Le fantôme de Canterville et autres contes

Pauvre Oscar Wilde à qui la France a infligé l'horreur d'une adaptation totalement débile de son oeuvre. Il vaut mieux s'en tenir au livre, bien plus intéressant grâce au style inimitable De Wilde.

Le Fantôme de Canterville

Un thème qui m'est cher, celui de la maison hantée ! Je lis cette nouvelle d'Oscar Wilde chaque année à mes 4°, aussi n'ai-je pu résister à la tentation d'écrire un petit billet sur cette nouvelle...
Le ministre américain Hiram B. Otis emménage, accompagné de sa femme, sa fille et ses facétieux jumeaux, dans un manoir qui abrite déjà un fantôme notoire, celui de Sir Simon de Canterville, soupçonné d'avoir assassiné sa femme en 1575... Tous les éléments traditionnels sont là : spectre, meurtre, tache de sang qui réapparaît mystérieusement chaque nuit, orage, nuits troublées, château... Et cependant, ce qui pourrait n'être qu'une banale histoire surnaturelle, alors en vogue au XIX° siècle, devient sous la plume d'Oscar Wilde, une « fantaisie » - comme l'indique le sous-titre – parodique : en effet, malgré ses tentatives aussi imaginatives que répétées, le fantôme ne parvient pas à effrayer la famille et se trouve systématiquement frustré et ridiculisé lors de ses incursions nocturnes... Je n'en dis pas plus pour ne pas frustrer du plaisir de la découverte ceux qui auraient envie de lire la nouvelle.
La description du fantôme (cf. mes citations) est directement inspirée de Pline le Jeune qui raconte lui aussi une histoire de maison hantée dans ses Lettres. Là aussi, le personnage principal, un philosophe, fait l'acquisition de la maison en connaissance de cause et se retrouve face au fantôme sans sourciller. La nouvelle De Wilde est bien sûr beaucoup plus étoffée et enrichie d'une tonalité humoristique que j'apprécie particulièrement.
Et parce que je suis une grande fan de nouvelles fantastiques, je me permets de suggérer aux adeptes de ce genre d'histoires deux nouvelles De Maupassant (qui passent bien auprès d'adolescents de 4°) qui ont aussi leur charme, quoique différent :
Apparition : à la demande d'un ami, le narrateur se rend dans un manoir pour récupérer des papiers, un manoir qui n'est plus habitué depuis le décès de la fiancée de cet ami.
La Morte : le narrateur, éperdu de chagrin après la disparition de sa bien-aimée, projette de passer la nuit sur sa tombe. Mais il est bientôt confronté à un terrible spectacle...
Et enfin, pour terminer, le Fantôme de Canterville dans l'édition du Livre de poche est suivi de la nouvelle le Crime de Lord Arthur Savile. Un chiromancien prédit à Lord Arthur qu'il est voué à commettre un meurtre. Dès lors commence pour le jeune noble la quête de sa future victime, car pense-t-il, tant qu'il n'aura pas commis son crime, il n'aura pas l'esprit tranquille et ne pourra épouser Sybil. Il choisit dans un premier temps sa tante, mais les choses ne sont pas si simples... Peut-être moins marquante que le Fantôme de Canterville, cette nouvelle n'est pas pour autant dénuée d'inventivité et on y retrouve le style tonique et mordant de l'auteur.

Nouvelle destinée à un jeune public qui a l'originalité de confronter un vieux fantome anglais à une famille américaine très ironique vis à vis des superstitions anglaises, et plutôt imbue d'elle-même .
Finalement le fantome devient la victime ,ce qui est assez drôle , et c'est pour lui qu'on ressent une sorte de compassion, enfin sans exagerer car il a quand-même tuer sa femme ! ,
C'est agréable à lire , je ne m'attendais pas à ce cotê "conte pour enfants" d'Oscar Wilde, comme quoi il ne faut pas classer trop vite un écrivain dans un moule trop rigide ...
ça m'apprendra !

