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Tout d'abord je voulais remercier les éditions L'Apprentie et Babelio pour cette découverte très rafraîchissante grâce à la dernière Masse critique. Et en plus un grand merci à cette toute jeune maison d'édition composée de 7 jeunes éditrices (d'où je pense le clin d'oeil avec ce livre qui est leur premier paru) pour le petit mot en début de livre.

Le livre est cours et le choix de faire un côté français un côté anglais est assez original.
Edith Wharton? le nom de l'auteure me parlait mais je n'avais jamais lu d'écrit de sa part. Il faut dire que je ne suis pas très littéraire et ce livre m'a ainsi faite sortir de ma zone de confort.

J'ai donc fait connaissance avec plusieurs femmes de la Haute société faisant partie d'un club très privé et très select : le Lunch Club. Kesako me direz vous? Et bien figurez vous que si vous appartenez à ce club, c'est qu'en plus de faire partie de la Haute Société, vous êtes également à un niveau élevé intellectuellement.
Et au milieu de ces dames orgueilleuses et condescendantes se retrouve Mrs Roby. Qu'est ce que j'ai ri!!! Elle est extraordinaire car avec un seul mot "Xingu", elle va les prendre à leur propre piège. Des dialogues qui n'ont ni queue ni tête vont voir le jour.
Je n'en dirai pas plus si ce n'est que des fois, on aimerait bien faire descendre certaines personnes de leur piedestal, certains se croyant au dessus de vous, à vous toiser et qui au final n'ont aucune consistance ou répartie. Alors à ce moment là, pensez "Xingu".
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Une petite nouvelle (une soixantaine de pages) bien sympathique !

L'auteur s'amuse à mettre dans l'embarras les membres d'un club sélect de littérature et démontre finalement leur orgueil et leur inculture à travers la rencontre avec un écrivain qui se révèle au final affublé des mêmes travers.

On s'amuse beaucoup à suivre les dialogues sans queue ni tête de ces dames qui usent d'astuces pour démontrer à toutes leur connaissance d'un sujet qu'elles ne connaissent absolument pas. Savoureux.

Il y a un petit quelque chose des femmes savantes dans ce livre.
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Le Lunch Club se vante de réunir l'élite sociale et culturelle de la petite ville de Hillbridge. Aussi, lorsque la célèbre romancière Osric Dane y fait escale, ces dames s'empressent de l'inviter à l'une de leurs réunions. Mais l'écrivain, au lieu de leur parler de son dernier roman, “Les ailes de la mort”, ne rate pas une occasion de les rabaisser par son attitude et ses questions hautaines. Heureusement, l'une des membres du club, celle que, précisément, les autres considèrent comme une intruse, sauve la situation en jetant dans la conversation le nom de “Xingu” qui, dit-elle, les a occupées une année entière. Trop heureuse de ce salut inespéré, les autres lui emboîtent le pas. C'est au tour de la romancière de paraître embarrassée. Ignorerait-elle donc ce que c'est que Xingu ?


Cette nouvelle d'Edith Wharton brocarde allègement le pédantisme d'un certain monde qui se pique de littérature. L'auteur y pointe aussi bien la superficialité des dames du Lunch Club que la vanité de la romancière. C'est une lecture qui m'a beaucoup amusée mais aussi laissée parfois perplexe. La réaction des dames du Lunch Club sur Xingu est très surprenante. On a envie de leur dire : “vous êtes pas sérieuses ?” de plus, le départ de deux des protagonistes nous laisse sur notre faim. On se demande ce qu'elles ont pu se dire une fois dehors. C'est le propre de cette nouvelle de suggérer seulement et de laisser l'imagination du lecteur faire le reste du chemin.

Une nouvelle amusante et (im)pertinente sur laquelle il vaut mieux ne pas trop en dire pour ne pas gâter le plaisir de la lecture...

