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sur 1876 notes
Ce petit roman, du grand romancier de science-fiction Herbert George Wells, est assez classique mais prend une forme très intéressante et logique, celle du rapport d'un tiers. Dans un monde où tous les continents sont découverts, l'exploration prend lieu dans un autre espace temps. L'histoire est assez représentative de la pensée scientifique de 1895, et le voyage comporte bien ses moments de tensions. Pour moi, c'est un classique, c'est une réussite.
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Un bon roman pour découvrir le travail de Wells ! Court, synthétique, avec peu de personnages et une intrigue simple, il permet facilement de découvrir le style et les préoccupations de l'auteur. Même si ce récit a un siècle (et demeure très blanc/masculin/occidental etc), plusieurs passages résonnent étrangement avec des problématiques contemporaines : vivons-nous dans la meilleure des sociétés ? Quel est notre impact sur l'environnement ?
Wells propose ici une réflexion autour d'une société assez binaire de prime abord, mais plus subtile que les apparences ne le laissent présager. Je ne suis pas d'accord avec toutes ses réflexions, mais j'ai apprécié les découvrir. Gros point bonus pour la qualité du style et la narration des plus fluides !
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Un grand classique de la littérature écrit par le non moins plus grand Henri Georges Wells, un des pionniers du roman fantastique dont les oeuvres ont été mainte fois reprises et adaptées à l'écrit comme à l'écran.
La machine à explorer le temps ne déroge pas à la règle, écrit en 1895, il nous est narré dans cette histoire le voyage extraordinaire d'un homme que nous appellerons le voyageur du temps en l'an 802701 et oui, vous avez bien compris, au 8027 eme siècle.
A l'époque de son écrit, on distingue tout juste que le temps est une dimension comme les trois autres dimensions volumétriques et que si, il est possible de se déplacer dans ces trois dernières, il devrait l'être aussi dans celle-ci.
Seul problème. Nous pouvons nous mouvoir en avant, en arrière, en haut et en bas dans le sens que l'on désire et la la vitesse que l'on souhaite, enfin presque, alors que notre déplacement dans le temps ne peut se faire que par l'avant à une vitesse constante et définie.
Évidemment Wells, de son esprit affûté et de son imaginaire débordant va se jouer de cette contrainte et la faire exploser
Grâce à sa machine pour littéralement propulser notre voyage aux confins du temps, chez les Eloïs Et les Morlocks dans un premier temps puis plus loin encore par la suite.
On notera toujours cette dualité du bien et du mal représentée par les deux ethnies qui peuplent notre planète dans ces temps avancés
Le dessous le dessus, le jour et la nuit, la clarté et les ténèbres, la bienveillance et la cruauté, caractérisent l'opposition totale de ces peuplades.
J'ai adoré, facile à lire pour un texte vieux de plus de cent vingt ans, la traduction y fait forcément, mais nous n'avons pas de vieux mots compliqués ou de phrases alambiquées, la lecture reste fluide et le récit linéaire n'ai pas un handicape.
La vie décrite dans ces temps lointain reste utopique mais toutefois plausible si tant est, que notre planète existe encore à cette époque.
Toute forme de commerce et de spéculation ont été abolis pour le bien de notre habitat dirons-nous.
Nos nouveaux terriens sont donc en complète adéquation avec leur environnement mais ont fortement régressés intellectuellement. N'ayant pas de besoin particulier, pas d'envie et peu d'attentes, ils se laissent porter par la journée.
La nuit est évidemment toute autre vous l'aurez compris
L'histoire est donc basée sur le récit de notre voyageur, à ses comparses lors de son retour à son époque.
Rêve ou réalité, la vérité est parfois difficile à accepter mais l'ensemble est plaisant et mérite sa renommée
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Ce livre a presque 130 ans, et pourtant je n'ai pas eu cette impression de lire un vieux livre. Enfin si, sur certains points, comme le thème du communisme qui est abordé par exemple, mais ça respirait tout de même la modernité pour moi. Je ne sais pas si ce bouquin est vraiment le tout premier à parler de voyage dans le temps ou s'il a popularisé le concept. Dans tous les cas, c'est impressionnant. J'ai aimé les différentes visions du futur et ce fut une lecture agréable.

