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4,02

sur 385 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En ce début d'année 2019, le catalogue de Scrinéo s'enrichit d'un nouveau texte d'Aurélie Wellenstein qui maintient depuis 2015 le rythme épatant d'un roman par an. Après les berserkirs dans « Le roi des fauves », la Sibérie dans « Les loups chantants », ou plus récemment la mythologie polynésienne dans « Le dieu oiseau », l'autrice revient ici au post-apo (déjà mis en scène avec beaucoup de succès dans « La mort du temps »). Nul bouleversement temporel à l'horizon cette fois, mais un scénario d'autant plus plausible compte tenu des circonstances actuelles, et donc autrement plus terrifiant : la disparition totale des océans. Difficile d'imaginer un monde sans mers, ni sans animaux marins, et pour cause, puisque la vie sur Terre ne tarderait pas à devenir totalement impossible. Oural fait partie des derniers humains qui ont survécu au drame et se terrent depuis dans des bastions isolés qui ne leur offrent qu'une maigre protection. Au delà de la raréfaction inévitable de l'air qui devrait annihiler toute forme de vie dans les cinq années à venir, les survivants sont confrontés à une menace beaucoup plus urgente : les marées. Non pas des marées ordinaires, puisque la mer a totalement disparu, mais des marées fantômes qui se manifestent à intervalle régulier et qui charrient sur Terre une armée composée des spectres des animaux marins éradiqués par les Hommes. Voilà les survivants condamnés à subir, semaine après semaine, le spectacle de la catastrophe qu'ils ont eu même provoqué, et qui causera bientôt leur perte à tous. Au-delà du rappel morbide des exactions commises par l'humanité, ces fantômes sont surtout dangereux dans la mesure où ils sont en chasse d'âmes à récolter : que l'un d'eux vous touche, et vous y laisserez plus que la vie. le seul espoir des survivants réside en la personne des exorcistes qui, comme Oural, sont capables de repousser les spectres au moment de la marée. le jeune homme voit toutefois ses certitudes s'effondrer lorsqu'il se retrouve embarqué de force à bord d'un équipage pirate mené par le terrible et charmeur Bengale qui l'entraîne dans une longue et douloureuse quête visant à ressusciter les océans.

S'il y a bien une chose qu'on ne peut pas reprocher à Aurélie Wellenstein, c'est son manque d'originalité. Roman après roman, l'auteur met en scène des histoires qui, bien que classiques dans leur construction, reposent toujours sur une idée farfelue qu'on prend beaucoup de plaisir à voir développer. C'est le cas de ces « marées fantômes » dont le déferlement donne lieu à des scènes impressionnantes dépeignant des requins, poissons, méduses ou raies manta aux corps ravagés par la pêche intensive ou les dégâts liés à la pollution de l'eau. La dimension écologique de l'oeuvre est évidente, et, si le message n'est pas très subtile, on ne peut néanmoins nier qu'il est passé de manière percutante. Les scènes décrivant le calvaire vécu par des dauphins, forcés à s'échouer sur une plage en vu d'un abattage, ou celui vécu par des phoques ou des otaries, pris au piège d'une masse de déchets plastiques, ne laissent évidemment pas indifférentes, et sont même parfois difficiles à lire tant elles révoltent le lecteur. C'est également le cas des histoires rapportées à tour de rôle par les membres de l'équipage qui nous donnent un petit aperçu du calvaire vécu par les humains au moment de la catastrophe : les camps de réfugiés, les dégâts sanitaires, les violences, le chaos… La vision de cet immense navire évoluant au gré des marées fantômes est quant à elle plus réjouissante et ne manquera pas de ravir les amateurs d'aventure et de piraterie. Si cet aspect du roman est une véritable réussite, je serais en revanche un peu plus nuancée concernant le reste, à commencer par les personnages. Contrairement aux précédents textes de l'auteur, dans lesquels on trouvait des protagonistes qui pouvaient certes manquer de complexité mais qui se révélaient globalement attachants, j'ai eu ici beaucoup de mal à souscrire au personnage d'Oural : trop imbu de lui-même, trop puéril. La relation entretenue entre le jeune homme et Bengale, le capitaine du navire, est quant à elle traitée de manière trop légère, si bien qu'on peine à comprendre la fascination de l'un pour l'autre. Cette superficialité aboutit malheureusement à des dialogues un peu bancals ou maladroits qui desservent les personnages dont on aurait pu espérer davantage de profondeur.

