalité. J'ai également été très touchée par les chapitres où elle nous glisse dans la peau d'un animal marin en train de subir les atrocités de l'Homme (chasse, torture, etc).

En outre, j'ai trouvé que le rythme était efficace. Entre les rebondissements et les divers péripéties que traversent nos personnages, je ne me suis pas ennuyée un seul instant.

Aurélie Wellenstein ne prend pas de pincettes. Elle n'hésite pas à écrire la vérité de façon tranchante, crue pour venir percuter ses lecteurs. A travers une histoire passionnante, elle nous pousse à réfléchir et à prendre conscience de nos actes.

En bref, Mers Mortes est un roman poignant, original, captivant. J'ai vécu des émotions fortes durant ma lecture. J'ai autant aimé l'univers que les personnages. C'est un roman à découvrir absolument ! Je compte poursuivre ma découverte de cette auteure avec le Dieu Oiseau qui a déjà rejoint ma PAL.
Lien : https://alexlovebooks.home.b..
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Tout simplement excellent.
Je découvre Aurélie Wellenstein avec ce titre, et je ne suis pas prête de m'arrêter là. Quel univers! Et quelle plume! Un vrai régal.


Avec "Mers mortes" l'auteure nous plonge dans un scénario catastrophe. Notre belle planète bleue a perdu tout son bleu...
L'eau n'est plu, la terre est aride. Les animaux marins ont subi des souffrances atroces, toutes délivrées par l'homme, que ce soit directement ou indirectement. L'espèce humaine, quant à elle, est bien évidemment en voie de disparition et ne peut s'en prendre qu'à elle-même.
Aurélie Wellenstein a pensé à toutes les répercutions que pourraient produire son scénario. Son texte est riche, intelligent, perspicace, audacieux, effroyable et puissant. Cet ouvrage poignant délivre un message écologique fort. le tout associé à une intrigue des plus captivantes. J'ai été immergée dès le début dans cet univers post-apocalyptique. Mystère, action et suspense se succèdent. J'ai tout de suite été très intriguée par cet univers marqué. Ce livre est un roman qui sort du lot, il a une vrai identité. C'est construit, réfléchi, travaillé et structuré. Rien n'est laissé au hasard. On tourne les pages avec horreur et effroi mais aussi avec un réel intérêt. J'en profite pour signaler à celles et ceux qui voient ce joli dauphin en couverture que ce livre est loin des histoires mignonnes et clichées dans lesquelles apparaît généralement cette espèce. de plus, moi qui ne suis pas spécialement attiré par cet animal, je dois dire et avouer m'être beaucoup attachée à Trellia. En même temps comment ne pas s'attacher ( à tous ) et compatir à tant de souffrances animales.... ? Âmes sensibles, attention donc, car la plume de l'auteure, en prime d'être très juste, et aussi très visuelle.J'ai trouvé l'écriture d'Aurélie Wellenstein tout simplement parfaite.
En plus de nous délivrer un message fort, l'auteure a créée des personnages haut en couleurs. J'ai trouvé toute l'équipe charismatique. Et que dire de Bengale ! le Capitaine est absolument intrigant. J'ai aimé la rapport de dualité qu'il entretien avec Oural, notre protagoniste principal. C'est une relation piquante à la fois subtile, explosive et pudique. J'ai adoré.
Et la fin... Mon Dieu la fin... Elle est... je ne vous dirai rien. Elle est parfaite, tout comme le texte. Ma seule petite frustration dans cet ouvrage concerne les personnages du Bastion avec notamment Sélène . Il m'a manqué un tout petit quelque chose les concernant. Mais je chipote.


Quel serait notre monde sans une goutte d'eau ? Qu'adviendrait-il de nous ? Je vous laisse le découvrir avec « Mers mortes » d'Aurélie Wellenstein. Une histoire horriblement réaliste avec une pointe de fantasy.
Je remercie beaucoup Babelio et les éditions Scrineo pour ce service presse obtenu grâce à une masse critique. Une très belle découverte !
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Ouahhh Quelle claque !
Je pourrais résumer ce roman à cela. C'est un cri de souffrance face aux débordements des hommes, un cri d'agonie de la planète, un cri de vengeance aussi de la Nature. C'est aussi et surtout un coup de coeur et AU coeur pour ce roman !


Les mers ont disparu, les océans se sont asséchés. La planète est méconnaissable.
Seuls survivent laborieusement quelques humains dans des sortes de colonies de survivants appelés bastion.
Survivent et encore.
Car la planète et la nature se vengent des exactions de l'homme, de sa sur-pêche, de la pollution des océans, des assassinats de créatures marines pour le profit. Les mers sont mortes mais les fantômes de ses habitants reviennent pour se venger sous forme de marées fantômes.

