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3,9

sur 167 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Yardam est un roman original, un huis-clos oppressant qui s'articule autour de quelques personnages singuliers, un récit sombre, dérangeant et volontairement provocateur dans ses diverses thématiques. Même si la présentation est trompeuse, suscitant des perspectives globalement éludées, le récit se penche sur différentes problématique telles que privilégier l'instinct de survie au détriment des valeurs sociétales, le syndrome d'hystérie collective, l'ivresse du pouvoir ou encore l'ambivalence de la nature humaine.
Aurélie Wellenstein développe intelligemment ces sujets mais l'ensemble manque de portée, d'intensité et l'intrigue cède constamment à la simplicité, sans réels rebondissement ni typicité. Beaucoup de pistes narratives sont amorcées sans réellement aboutir et on ne sait pratiquement rien sur le monde extérieur à la cité de Yardam. Les personnages fluctuent entre sens moral et inhumanité avec des desseins souvent contradictoires et il n'est pas facile de s'attacher à eux. Feliks est obnubilé par la vengeance, Nadja par la rancune, alors que le Maréchal Elijas et Jiri sont eux dévorés par l'ambition, Les longues introspections de Kazan, qui ne cesse de s'apitoyer sur son sort, finissent par lasser tout comme ses rapports douteux et improbable avec les autres protagonistes de l'histoire. On ne comprend pas vraiment la nature de ce virus, sorte de vampirisme spirituel, dont on ignore du reste l'origine primaire. Un plus ample développement à ce sujet comme à l'égard des monstres habitants l'esprit de Kazan, leur genèse et leur rôle effectif aurait été bienvenu. Avec un contexte aussi angoissant et sinistre émaillé de viols, de drogue, de trahisons, de barbarie et de duplicité, l'auteure aurait pu aller bien plus avant dans son argument pour éclairer le chaos généré par la perversité et la démence plutôt que de se restreindre à une succession répétitive d'exposés analytiques, de scènes de violence et de débauches sexuelles glauques. le message sous-jacent à cette réflexion sur l'identité latente de chacun laisse perplexe. La conclusion est de surcroît inefficiente, sans surprises et regrettablement peu explicite.
Un roman hors normes, évidemment bien écrit et qui s'attaque à un sujet déconcertant non dénué d'intérêt mais, insuffisamment exhaustif, relativement monotone et qui manque cruellement de clarification pour captiver pleinement, contrairement aux autres ouvrages d'Aurélie Wellenstein.
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Dans cette histoire, nous suivons Kazan, un jeune homme habitant Yardam. Il va rencontrer deux médecins étrangers, Nadja et Feliks, qui tentent de venir découvrir les secrets d'une bien étrange maladie…

En effet, les habitants de Yardam se transforment petit à petit en « coquilles » et d'autres deviennent totalement fous à tuer tout le monde avant de se suicider…

J'étais vraiment très enthousiaste car j'avais adoré Mers Mortes et malheureusement je n'ai pas réussi à retrouver un univers aux multiples messages importants… Dans ce roman de fantasy, l'univers est extrêmement limité. En effet, on se trouve dans une ville en quarantaine semblant un peu médiévale, mais on ne sait absolument rien du monde extérieur. J'ai trouvé que cet univers était peu décrit et que cela manquait de profondeur pour réellement m'y intégrer.

J'ai cependant trouvé le thème de la folie intéressant dans le sens où les personnages sont bien décrits, à la fois vraiment parasités et cruellement angoissés. de plus, la folie liée au virus est aussi totalement exacerbée par celle liée à la vie en huis clos pendant une longue période…

Malheureusement, je n'ai pas trouvé les personnages attachants, même si au début la noirceur de Kazan m'avait bien intriguée, j'ai trouvé que ça devenait un peu redondant. On se retrouve face à un psychopathe sombre qui ne fait vraiment rien pour qu'on l'apprécie et qu'on n'adore pas forcément détester… Je ne me souviens pas avoir déjà souhaité la mort d'un personnage principal avant ce roman ! Malgré cela, j'ai bien aimé son évolution au contact des autres protagonistes.

Enfin, concernant l'intrigue, même si la maladie était intéressante à découvrir au départ, j'ai trouvé que l'on tournait rapidement en rond dans une intrigue assez creuse sans réel retournement de situation. Il y a peu de surprises et pas mal de longueurs et j'ai trouvé que le tout manquait de profondeur. Beaucoup de scènes m'ont semblé inutiles. J'ai eu l'impression que c'était de la violence pour de la violence, des scènes de sexe glauques juste pour augmenter le côté glauque qui avait déjà atteint pour moi son paroxysme… J'aurais par exemple apprécié un certain développement au niveau des monstres de la psyché de Kazan qui s'apprivoisent petit à petit. Les thèmes de l'inconscient, du passé, des remords ou même des traumatismes auraient pu être bien plus approfondis par le biais de cette maladie et je pense que l'histoire en aurait été subjuguée et pas uniquement réduite à une succession de scènes de violence et de sexe glauques.

Je dirais donc que ce roman est de ceux qui va diviser les troupes. Je pense qu'on ne peut pas rester sur un avis moyen le concernant, soit on l'adore et on adhère totalement, soit on ne l'apprécie pas. Malheureusement, j'ai atterri bien malgré moi dans la seconde catégorie, malgré la plume d'Aurélie que j'aime toujours autant et le postulat de départ qui m'intéressait beaucoup…

Yardam ne peut pas laisser de marbre et je pense qu'il sera de ces romans qui déchaînent les passions dans un sens comme dans l'autre. J'ai malheureusement été très déçue par ce roman et je n'ai vraiment pas apprécié ce que j'y ai trouvé…
Lien : http://vibrationlitteraire.c..
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Suite à l'excellente lecture qu'a été le Dieu Oiseau, je ne pouvais passer à côté du nouveau roman d'Aurélie Wellenstein.

Et oui, encore une magnifique illustration d'Aurélien Police ❤️

Bon clairement j'aurai peut-être dû. 😞

Dans cette histoire nous sommes dans un univers de fantasy (ah bon?) où la folie est sexuellement transmissible.

Ce pitch de départ avait tout pour me plaire cependant je n'ai pas apprécié la tournure de l'histoire.
Le personnage principal n'est pas attachant (mais il n'est pas fait pour).
Ses choix et actes étant particulièrement condamnables.

Des scènes de sexes explicites apportent un certain malaise mais mon plus gros problème a été l'enchaînement des péripéties qui n'ont pour moi aucun sens.

Trop peu, voir pas de détails, sur ce monde et une espèce de vampirisme spirituel qui n'est pas la folie promisse.

Par contre certains points étaient bien trouvé et notamment lorsque le personnage étend les voix dans sa tête ainsi que le médecin qui vient à Yardam rechercher un remède qui a été celui pour qui j'ai terminé le livre.

Quant à la plume de l'autrice, elle est toujours agréable et je suis fan de sa noirceur et sa cruauté.

Mais cette déception ne m'empêchera pas de découvrir Mers Mortes qui me fait très envie.
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Grosse déception… C'est ultra violent (ça ça n'est pas un problème pour moi) mais sinon ça reste du young adult avec tous ses travers (univers trop peu développé, relations entre les personnages peu crédibles, enchaînement d'action sans queue ni tête, sujets abordés puis totalement délaissés…) et surtout un résumé trompeur qui t'oriente sur le sujet de la folie et de maladie alors que que ça s'apparente plutôt à un don surnaturel et du vampirisme… Bref, bof, plus que bof…
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