Aurélie Wellenstein signe avec « Mers mortes » un nouveau roman percutant qui s'interroge sur le devenir de notre planète, et notamment de sa faune et sa flore marines. Un thème d'actualité mis en scène par le biais d'un procédé scénaristique original qui permet à l'auteur de convoquer de puissantes images auxquelles le lecteur ne pourra pas rester indifférent. On peut malgré tout regretter le manque de profondeur de l'ensemble, à commencer par celui des personnages que l'on suit sans déplaisir mais sans réel attachement non plus.
Lien : https://lebibliocosme.fr/201..
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J'ai la désagréable impression d'être complètement passée à côté de ma lecture. TOUT LE MONDE semble avoir adoré Mers mortes, tant et si bien qu'il a même remporté hier le PIB – le Prix Imaginales des Bibliothécaires. J'en viens même à me demander si j'ai lu le même livre que tout le monde.
Pourtant, Aurélie Wellenstein est une autrice dont j'apprécie beaucoup le travail, la preuve avec mes très belles lectures du Roi des fauves et du Dieu Oiseau ; mais avec Mers mortes, ça ne l'a pas fait. Grosse déception.

Aurelie Wellenstein nous a habitué à un univers sombre. Mers mortes ne fait pas exception à la règle puisque le monde décrit pourrait être le nôtre, dans quelques dizaines d'années, si nous ne changeons pas nos habitudes en tant qu'être humain. Dans le monde futuriste imaginé par l'autrice, les mers et les océans ont disparu ainsi que toutes les créatures vivantes qui les peuplaient. La faute à qui ? Aux humains évidemment. Directement ou indirectement, les Hommes ont participé à l'assèchement de la planète et au meurtre des animaux marins. Et ceux-ci reviennent se venger sous forme de fantômes, se déplaçant lors de vagues fantomatiques plus ou moins longues et rapprochées.
Les humains sont eux aussi en voie d'extinction, seuls les exorcistes parviennent à protéger de petites communautés rassemblées au quatre coins de la planète. Oural est l'un d'eux et s'enorgueillit de son statut privilégié. Bien sûr chaque nouvelle vague fantomatique lui demande concentration et énergie mais il se sent important au sein de son petit monde. Mais la situation échappe totalement à son contrôle lorsqu'il est enlevé par une bande de pirates. Prisonnier de Bengale, le capitaine, il n'a d'autres choix que d'obéir aux ordres et se faire une place sur le bateau fantôme qui sillonne la planète.

L'idée de base (et évidemment le message écologique derrière elle), est originale et plus qu'intéressante/bienvenue. Mais sa mise en oeuvre n'a pas du tout fonctionné pour moi.
J'ai eu énormément de mal à entrer dans l'histoire, je n'arrivais pas du tout à m'imaginer les scènes décrites par Aurélie Wellenstein. Ces vagues fantomatiques peuplées d'animaux morts, le bateau pirate qui navigue (sur de l'eau fantôme donc), les agissements d'Oural pour repousser ces créatures mortes… j'ai mis des centaines de pages à réussir à esquisser quelques images dans ma tête. Donc je dois bien l'avouer, je n'ai pas pris un plaisir fou à lire des pages dans lesquelles je n'arrivais pas à me projeter.

J'ai également été très peu sensible aux personnages présentés dans cette histoire. Et j'ai surtout été déçue par leur évolution. Aurélie Wellenstein m'avait habituée à des figures complexes, travaillées dans le détail et qui connaissaient une évolution psychologique d'une grande finesse. Résultat : des personnages presque vivants ou en tout cas, très crédibles. Et ça n'a pas du tout été le cas ici, à mon goût.
J'ai trouvé que les deux héros principaux – Oural et Bengale donc – étaient plutôt basiques dans leur caractérisation, leur personnalité étant tout juste esquissée. Alors leur évolution jusqu'au dernier chapitre ne m'a absolument pas du tout paru crédible et cohérente. Je ne me suis attachée à ni l'un ni l'autre et les ai encore moins aimés. Pas que j'ai jamais aimé les personnages qui sortent de l'imagination d'Aurélie Wellenstein (globalement ils sont loin d'être « aimables ») mais je les avais au moins perçus et presque compris dans ses romans précédents.
Je ne vous parle même pas des personnages secondaires qui gagnent des rôles assez caricaturaux, sans grand relief à mon goût.

