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sur 342 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Anne Wiazemsky (1947-2017) se substitue à sa mère Claire Mauriac (1917-1992, même prénom que sa grand-mère ) pour raconter les dernières années de guerre et d'après-guerre et son engagement en tant qu'ambulancière dans la Croix Rouge française
Le récit est ponctué d'extraits du journal tenu par Claire et de lettres adressées à ses parents François et Jeanne. Fiancée à Patrice retenu prisonnier, elle met un terme à cette relation, ce jeune homme n'est de toute évidence pas l'amour de sa vie. Elle part alors en mission à Berlin dévastée, occupée par les alliés . Elle réside avec une collègue Mistou sur le Kurfürstendamm, alors que la population berlinoise se terre dans les caves, que les femmes subissent les viols répétés et les exactions de la soldatesque russe. Elle a pour mission de récupérer des prisonniers, notamment des Alsaciens, dans les zones occupées par les Soviétiques, difficile mission d'exfiltration. C'est comme cela qu'elle va rencontrer Ivan Wiazemsky, d'origine russe, Wia. Ils se marient, et Anne va être la première enfant du couple .
On capte dans cette lecture les doutes de cette jeune femme migraineuse
( cet enfer, je le connais) , son besoin de reconnaissance pour ce qu'elle est vraiment et pas en tant que fille d'un écrivain célèbre, académicien, écrivain à succès. On perçoit les horreurs de la guerre et de l'après-guerre, toutes les souffrances révélées et les non dits mais le fait d'écrire à la place de sa mère, enlève une certaine empathie, qui se révèle plus forte à la fin du récit.

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Voici un joli livre tout empreint de nostalgie.
C'est un peu la marque de Anne Wiazemsky, que j'ai déjà rencontrée dans "jeune fille" " une poignée de gens"ou "Je m'appelle Elisabeth" entre autre, des auto-fictions portant un je ne sais quoi de suranné et de captivant à la fois, un ton toujours délicat fleurant les souvenirs, une époque révolue, un léger spleen.
Ici un autre regard sur la guerre 39/45, le livre débute en 1944, à la libération, et Claire l'héroïne engagée à la Croix Rouge nous fait l'état des lieux de Béziers, Cannes, Berlin, Paris au sortir de la guerre. Une poétique de la ruine en somme, dommages des coeurs et des corps, des cités, des nations...
Cadencé de lettres qu'elle écrit à sa mère, l'ouvrage est lentement rythmé et très agréable à lire. le lecteur assiste à l'éclosion d'une jeune fille en femme, à l'engagement éthique, à un coup de foudre amoureux, à une solidarité sans faille, aux principes familiaux chers aux années quarante, en bref on balaie l'atmosphère de cette drôle de période emplie d'espoir...
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L'histoire vraie de Claire Mauriac, fille de François Mauriac racontée par la petite fille de celui-ci Anne Wiazemsky.

Claire veut s'émanciper de sa famille qu'elle adore et vivre autre chose que la vie d'une fille de la petite bourgeoisie.

Pour ce faire, elle s'engage dans les forces françaises de la Croix Rouge, au service des personnes déplacées et contribue à sauver des vies.
L'action se situe à la fin de la deuxième guerre mondiale à Berlin.
Ce Berlin dévasté où la population pour la plupart vit dans les caves et meurt de faim.

Elle va y rencontrer l'homme de sa vie Yvan Wiazemsky issue d'une famille princière Russe ruinée.

Bel hommage rendu à sa maman mais aussi à toutes ces personnes dont bien souvent les actions de courage relatées ici restent méconnues.