H. G. Wells ne m'avait pas déçu avec la Guerre des Mondes, il ne m'a pas déçu pour La Machine à Explorer le Temps. C'est un classique. C'est court. C'est à lire.
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Vous arrive-t-il de vous imaginer voyageant dans le futur ? Vous êtes-vous déjà questionné sur ce que pourrait être le monde au-delà de l'an 800 000 ? C'est à cette incroyable aventure dans le futur que vous convie H.G. Wells dans son roman d'anticipation La Machine à explorer le temps, publié en 1895 et considéré comme un classique du genre.

A Londres, à l'époque victorienne, un groupe d'amis se réunit dans la maison d'un savant, « l'Explorateur du Temps », comme l'appelle le narrateur, pour dîner. Leur extravagant hôte leur présente, à cette occasion, la version miniature d'une de ses inventions : une machine à voyager dans le temps.
« Je crois qu'aucun de nous ne crut alors à la machine. le fait est que notre ami était un de ces hommes qui sont trop intelligents, trop habiles ou trop adroits pour qu'on les croie ».
Quelques semaines plus tard, les mêmes et quelques autres se réunissent à nouveau, pour entendre cette fois le récit de l'Explorateur, de retour d'un voyage dans le futur, en l'an 802 701 exactement (à noter que la description des sensations procurées par le voyage à travers le temps est sublime cf slide n°2). La suite du récit se concentre sur la découverte de ce lointain futur, qui n'a plus grand-chose à voir avec l'Angleterre de fin XIXème siècle, peuplés d'êtres scindés en deux communautés distinctes qui semblent les descendants directs d'une société tournée uniquement vers le progrès et l'innovation industrielle.
Une aventure dont je ne veux rien dévoiler de plus, pour vous laisser la possibilité d'une totale découverte.
Si comme moi vous craigniez la lecture des romans de Wells, par peur d'une trop grande complexité ou d'un manque de modernité alors soyez rassuré, ce n'est absolument pas le cas ici. Au contraire, le roman de Wells est palpitant, fluide et extrêmement bien écrit, pas désuet du tout. C'est un récit d'aventures et d'anticipation marqué par de nombreuses réflexions sociologiques, philosophiques et humanistes que j'ai trouvé extrêmement riche et passionnant et que je recommande.
« L'homme s'était contenté de vivre dans le bien-être et les délices, aux dépens du labeur d'autres hommes ; il avait eu la Nécessité comme mot d'ordre et excuse et, dans la plénitude des âges, la Nécessité s'était retournée contre lui. »
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Mes proches me l'ayant largement conseillé, je me suis décidée à le lire.
Je pense que je m'étais faite trop d'idées dessus, ce qui fait que j'ai été déçue.

Je m'attendais à plusieurs voyages dans le temps, au final le narrateur, l'Explorateur, ne fait qu'un gros voyage qu'il raconte tout du long, même si on imagine les autres qu'il fera ensuite.
Ici il voyage dans le futur, en l'an 802 701, où ils rencontrent des êtres très différents de nous les Humains… Les gentils et curieux Eloïs, et puis les plus méchants et ténébreux Morlocks.

