Spin, tome 1

Spin c'est l'histoire d'un événement inexplicable qui voit un jour les étoile disparaitre. En réalité elles sont toujours là, mais cachées par une membrane qui entoure la Terre. Qui est à la manoeuvre? Comment en sortir? Wilson nous offre un récit à hauteur d'homme, en narrant l'histoire croisée de trois personnes, liés par des liens amicaux/amoureux ou familiaux. On les voit évoluer sur plusieurs périodes de leur vie dans le monde du Spin.
Pour moi c'est pas loin d'être un chef d'oeuvre. L'histoire est forte, les images aussi, on est imprégné par cette idée simple mais folle, ce Spin qui entoure la Terre. le choix narratif qui nous embarque d'une époque à une autre est très bien vu. Surtout Wilson prend le temps de raconter les choses, il s'attache à nous faire pénétrer dans l'intimité des personnage, la complexité de leur psychologie. C'est magistral. Un seul, écueil, une ou deux longueur (de mon point de vue) dans l'arc qui s'ouvre en Asie du sud-est. Peut-être quelques passages auraient-ils pu être supprimés car ils n'apportent pas grand chose au récit. Mais en dehors de ça, j'ai savouré cette histoire, et je le recommande volontiers

Dès les 1ères pages, j'ai su que j'étais tombé sur un chef d'oeuvre de la SF. le reste de la lecture n'a fait que le confirmer.
Dès les 1eres lignes, les personnages nous semblent présents et vrais et toute la suite du livre le confirme : la psychologie des personnages est riche et on partage leurs aventures comme s'ils étaient à côté de nous, comme s'ils existaient.
Dès les 1eres pages, la procédure narrative mêlant récit au présent et dans le futur nous interroge mais elle devient claire et témoigne de la qualité de récit et de sa trame temporelle.
Et puis, les 1eres pages posent un problème qui inscrit le récit dans la science fiction : les étoiles ont disparu. Un problème qui surgit et qui nous fait réfléchir à notre propre situation. Et puis d'autres ressorts sont utilisés pour nous installer tranquillement dans la science fiction : une membrane, un arc au dessus de la Terre, la modification de la temporalité, la terraformation de Mars, l'arrivée d'un martien. C'est distillé tout au long des 600 pages qui se dégustent sans temps mort et sans ennui.
C'est la toute la force de cette oeuvre : elle est plus qu'un roman de science fiction (il y est question d'amour, de politique et de pouvoir, de science) et elle en est surtout un (la notion de réplicateurs demeurent encore floue et réclame un approfondissement théorique).
Enfin, cette oeuvre est aussi inquiétante car elle nous renvoie à notre condition de poussière de l'univers. Et si c'était nous ?
Comment réagirions-nous si nous constations la disparition de notre système solaire ? Comment réagirions-nous si nous apprenions l'existence de vie extraterrestre ? Tout au long du récit, en creux, se lisent des scènes de violence, de pillages, de suicides car les hommes, terrifiés, tentent de se sauver comme ils peuvent. Et pourtant, pointe un optimisme rafraîchissant out au long de ces pages !

Quelle lecture !

L'histoire de trois protagonistes, Tyler et les jumeaux Lawton, se poursuit depuis leur enfance jusqu'à l'âge adulte, sur une trentaine/quarantaine d'année. Si les trois amis sont très liés, chacun a sa vie propre et son mode de réaction face à la disparition de toute perspective d'avenir.

Spin est un roman pré-apocalyptique génial. Les idées originales cohabitent avec du déjà-vu mais même alors c'est ici traité d'une manière un peu particulière, que je n'ai jamais lu ailleurs. Robert Charles Wilson nous raconte une histoire humaine, très basée sur les rapports sociaux, qui a pour trame de fond un évènement SF. On parle quand-même nanotechnologies, fusées, espace-temps... mais le principal n'est au final pas là.

Un roman sublime, qui entame la trilogie.

Livre très prenant sur le plan humain, les personnages principaux véhiculant une amitié forte avec ses vicissitudes. La plupart de l'histoire consiste en une belle recherche de soi dans un monde qui part en vrille en raison d'un phénomène externe et inexpliqué.

Vous constatez que je ne parle de SF qu'au deuxième paragraphe. Elle est bien présente et initiatrice de situations étranges et décalées auxquelles l'humanité doit faire face. Un peu comme si l'auteur avait joué avec les réglages de la science et décidé que les lois allaient se plier à ses souhaits pour créer des situations intéressantes (humaines et temporelles, notamment).

L'avancée de la situation "SF" est très lente et n'offre pas souvent de révélations. le lecteur se retrouve un peu coincé et à peine émerveillé. Seules les dernières pages ouvrent sur beaucoup de possibles et il va falloir lire la suite pour creuser tout cela.

Il y a d'énormes points très positifs que je vais évoquer sans rien gâcher : une nouvelle situation de départ pour les terriens, une présence externe invisible, à quelques artefacts près, des tentatives humaines, un jeu temporel, biologique, cosmique.

Le tout est distillé en douceur, ce qui laisse une impression de grande finesse par rapport à un space opera ou un planet opera classique. Il y a néanmoins un grand décalage entre le temps humain et celui du livre : que de décennies pour n'apprendre que très peu ! Ce que reproduit à la perfection le livre.