Finalement, j'ai presque l'impression qu'Aurélie Wellenstein a voulu écrire un titre plus « jeunesse » (enfin, young adult) avec ce Mers mortes mais, de ce fait, elle en a perdu la complexité, l'intensité et la force de ses autres récits, plus sombres et plus travaillés à mon goût.

Peut-être n'était-ce pas le bon moment pour moi, mais des trois livres d'Aurélie Wellenstein lus jusque là, c'est définitivement Mers mortes que j'ai le moins aimé. Un rendez-vous manqué. Dommage.
Lien : https://bazardelalitterature..
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Histoire originale pour alerter sur les conséquences dramatiques du réchauffement climatique, ce roman fantastique participe très bien à ce combat. L'auteur nous immerge parfaitement dans cet univers original. Mon bémol se trouve sur les personnages pour qui je n'ai ressenti aucun attachement. Comme si finalement l'intérêt principal est la survie de la planète et non des protagonistes, ce qui peut être logique mais rendant la lecture un peu longue à mon goût.
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Je cherchais des romans à la portée écologique et on m'a conseillé Mers mortes. J'ai beaucoup aimé l'univers de ce roman, le plaidoyer pour la protection des mers et des animaux et les descriptions des paysages désolés après la catastrophe écologique. J'ai trouvé l'idée très bien trouvée et le déroulement des actions dynamique.
L'écriture est belle, mais j'ai été plus sceptique devant les dialogues, que j'ai trouvé un peu lourds. C'est aussi parce que j'ai plus l'habitude des passages descriptifs/contemplatifs et que je me lasse vite si je trouve que le dialogue n'apporte rien de nécessaire à l'intrigue. J'ai trouvé que l'exposition dans le premier chapitre était trop lourde, avec beaucoup d'informations données dès le départ alors qu'elles auraient pu être distillées plus subtilement au fil du récit. Ces détails mis à part, Mers mortes reste un roman original et à la thématique forte, que je recommanderai avec plaisir.
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Roman de science-fiction post-apocalyptique, « Mers mortes » est un conte onirique à l'ambiance sombre et mélancolique. Les mers et les océans ont disparus pour ne laisser qu''un désert constellé de ruines où subsistent de rares place fortes abritant les derniers humains. Hantées par les esprits des créatures marines méthodiquement massacrées par l'homme, des marées fantômes déferlent sur ce monde à l'agonie. Avides de vengeance, accablés de douleur, ces spectres se pressent pour dévorer les âmes des humains survivants. Aurélie Wellenstein fait de l'écologie le thème majeur de cet angoissant roman d'anticipation. La surpêche, le réchauffement climatique, la pollution des mers, la disparition progressive des espèces aquatiques, tout est explicitement analysé. Dans un style énergique et sans complaisance l'auteur nous décrit la souffrance des animaux, traqués par les pêcheurs, suffocant sous des tonnes de plastique ou lors d'une marée noire. Aurélie Wellenstein met l'accent sur une forme d'inconscience, sur des pratiques, des coutumes barbares qui hormis « Sea Shepherd » n'émeuvent pas grand monde et signe avec « Mers mortes » une oeuvre percutante qui interroge sur le devenir de notre planète. Concernant l'histoire en elle-même et ses personnages, le constat et plus réservé. Les récits rapportés à tour de rôle par les membres de l'équipage nous donnent un aperçu des tourments vécus par les humains au moment de la catastrophe avec les camps de réfugiés, les violences, le chaos et le désespoir mais l'ensemble n'est pas suffisamment développé ni approfondi. le caractère des personnages n'est qu'ébauché si bien qu'on peine à comprendre la complexité des rapports qu'ils entretiennent et, de surcroît, Oural apparaît comme un être arrogant, immature, illogique et peu en adéquation avec le rôle qu'il est sensé tenir
Le thème est d'actualité, le traitement original mais, on peut malgré tout regretter le manque d'épaisseur de l'ensemble et l'ambiguïté des personnages que l'on suit sans déplaisir mais sans réelle adhésion. Il manque de la complexité, une véritable intensité dramatique et une forme d'exhaustivité plus travaillée pour faire de ce roman des plus convenables une oeuvre majeur, significative et incontournable.
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Hey salut ! Comment ça va vous ? Vous gardez le moral ?
Aujourd'hui on va parler de Mers Mortes de Aurélie Wallenstein publié chez @scrineo

Dans cette histoire, on est après la plus grosse catastrophe écologique qu'on puisse connaître : il n'y a pratiquement plus d'eau sur terre, la mer et les océans ont disparu. Oural, un jeune exorciste qui vit avec quelques réfugiés, se retrouve avec la délicate mission de les protéger de la marée haute : une marée fantôme qui contient tout les spectre des animaux marins tue par l'homme et qui n'ont qu'un désir : se venger.

