Je viens de terminer All-Clear, suite et fin de Black-out et des (mes)aventures de Mike, Polly et Eileen dans un Londres dévasté par le Blitz.
Trois impressions ressortent en refermant cette ouvrage fleuve.
Tout d'abord
Connie Willis a écrit un livre historique et non de science-fiction. Mis a part le dénouement tardif et les quelques références aux principes du paradoxe temporel bien connu du voyageur (imprudent) dans le temps, le propos est totalement centré sur la vie quotidienne et éprouvante des londoniens. Les recherches historiques pour cet écrit sont très complètes, les amateurs de romans de guerre seront largement servis.
Deuxième points, le véritable héros du livre c'est Londres. Nos trois historiens, coincés dans une période néfastes, n'en finissent plus de tergiverser et de battre la ville et la campagne à la recherche d'une solution jusqu'à l'épuisement...du lecteur. le phénomène est aggravé par des fins de chapitres en faux suspens qui reviennent avec une régularité pendulaire pour accoucher à chaque fois d'une souris.
Enfin, l'ouvrage est vaste, roulant sur le souffle d'une ville au bord du désastre, multiplie a l'envie les visites dans les corps de métiers de la défense passive de Londres, la vie de tient plus qu'à un fil... et lorsqu'il faut bien clôturer ce grand Barnum,
Connie Willis sort son roman par la petite porte; simple et mignonne certes mais petite.