On ne voit plus guère chez nous dans l’art qu’un objet de luxe, qu’un ornement riche, mais inutile, de l’édifice social. Nous avons dit, il y a un an, notre opinion à ce sujet, et les faits qui se sont présentés depuis lors, n’y ont malheureusement rien changé. D’un autre côté, quant a l’art des siècles passés dont il s’agit ici, qu’il se rencontre peu d’amateurs et même d’artistes parmi nos peintres de l’époque, qui sachent se rendre compte de leurs impressions devant les œuvres des maîtres anciens ! qu’il s’en trouve peu qui reconnaissent le besoin d’établir le rapport qui existe entre les phénomènes particuliers dont ils sont frappés et les étincelles dispersées du feu sacré dont leur âme a hérité par le mystère de la tradition !
Il est assez vraisemblable que Jan Steen aura eu ensuite pour maître Adrien van Ostade; nous avons déjà reconnu dans ses œuvres l’influence de ce grand coloriste, et les dates ne s’opposent sous aucun rapport à cette supposition.