Challenge solidaire 2019 "Des classiques contre l'illettrisme"
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Qui de mieux que les mondaines de la haute société pour dénoncer la superficialité et les faux-semblants ? Lorsque les femmes du très fermé Lunch Club reçoivent la dernière romancière en vogue, elles s'attendent à tout, sauf à parler du Xingu… que tout le monde semble pourtant connaître. En dressant le portrait jouissif de précieuses ridicules prises au piège de leur propre orgueil, Edith Wharton prend un malin plaisir à fustiger une société dominée par le paraître et le snobisme culturel.
Lien : https://balises.bpi.fr/litte..
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Dans les milieux snob des classes moyennes et supérieures, ces dames tiennent salon et parlent (surtout pour ne rien dire) de Culture. Oui, la culture, c'est comme la confiture, moins on en a, plus on l'étale.

Et tandis que ces dames à la poitrine aussi enserrée dans leur corset que leur cerveau dans leur petite tête débitent des discours insipides et creux, nous rions d'elles et de leurs prétentions littéraires et culturelles mal placées.

Mais lorsqu'elles invitent une auteure très connue, Osric Dane, et ne savent pas de quoi lui parler, vu que la sus nommée ne tient pas à évoquer son oeuvre, c'est Mme Rory, membre et honte du Lunch club car elle lit du Trollope et semble penser par elle-même, qui les sauve en parlant de « Xingu ». Panique à bord, ces dames, Osric Dane comprise, ne savent pas de quoi il retourne, quoi qu'où qu'est-ce ce Xingu ? Et les voilà qui s'empêtrent dans des « mais oui bien sur Xingu, tout à fait, hu hu hu, hahaha, que c'est passionnant » car jamais, ô grand jamais elles n'avoueront qu'elles ne savent absolument pas de quoi il retourne !

Mme Rory en fausse naïve qui se paye la tête de ses « amies » et d'Osric Dane est exquise. Même après le départ de ces dernières, les membres du club continuent de débattre sur Xingu. Il ne faudrait surtout pas aller à l'encontre des opinions en vogue dans ce milieu distingué mais continuer à apprécier et imiter servilement ce qui semble à la mode ! Si elles avaient mieux écouté Mme Rory, elles auraient peut être fait le rapprochement avec son dernier voyage en Amazonie…

Satire amusante qui met à mal le snobisme de certains clubs, un sujet toujours d'actualité ! Je ne connaissais que "The custom of the country" d'Édith Wharton, lecture universitaire obligatoire, et je n'avais pas du tout aimé car je m'étais arrêtée à l'ambiance snob de la classe supérieure, des salons et des caprices. Ici, c'est toujours le cas mais avec ce côté très drôle qui m'a bien plu finalement!
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Des dames de la haute société américaine ont invité dans le cadre d'une rencontre de leur club, une romancière de renom. Ces femmes posent alors des questions souvent insignifiantes à leur invité jusqu'à ce que Mrs Roby qui n'a pourtant lu aucun livre de la romancière (la honte!), n'intervienne.