Il est vrai que la science-fiction n'est pas ma tasse de thé, mais je m'attendais à m'ennuyer un peu moins.
Certes le livre date de 1895… je trouve d'ailleurs qu'il a bien vieilli, une belle plume malgré tout.
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1895 est la date de parution de ce roman. On est à peine au début du XXe siècle .
Le style de ce texte est classique et assez agréable à lire. C'est bien tourné et franchement ce n'est pas désuet .La trame narrative est soignée et le narrateur ne fatigue pas le lecteur.
C'est un véritable texte de science-fiction car la science y est mise en fiction littéralement. le texte transcende la tonalité positiviste dominante de l'époque et il n'hésite pas à envisager un avenir pessimiste car la science ne peut pas finalement améliorer ou sauver monde ,si le genre humain ne joue pas la partition appropriée.
L'avenir est à la fois le retour à un jardin Eden et également le siège d'une dégradation certaine de la condition humaine et le lecteur connaitra les affres bien cachés et aux profondes racines de ce futur lointain. L'auteur fait plusieurs Sauts dans le temps Et c'est ainsi que la planète et ses habitants se métamorphosent sérieusement de même que les animaux et les plantes se métamorphosent . Soulignons que l'auteur souscrit à la toute récente (à l'époque) théorie évolutionniste de Darwin. le thème du voyage dans le temps est appréhendé scientifiquement et c'est intéressant voire les concepts mobilisés alors que la théorie de la relativité de Einstein n'est pas encore inscrite dans le paysage scientifique . Sur ce plan on est un peu dans un conte sur le voyage dans le temps. Mais il y a pourtant très nettement déjà une réflexion scientifique sur l'espace et le temps en tant que dimension et sur le rapport entre le temps et l'espace en soit. le temps long caractérise ce roman et le futur y est de ce fait significativement multiple.
Sinon le XIXe siècle se pose là, très fort pour la conception de la machine que l'on imagine comme un superbe objet métallique (ce siècle est le triomphe du fer et de la métallurgie ). C'est une machine faite de tiges et de boulons (pas de vapeur) qui ne déparerait pas dans un univers steam punk.
Le voyageur apporte des éléments probants qui attestent de la réalité de son voyage dans le futur (entre autre des plantes du futur). le XIXe siècle est très marqué par les affres de la condition de la classe ouvrière qui alimentent une misère immense er dégradante qui choquait les contemporains. de cette misère aliénante découlait aussi une grande dangerosité de ces classes ouvrières perçues comme une grande menace (avérée et potentielle) pour l'ordre social.
L'auteur extrapole ces rapports de classes et il les analyse comme étant l'objet potentiel d'une évolution Darwinienne qui place tout le monde dos à dos (les méchants ou les gentils) grâce à l'énoncé d'un Fatum impitoyable . Ces rapports mal gérés sur le long terme par l'espèce humaine viendront souligner sa responsabilité pour ce qui est de bâtir (réussir ou bien faillir) un avenir vivable ou même seulement meilleur (soyons fou).
Le texte s'essaye aussi à imaginer l'annonce et les prémices d'une fin pour notre monde ,que nous avons tendance à tort, à prendre pour éternel, alors que notre planète et le système solaire aussi d'ailleurs mourront tout autant que nous tous finalement.
Ce roman soigné est éloquent et il n'est pas significativement naïf. Il se donne comme un récit jeunesse ou un récit pour adulte très acceptable, dans notre monde contemporain . Il est d'une valeur documentaire cruciale sur l'histoire du genre SF.
La date de rédaction de ce texte donne beaucoup de pouvoir à l'honnête homme cultivé oisif et fortuné en lui permettant de réaliser de grandes choses s'il en a les moyens et la volonté .Pensez par exemple aux aventuriers de l'arche perdue par exemple qui met en lumière clairement ce topos social et littéraire.
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Ce roman, fondateur du genre, est l'archétype même de l'histoire de voyage dans le temps. Presque tout le monde en a vu l'une des très nombreuses adaptations.

Le narrateur raconte avoir vu notre protagoniste utiliser sa machine à voyager dans le temps pour explorer le futur, revenir par raconter ce qu'il a vu, puis repartir pour ne jamais revenir. (C'est très d'époque et beaucoup des histoires imaginaires de Wells utilisent ce procédé de narrateur qui raconte un récit de seconde main pour donner un air de crédibilité à l'intrigue.)

Au-delà de la simple aventure, Wells raconte ici une histoire anthropologique qui mêle habilement lutte des classes et darwinisme.

