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4,05

sur 163 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans ce petit livre paru aux éditions Folio Junior, on peut découvrir 5 contes d'Oscar Wilde :
- le prince heureux qui, changé en statue va venir en aide aux plus démunis grâce à trois pierres précieuses et aux feuilles d'or qui le couvrent. Il lui faudra l'aide d'un hirondeau pour y parvenir. Celui-ci, par amour pour une flèche d'eau, a raté l'envol de ses semblables pour l' Egypte à la venue de l'automne.
- le rossignol et la rose où l'oiseau viendra en aide à un jeune étudiant afin qu'il puisse offrir une rose rouge à sa bien-aimée très capricieuse et ignorante.
- le géant égoïste qui entoure sa propriété d'un haut mur pour éviter les enfants et leurs bruits. Toute vie disparaît de son domaine et un élément va réveiller sa sensibilité.
- L'ami dévoué qui, sous forme de fable moralisatrice racontée à un rat d'eau va nous raconter l'histoire de Hans qui donnait tout à un meunier qu'il pensait être son ami et qui en profitait éhontément.
- La fusée remarquable ou devrait-on dire "La fusée vaniteuse" ( je crois d'ailleurs qu'elle porte un autre titre à l'origine) où les pétards destinés au feu d'artifice du mariage du prince et de la petite princesse se mettent à faire la conversation entre eux. Même jetée dans la boue, cette fusée prend chaque insulte pour un compliment.
C'est dans ce dernier conte que l'on retrouve le plus l'humour d'Oscar Wilde.
On rencontre dans trois histoires le thème de la générosité bien mal payée en retour et la mort, la finitude dans les cinq contes.
L'ambiance poétique et l'imagination sont au rendez-vous.
J'ai un peu moins aimé la dernière qui manquait de lien entre les évènements du début et la suite.
Merci à Sabine qui, après sa visite à l'expo au Petit Palais et sa critique, m'a fait découvrir ces contes inconnus pour moi.

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Recueil de 5 contes :
- le Prince Heureux
- le Rossignol et la Rose
- le Géant Egoïste
- L'Ami Dévoué
- La Fusée Remarquable

Dans l'ensemble j'ai bien apprécié ces écrits, mais je les trouve cependant bien pessimistes et jugeant bien sévèrement les protagonistes, beaucoup d'égoïsme voire d'égocentrisme, de soucis du paraître... Les êtres charitables et authentiques sont rarement récompensés pour leurs bonnes actions. La morale de chaque conte est dure et chaque histoire nous montre un aspect peu reluisant d'autrui. Ce qui me fait penser que ces textes s'adressent plus qu'à des adultes qu'à de jeunes lecteurs.
Je n'ai pas apprécié le travail de l'illustrateur, les dessins dans leur majorité s'adressant là aussi plus à un public adulte.
Un aspect du travail d'Oscar Wilde que je découvre.
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Oscar Wilde, dans ces contes, respecte parfaitement les règles du genre : les animaux et les statues parlent, on y trouve des géants, un brin de féérie, une morale etc. mais Wilde y insère son cynisme qui renouvelle le genre. L'Hirondelle comme le Rossignol sont deux symboles de l'amour pur que l'homme dénature et sacrifie, certains aspects m'ont fait penser aux sonnets de Ronsard, poète que Wilde admirait, ai-je lu quelque part. La fin des contes n'est donc pas si simple, et laisse un goût désenchanté, et cela même si, finalement certains se finissent bien. Se lit donc ici une vision assez pessimiste de l'homme par comparaison au monde pur et désintéressé des oiseaux ou des enfants.
Lien : http://leslivresdegeorgesand..
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Oscar Wilde est un merveilleux conteur plein d'humour de fantaisie et de tendresse; il sait
nous entrainer dans des pays où les oiseaux parlent aux statues et ou les enfants sont plus justes que les géants, c'est drôle, c'est poignant, c'est écrit avec la plume d'un poète.
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D'Oscar Wilde, j'avais lu «Le portrait de Dorian Gray» bien sûr, et aussi «L'importance d'être constant». En revanche, je ne connaissais pas ces contes et c'est une belle découverte.
De manière très poétique, Wilde nous emmène dans un monde merveilleux où tous les personnages sont doués de parole, les humains bien sûr, mais aussi les animaux, les plantes, les fleurs, et même les objets. Tous ses personnages font montrent d'abnégation, d'égoïsme, d'amitié, d'égocentrisme, d'hostilité, de bêtise, de prétention, d'autosatisfaction, d'altruisme. Ils nous surprennent par leur réaction avec des dialogues simples mais profonds. C'est charmant, malicieux et envoûtant.
Les cinq contes sont brefs et pourtant, en 80 pages, Oscar Wilde nous offre tout son talent et sa fantaisie.
J'ai lu ces contes en version originale dans l'édition folio bilingue et c'est une expérience que je recommande car le niveau de langue anglaise est très accessible (en cas de difficulté lexicale, il suffit de temps en temps de jeter un coup d'oeil sur la page de droite).
A la fin de la lecture on ressent une sensation de manque. Heureusement, il existe un second volume, "Une maison de grenades", paru trois ans après celui-ci en 1891.
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Une belle surprise que ces contes écrits par Oscar Wilde en 1888 pour ses deux fils. On y sent beaucoup de tendresse, d'émotion aussi, et le désir de transmettre l'importance de chercher le bonheur non pas seul, mais avec les autres et dans l'attention qu'on leur porte.
Encore une fois, je suis touchée par l'écriture d'Oscar Wilde, poétique et imagée. Dans ces contes, une large place est donnée à la nature : oiseaux, fleurs, étoiles ou neige sont fortement présents et ajoutent au charme poétique de l'ensemble.
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Un livre qui m'a fait verser des flots de larmes.
J'ai lu pour la première fois certains de ses contes à l'âge de neuf ans et leur injustice profonde (celui du prince heureux en particulier) m'avait profondément remuée et perturbée. Ce n'est qu'avec la distance des années que j'ai pu voir que leur beauté reposait en partie sur cette cruauté.
"les plus désespérés sont les chants les plus beaux, et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots "
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Un petit moment de grâce.
Les jeunes écouteurs d'histoires connaissent probablement le style délicat, aux tons colorés dillués, de l'illustratrice autrichienne Lisbeth Zwerger sans connaitre son nom.
Beaucoup des images de contes de fée, empruntés dans les établissements de prèt, seront signés de sa plume.
La candeur de ses petits personnages bien vêtus, qui nous inspirent des enfants sages et polis que doivent imiter les lecteurs, se prêtent bien à des contes, mythes et romans aux contrastes un peu farfelus et enchanteurs tels que: le Magicien d'Oz, Casse-noisette, Alice, Till l'espiègle, la petite sirène et même les mythes bibliques.

