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4,01

sur 521 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Blanche qui a perdu son mari arrive à La Nouvelle-Orléans. Elle prend un " Un tramway nommé désir" pour se rendre chez sa soeur ainée Stella qui attend un bébé. Stella est l'épouse de Stanley ; ce dernier un peu rustre prend immédiatement sa belle-soeur en grippe, détestant ses airs aristocratiques, ses affabulations et son coté ténébreux aguichant.
Cette pièce de théâtre extrêmement dramatique, a été écrite par Tennessee Williams en 1947. Ce grand classique de la littérature Américaine a été récompensé par un prix Pulitzer. Il nous offre une ambiance trouble, des situations très classiques mais aussi extrêmement sensibles et émouvantes.
Ce récit a été brillamment adapté par Elia Kazan en 1951 dans un grand film avec Vivien Leigh et Marlon Brando.
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Pièce édifiante et emblématique, à l'atmosphère moite et noire. L'histoire d'un mauvais trio (Stella, Stanley son mari et Blanche la soeur de Stella) , qui tourne évidemment au drame. Blanche débarque chez sa soeur, avec ses grands airs de ne pas y toucher et ses belles toilettes, ses grands principes mais Stanley, homme d'une virilité redoutable sans demie mesure, la mettra à nue, sans aucun ménagement. Une pièce intense, qui bouleverse et laisse amer. Un classique à lire.
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J'ai encore un vague souvenir du film d'Elia Kazan (1951), et surtout de la prestation extraordinaire du jeune Marlon Brando. Aujourd'hui je suis tombé sur le texte de la pièce de théâtre éponyme. Tennessee Williams a créé trois personnages très forts, difficiles à oublier: Stanley, un "mâle" sensuel et sans aucun raffinement; son épouse Stella, qui a cet homme dans la peau; et surtout Blanche, une femme exaltée, instable, énigmatique. Elle trouble l'équilibre du couple, en débarquant inopinément chez sa soeur. Cherchant un homme à épouser, elle se révèle mythomane et veut cacher ses secrets.
L'auteur insiste sur l'ambiance tropicale de la Nouvelle-Orléans et sur les habitudes de gens simples (les jeux de cartes, l'alcoolisme, la promiscuité). Il évoque le déclassement social et les relations de pouvoir (notamment de l'homme sur la femme). Souvent, on n'est pas loin de la cruauté mentale. le lecteur et (a fortiori) le spectateur ressentent nécessairement un malaise, voulu par l'auteur. Tennessee Williams mène l'action de main de maître. D'ailleurs, il donne des indications extrêmement précises sur la mise en scène de la pièce.
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Blanche étonne, ravit et fatigue. Cette pièce est formidablement écrite. L'intrigue est contrôlée d'une main experte, avec les mots justes.

La société américaine y est dépeinte à "merveille", dans ses travers écoeurants.

En effet, il faut vraiment s'armer face :

-Au racisme présent dans la pièce (je ne compte plus le nombre de fois où le mot "n***e" a été mentionné, où les personnes noires ne portaient pas de prénom où étaient dans la pièce seulement pour servir docilement les personnages, tous blancs et nommés).

- Au sexisme (la subordination de la femme à l'homme, de la violence présente dans les propos misogynes).

- À la mention d'addictions en tous genres

La sororité entre Blanche et Stella marque tout le long du récit, avec l'asymétrie entre
Blanche qui s'épanche
Et
Stella qui est dans la retenue.

Les hommes sont durs et ne pensent qu'à leur plaisir, se complaisant dans un statut patriarcal confortable de petits chefs odieux.
Les femmes quant à elles pansent les plaies que les hommes leur ont fait.

Le décalage social est toujours savoureux, et celui de Blanche avec les habitants du quartier de Stella ne manque pas de piquant. La musique, qui a été pensée par Williams à travers la pièce, participe du côté dramatique et insuffle de la force.
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Un tramway nommé désir est une pièce qui vient d'un main d'un homosexuel qui semble vouloir démontrer que l'amour entr'un homme et une femme est une chose laide et brutale. Je ne suis pas d'accord mais il faut reconnaitre que le texte de Williams possède une grande force de frappe.

