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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Tout juste libéré de prison, John Dortmunder retrouve son ami et complice Andy Kelp. Celui-ci lui propose immédiatement de tenter un coup dont il estime que seul Dortmunder saura le mettre en place. Il s'agit de dérober pour le compte de l'ambassadeur du Talabwo, petit pays d'Afrique, l'émeraude sacrée de son pays détenu par la nation rivale de l'Akinzi.
Convaincu de la faisabilité du vol, Dortmunder monte son équipe dans laquelle, outre Kelp, se trouve un futur personnage récurent, le chauffeur Stan Murch, ainsi que Chefwick, serrurier amateur de trains électriques et le bellâtre Alan Greenwood qui, d'ailleurs, en fin de roman fera sous forme de clin d'oeil, le lien avec la série des Parker. Cette fine équipe se lance donc dans un vol rocambolesque minutieusement orchestré… jusqu'à ce que grain de sable vienne se loger dans la machine et la dérégler. Dès lors, c'est toute une série de coups foireux qui est lancée, à la poursuite de cette satanée émeraude, le pessimisme naturel de Dortmunder ne faisant pas le poids face à l'optimisme béat d'Andy Kelp. « J'aurais pas cru qu'un jour je braquerais une prison. Ça soulève des questions intéressantes » philosophe Chefwick, le serrurier-cheminot, à l'aube du deuxième coup de la série. Et le lecteur de se demander jusqu'où cela pourra aller, pour son plus grand plaisir.

Les bases sont donc posées. L'indéfectible pessimisme d'un Dortmunder qui prévoit toujours le pire est ne pourra que tenter de s'y adapter, des dialogues savoureux entre ces braqueurs-bras cassés particulièrement compétents dans leurs domaines respectifs mais qui, en dehors du crime ne se distinguent pas forcément par leur intelligence, les poivrots et Rollo le barman, du O.J. Bar & Grill et, bien entendu, des braquages tout à fait rocambolesques dans lesquels interviennent, comme souvent chez Westlake/Stark, des diplomates de pays imaginaires d'Afrique, d'Amérique du Sud ou d'Europe centrale, ou des tâcherons du crime arrivant avec un coup censément lucratif et immanquable.

Les situations se télescopent, se croisent, s'annulent et partent invariablement en eau de boudin. C'est drôle, frais et rythmé. Tous les volumes de la série ne seront pas du même niveau, mais ils nous réservent leur lot de surprises et de bons moments de lecture.

On signalera enfin la plutôt réussie adaptation en bande dessinée de ce premier roman mettant en scène Dortmunder dans le cadre de la collection créée en collaboration par Rivages et Casterman. C'est Lax qui dessine et c'est joliment fait.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Je suis entré dans le polar par la porte de derrière.
À travers des livres qui se promènent à la lisière des genres, se jouent des codes pour mieux les faire respirer.
Après "Ordo" et sa douce mélancolie puis "Adios Sheherazade" et sa colère désopilante, je ne pouvais affirmer vraiment connaître Wetslake, même si ces deux livres m'ont retourné la tête, pour des raisons assez différentes. Pour connaître Wetslake, il me fallait faire la connaissance de son personnage le plus célèbre, Dortmunder.
C'est chose faite avec "Pierre qui roule", et j'en sors plus qu'enthousiaste.
Moi qui pensais naïvement que les romans noirs étaient limités aux histoire de sombres conspirations d'états ou aux petits crimes perpétrés dans la ceinture des banlieues, j'ai dû corriger mes à prioris.
Naturellement, Wetslake développe un style bien à lui qui consiste à mettre en place une sorte de grande pagaille ciselée à l'humour (presque absurde) et aux retournements de situations incessants. Les dialogues sont absolument savoureux, pince sans rire, l'histoire se lit d'une traite, les personnages sont drôles, attachants, le tout se drape d'une tonalité très cinématographique.
Avec sa petite bande de truands poursuivis par la malchance, Westlake s'amuse et nous amuse. Je ne demande pas mieux et me joins à la cohorte des amateurs du grand Donald.
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Malfrat : (nom masculin) malfaiteur. J'ai toujours eu un faible pour ces bandits en col blanc qui prodiguent des casses alambiqués sans user de violence, que ce soit en littérature ou en cinéma. Réussir un casse sans armes, ni haine, ni violence n'est pas donné à tout le monde et demande un certain flegme, voire même une certaine élégance.

