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sur 1881 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Ce roman, fondateur du genre, est l'archétype même de l'histoire de voyage dans le temps. Presque tout le monde en a vu l'une des très nombreuses adaptations.

Le narrateur raconte avoir vu notre protagoniste utiliser sa machine à voyager dans le temps pour explorer le futur, revenir par raconter ce qu'il a vu, puis repartir pour ne jamais revenir. (C'est très d'époque et beaucoup des histoires imaginaires de Wells utilisent ce procédé de narrateur qui raconte un récit de seconde main pour donner un air de crédibilité à l'intrigue.)

Au-delà de la simple aventure, Wells raconte ici une histoire anthropologique qui mêle habilement lutte des classes et darwinisme.

Notre voyageur temporel, donc, voyage des milliers d'années dans le futur où il rencontre nos descendants, les Eloïs, des êtres aux jolis traits enfantins, un peu idiots, qui passent leur journée à jouer. Qu'est-ce qui a bien pu leur arriver?

Puis l'on comprend que nos descendants sont menacés par les Morlocks, créatures qui sortent la nuit pour les chasser et les manger.



Bref, tout cela est très bon, j'adore Wells. Mais il faut tout de même noter que vers la fin de sa vie, il défendait ouvertement l'eugénisme, ce qui pourrait nous pousser à faire une lecture moins charitable de ce roman.
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On peut dire qu 'avec ce roman d 'anticipation Georges Wells était vraiment en avance par ses idées en physique par rapport à ses contemporains ! car penser à un appareil qui voyage dans le temps et supposer que ce dernier est réversible c 'est-à-dire aller du présent vers l 'avenir ou aller du présent vers le passé est vraiment génial à l'époque .On a démontré en physique quantique que dans un espace infiniment petit un événement peut se produire en remontant le temps ou l 'inverse car tout cela est possible dans un monde infiniment petit qui exige d'autres concepts d 'Espace et de Temps choses possibles avec la physique quantique ou la physique relativiste pour les distances intergalactiques .Dans ce cas on peut considérer l'auteur Georges Wells comme un précurseur en physique . Dans le roman La Machine à explorer le temps le concepteur de l 'appareil a bien perçu la réversibilité du temps et il a muni sa machine d 'un levier qui lui permet de remonter le temps ou l 'inverse .Mais lui a décidé d 'aller bien loin dans le futur jus qu 'à 8027O1 !
Il a choisi ce temps lointain pour connaître le sort de
l 'Humanité à cette époque .Il découvre que l 'Humanité
s 'est scindée en deux groupes : les Eloims qui vivent sur
terre et Morlocks qui vivent sous terre dans les ténèbres .
Un sombre avenir pour cette Humanité .Un classique
comme "L 'Homme invisible"du même auteur .




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1895 : "The Time Machine : An Invention". Premier "grand succès" romanesque de H.G. Wells qui donne à du grain à moudre - matière à réflexion, bref... "Welcome to the Machine" [Pink Floyd, 1975, album "Wish you were here"].

L'Explorateur du Temps s'est laissé - presque innocemment - dériver sur l'année 802.701, au guidon de sa Machine magique... Le paysage alentour a bien un peu clignoté, le passage des années s'accélérant... La Terre est toujours habitée (et pas de surchauffe au programme) mais les humains que nous fûmes ont tous bien changé... Tiens, pourquoi ces "Eloïms" (ces "Elus" supposés, chétifs tels de "grandes fillettes") peuvent-ils se permettre de demeurer si faibles et insoucieux, et ne penser qu'à jouer toute la journée ou cueillir des fleurs... ? Ne se posent-ils jamais de questions ? Toute pensée complexe semble avoir disparu de leur cervelle. Pourquoi les laisse-t-"on" si oisifs, pourquoi les nourrit-"on"... et d'abord qui est ce "on" invisible ? La réponse viendra au fil des chapitres : il est une autre race d'humanoïdes qui a grandi, elle, à l'abri de la lueur du Jour... La réponse - évidemment terrible et carnivore - se nomme les "Morlocks"... D'anciens esclaves, qu'on avait dressés pour être dociles, travailleurs et infiniment obéissants.

Wells le moraliste, l'inquiet, le poète aussi (on se souviendra longtemps du modèle réduit de sa "Machine à Explorer le Temps" disparaissant dans un brouillard doré devant un feu de cheminée et une assistance - comme nous - médusée...).