Les points positifs : j'ai adoré la plume d'Aurélie Wallenstein. Vraiment elle est très agréable.
J'ai beaucoup aimé le message transmis par l'auteur c'est très bien fait.
L'univers aussi est fantastique, j'ai adoré et les fantômes, c'est vraiment bien trouvé. J'ai adoré les passages qui parlent des rêves d'Oural, ils sont très poignants et ils m'ont vraiment touché car je ne m'y attendais pas.

Les points "négatifs" : Malheureusement, je n'ai absolument pas accroché avec les personnages. Je suis pas un monstre, j'ai compati à leurs histoires mais je sais pas. Que ce soit Oural ou Bengal, ils m'ont surtout agacé par leur comportement et j'ai trouvéleur relation bizarre. le pire reste Oural, j'ai détesté être dans sa tête, mais j'ai été touché par sa relation avec Treillia.
De plus j'ai pas trop compris la fin, que j'ai trouvé un peu rapide.

Au final, j'ai bien aimé ce livre, ça reste une lecture sympa. J'ai adoré découvrir cette auteure et je lirai sans doute d'autre de ces ouvrages.

L'avez-vous lu ? Qu'en avez-vous pensez ?
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Voilà un roman dont j'ai beaucoup entendu parler et que j'avais vraiment envie de lire. le propos est très intéressant. On le comprend dès les premières lignes : les océans et les mers ont disparu suite à la catastrophe climatique. Les terres sont désolées, surchauffées et les pays sont incapables d'accueillir des millions de réfugiés. C'est plus que du post-apo : c'est très actuel. La dimension fantastique s'installe alors : car les mers reviennent mais sous forme de marées fantômes accompagnées par tous les spectres des animaux marins avides de vengeance qui s'en prennent aux âmes des humains retranchés dans des bastions. Que faire ? Comment se protéger ? Certaines personnes ont développé des pouvoirs psi qui permettent de déployer de repousser ces revenants au moyen de « boucliers ». Considérés comme des êtres à part, ils sont précieux. Oural est l'un de ces exorcistes. Il a même tissé un lien spécial avec un dauphin fantôme. La vingtaine, il mène une vie de privilégié et veille sur les habitants d'une citadelle comme un prince. Jusqu'au jour où un étrange navire pirate attaque le bastion et l'enlève. Son capitaine, Bengale, se révèle être un nécromancien. Il a un plan: sacrifier des âmes à un étrange Léviathan sous la banquise et rétablir les mers.

De là commence un long voyage et une histoire, celle des membres de l'équipage, mais aussi celle de Bengale et d'Oural à bord de ce Hollandais Volant d'un nouveau genre, mené par un capitaine Nemopost-apo. Mais les références sont nombreuses et l'image qui m'est revenue le plus souvent est celle du vaisseau de Day Jones dans Pirates des Caraïbes, un vaisseau qui, justement, guide les morts (le bateau de Bengale, le Naglfar transporte des âmes emprisonnées dans des cages).