Lien : http://lejournaldelouloune.o..

e fantôme de Canterville.    Oscar Wilde  .
Pauvre fantôme de Canterville, terreur des lieux depuis 1584 ! La plus pure tradition anglaise, rencontre, dans les murailles de son propre manoir, des mécréants , agnostiques, matérialistes, n'eprouvant aucun respect envers ce sacro-saint mythe. Et cependant le nouveau propriétaire  déclare "Je ne souhaite causer aucun mal à ce fantôme[...] , et je dois dire que depuis le temps qu'il hante la maison, je pense qu'il n'est guère poli de lui lancer des oreillers".
C'est sans compter sur  sa turbulante progéniture !
Les méfaits du fantome nous sont énumérés avec d'autant plus de délices que les conséquences furent dramatiques pour les nobles victimes !
La fin semble plus convenue et conforme à la morale de cette période victorienne.. Mais l'est-elle en vérité ?
"l'Innocence"a-t-elle des armes secrètes ?
Suivi d'une 2eme nouvelle : le crime de lord Arthur Savilr - Etude sur le devoir.
Qu'un chiromancien prédise un meurtre à un lord amoureux et la vie de cet homme de devoir en est bouleversée. Tout ne se developpe pas comme prévu, mais enfin, la force de la conviction l'emporte... et ne cherchez pas de morale dans cette nouvelle.

Ma version en anglais, ne contient que le conte principale... celui du fantôme de Catnerville.... Très anglais cette petite nouvelle... où Oscar Wilde nous fait rire avec les fantômes au lieu de nous terifier....
Les Améicains qui ont acheté une vieille demeure ont décider une fois pour toute qu'ils n'auraient pas peur des fantômes du logis... malgrés de forte mise en garde... La famille ne s'occupe au début que de tâche ménagère (nettoyer inlassablement la même tâche de sang fantôme, graisser les chaînes du fantome...) bref, leur principal préoccupation, c'est la prropreté des lieux et la qualité sonore des lieux pour dormir la nuit... mettant à rude épreuve les nerfs d'un fantôme habitué à terrifier des anglais attachés à leur coutume fantomatique... Aussi combien de temps cela va durer? Comment cela va-t-il finir? Qui des nouveeaux habitants ou du fantôme va changer d'attitude? Charmante nouvelle fantastique amusante... comme on aimerait bien en voir plus : s'amuser avec nos peurs, les dédramatiser plutôt que de jouer avec par de térrifiants thrillers... un petit compte bieen philosophique sur la peur... alors est-ce que l'attitude sage et matérialiste des Américains va payer? OU est ce le fantôme qui va finir par les térrifier? Je vous laisse le découuvrir... sous la plume amusante d'Oscar Wilde....

J'avais depuis longtemps envie de relire, la nouvelle du Fantôme de Canterville de Wilde dont je gardais un excellent souvent. Wilde est un auteur classique que j'ai découvert au début des mes années collège avec le Portrait de Dorian Gray et j'avais dévoré sa bibliographie à l'époque, mais j'avais peur que ce soit surtout dû à mon enthousiasme d'adolescente, que nenni !

J'ai adoré retrouver sa plume virevoltante et drôlissime. Dans cette édition à petit prix (2€), merci Librio !, on nous propose de découvrir une nouvelle et quatre contes de l'auteur : le Fantôme de Canterville, le Prince heureux, le Géant égoïste, L'Ami dévoué, le Rossignol et la Rose. Pour faire court, j'ai adoré le premier qui pour moi est un chef d'oeuvre, par contre, j'ai trouvé les autres bien fades en comparaison. Ils sont mignons mais ça s'arrête là.

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Revenons sur chaque partie.

Le Fantôme de Canterville est un nouvelle très drôle et extrêmement tendre aussi. J'ai adoré la plume d'Oscar Wilde vraiment très vive et moderne, avec des chapitres et paragraphes courts, dynamiques, qui alternent narration, dialogues et pensées du personnage principal : la fantôme. Cette relecture fut un succès. Je considère le titre parmi les meilleurs que j'ai pu lire. L'histoire de ce fantôme qui occupe une vieille maison anglaise et ne supporte pas l'arrivée d'une famille américaine qui ne comprend rien à sa culture est bourrée d'humour. On dirait un ancêtre de Casper. Il adore jouer des tours, se faire remarquer, mais ce qui est le plus amusant ce sont les réactions complètement déconnectées de la famille, qui n'est pas du tout dans cette culture du fantôme qui fait peur. C'est également très cinématographique dans la mise en scène. Bien que court, c'est très bien écrit, avec une ambiance non horrifique mais amusante, avec pourtant un message sous-jacent bien plus sérieux sur la solitude. C'est un conte qui peut être lu à tout âge et ce fut pour moi une lecture parfaite après la petite déception que j'avais vécu avant avec un titre ne correspondant pas à mes attentes (Le tour d'écrou dont je vous parlais la semaine passée).