J'ai été surpris par les situations de chaos et les réactions de la population, décrites d'une manière assez distante, ce qui leur donne un côté automatique et cliché plutôt surprenants (pillages, suicides, etc.) C'est peut-être ce qu'il se serait produit dans la réalité - et je n'en suis pas du tout certain -, mais encore aurait-il fallu l'amener et le justifier.

En synthèse une très bonne lecture et une très forte envie de passer à la suite, les personnages étant fort attachants (notamment le narrateur, puisque c'est un roman à la première personne) et le mystère demandant des explications. Les critiques sont moins bonnes mais je vais devoir me faire une idée : il semblerait que l'imaginaire reprenne le dessus là où c'était l'humain qui dominait.
Lien : https://www.patricedefreminv..

Lire 600 pages en une semaine est pour moi rarissime. Spin m'a véritablement ensorcelé.
Je ne m'étenderais pas trop sur l'histoire, parce que d'autres le font bien mieux que moi.
En revanche, je vais décrire les impressions que j'ai ressenties à la lecture de ce chef d'oeuvre.
Les personnages sont incroyablement bien construits et suffisamment complexes pour qu'il y ait de l'enjeu. Mention spéciale au père de Jason Lawton, E.D., qui force le respect (et l'antipathie).
Les réactions individuelles et sociétales au Spin sont aussi intéressantes qu'effrayantes. Les sectes pullulent, la communauté internationale se referme sur elle-même (les chinois prennent des décisions potentiellement gravissimes sans en référer à quiconque, les US font de la rétention d'infos...). On bascule assez souvent en mode "macro" et c'est vertigineux.
La perplexité de l'Humanité face au Spin, et la réaction des scientifiques qui en découle ont beaucoup contribué à mon émerveillement. En milieu de bouquin, il y a un retounement de situation qui m'a littéralement fait pousser un "mais quoi??!".
On se sent petits, minuscules et terriblement vulnérables, face à notre soleil qui vieillit en accéléré et menace de nous tuer instantanément, mais pas seulement. C'est surtout face aux Hypothétiques qu'on s'acharne à trouver une explication, cette intelligence extraterrestre qui aurait vraisemblablement posé la membrane Spin à la Terre. Mais dans quel but?
La fin ouvre une belle porte sur le tome 2, que je n'ai pas lu et que j'hésite à lire vu les critiques peu élogieuses...
En tout cas, ce livre ravira les amateurs de SF bien sûr, mais tout lecteur exigeant qui cherche une histoire maîtrisée du début à la fin, le tout agrémenté de questionnements qui donnent le tournis.

Prix Hugo 2006 justifié.
Très bon roman. J'avoue que le titre et la couverture ne m'ont pas donné envie de le lire. C'est nul, je sais! de prendre en compte ces éléments. Surtout que ce roman est magique. Il développe un avenir Terriens/Martiens peu commun. le fait de pouvoir encapsuler la Terre dans une bulle(Spin) dont le temps passe 1 million de fois moins vite que le reste de la galaxie permet d'obtenir des expériences jusqu'a là impossible.

Robert Charles Wilson est un auteur de science-fiction prolifique. Ses romans, d'une grande érudition, ont souvent pour toile de fond une catastrophe naturelle qui confronte l'Homme à sa vision du monde.

Dans ce roman, Tyler Dupree raconte à la première personne comment sa vie a été bouleversée par le spin, cette membrane qui a entouré la terre et qui l'isole du reste de l'univers. le plus étonnant est qu'en dehors de cette membrane, le temps passe beaucoup plus vite, de sorte qu'une journée sur Terre représente plusieurs milliers d'années dans l'univers. du fait de ce décalage temporel, le soleil est condamné à disparaître… dans 50 ans !

Cette prévision modifie à jamais la vision que les hommes ont de leurs propres vies : certains se suicident, d'autres n'auront jamais d'enfant… Et les scientifiques ne parviennent pas à expliquer comment cette membrane est apparue, et quelle est son origine… Ce mystère autour du spin est entier et permet au lecteur de suivre les scientifiques dans leurs recherches et leurs tentatives d'explication.

Mais au-delà de ce mystère scientifique, ce roman retrace aussi l'histoire d'une amitié : celle de Tyler avec un frère et une soeur jumelle, Diane et Jason. Tyler reste fasciné par ses deux amis et son amour pour Diane le poursuivra toute sa vie. Dans Spin, Robert Charles Wilson abandonne les (trop?) nombreuses pages d'érudition au profit d'un roman profondément humain et psychologique. le lecteur accompagne Tyler dans sa fascination pour ses amis, dans ses choix de vie et son rapport aux autres influencé par la fin prochaine de la planète.

Brillant par son humanité profonde.
Lien : https://bibliotherapie59.blo..

D'entrée de jeu, Wilson pose le décor, nous fait faire des bonds dans le temps, et l'histoire se découvre au fil des pages, tant et si bien qu'arrivé à mi chemin, on ne lâche plus le bouquin. Et quelle surprise d'avoir tant de familiarité avec les références culturelles des personnages... ça pourrait bien aussi bien arriver cet automne, ou celui d'après...

Captivant une fois passé les 50 premières pages.

Découverte tardive de la trilogie, mais quelle découverte ! de la (très) bonne science-fiction. Par là, j'entends certes le côté "science", avec l'idée de la Terre mise dans une sorte de stase par de mystérieux êtres, les Hypothétiques. Mais pas au détriment de la fiction, avec des personnages, riches, attachants, pas dénués de défauts, de sentiments et d'émotions complexes. Un très bon roman.