D'ailleurs, le Naglflar est directement emprunté à la mythologie nordique. Il s'agit du « bateau des ongles » et on retrouve cette notion dans « Mers mortes » – qui est utilisé durant le Ragnarök (je me souviens qu'on en parle dans la Völuspa ).
Je pourrais encore citer d'autres références ; le Léviathan occuperait une large place (cachalot à la Moby Dick, créature à la Lovecraft ou serpent du Ragnarök comme Jörmungand ).
A mon avis, tout ceci est très bien utilisé. L'histoire est bien faite, d'ailleurs et l'univers intéressant. On a vraiment envie de s'y plonger même si les créatures-fantômes sont effrayantes. L'aventure qui s'annonce dès les début paraît palpitante. Les deux personnages-clé, Oural et Bengale, sont plutôt bien définis et même si on sent immédiatement où l'autrice veut nous mener (ils vont être attirés l'un par l'autre en dépit de leurs différences, de leur soi-disant répulsion etc, etc….), on n'a qu'une envie : savoir ce qui va se passer durant leur périple.
Sauf que….
(Et là déception.)
Le rythme retombe vite. Les récits des différents personnages qui viennent entrecouper l'action sont trop longs, bizarrement placés et franchement, mal agencés. Parfois, je me suis posée la question : » A quoi servent-ils ? Pour le contexte ? Pour raconter le monde tel qu'il est devenu ?« . le problème, c'est qu'il s'agit de monologues, et longs. Et, je vais le dire : ennuyeux. On en rajoute dans la souffrance humaine, dans la violence, dans la misère. Une fois, je veux bien, mais c'est encore et toujours les mêmes horreurs répétées à chaque récit.
Ensuite…
Les personnages : ce n'est pas la première fois que je pointe le même point faible chez des romans Scrinéo, comme par hasard (j'ai eu le même souci avec Rouille). Au départ, le roman a tout ce qu'il faut : l'histoire, l'univers. le style est passable ou moyen. Mais les personnages ! A un moment, ce serait judicieux de donner de la cohérence dans leurs comportements, leurs actions. A un moment, il serait intéressant d'injecter un peu de maturité aux récits Young Adult et fantasy. Ce n'est pas parce que ce sont des romans qui s'adressent à un public plus jeune, qui mettent en avant des personnages plus jeunes qu'il faut bâcler l'écriture et la construction psychologique. Ici, le capitaine Bengale est censé avoir la trentaine, Oural la vingtaine, pourtant, ils ont des attitudes immatures. On voit mal comment leur histoire d'amour peut évoluer aussi vite (le roman est malheureusement trop court pour bien développer une intrigue aussi riche).
Je ne parle pas du fait que le plus âgé ( Bengale) frappe le plus jeune (Oural) et que cela semble déclencher la fameuse attirance — je ne fais plus de commentaires, à ce stade. 😤🥴
J'ai failli refermer le livre lors de ce passage, d'ailleurs.

A un moment, en fantasy, en YA, il faut se poser les bonnes questions. Et quand on écrit des romances, aussi.

J'aurais aimé apprécier complètement cette histoire qui partait très bien — et dont j'ai adoré la fin, d'ailleurs. J'aurais aimé croire à ce lien entre Bengale et Oural. J'aurais aimé que les personnages aient une véritable épaisseur, que l'intrigue ne retombe pas comme des oeufs en neige mal battus. J'aurais aimé que tout le roman soit mieux développé.
Dommage.

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Sentiment mitigé dans cette lecture, donc. Autant j'ai adoré l'idée de départ des marées fantômes combattues par des exorcistes, autant le côté un peu superficiel de l'intrigue, supplantée par un message un peu trop présent – quoique VRAIMENT utile – m'auront fait décrocher. Et pourtant, je le répète, le concept est bien trouvé et s'attaque à un sujet d'envergure, raison pour laquelle je n'ai pas totalement détesté ma lecture. de plus, j'ai trouvé les personnages plutôt bien trouvés (même si j'avais envie de claquer Oural) et l'intrigue narrée dans un style fluide. Difficile de trancher, donc !
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L'humanité a détruit la planète.
Aujourd'hui, les mers se sont évaporées, les animaux marins sont morts et les quelques êtres vivants sont en passe de disparaître définitivement.
Les seuls vestiges des êtres disparus sont ces fantômes d' animaux qui reviennent se venger, se nourrir de l'âmes des survivants. Et les seuls qui peuvent protéger les derniers humains sont les exorcistes.
Oural en est un. Il vit dans son Bastion de survivant jusqu'à l'apparition de pirates qui l'enlèvent.

Un roman dont l'histoire reste intéressante et la thématique, biensûre est très actuelle.

J'émettrai cependant des grosses réserves. Alors oui, le postulat de bas est intéressant. le style de l'auteure que je connais déjà fait le travail (on retrouve le choc, le dur, le cru qu'on connaît) mais pour ce qui est de la forme du récit, du rythme, et des personnages, j'ai pas réussi à accrocher.

Tout d'abord le rythme : c'est lent. Trop lent pour moi car il s'agit d'un oneshot et que malgré la lenteur, la relation, les interactions entre les personnages ne sont pas assez développées. de même, en dehors des marées, il ne se passe pas grand chose. Et le peut de choses qu'il se passe (les marées le plus souvent) sont répétitives. Ça suit le même schéma : Oural est ditrait, Bengal lui hurle dessus, Trella lui sauve la mise, il reprend le dessus et sauve ses compagnons inextrêmiste. La petite nouveauté bien accueilli a cependant été les zombies mais je n'en dit pas plus.