Les gangsters du début du XXe siècle m'ont toujours fascinés. Pas que je veuille embrasser une carrière de hors la loi, même si avec ma tête à chapeau, les borsalinos me vont à ravir. Tirés à quatre épingles, il y avait dans leur manière une élégance polie malgré tout, un code de l'honneur à respecter. Peut être cela était il totalement faux, mais c'est l'image que j'en ai. de voyous de luxe si je puis m'exprimer ainsi.

Des voyous de luxe, ce sont Dany Ocean et Ryan Rusty. Des cols blancs, qui fomentent des coups fumeux, basés sur le trompe l'oeil et l'arnaque, et ce à peine sortis de prison. Des voyous de luxe, ce sont Dortmunder et Kelp, les anti héros de Donald Westlake, considéré comme mâitre du polar humoristique et qui manquait à ma culture. C'est ainsi que je me suis retrouvée à chercher une émeraude en leur compagnie, avec Pierre qui roule: « À peine sorti de prison, Dortmunder retrouve son vieux pote Andy Kelp qui le met aussitôt sur un coup fumant : subtiliser une grosse émeraude au beau milieu d'une exposition d'art en plein New York. Ce joyau est la propriété d'un petit pays africain qui y tient comme à la prunelle de ses yeux. Pour mener à bien cette entreprise, Dortmunder doit réunir une équipe. On ne conseillerait à aucun directeur des ressources humaines de recruter selon les méthodes dortmundériennes, mais le résultat est là. Une fois l'équipe constituée et le plan fignolé au quart de poil, Dormunder part à l'assaut ; impossible d'échouer.«

Pierre qui roule n'amasse pas mousse, comme le dit l'adage. Je ne suis pas certaine que cela s'applique aux pierres précieuses. Et pourtant. Un braquage aurait dû suffire à subtiliser une émeraude. Il en faudra pas moins de cinq. Les situations sont rocambolesques et les personnalités du genre pugnace. L'intrigue part dans tous les sens, mais chaque phases de chaque plan sont minutieusement préparées et huilées. C'est grotesque et subtile, l'humour à froid fait parfois éclater de rire sans prévenir.

« J'aime quand un plan se déroule sans accroc » n'aurait pas pu être la phrase fétiche de notre héros Dortmunder. le parfait casse se révèle émaillé de d'impartis exogènes, qui nous entraine d'un musée à un aéroport en passant par les cases banques, prisons, et asile. Et ce pour notre plus grand plaisir. Si l'envie de vous évader par le rire se fait sentir, je vous invite à suivre cette Pierre qui roule de Donald Westlake.

Bonne lecture à vous !
Lien : https://lesjolismotsdeclem.c..
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En effet, si Donald E. Westlake jongle avec ses personnages placés dans des situations critiques qui deviennent immanquablement absurdes, il n'en est pas moins un conteur du tonnerre et un dialoguiste hors-pair. On se marre, c'est guilleret et agréablement frappadingue, ça dépote, on va s'en faire un autre.

La suite sur : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2015/08/tut-tut.html
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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Une histoire complètement rocambolesque, des personnages hauts en couleurs et un humour efficace !
Dortmunder devient, à sa manière, aussi culte qu'un Arsène Lupin américain propulsé dans les années 70, et sera notamment interprété par Robert Redford sur le grand écran ! On se régale !
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Gemme beaucoup

Dortmunder vient de sortir de prison.
Comme il y effectuait son 2ème passage, il sait qu'à la prochaine condamnation, compte tenu des caractéristiques du système pénal américain, il aura droit à perpette.
Il va donc se tenir tranquille et cultiver des bégonias ?
C'est mal le connaître.