" Welcome my son,
Welcome to the machine
Where have you been ?
It's alright we know where you've been
You've been in the pipeline, filling in time
Provided with toys and "scouting for boys"
You brought a guitar to punish your ma
And you didn't like school, and you
Know you're nobody's fool
So welcome to the machine !

Welcome my son,
Welcome to the machine !
What did you dream ?
It's alright we told you what to dream
You dreamed of a big star
He played a mean guitar
He always ate in the Steak Bar
He loved to drive in his Jaguar
So welcome to the machine ! "

Texte : Roger Waters, "Welcome to the Machine" © Warner/Chappell Music, Inc.
Lien : http://www.regardsfeeriques...
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Un grand classique de la littérature écrit par le non moins plus grand Henri Georges Wells, un des pionniers du roman fantastique dont les oeuvres ont été mainte fois reprises et adaptées à l'écrit comme à l'écran.
La machine à explorer le temps ne déroge pas à la règle, écrit en 1895, il nous est narré dans cette histoire le voyage extraordinaire d'un homme que nous appellerons le voyageur du temps en l'an 802701 et oui, vous avez bien compris, au 8027 eme siècle.
A l'époque de son écrit, on distingue tout juste que le temps est une dimension comme les trois autres dimensions volumétriques et que si, il est possible de se déplacer dans ces trois dernières, il devrait l'être aussi dans celle-ci.
Seul problème. Nous pouvons nous mouvoir en avant, en arrière, en haut et en bas dans le sens que l'on désire et la la vitesse que l'on souhaite, enfin presque, alors que notre déplacement dans le temps ne peut se faire que par l'avant à une vitesse constante et définie.
Évidemment Wells, de son esprit affûté et de son imaginaire débordant va se jouer de cette contrainte et la faire exploser
Grâce à sa machine pour littéralement propulser notre voyage aux confins du temps, chez les Eloïs Et les Morlocks dans un premier temps puis plus loin encore par la suite.
On notera toujours cette dualité du bien et du mal représentée par les deux ethnies qui peuplent notre planète dans ces temps avancés
Le dessous le dessus, le jour et la nuit, la clarté et les ténèbres, la bienveillance et la cruauté, caractérisent l'opposition totale de ces peuplades.
J'ai adoré, facile à lire pour un texte vieux de plus de cent vingt ans, la traduction y fait forcément, mais nous n'avons pas de vieux mots compliqués ou de phrases alambiquées, la lecture reste fluide et le récit linéaire n'ai pas un handicape.
La vie décrite dans ces temps lointain reste utopique mais toutefois plausible si tant est, que notre planète existe encore à cette époque.
Toute forme de commerce et de spéculation ont été abolis pour le bien de notre habitat dirons-nous.
Nos nouveaux terriens sont donc en complète adéquation avec leur environnement mais ont fortement régressés intellectuellement. N'ayant pas de besoin particulier, pas d'envie et peu d'attentes, ils se laissent porter par la journée.
La nuit est évidemment toute autre vous l'aurez compris
L'histoire est donc basée sur le récit de notre voyageur, à ses comparses lors de son retour à son époque.
Rêve ou réalité, la vérité est parfois difficile à accepter mais l'ensemble est plaisant et mérite sa renommée
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Wells ou Verne ? Verne ou Wells ? Longtemps les deux auteurs ont été mis en concurrence. Tous deux, chacun à leur façon, ont été les initiateurs de ce nouveau genre qu'on appellera la science-fiction. Et pourtant, que de différences, que de dissemblances entre ces deux auteurs : trois, particulièrement me sautent aux yeux : ils n'écrivaient pas pour le même public. Jules Verne écrivait dans le « Magazine d'éducation et de récréation » de son ami Hetzel, à destination d'un public essentiellement adolescent. La plupart des romans de Wells n'aurait pu y figurer, même si on les amputait de leurs passages les plus effrayants ou les plus ambigus. Ensuite, les deux écrivains n'ont pas le même rapport à la science : Jules Verne utilise la science comme base de ses inventions littéraires. H.G. Wells, lui, « invente » (c'est Jules Verne qui le dit, et ce n'est qu'un constat, ce n'est pas de la jalousie). Enfin, sur un autre plan, Jules Verne est un auteur plutôt « conformiste », alors que Wells est un trublion, volontiers blasphémateur et provoquant.