Je suis beaucoup plus réservée concernant les contes qui suivent, que j'ai trouvés mignons avec également une dimension morale forte cachée sous la drôlerie, mais celle-ci est moins piquante et j'ai trouvé la plume de l'auteur plus classique et conventionnelle. Cela m'a donc moins plu...

Le Prince heureux : La statue du Prince heureux, magnifique, recouverte d'or et de pierres précieuses, fait la fierté de la ville. Un jour, une petite hirondelle en route pour l'Egypte, se pose dessus et se fait arroser par des larmes. C'est la misère et le malheur autour de lui qui rendent le Prince si triste. Son amie l'hirondelle va l'aider à adoucir le sort de ses prochains, au risque de sa propre vie. Un conte beau et tragique à la fois sur l'amitié et la générosité.

Le Géant égoïste : Dans un pays lointain aux paysages verdoyants existait une colline qui restait étrangement blanche toute l'année, même au plus fort de l'été. Depuis la nuit des temps y habitait un géant. Pourquoi la colline Etait-elle toute blanche ? Pourquoi ne voyait-on plus jamais le géant ? Nul ne le savait vraiment... Par contre, ce dont le village était sûr, c'est qu'il était strictement interdit de franchir la forêt reliant la colline. D'ailleurs, personne n'osait s'y aventurer, même le soleil. Jusqu'au jour où une petite fille, Toinette, entra dans la confrérie des "Même pas peur" avec une seule idée en tête : aller tout là-haut, jusqu'à la maison du géant ! Une histoire pleine de mystères et de surprises, mais surtout très douce.

L'Ami dévoué :  L'auteur initie les enfants à la valeur de l'amitié vraie en donnant un conte moral sur les abus de ceux qui confondent orgueil, charité et amitié. "Un matin, le vieux rat d'eau mit sa tête hors de son trou. Il avait des yeux ronds très vifs et d'épaisses moustaches grises. Sa queue semblait un long morceau de gomme élastique noire."

Le Rossignol et la Rose : le rossignol entend le jeune étudiant regretter de n'avoir pas de rose rouge à apporter à celle qu'il aime. Pour obtenir cette rose, le rossignol se sacrifie en chantant toute la nuit et en pressant son coeur contre l'épine du rosier jusqu'à en mourir. Au matin, l'étudiant découvre la rose... A nouveau un conte dur et cruel sur les méfaits de l'amour quand on va trop loin. On sent bien l'âme torturé d'Oscar Wilde.


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Me voilà donc confronté à l'exercice de la note, exercice que j'aime habituellement, voyez-y une déformation professionnelle. Mais ici, ce n'est pas simple tant c'est le grand écart entre la première nouvelle qui est un énorme coup de coeur que je place parmi les titres cultes qu'il faut lire au moins une fois dans sa vie, et les contes qui suivent que je trouve sympathiques mais classiques et conventionnels, sans rien d'extraordinaires, donc. J'ai donc coupé la poire en deux.

Mais retenez que c'est vraiment le Fantôme de Canterville qui, pour moi, est le plus représentatif de la plume et de l'esprit vif, drôle et acéré de l'auteur plutôt que ses contes. Ce sont d'ailleurs des écrits qui précèdent son célèbre Portrait de Dorian Gray 3-4 ans plus tard où il atteint sa maturité, mais il y a déjà pas mal d'éléments en sommeil ou développement ici.

Si vous souhaitez une lecture drôle et pétillante mais pleine de malice sur les fantômes, n'hésitez plus !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..