Ne le lisez pas cette pièce. Téléchargez toute de suite le film réalisé par Elia Kazan qui est un des grandes classiques du cinéma américain. Si la chance vous sourit, vous aurez possiblement un jour l'opportunité de assister à une représentation au théâtre.
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- Un tramway nommé désir - est devenu un classique. Comme il est agréable de lire et relire - Hamlet -, - La mouette -, - La cantatrice chauve -, - Les mains sales - ou - Ce soir on improvise -, je ne me lasse pas de retrouver " Blanche, Stanley, Stella et Mitch " dans ce drame où affleurent en permanence les thèmes récurrents dans l'oeuvre de Tennessee Williams : la nostalgie de l'enfance perdue, les rapports à la soeur, la folie, la sensualité, l'homo-sexualité, l'alcool... sans oublier l'omniprésence du thème "animal" etc. Dans cette pièce, qui m'émeut toujours autant, viennent s'ajouter l'opposition de classes et la quête de l'inaccessible étoile.
Difficile par ailleurs de lire ce classique du théâtre sans que ne viennent s'incruster dans notre esprit l'inoubliable casting de Kazan... je ne cite pas les noms de qui vous savez... à dessein.
Un incontournable à relire ( et à revoir) ou à découvrir !
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C'est la question du désir et de la frustration traité par Tennessee Williams. Outre le film N&B avec Brando, le livre est aussi passionnant .
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Tout le monde -du moins le monde de ma génération...- connait Tennessee Williams, ne serait-ce que grâce au titre de notre défunt grand (1m82) chanteur national (à condition de n'avoir pas cru qu'il y était question de l'Etat américain célèbre pour sa musique country) ou aux films tirés de ses oeuvres... Moi aussi, je le "connaissais", sauf que je n'avais lu aucun de ses textes, et, qu'en raison d'une de ces nombreuses lacunes dont on s'explique difficilement les causes, je n'ai jamais vu non plus les adaptations cinématographiques de ses textes les plus célèbres. Aussi, j'ai profité du thème proposé ce jour par Titine dans le cadre du Mois Américain ("un classique de la littérature américaine") pour sortir de mes étagères l'anthologie dénichée en bouquinerie il y a quelques mois, regroupant l'ensemble de ses écrits, et décidé de commencer par les deux plus illustres.

Et ça m'a rudement plu ! Je crois que je n'imaginais pas des textes aussi féroces, aussi intenses...

"Un tramway nommé Désir" nous emmène dans le petit logement décrépit d'un quartier populaire de la Nouvelle-Orléans, où vivent modestement Stella et Stanley Kowalski. le couple attend un enfant, et malgré les accès de brutalité de Stanley, uni par un amour réciproque, il a trouvé un certain équilibre, que vient bouleverser l'arrivée de Blanche DuBois, la soeur de Stella. Blanche est porteuse d'une mauvaise nouvelle : la perte du domaine de Belle Rêve, dernier vestige de leur fortune familiale. Elle en impute la responsabilité à une mauvaise gestion dont elle se considère comme la principale victime, mais ses goûts de luxe laissent soupçonner qu'elle n'est pas étrangère à la dilapidation du patrimoine familial.

L'affrontement entre Blanche et Stanley, individualités qu'opposent leurs personnalités comme leurs milieux sociaux, est immédiat. Incarnation de la beauté virile, machiste et rustre, d'une brutalité frontale, Stanley ne supporte pas la fragilité plaintive et la prétention aristocrate de sa belle-soeur, et a tôt fait de déceler les failles que dissimule son attitude tantôt méprisante, tantôt faussement cajoleuse... Il s'applique, à sa manière directe, à mettre au jour ses mensonges.
Face à ce bras-de-fer dont sa soeur ne peut sortir que perdante, Stella compose, temporise, pas vraiment consciente de son enjeu. le désir inconscient et haineux provoqué par la tension à peine soutenable qui s'installe et la présence permanente de Blanche, exacerbe les pulsions violentes de Stanley, et révèle l'ampleur de la démence de sa vulnérable belle-soeur...

Le format théâtral, avec la promiscuité et l'enfermement qu'il induit, sa mise en valeur des interactions humaines, convient idéalement à l'intensité du combat que se livrent les deux héros. Et si les didascalies, lues, ont une résonance certes plus limitée que lorsqu'elles sont mises en scène, elles permettent tout de même d'appréhender l'atmosphère de délabrement, de chaleur moite, de mélancolie symbolisée par le "piano triste" qui se fait entendre avec une insistante régularité...

Lien : https://bookin-ingannmic.blo..
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Un tramway nommé désir : tout un programme, toute une promesse. Une oeuvre que je m étais promis de découvrir tant ke trouvais le titre sublime.
Je n ai pas été déçue mais je n ai pas non plus eu le coup de coeur. Je pense que les disdascalies à rallonge de l auteur ont gêné ma lecture. J avais hâte de lire les dialogues et j en arrivais à perdre le fil.
L histoire est troublante, bouleversante. Ayant pour cadre un quartier français de la nouvelle Orléans on y découvre Stella et son mari Stanley vivant dans un appart sordide. La soeur de Stella , Blanche, les rejoint. Tout de suite , une tension s installé entre Blanche et Stanley que tout oppose.
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Moiteur de la Nouvelle Orléans, intrigue et confrontation... Un grand classique de Tennessee Williams et du théâtre américain.
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