Notre voyageur temporel, donc, voyage des milliers d'années dans le futur où il rencontre nos descendants, les Eloïs, des êtres aux jolis traits enfantins, un peu idiots, qui passent leur journée à jouer. Qu'est-ce qui a bien pu leur arriver?

Puis l'on comprend que nos descendants sont menacés par les Morlocks, créatures qui sortent la nuit pour les chasser et les manger.



Bref, tout cela est très bon, j'adore Wells. Mais il faut tout de même noter que vers la fin de sa vie, il défendait ouvertement l'eugénisme, ce qui pourrait nous pousser à faire une lecture moins charitable de ce roman.
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Je ne sais dire si j'ai aimé ou non. le résumé m'a séduit et a piqué ma curiosité. L'histoire est sympa par moment comme l'entrée du souterrain et la découverte des Morlocks mais un peu moins avec la découverte des Éloïs, et puis d'un coup tout s'enchaîne, l'explorer part plus loin, puis revient, on ne sait plus, trop d'informations en peu de pages...
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Publié en 1895, La machine à explorer le temps est le premier roman de H. G. Wells, qui connaîtra une version définitive, remaniée, en 1924. Il s'attaque à un sujet qui va susciter de nombreux écrits dans ce qui va devenir progressivement la science fiction, le voyage dans le temps.

L'Explorateur du Temps (que l'on ne connaîtra pas sous un autre nom) invite des amis chez lui, et leur expose sa conception de l'espace et du temps, la quatrième dimension. de cette conception découle qu'il est possible de voyager dans le temps, et le héros avoue travailler sur une machine rendant cela possible. Ses auditeurs sont sceptiques. Il en invite un certain nombre à un dîner, auquel il arrive en cours et en piteux état. Après s'être apprêté et avoir mangé, il leur raconte le récit d'un voyage qu'il aurait fait dans un futur très lointain, en 802 701. Il découvre une terre apparemment sans travail, où des humains petits et joyeux semblent mener une vie insouciante et sans violence. Mais cet univers a un envers du décor, souterrain, royaume des Morlocks, créatures des ténèbres, cruelles et agressives. Les Morlocks font disparaître la machine de l'Explorateur, qui devra lutter pour la récupérer au risque de sa vie. En possession de la machine, un peu par hasard, mais aussi par intérêt, il ira jusqu'à la fin des temps, au moment où la Terre est proche de sa mort, et où l'espèce humaine semble disparue. Il n'a aucune preuve pour étayer son récit, et décide de repartir dans le futur, avec un appareil photo. Mais il ne reviendra pas.

Le livre laisse malgré tout un doute sur la réalité de ce qui s'est passé, même si le narrateur semble plutôt croire L'Explorateur. L'univers décrit est situé dans un très lointain futur, et en devient métaphorique : c'est plus une utopie ou plutôt une dystopie, qu'un récit d'anticipation, imaginant une évolution possible à partir de notre présent. le monde est scindé entre deux humanités, une faible et l'autre forte. Ceux que l'Explorateur voyait comme des privilégiés, lui apparaissent au final comme les victimes. Wells développe une vision de l'humanité qui aurait besoin d'adversité avec laquelle lutter, une sorte de vision Darwinienne : une espèce qui n'est pas soumise à une sorte de sélection naturelle qui élimine les individus trop faibles, est vouée à dégénérer voire à disparaître. Une vie trop confortable et douce provoque un affaiblissement générale.

On peut discuter ce point de vue, mais c'est un livre très prenant, très inventif. L'auteur arrive à créer en peu de pages un univers très construit, très complexe. Il y a une part de poésie aussi, en particulier dans la vision de la fin de la Terre. Sans oublier une grande efficacité narrative dans la partie aventure du livre. L'auteur au final ne se prononce jamais complètement sur la véracité du récit de l'Explorateur, ce qui laisse une marge d'interprétation au lecteur. Une forme d'ironie, de mise à distance est toujours présente, qui permet de relativiser une vision au final assez sombre de l'avenir de l'humanité.

Un très bon livre.
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