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Ce livre est issu de l'histoire vraie de la petite fille de François Mauriac qui tente de relater ce que sa mère a vécu à Berlin en tant qu'ambulancière De La Croix rouge à la fin de la guerre dans une ville vaincue, affamée et totalement détruite .
Histoire témoignage de ces années où l'humanitaire reprend sa place dans ce partage du monde émergent de la guerre froide qui se dessine en zones d'influences entre les alliés.
Bien sûr il y a dans cette jeunesse aidante de l'amitié , de la fraternité, une rencontre amoureuse entre"cette fille de" assez malheureuse dans sa famille bourgeoise et ce héros russe venu d'une famille déchue de l'ancien monde tsariste.
Roman qui hésite entre le genre journal intime et le roman par lettres. L'écriture est sobre, sans fioritures, assez distanciée du récit.
Cela doit être difficile de faire revivre l'histoire de sa propre mère, on ressent une pudeur et une gêne certaines.
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Anne Wiazemsky est une petite-fille de François Mauriac; sa mère, Claire Mauriac, a connu son père Yvan Wiazemsky dans le Berlin de l'après-guerre; c'était le fils d'un prince déchu de l'empire tsariste exilé en France. Claire faisait partie de la Croix-Rouge française, et était chargée de retrouver des prisonniers français encore en Allemagne, ou, s'agissant de soldats alsaciens, ces "malgré eux" incorporés dans l'armée allemande, de les rechercher dans les camps de prisonniers soviétiques.
Anne fut cette petite fille née à Berlin en 1947 du couple que formaient Claire Mauriac et Yvan Wiazemsky. En 2009, grâce à des carnets que tenait sa mère, ou à travers des lettres qu'elle écrivait à sa famille, ou encore à la lumière des souvenirs d'Olga, une des dernières survivantes du groupe d'amis du 96 Kurfürstendamm, elle restitue dans ce récit ces années à la fois difficiles dans une ville en ruines et pourtant si belles dans le souvenir d'une jeunesse vécue intensément.
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L'enfant dont il est question dans Mon enfant de Berlin n'est nulle autre qu'Anne Wiazemsky, petite-fille de François Mauriac, née à Berlin. Une enfant qui ne naîtra qu'à la toute fin de ce roman inspiré par la propre vie de sa mère, Claire Mauriac, ambulancière pour la Croix-Rouge à Béziers en 1944 puis à Berlin où elle rencontrera un prince russe qu'elle finira par épouser même s'ils sont le jour et la nuit.

Si le livre n'est pas sas intérêt, notamment à cause de l'alternance entre narration et correspondance (lettres que Claire envoie à sa mère pour la plupart), il n'en reste pas moins que le choix de l'auteure de faire de la fiction à partir de la vie de sa mère donne un roman froid, presque superficiel, dont l'écriture est somme toute assez convenue. Berlin ne sera qu'une toile de fond alors que l'occasion aurait été belle de tisser un véritable portrait de celle qu'on a découpée en quatre zones. Mais il aurait fallu pour cela une volonté de l'auteure de se livrer à autre chose qu'à l'écriture de l'histoire d'amour de ses parents.

On retiendra les migraines De Claire, ses précédentes amours déçues, le fait qu'elle a presque trente ans. On retiendra de Wiaz son goût pour l'excès, son sens de la fête et son amour fou pour celle qui devint sa princesse. On retiendra aussi le regard de leur fille quelque 60 ans après, n'osant pas s'approcher de trop près, restant dans les limites permises. On ne touche pas aux idoles.

Et on se demandera si ce livre était nécessaire. Si l'autofiction n'est pas trop à la mode en ce moment.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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C'est la fin de la guerre. Claire Mauriac, 27 ans, veut être utile et sortir du cocon de sa célèbre famille. Elle est fiancée à Patrice, jeune homme de très bonne famille actuellement prisonnier en Allemagne. Elle part dans le Midi et s'exalte de tous ces moments forts passés au milieu des combats avec ses amis de la Croix-Rouge. Au moment où elle peut rentrer à Paris et sans doute se marier, elle demande à rejoindre la Croix-Rouge dans l'Est et est nommée à Berlin. Là-bas c'est de nouveau une vie difficile mais très exaltante qui la change, la murit, l'autonomise par rapport à sa famille. Et là-bas parmi tous les gens formidables qu'elle côtoie, elle rencontre "Wia", Wiazemsky, prince russe immigré, séducteur et extraverti qui pétille de vie et l'aime pour elle-même (il ne connaît pas François Mauriac)....