Seuls quelques rares individus appelés exorcistes sont capables de créer des boucliers pour lutter contre ses fantômes dévoreurs d'âmes.
Oural est un jeune garçon qui vit dans un bastion. Son statut d'exorciste le met à part. Il est un peu comme un dieu vivant parmi les siens. Cela bizarrement lui plaît et le gêne. Il se sent important du fait de sa mission de protecteur des humains. Mais en même temps il s'ennuie et aimerait aller voir ailleurs.
Hélas parfois il ne faut pas appeler trop fort certaines situations de ses voeux.
Lors d'une marée plutôt tenace un navire fantôme vient jeter l'ancre dans son bastion.
La suite des événements va s'enchaîner beaucoup trop vite pour qu'Oural ait le temps de réagir vraiment comme il l'aurait souhaité. Lui le protecteur en prend un coup au moral face à Bengale, capitaine corsaire.
Ce pirate est à la fois détestable et charismatique.
Au fil des pages, nous allons suivre Oural dans sa captivité. Mais aussi côtoyer ses ravisseurs. Apprendre à les connaître. Les comprendre peut être.
Syndrome de Stockholm me direz-vous?
C'est à vous de le lire pour savoir.

Mais une chose est sure, les images qu'Aurélie Wellenstein met dans nos rétines grâce à sa plume sont glaçante, puissantes, choc. Il n'y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir. C'est exactement là l'image du genre humain. Et sous la plume vengeresse et claquante de l'auteure, il devient honteux d'en faire partie.
Beaucoup vont lire ses lignes, penser qu'elle a raison, qu'il faut faire quelque chose. Puis la dernière page tournée ... oublier?!?
Les âmes sensibles resteront marquées par ces images réalistes et sordides. Les autres garderont quelques temps un arrière-goût amer. Mais qui réagira pour stopper l'hécatombe ?

C'est une lecture à la fois troublante et dérangeante. Je me suis plongée jusqu'au cou dans ces mers mortes. Elles m'ont donné froid dans le dos, grignoté l'âme à petit feu. Tout cela pour accompagner l'équipage du Naglfar et son capitaine dans une mission qui pourrait être la seule issue pour notre monde !?

Je me répète : ouahh qu'elle claque! Je ne connaissais pas la plume d'Aurelie Wellenstein mais je dirais qu'elle agit comme un électrochoc. Elle pince, tord, secoue son lecteur. Alors le coeur en lambeau il se jette dans la lecture en espérant un happy end. Mais comment pourrait-on voguer vers un nouveau monde ? Alors que sur le pont du navire ces cahots nous donnent mal au coeur ?

Deux derniers mots : lisez-le !
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Gros coup de coeur pour ce roman magnifique.
.
Plus aucune surface d'eau, des déserts arides à perte de vue, la plupart de la population mondiale décimée. Mais plusieurs fois par semaine, la mer monte, une mer fantomatique, spectrale, contenant en son flot des créatures maritimes vengeresses. Toutes les espèces maritimes demandent vengeance pour tout le mal qu'il leur a été fait : pêche intensive, parcs aquatiques, tortures, familles et clans détruits. A chaque marée, les cadavres fantomatiques arrachent les âmes des derniers survivants humains. Seuls les exorcistes peuvent les protéger de ce déferlement vengeur. Oural est l'un d'eux, il n'a jamais quitté sa citadelle et rêve en secret d'un ailleurs. Lors d'une marée, il voit surgir de nulle part un bateau et à son bord, une bande de pirates, ayant une seule idée en tête : capturer l'exorciste habitant ce lieu. Oural se retrouve enlevé par cette bande de personnages hauts en couleur, au passé sombre. Bengale, leur capitaine, les embarque dans une quête qui va les mener jusqu'au bout du monde.
.
Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un roman aussi addictif. La problématique écologique est exploitée avec originalité, le récit est dur, certaines parties nous plongent dans la tête des animaux au moment de leur mort et c'est particulièrement intense et triste. L'autrice arrive à nous faire ressentir une empathie totale pour tous ses personnages, humains comme animaux. On est pris dans un tourbillon de rage, de vengeance et on n'en ressort pas indemne. C'est un ouvrage qui pousse à la réflexion. J'ai aussi adoré le développement des personnages, rien n'est noir ou blanc, ils flottent tous entre l'obscurité et la lumière. Mon seul bémol concerne un développement en particulier vers la fin que j'ai trouvé un peu trop rapide.
.
Bref, ce roman est un véritable coup de coeur et je vais me pencher sur le reste de la bibliographie de l'autrice.
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