Un pur bonheur que cette courte nouvelle! Edith Wharton dépeint ici avec brio et ironie la haute société new-yorkaise et le snobisme au niveau de la culture. le dénouement est surprenant, tellement ironique que la situation frôle le ridicule, mais pourtant, c'est rempli de sens. C'est un vrai plaisir que de constater la réaction de ces femmes pour qui l'ignorance est si honteuse et qui se feront prendre à leur propre jeu!
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Quel étrange choix des éditeurs aujourd'hui que celui de publier une seule et unique nouvelle sous la forme d'un opuscule d'à peine une soixantaine de page. Je ne connaissais l'oeuvre d'Edith Wharton qu'au travers d'un unique essai, le vice de la lecture, qui m'avait laissé un tel arrière-gout de snobisme mal placé, hautain et méprisant pour certaines formes d'expressions artistiques que je m'étais promis d'éviter tout le reste. Pourtant, cette dame a su si bien piquer ma curiosité au travers d'un simple titre - et de quelques critiques vues ici-même - que je me suis laissé tenter par la lecture de ce texte qui éclaire, ou complète, l'idée d'écriture mécanique ou de lecture mécanique développée dans le premier (la notion d'écriture mécanique sonnait bizarrement à mes oreilles tant elle se rapproche - au moins phonétiquement - de l'écriture automatique, élément fondamental du surréalisme).
Évidemment l'analyse des personnages qui constituent le Lunch Club et de l'univers féminin dans lequel il est plongé n'engage que l'auteur. de telles péronnelles n'existent pas. Quelques passages décrivant leurs pensées, intentions et motivations sont écrits avec une plume plongée dans le vitriol, particulièrement corrosifs et décapants. Mais ils sont amenés avec une telle grâce et une telle finesse que, finalement, leur véritable violence passe un peu inaperçue. Au-delà des portraits comiques de ces ridicules petites dames qui n'ont rien de précieux, on découvre, au fil de l'histoire, un thème assez banal, celui de la tête bien faite opposée à la tête bien pleine (quoi qu'ici, on comprend assez rapidement que la tête est bien plutôt farcie que pleine). Enfin, et surtout, ce qui donne une autre dimension à cette nouvelle, c'est l'exercice de style sur la conversation et, quelque part aussi, un peu, sur le jeu de la séduction amicale. On referme l'ouvrage en se disant : ai-je bien tout compris ? On sent alors monter l'envie de relire le passage de cette conversation pour apprécier pleinement les mécanismes de cette mystification à laquelle, nous aussi, nous nous sommes doucement fait prendre.
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Voilà, je découvre l'univers d'Edith Wharton par cette nouvelle remplit d'humour publiée en 1916. le style et le ton ne bougent pas et cela n'est absolument pas démodé, c'est très bien vu et c'est excellent plein de justesse. Xingu est le livre qu'il faut lire surtout quand on tient un blog. Il est question d'un salon, club mondain très fermé : le Lunch Club, au début du XXe siècle, des femmes bourgeoises réunissent pour parler de littérature, et avant tout de Culture. Et je trouve que tout est dit dès l'entrée de la nouvelle : "Mrs Ballinger était une de ces dames qui traquent la Culture en groupe et considèrent toute rencontre fortuite comme dangereuse. Voilà pourquoi elle avait fondé une association, le Lunch Club, composée d'elle-même et de plusieurs indomptables chasseresses de l'érudition."
Puis, arrive une femme, une écrivaine Osric Dane, qu'elles reçoivent évidement elles toutes lues son livre, elles idolâtrent celle auteure qu'il faut avoir lue. Ce qui en soit est ridicule, mais dans ce cercle de femmes snobs, Mrs Ruby est regardé de haut car elle dit avec sincérité qu'elle n'a rien lu de l'auteure invitée, mais que le dernier ouvrage d'elle " Ailes de la mort". Elle se démarque des autres, elle revient d'un pays exotique au Brésil. Puis, elle lance Xingu, et là tous les regards se retournent vers elle, Osric Dane est intriguée par Mrs Ruby et le Xingu. La chute du deuxième chapitre est excellente. Les autres dames du club très snobs sont épatées car elles ne connaissent pas le Xingu, elles qui soient disant sont si érudites, elles feront des recherchent dans une encyclopédie. Ces femmes sont détestables, orgueilleuses , cruelles en un mot puantes.
Beaucoup d'humour, j'ai eu de la sympathie pour Mrs Ruby, je me sens assez proche d'elle. Je trouve cela stupide quand tout le monde tient le même avis sur un livre ou un film. Une bonne introduction me semble t-il pour découvrir Édith Wharton.
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Rédigée en 1916, "Xingu" est une nouvelle de l'écrivaine américaine Edith Wharton, notamment auteure des romans " le Temps de l'Innocence", "Chez les Heureux du monde" ou encore "Ethan Frome".