Je crois que tous les lecteurs et lectrices ont été sous le charme de ce magnifique récit. Anne a utilisé les (nombreuses) correspondances de sa mère pendant la guerre, son journal intime ainsi que les souvenirs de ses proches pour retracer cette période. La vie pendant ces années difficiles (aussi bien la fin de la guerre que l'immédiat après-guerre) est évoquée par les yeux de cette jeune femme pourtant de santé fragile (elle est sujet aux migraines) mais qui est dotée d'un sang-froid sans faille pour conduire pendant des heures, s'occuper des blessés, et aussi faire la fête toute la nuit en buvant et fumant.

Quelle vivacité dans ce récit qui évoque la naissance de cette passion entre Claire et Wia au milieu des ruines de Berlin qui est pour eux le plus beau des écrins. Ils ne pourront pas s'y marier (quand on s'appelle Mauriac on se marie à Paris...) mais feront leur voyage de noces dans la campagne autour.


Autre moment émouvant : les séjours De Claire à Paris où elle ne réussit pas à parler de l'horreur qu'elle côtoie chaque jour et où ses proches ont l'impression qu'elle est là-bas presque en "vacances". Anne a fait un très beau travail de romancière en faisant revivre sa mère pendant les quelques années qui ont précédé sa naissance, puisque l'enfant de Berlin c'est bien sûr elle.

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Un livre qui rend un vibrant hommage à toutes ces jeunes femmes qui ont travaillé pour la Croix-Rouge pendant et après la guerre. Elles ont effectué un travail dangereux et courageux parfois au péril de leur vie.

Claire, l'héroïne de ce livre, est l'une d'entre elles, elle est enfin reconnue sans que soit pris en compte son lien de parenté avec son célèbre père, François Mauriac. Cet engagement va la faire passer du monde de la jeunesse au monde des adultes, elle va beaucoup évoluer.

Une certaine décision l'amène à partir pour Berlin, sa vie va en être totalement changée pour toujours. J'ai surtout aimé toute cette partie à Berlin, Claire est une jeune femme sensée, sensible et attachante.

Ce livre rend un deuxième hommage que je ne veux pas évoquer pour ne pas trop vous en dire. Je n'en dis peut être pas assez mais d'autres en disent trop et j'étais bien contente de découvrir ce livre sans rien en connaître. A vous de voir .... si vous voulez en savoir plus c'est très facile, il suffit de demander à Monsieur Google !


Lien : http://pages.de.lecture.de.s..
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Ce récit biographique raconte un épisode de la vie de Claire Mauriac, fille de l'écrivain François Mauriac, au temps de son engagement dans la Croix-Rouge. La naissance de sa fille Anne Wiazemsky ne se produit qu'à la toute fin, mais elle colore les dernières pages et nous rappelle l'amour qui a uni Wia et Claire et la complicité qu'elle avait su créer avec ses coéquipières.
Le récit est enlevant, il nous plonge dans les années de guerre et d'après-guerre et nous fait découvrir des réalités insoupçonnées à travers le prisme d'une femme humaine, bienveillante, imparfaite, mais très attachante. On sourit, on s'attendrit, on s'inquiète, on s'étonne, on découvre, ce qui laisse peu de place à l'ennui. J'ai aimé que soient aussi bien liés le quotidien et l'Histoire, les sentiments personnels et les événements de guerre, le goût de vivre sa vie mais celui d'être utile aussi.
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La petite fille de François Mauriac, fille De Claire et Joseph Wiazemsky, dit "Wia", prince d'une famille russe déchue, raconte l'histoire de la rencontre de ses parents et de sa naissance en 1946 à Berlin.
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