Sur le plan purement scientifique, la différence essentielle réside dans le fait que l'un (Jules Verne) raisonne en trois dimensions (longueur/largeur/profondeur = espace), alors que l'autre (H.G. Wells) rajoute la 4ème dimension (le temps) : longueur/largeur/profondeur/temps = espace + temps.
« La Machine à explorer le temps » est née sur ce postulat. le héros du roman, qui n'est pas nommé autrement que « l'Explorateur du temps » raconte devant un auditoire subjugué ses aventures : propulsé en l'an 802701. A cette époque la Terre est un véritable paradis, un immense jardin où rien d'hostile ne peut déranger les habitants. Ceux-ci, les Eloïs, sont doux, passablement dégénérés, absolument inoffensifs. Mais l'Explorateur ne tarde pas à se rendre compte que des puits verticaux mènent au centre de la Terre où vit une autre race, les « Morlocks », plus industrieux, mais plus bornés et plus cruels. Comme sa machine a disparu, l'Explorateur doit descendre au pays des Morlocks non sans avoir fait la connaissance de Weena, une Eloïe… et, après maintes aventures revenir au XIXème siècle.
le récit et bien mené, alerte et prenant, le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer. Si au XIXème siècle on pouvait s'extasier sur des mondes nouveaux tels que les Eloïs et les Morlocks, nous autres, gens du XXIème (siècle, mais arrondissement aussi, pourquoi pas) il nous en faut un peu plus. Mais on se laisse gagner par ce charme subtil du mystère du futur, et on est obligé de se poser les questions qui fâchent : si les Eloïs et les Morlocks sont les descendants des humains, comment en est-on arrivé là ? Quel processus évolutionniste a conduit à cette scission en deux races distinctes et antagonistes ?
Wells ne fait que raconter un fait : ce que découvre un explorateur en l'an de grâce 802701.Celui-ci en déduit (sans pouvoir apporter la moindre preuve) que les Eloïs sont les lointains descendants de classes fortunées et dominantes, et que les Morloks sont ceux des classes laborieuses et exploitées.
Je ne suis pas certain que Wells ait voulu faire de ce récit une parabole : on le sait plutôt proche des idées socialistes, mais les Morlocks sont aussi cruels que travailleurs, et les Eloïs, descendants des capitalistes, ne sont pas mieux lotis. Quant à une allégorie sur le bonheur, celui que nous promet le futur n'est pas très engageant…
Un beau roman à lire essentiellement pour la curiosité : un des premiers voyages dans le temps (pas des plus optimistes) et un des premiers récits de science-fiction, au sens moderne du terme.
Je ne saurais trop vous conseiller le magnifique film de Nicholas Meyer en 1979 « C'était demain », avec Malcolm MacDowell, David Warner et Mary Steenburgen. On y voit H.G. Wells présenter sa machine, se la faire voler par le docteur Stevenson (Jack l'Eventreur) et tous deux propulsés au XXème siècle, dont il reviendra… avec une épouse ! Une merveille d'intelligence qui rend hommage à H.G. Wells dans cette réjouissante adaptation du roman homonyme de Karl Alexander, lui aussi inspiré par notre auteur.
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Il y en encore quelques semaines, je n'avais jamais ouvert un seul bouquin d'HG Wells, ne le connaissant qu'à travers des adaptations de certains de ses romans au cinéma ( la guerre des mondes, l'homme invisible, l'île du dr Moreau) ou plus récemment en bd. C'est d'ailleurs la lecture de certaines de celles ci qui m'ont permis de me rendre compte à quel point mes lacunes en matière de classiques de la littérature sf étaient grandes. Revenir à l'essentiel, à l'original, sans enlever, négliger ou amoindrir les qualités des adaptations, m'apparaît alors comme une évidence dès lors qu'on souhaite réellement connaître un auteur. L'on pourrait arguer qu'un auteur qui a écrit de la sf au siècle dernier est depuis longtemps dépassé, que ces écrits ont pris un trop gros coup de vieux pour intéresser les lecteurs d'aujourd'hui, que ses textes témoignent d'une époque éteinte. Force est de constater qu'il n'en est absolument rien...
Si HG Wells est considéré comme l'un des pères fondateurs de la sf contemporaine, ce n'est pas pour rien, et ce n'est certainement pas pour tomber dans l'oubli ou dans la désuétude, même plus d'un siècle après.