Quelques femmes de Hillbridge composent le très sélect Lunch Club, association qui se donne pour ambition de "rester en contact avec les plus hautes sphères de l'art, de la littérature et de l'éthique".
Réunies autour de la fondatrice Mrs Ballinger, les dames discutent de la visite imminente de la célèbre romancière Osric Dane.
Mais dès l'arrivée de cette dernière, les choses ne se passent pas vraiment comme prévu.
A y repenser, y avait-il réellement quelque chose de prévu ?

Quel bonheur que cette nouvelle au tournant inattendu ! Une clique de mondaines coulées dans le même moule d'orgueil et de mauvaise foi et d'une superficialité affligeante.
Mrs Ballinger ne s'intéresse qu'aux nouveautés littéraires qu'elle prend plaisir à exposer dans son salon, Mrs Leveret ne se déplace jamais sans son recueil de citations et Mrs Plynth ne supporte pas d'être interrogée sur ses lectures.

" La littérature ? protesta-t-elle sur le ton de la remontrance. Mais cela n'était absolument pas prévu. J'avais cru comprendre que nous parlerions du roman d'Osric Dane." p.20


Dans leur ligne de mire : Mrs Roby, jeune femme modeste et honnête à laquelle elles ne manquent pas une occasion de signifier qu'elle leur est inférieure.
Alors que l'on s'attend à ce que celle-ci reste dans l'ombre de leurs discussions de haut vol, devant leur manque évident de sujets de conversation, Mrs Roby leur sauve la mise, croient-elles, auprès de leur invitée, en recourant à un seul mot : Xingu.
Bien sûr, soucieuses de préserver les apparences, elles rebondissent sur les banalités et surtout sur les bêtises des unes et des autres, sans se douter le moins du monde que ce mot-là leur mettra le nez en plein dans leur ignorance.
Ma préférence va forcément au personnage de Mrs Roby, largement sous-estimée dans la première partie, raison pour laquelle on ne la voit pas arriver. J'ai adoré sa façon ingénieuse de s'approprier les failles des autres pour les remettre à leur place et leur offrir une belle leçon d'intelligence !

Un petit bijou d'humour délicat, portrait mordant d'une société où le souci de paraître prime sur l'honnêteté intellectuelle, où des femmes qui se défendent d'un esprit critique prennent tout pour argent comptant, tentent de se donner une consistance en déballant un savoir de surface, blablatent dans le vide quitte à se voir ridiculisées.
Une excellente nouvelle qui se lit comme une pièce de théâtre !
Lien : http://contesdefaits.blogspo..
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L'écriture est savoureuse, la description des personnages fine et les caractères apparaissent insignifiants mais tant gonflés d'orgueil ! Cette nouvelle est un vrai plaisir. L'humour de Edith Wharton transpire à chaque page. Les portraits, qui ne sont pas très éloignés de la caricature, sont le fruit d'une analyse sans concessions de la société aristocratique dans laquelle l'auteure a grandi.

L'introduction d'un nouveau sujet par Mrs Roby, sans concertation préalable de ses consoeurs, met à mal l'ensemble des convives et introduit les premières failles dans leur routine bien huilée. Qu'est-ce donc que le Xingu ? Si vous n'en savez rien vous-même, gardez-vous d'aller chercher la clé de ce mystère et laissez-vous conduire par le verbiage de nos dames de salon. Les indices parsemés par Mrs Roby devraient vous mettre sur la voie, mais si tel n'était pas le cas, peu importe, on vous dira tout à la fin de la nouvelle.

En attendant, ce sujet est prétexte à véhémentes discussions entre la romancière invitée et les membres du Lunch Club. Ni les unes ni les autres ne savent de quoi les autres parlent, mais chacune prend part à la conversation avec un aplomb qui suscite l'admiration. Nous ne sommes pas bien loin de Wisteria Lane dans cette nouvelle, sauf que ici, point de meurtres, de suicides ou d'adultères... Tout est désespérément lisse et parfaitement inutile. Hormis peut-être Mrs Roby qui offre quelques aspérités à travers un passé un peu exotique et l'introduction du sujet de discussion : le Xingu.
Lien : http://itzamna.over-blog.fr/..
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