Ensuite, j'ai vraiment, mais vraiment pas accroché avec les personnages.
Bengale est violent et incoherrent dans son comportement. Oural est pleurnichard et relativement insupporable. Pour moi il n'y a pas d'évolution de ces derniers. Ou s' il y en a, c'est minime, et sorti de nullepart. Il n'y a pas d'élément d'éclencheur, ou alors je ne les ai pas identifié, ou ils n'ont pas justifié pour moi les changemenrs, qui provoquent les changements chez les personnages et les changements de sentiments.
Pour moi c'est pas toujours cohérent. Et c'est dommage car ça aurait pu être une meilleure lecture pour moi.

Enfin, bien que le message écologie réponde à un besoin actuel, j'ai été dérangé par certains choix de l'auteure : comme faire rire les humains qui ent et observent mourir des animaux. C'est pour moi l'exemple le plus parlant puisque chaque fois je suis sortie dema lecture. pour moi c'ette image est caricaturale et le partie pris de l'auteure va trop loin. C'est trop bourrin. Pas assez subtile pour me glacer d'aorreur et non m'agaçer. Ça manque de vraissemblance. et pour moi, ça a été le point qui m'a le plus dérangé.

Cela dit, il s'agit de mon ressenti personnel et je ne suis pas forcément le public visé donc .... c'est pour ça que je ne mets pas une plus mauvaise note. en soit ce n'est pas un mauvais roman. Il ne me concient tout simplement pas.Je sais que ça peut plaire à d'autres. Dommage pour moi !
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J'ai lu Mers Mortes dans le cadre du PLIB 2020 que j'ai reçu grâce aux livres voyageurs. La Terre se meurt. Tous les mers et océans du monde se sont asséchés en emportant avec eux les animaux marins. Les rares humains survivants vivent reclus dans des bastions où ils attendent avec anxiété le retour de la marée haute, ramenant avec elle les mers et les animaux marins fantômes venus venger leur mort en tuant des hommes. Oural est exorciste, il protège les habitants de son bastion contre les fantômes. Un jour, il est capturé par Bengale, un pirate qui a besoin de lui pour une mission de la plus haute importance.

Dans Mers Mortes, Aurélie Wellenstein nous livre un récit glaçant sur un avenir possible compte tenu de l'état actuel de nos mers et océans. La mer est le poumon de la Terre. Sans elle, les chances de survie sont limitées. Il faut vraiment faire quelque chose pour les sauver. J'ai été vraiment très triste de prendre conscience de tout ce que l'homme fait subir aux animaux marins. Bien sûr, je suis au courant qu'il y a une surpêche, des pratiques cruelles de chasse mais ça fait vraiment de la peine de le lire. C'est comme se prendre une claque en pleine figure surtout en lisant les histoires mortelles des animaux. Lire des scènes de chasse au dauphin ou encore un requin qui se fait couper les ailerons, c'est très dur. Même si ces scènes sont fictives, la même chose se passe malheureusement dans la réalité.

L'univers de ce livre est très dur parce qu'il a une grande prise dans le réel. Toutefois, il est bel et bien fictif. J'ai trouvé que c'était une bonne idée de créer une mer et des animaux fantômes venant se venger du mal qu'ils ont subi. L'idée des exorcistes, ces personnes qui ont des pouvoirs est bonne. C'est dommage qu'on ne sache pas trop comment ils développent ces pouvoirs. J'ai eu du mal à cerner l'univers parce qu'il y a des éléments qui appartiennent à la dystopie et d'autres à la fantasy.

Aurélie Wellenstein a créé des personnages qui se veulent attachants à cause de leur lourd passé mais, ils m'ont laissé de marbre. Je n'ai pas réussi à m'attacher à eux parce que finalement, ils ne sont pas assez creusés. En revanche, j'ai bien aimé Trellia, la delphine car malgré ce qu'elle a subi, elle continue de garder la joie de vivre et une foi inébranlable en l'être humain. L'auteure créée une pseudo romance que j'ai trouvé totalement inutile. Pour moi, elle n'avait pas sa place.

J'ai été déçue par la fin que j'ai trouvée trop courte voire bâclée. Pour moi, elle arrive trop rapidement. J'aurais aimé un dénouement plus long que les cinq pages auxquelles nous avons eu le droit.

Pour conclure, Mers Mortes est un livre coup de poing qui nous délivre un message écologique important destiné à nous faire prendre conscience de l'urgence pour les mers et océans du globe. Je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages qui ne sont pas assez exploités selon moi. La fin est trop courte pour avoir réussi à me convaincre totalement.
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