J'ai découvert avec ce roman, un auteur qui a lancé toutes les bases de ce qu'on peut lire actuellement en sf,du moins ce que j'en connais, mais pas seulement en littérature. En lisant ce roman, j'ai eu l'impression de relire ( et de revoir) les quelques bouquins déjà ou la plupart de ce qui s'est fait au cinéma. J'ai l'impression que rien n'a été inventé depuis...ou presque!
HG Wells part de l'idée toute simple du voyage dans le temps, reprise à toutes les sauces, et pas forcément sous les meilleurs auspices la plupart du temps, et en fait en réalité le support à une réflexion sur l'humain et la société. Il ne pose pas là simplement la question du voyage et de ce que le voyageur peut en tirer. Il ne se contente pas non plus ( comme c'est trop souvent le cas dans la sf, quel que soit le support, qui traite le sujet), d'en examiner les aspects techniques, technologiques, scientifiques, mais bien au contraire, il s'intéresse aux implications qu'une telle possibilité pourrait avoir sur l'humain. Les questions techniques sont à peine abordées lors de l'introduction, et paraissent même anecdotiques une fois qu'on a lu le roman.
Reste donc l'aspect humain et sociétal que l'auteur placé dans la peau de ce voyageur temporel, qui raconte donc son expérience, qui se retrouve prisonnier de sa propre expérience quelque part dans le futur. Il y découvre une civilisation composée de deux aspects de l'humanité.
L'une vit à la surface, se comporte comme des enfants, et vit dans l'insouciance et la naïveté. Il les nomme les Éloïs ( étrange patronyme qui rappelle des trucs bibliques ou elfiques, vous choisirez selon votre sensibilité et/ ou culture), et les assimile aux "riches", ceux qui n'ont pas eu besoin de travailler pour subvenir à leurs besoins, qui jouissent de leur richesse, mais qui parallèlement n'ont pas pu/su se développer et ont même régressé à un stade infantile.
L'autre, qu'il nomme les Morlocks ( les adeptes des X men reconnaîtront ce mot... et sauront d'où ça vient...), vit sous la surface, fuit la lumière qui provoque d'horribles souffrances, a peur du feu, et dont les membres se comportent comme des sauvages primitifs, même des bêtes cannibales régies uniquement par leur instinct de survie. L'auteur les assimile aux "travailleurs" qui n'ont gagné leur droit de vivre que par le produit de leur main.
C'est en découvrant petit à petit cette "société", ou civilisation des temps futurs, que le voyageur va être amené à finalement réfléchir à sa condition humaine. Il va devoir trouver le moyen de rentrer chez lui, en tentant de comprendre comment la civilisation qu'il connaît ( n'oublions pas qu'HG Wells était un anglais de la fin du XIXe siècle) a pu devenir celle qu'il découvre, partagé entre deux espèces opposées d'une même race. Comment une telle dichotomie a pu apparaître?
Eh bien je peux vous assurer que ce roman, écrit en 1895, fait froid dans le dos, car il ne décrit rien d'autre que ce que notre monde est déjà en train de devenir....
À la lecture de ce livre, vous vous rendrez certainement compte qu'HG Wells n'a pas seulement posé les bases de la sf, mais qu'il a entrevu ce que nous deviendrons dans un avenir proche, ainsi que ce qui pourrait advenir de la planète, et de l'être humain dans un avenir un peu plus lointain... et tout cela en seulement à peine 200 pages...
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Je continue ma découverte des grands classiques de la SF avec « La machine à explorer le temps », de H. G. Wells.
Nous sommes nombreux à avoir dans notre mémoire d'enfant le souvenir de ce vieux film où un scientifique parvenait à voyager dans le temps dans une machine extraordinaire pour arriver à une période bien étrange, où les hommes aseptisés côtoyaient des créatures un peu bestiales et très effrayantes. On retrouve tout cela dans le livre, mais avec les explications qui vont avec.
Wells a vraiment une imagination incroyable, mais étaye son livre d'explications scientifiques qui nous questionnent, que ce soit sur la dimension temporelle ou bien encore sur la dégradation de l'humanité face à l'absence de danger. Outre l'introduction de l'intrigue dans une Angleterre plus victorienne que jamais, j'ai adoré découvrir celle du futur ayant évolué de manière bien surprenante, et trembler devant ces Morlocks bien affreux.