J'ai beaucoup apprécié la lecture de ce livre mais je dois avouer qu'il n'est pas le meilleur d'Oscar Wilde et qu'il ne lui rend que partiellement justice.
Je n'ai pas retrouvé le mordant de la plume de l'auteur ni la saveur douce amère de ses dialogues.
Il semblerait que mon amour pour Wilde me rende exigeante, j'espère ne pas être injuste.

Le livre "Folio Junior" que j'ai reçu contenait "Le fantôme de Canterville" et "Le crime de Lord Arthur Saville." L'écriture est belle, assez descriptive mais le ton est extrêmement drôle. Dans la première nouvelle, un fantôme ne sait plus quoi faire face à une famille d'américains qui, au lieu de le craindre, se moque de lui. Dans la seconde, un homme se voit prédire qu'il va commettre un meurtre et, alors qu'il n'a envie de tuer personne, se sent obligé de tuer quelqu'un avant son mariage de peur que son meurtre ne porte préjudice à son épouse...

Une famille américaine de bonne fortune s'installe dans l'Angleterre victorienne et achète la maison des Canterville. Or, ce qu'ils ignorent, c'est qu'un fantôme hante les lieux ! Et pugnace il est, bien décidé à vivre dans ce manoir et de chasser tous les résidents vivants... mais la famille ne compte pas se laisser faire ! Qui, de la famille où du fantôme, sortira en premier ?
Cette nouvelle du grand Oscar Wilde est une des plus célèbres nouvelles anglaises qui a eu d'innombrables adaptations en tout genre. Dans ce petit récit, Wilde parodie le genre fantastique alors très en vogue dans son temps et avec son style romanesque, fait une belle satire de la classe aisée anglaise ainsi que des Américains.
En effet, on a tous les poncifs du roman noir gothique, issu justement de l'Angleterre et que Wilde détourne avec brio : le vieux manoir, les couloirs sombres, une légende terrifiante, un fantôme effrayant, le tout dans la nuit... tout ça, Wilde les fait valser d'un coup de génie : le fantôme est tout le temps effrayé et vaincu par une famille débonnaire qui lui joue de sacré tours hilarants (la scène avec les jumeaux est juste... mordant). S'il y a bien du fantastique, on a plus envie d'y rire ici.
Mais il n'y a pas que le surnaturel qu'on rigole : il y a aussi cette noble famille de "yankee" qui ont les stéréotypes que se figuraient les anglais du XIXeme siècle : rustre, ignare et prêt aux mauvais coups... mais Wilde satirise aussi ses contemporains superstitieux, attachés aux valeurs victorienne et rigide.
Cependant, le ton de la nouvelle change à la seconde partie, avec l'intervention de Virginia, la seule personnage qui se préoccupe de notre malheureux fantôme, une jeune fille pure et gentille, la seule qui soit compatissante et attendrissante. La complicité qu'elle noue avec le fantôme est beau à voir.
Bien sûr, la fin est un peu niais mais c'est un jolie histoire humoristique à lire. Avec évidemment le style élégant et splendide de notre dandy qu'est Wilde.
Une très bonne nouvelle qui peut faire office d'introduction au grand britannique que de lecture d'une parodie de fantastique et de satire des anglo-saxon.

Je me souviens de mes cours d'anglais, au lycée: quel ennui ! je trouvais que les textes proposés étaient nuls, infiniment éloignés de mes préoccupations. L'exception, ce fut "Le fantôme de Canterville". Dans cette nouvelle, Oscar Wilde a inventé une situation loufoque: un fantôme se retrouve battu à son propre jeu. Lui qui voudrait faire peur aux nouveaux propriétaires du château se retrouve ridiculisé et sur la défensive. En effet, la famille américaine (très moderne) qui a pris possession de ces lieux hantés est tout à fait matérialiste et ne s'en laisse pas conter par un vieux fantôme bien démodé. Elle traite avec commisération le "poor ghost" et le récit s'achève par une aimable "happy end". Voici un conte où l'élégance littéraire d'Oscar Wilde se manifeste agréablement et qui, autrefois, m'avait presque réconcilié avec les cours d'anglais...