Gemme beaucoup
Dortmunder vient de sortir de prison.
Comme il y effectuait son 2ème passage, il sait qu'à la prochaine condamnation, compte tenu des caractéristiques du système pénal américain, il aura droit à perpette.
Il va donc se tenir tranquille et cultiver des bégonias ?
C'est mal le connaître.
Quand son ami Andy Kelp lui propose de dérober une émeraude pour le compte du Talabwo, un obscur pays africain, il n'hésite pas.
L'équipe recrutée comprend outre les deux compères, Chefwick, un fana de trains et Murch, un fana de...tout ce qui possède un moteur.
Curieusement, cette équipe de pieds nickelés se révèle assez professionnelle pour réussir son premier cambriolage. Mais c'est compter sans les coups du sort qui va les amener à bisser, tripler...leur prestation.
Westlake s'amuse comme un petit fou, toujours drôle sans tomber dans la gaudriole lourdingue. Ses personnages décalés font merveille, y compris le commanditaire du cambriolage, l'ambassadeur du Talabwo, le major Iko, qui tombe des nues à chaque liste de courses de l'équipe des braqueurs, les yeux rivés sur le montant des dépenses.
On peut également penser que
Tarantino a fait bon usage des avatars utilisés par les malfrats quand ils se réunissent ("Bière au sel", "Sherry"...) qu'il transformera en M Pink, White...
Les cinéphiles pourront relever d'autres références, comme ce rappel au magnifique "Les Anges aux Figures sales" : "Ouais, il est devenu prêtre. Tu vois, d'après ce que j'ai entendu dire, il regardait un film avec Pat O'Brien..."
La couverture du livre montrant Robert Redford, je suis allé voir sur Internet d'où c'était tiré. Il s'agit du film de Peter Yates en 1972 intitulé "Les Quatre Malfrats". Il ne semble pas avoir marqué l'histoire du cinéma.
En attendant, je recommande ce livre à tous ceux qui veulent passer un bon moment. Il n'y en a pas tant que ça, non ?