Bref, un grand (et court) classique à redécouvrir sans modération pour retrouver son âme d'enfant.
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Je ne lis que très peu de SF, mais ce livre est un incontournable du genre. Nous sommes en présence d’un inventeur extra-ordinaire qui a créé une machine géniale pour voyager dans le temps. Je vous laisse imaginer les péripéties qui vont en découler, où non, je vous invite à les découvrir via la lecture de ce petit bijou !
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C'est mon fils qui a découvert ce livre à l'école et qui m'a incitée à le lire. Bien lui en a pris, j'étais passée à côté de ce grand classique de la littérature SF et j'ai beaucoup aimé. le récit est riche et surprenant, on est vraiment plongé au coeur de cette exploration et c'est assez fascinant d'observer ce qu'imaginait H. G. Wells de ce qui pourrait nous attendre dans le futur.
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La machine à explorer le temps
H.G.Wells (1866-1946)
Nous sommes à Londres à la fin du XIXe siècle dans la maison d'un savant entouré d'un groupe d'amis auxquels il affirme qu'il est le premier voyageur du temps et qu'il va pouvoir leur raconter son aventureux voyage dans le futur. Il leur fait part d'abord de quelques réflexions sur la nature du temps qui doit faire partie des quatre dimensions pour situer un objet quelconque.
Il a inventé une machine très sophistiquée qui lui a permis de partir en l'an 802701 ! Et il découvre alors un monde inimaginable.
La Terre est alors habitée par des Éloïs, descendants des hommes. Ce sont des androgynes simples un peu décérébrés et doux, se ressemblant tous plus ou moins, vite fatigués et indolents, ne s'intéressant qu'à peu de choses et se comportant comme des enfants. La famille n'existe plus vraiment et la population a cessé de s'accroitre. Il n'y a pas d'individus âgés ou infirmes. La Nature a bien changé : plus de mauvaises herbes ni animaux nuisibles. Des arbres fruitiers et des fleurs un peu partout : le monde semble être devenu un paradis.
Cette apparente harmonie cache en fait un monde terrible : des puits menant à des habitations subterranéennes sont répartis un peu partout. Sous la terre vit une autre ethnie, les Morlocks, autres descendants des hommes, ressemblant à des singes blancs aux yeux rouges, des êtres qui ne peuvent sortir que les nuits sans lune, car ne supportant plus la lumière à force de vivre dans l'obscurité. Lors de ces nuits sombres, ils capturent des Éloïs dont ils se nourrissent.
Un beau matin, notre explorateur découvre que sa machine à voyager dans le temps a disparu de la pelouse où il l'avait installée en arrivant. Qui a commis le larcin ?
Curieux d'en savoir un peu plus, il parvient à descendre dans un puits. Il découvre alors toute un système de machinerie qui lui fait comprendre qu'en fait les Éloïs sont le bétail des Morlocks ! Il comprend que les classes fortunées d'autrefois sont devenus des oisifs se croyant en sécurité, que les classes laborieuses exploitées ont su asservir à leur tour pour s'en nourrir.
Aidé de Weena une jeune Éloïe a laquelle il s'est attaché après lui avoir sauvé la vie, il part à la recherche de sa machine afin de rejoindre son époque en compagnie de Weena…Mais cela ne va pas aller sans mal…
Considéré comme un classique du genre sur le voyage dans le temps, ce roman fut publié en 1895 puis complété et réédité en 1924. Plusieurs films ont été tirés de cette fiction, la dernière en date en 2002 par l'arrière petit -ils de H.G.Wells, Simon Wells.
H.G.Wells demeure avec Jules Verne son contemporain le grand ancêtre de la science -fiction. Ils ont tous deux donné leurs lettres de noblesse à ce genre littéraire. Dans ce court roman, l'auteur nous conduit à nous poser la question de savoir ce que nous serons devenus dans 1000, 10 000, 100 000 ou 800 000 ans . Son imagination nous offre une vision plutôt pessimiste de l'avenir. On peut dire aussi que Wells était en matière de physique un précurseur car même si son voyage reste impossible, on a démontré en physique quantique que dans un espace infiniment petit, un événement peut se produire en remontant le temps ou l'inverse.
En bref, un bon livre qui fait réfléchir sur ce qui pourrait arriver à l'humanité.

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