Nous ne savions pas que le célèbre auteur anglais pour adultes, Oscar Wilde, avait aussi écrit pour la jeunesse.
Du coup, nous nous sommes renseignés.

Allo Wiki?
"...Le Géant égoïste (The Selfish Giant) est un conte d'Oscar Wilde, paru en mai 1888 dans le recueil Le Prince heureux et autres contes et traduit en français par Marcel Schwob en 1891. Il s'agit sûrement d'un des contes les plus populaires De Wilde. Il s'adresse en particulier aux enfants...".
Merci Wiki.

C'est assez amusant en lisant.
Le conte pourrait se confondre avec une situation ordinaire du quotidien.
On imagine très bien l'histoire d'un vieux voisin grincheux et solitaire qui ne préfère pas rompre sa tranquilité avec les cris d'enfants.
Oscar Wilde y ajoutera des éléments de conte, c'est un géant parti sept ans et laissant la jouissance involontaire de son beau jardin à des enfants capable d'en apprécier la beauté et les perspectives d'amusement.
Oscar Wilde ne fera pas de son personnage automatiquement un ogre.
Trouvant son jardin avec des enfants dedans à son retour, qui y ont poussé comme l'herbe folle, le géant aura le faux sentiment de reprendre les choses en main et entourera son domaine de barrière.
Wilde assimilera la joie des enfants à de la semence quotidienne, qui manquerait aux saisons et à la nature pour pousser, contraignant ces derniers à bouder le lieu, recouvert par le gel et l'hiver pour un séjour indéterminé.

La métaphore est forcément sensible et séduisante pour tous les lecteurs.
Lisbeth illustre les nouveaux intrus, allant du Vent à la Grêle, comme des gens élégants, vêtus de blanc, s'invitant seulement vers une endroit propice à leur propre détente et non comme des calamités naturels.
L'espièglerie des enfants résistera à l'hiver et à la morosité redoublée du géant.
Avec le retour des enfants, le géant redécouvira ou découvrira simplement le charme de son jardin, le charme de l'enfance.

Un enfant oublie vite et il est facilement reconnaissant, comme les lecteurs s'en rappèleront avec cette histoire touchante.
Oscar Wilde éduquera finalement aussi un peu, sans qu'on en ait l'impression, sur le caractère des gens qu'on ne connait pas.
Un géant qui aime sa tranquilité, cela fait-il de lui quelqu'un de méchant?
Les choses sont parfois plus complexes qu'une simple interprétation manichéene dès lors qu'un grand fuit un petit, il est aussi à comprendre qu'il n'a peut-être pas envie, il est peut-être fatigué ou il n'est pas habitué aux enfants et il faut lui laisser le temps.
Le moment est aussi magique avec ce géant qui associera le retour du printemps avec celui des enfants qui s'amuse de nouveau.

La fin est étonnante et inattendue, associant un personnage bien connu des mythes à un ange en culottes courtes venu accueillir le géant sur son dernier voyage, sans qu'il soit nommé.
Cette partie sera sans doute à expliquer aux jeunes lecteurs, à ceux qui n'ont pas de culture religieuse et qui ne saisiront pas forcément l'association des marques de clous sur les poignets et les chevilles comme une preuve d'amour.
Monsieur Oscar Wilde était un irrésistible facétieux irrévérencieux, sans nul doute.
Il sera possible de conserver l'essentiel du conte.
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Voilà cinq petits contes très intéressants, dont les fins sont souvent assez ironiques, et finissent assez mal. À part le Géant égoïste que j'ai trouvé bof et dont la fin m'a déplu, j'ai beaucoup aimé ces petits contes. Particulièrement celle de L'ami Dévoué, qui est absolument horrible. le meunier profite du petit Hans en parlant d'amitié et tout le monde l'encense alors que c'est un égoïste complet. J'ai aussi aimé l'histoire de la fusée tellement arrogante jusqu'au bout.
Ces petits contes se moquent de l'égoïsme de la société, de l'arrogance bien vaine…
Je les ai trouvé très originales et bien écrit (forcément c'est du Oscar Wilde) c'était vraiment une petite lecture sympa.
Lien : https://jetulis.wordpress.co..
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J'ai lu pour la première fois ces contes jeune adolescente et j'en gardais un bon souvenir, expliquant pourquoi j'ai conservé ce petit livre toutes ces années.
Avec cette relecture, je me rends compte que, comme bon nombre de contes destinés aux enfants, leur interprétation est bien plus profonde et philosophique qu'il n'y paraît.
Ce sont de très jolis contes avec pour thème principal l'amitié, l'empathie et le don de soi. À lire à n'importe quel age.
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