Quand son ami Andy Kelp lui propose de dérober une émeraude pour le compte du Talabwo, un obscur pays africain, il n'hésite pas.
L'équipe recrutée comprend outre les deux compères, Chefwick, un fana de trains et Murch, un fana de...tout ce qui possède un moteur.
Curieusement, cette équipe de pieds nickelés se révèle assez professionnelle pour réussir son premier cambriolage. Mais c'est compter sans les coups du sort qui va les amener à bisser, tripler...leur prestation.

Westlake s'amuse comme un petit fou, toujours drôle sans tomber dans la gaudriole lourdingue. Ses personnages décalés font merveille, y compris le commanditaire du cambriolage, l'ambassadeur du Talabwo, le major Iko, qui tombe des nues à chaque liste de courses de l'équipe des braqueurs, les yeux rivés sur le montant des dépenses.

On peut également penser que Tarantino a fait bon usage des avatars utilisés par les malfrats quand ils se réunissent ("Bière au sel", "Sherry"...) qu'il transformera en M Pink, White...
Les cinéphiles pourront relever d'autres références, comme ce rappel au magnifique "Les Anges aux Figures sales" : "Ouais, il est devenu prêtre. Tu vois, d'après ce que j'ai entendu dire, il regardait un film avec Pat O'Brien..."

La couverture du livre montrant Robert Redford, je suis allé voir sur Internet d'où c'était tiré. Il s'agit du film de Peter Yates en 1972 intitulé "Les Quatre Malfrats". Il ne semble pas avoir marqué l'histoire du cinéma.

En attendant, je recommande ce livre à tous ceux qui veulent passer un bon moment. Il n'y en a pas tant que ça, non ?
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J'ai passé un excellent moment de la première à la dernière page. J'ai été tenu en haleine tout le long du livre, l'histoire est orginale, drôle, les personnages sont vraiment attachants et je suis une grande fan de Dortmunder, son côté cynique et froid me plaît beaucoup.
J'ai beaucoup ri des situations dans lesquelles se sont mis ses 5 malfrats et de certaines répliques vraiment digne d'un film.
La fin est assez surprenante, jusqu'au bout on se demande ce qu'il va se passer.
Un vrai bon moment de lecture, que je conseille à tout le monde.
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Ceci est l'acte premier de la longue aventure de John Dortmunder et de ses acolytes.
Ecrit à une époque où Westlake connaissait déjà le succès avec son autre personnage, Parker, ce livre a dû constituer un essai sans garantie d'avenir.

Tout y est : Rollo et les 3 habitués au bar Kelp, Murch et Dortmunder, l'optimisme à toute épreuve du premier, la passion du volant du deuxième, le génie marié à la poisse du dernier.
Le talent de narrateur de Westlake aussi, dès ce premier livre sa maîtrise du rythme, du scénario et du ton est parfaite, il pourrait s'agir d'une pièce de théâtre.
un pur bonheur à la Dortmunder : l'équipe doit rafler une émeraude, s'y prend à ... cinq ou six fois, réussit chacun de ses coups et pourtant l'émeraude n'y est pas, sauf à la fin sauf que ... un pur bonheur
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Premier polar que je lis de Donald WESTLAKE et première aventure du cambrioleur, Dortmunder et j'ai particulièrement bien apprécié sa lecture.

C'est véritablement une équipe de loufoques : 4 malfrats qui vont vivre péripéties sur péripéties pour subtiliser une émeraude de grand prix.

J'ai vraiment beaucoup aimé cette fine équipe qui m'ont bien fait sourire notamment Greenwood quand il avale l'émeraude pour échapper à la police.

Je n'ai pas de personnages favoris dans ce livre car je les ai tous apprécié à leur façon. J'ai adoré cette bande de joyeux drilles. Même si ce sont des cambrioleurs, je les ai trouvé très sympathiques et je n'avais pas envie qu'ils aillent en prison.

Donald WESTLAKE a eu pour cet opus une écriture simple et fluide qui m'a fait assez vite avancer dans ma lecture. L'auteur m'a donné envie de poursuivre la lecture de cette première aventure de Dortmunder et de ses acolytes. Et j'aimerai maintenant découvrir toutes les autres.

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j'adore dortmunder!
et contrairement a la couverture c'est le grand n'importe quoi au service du grand banditisme
quand lagaffe et la poisse rentrent dans l'équipe de ocean eleven
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