Spin, tome 1

Lire 600 pages en une semaine est pour moi rarissime. Spin m'a véritablement ensorcelé.
Je ne m'étenderais pas trop sur l'histoire, parce que d'autres le font bien mieux que moi.
En revanche, je vais décrire les impressions que j'ai ressenties à la lecture de ce chef d'oeuvre.
Les personnages sont incroyablement bien construits et suffisamment complexes pour qu'il y ait de l'enjeu. Mention spéciale au père de Jason Lawton, E.D., qui force le respect (et l'antipathie).
Les réactions individuelles et sociétales au Spin sont aussi intéressantes qu'effrayantes. Les sectes pullulent, la communauté internationale se referme sur elle-même (les chinois prennent des décisions potentiellement gravissimes sans en référer à quiconque, les US font de la rétention d'infos...). On bascule assez souvent en mode "macro" et c'est vertigineux.
La perplexité de l'Humanité face au Spin, et la réaction des scientifiques qui en découle ont beaucoup contribué à mon émerveillement. En milieu de bouquin, il y a un retounement de situation qui m'a littéralement fait pousser un "mais quoi??!".
On se sent petits, minuscules et terriblement vulnérables, face à notre soleil qui vieillit en accéléré et menace de nous tuer instantanément, mais pas seulement. C'est surtout face aux Hypothétiques qu'on s'acharne à trouver une explication, cette intelligence extraterrestre qui aurait vraisemblablement posé la membrane Spin à la Terre. Mais dans quel but?
La fin ouvre une belle porte sur le tome 2, que je n'ai pas lu et que j'hésite à lire vu les critiques peu élogieuses...
En tout cas, ce livre ravira les amateurs de SF bien sûr, mais tout lecteur exigeant qui cherche une histoire maîtrisée du début à la fin, le tout agrémenté de questionnements qui donnent le tournis.

Prix Hugo 2006 justifié.
Très bon roman. J'avoue que le titre et la couverture ne m'ont pas donné envie de le lire. C'est nul, je sais! de prendre en compte ces éléments. Surtout que ce roman est magique. Il développe un avenir Terriens/Martiens peu commun. le fait de pouvoir encapsuler la Terre dans une bulle(Spin) dont le temps passe 1 million de fois moins vite que le reste de la galaxie permet d'obtenir des expériences jusqu'a là impossible.

Certains livres nous marquent plus que d'autres. Spin est l'un de ses livres. Ce livre est incroyablement bien écrit, clair et précis. Il y a une quantité d'informations "scientifiques" incroyable mais jamais l'auteur ne nous perd. Il nous ballade où il le souhaite et on ne voit pas les pages passer. J'ai eu le sentiment en le lisant que ce livre n'est qu'une introduction, une fenêtre ouverte sur un univers entier à explorer. Ce n'est que dans les 50-100 dernières pages (sur 495) que l'univers s'étend mais c'est bien ce qui m'a marqué. Et ça faisait longtemps qu'on n'avait pas attisé ma curiosité de cette façon, avec autant de naturel et de force.
Quand au contenu et aux enjeux (que je vous laisse découvrir par vous-mêmes) ils sont à la hauteur du Prix Hugo que le livre a reçu !

Spin. Même s'il y a des fusées sur sa couverture, on ne quitte pas la terre dans ce roman de RC Wilson. On y rencontre trois ados âgés de 12 à 14 ans qui voient leurs vies basculer une nuit du mois d'octobre, quand une mystérieuse barrière vient recouvrir le ciel et en effacer les étoiles. On les suivra alors toutes leurs vies, l'un se consacrant au phénomène, l'autre à la médecine et la dernière à la religion. Des personnages très attachants pour comprendre ce nouveau monde, le pourquoi et le comment. Un brin cérébral pour nous interroger sur la condition humaine face au cosmos…

Ah Spin, c'est un peu mon retour à la SF, et j'ai choisi du lourd avec Spin. J'en avais lu du bien, et du moins bien. L'idée de base était tellement originale que je me suis laissé tenter. Autant le dire de suite. le lire en période de confinement est un peu casse gueule, mais ma foi ça remet le confinement en perspective non ? Les 200 premières pages ont été laborieuse, j' avoue. J'ai du m'accrocher pour ne pas laisser tomber. Ces digressions autour de 2 personnages, Diane, Jason, et Tyler me donnaient l'impression de lire un roman contemporain enrobé dans un joli enrobage, ici le Spin. Mais au fil des pages je commençais à m'acclimater à ces trois personnages, et les va et vient entre passé et présent me tenaient curieux. Puis le roman décolle avec Mars, son martien (parti bien trop vite à mon goût), et l'évolution du spin. Pour finir sur l'espoir d'une échappée belle dans axis, que je lirai bientôt. Un pavé au final qui mérite votre attention, et votre courage, pour le goûter pleinement.

Tout commence par un événement mystérieux : la Terre est coupée du reste de l'Univers par une membrane opaque. A l'intérieur, le temps est comme ralentie par rapport à l'extérieur, même si cela est imperceptible par les humains. Pour chaque seconde à l'intérieur, c'est 100 millions d'années qui passent à l'extérieur. Ainsi, la fin du monde devrait arriver plus tôt que prévue car, à l'extérieur, les lois de la physique n'ont pas changés, et la Terre ne résistera pas à la mort du Soleil.
Pendant que les humains tentent de comprendre ce qu'il se passe et de trouver une solution, le lecteur accompagne les trois principaux protagonistes, Tyler et les deux jumeaux Diane et Tyson. Par l'intermédiaire de flash-back, j'ai pu accompagner ces personnages attachants dans leurs choix de vie, leurs faiblesses, leurs réussites et leurs échecs. L'auteur oriente son récit d'un côté très humaniste plutôt que scientifique.
Les humains, qui cherchent à donner un sens à cet événement, proposent que la membrane a été formée par les Hypothétiques, des extra-terrestres ou des machines intelligentes. Mais pour quelles raisons ? Faut-il en avoir peur ? Que faut-il faire ?
« Nous ferons ce que la vie fait toujours… défier toute attente » propose Tyler.

Robert Charles Wilson est un auteur de science-fiction prolifique. Ses romans, d'une grande érudition, ont souvent pour toile de fond une catastrophe naturelle qui confronte l'Homme à sa vision du monde.

Dans ce roman, Tyler Dupree raconte à la première personne comment sa vie a été bouleversée par le spin, cette membrane qui a entouré la terre et qui l'isole du reste de l'univers. le plus étonnant est qu'en dehors de cette membrane, le temps passe beaucoup plus vite, de sorte qu'une journée sur Terre représente plusieurs milliers d'années dans l'univers. du fait de ce décalage temporel, le soleil est condamné à disparaître… dans 50 ans !

Cette prévision modifie à jamais la vision que les hommes ont de leurs propres vies : certains se suicident, d'autres n'auront jamais d'enfant… Et les scientifiques ne parviennent pas à expliquer comment cette membrane est apparue, et quelle est son origine… Ce mystère autour du spin est entier et permet au lecteur de suivre les scientifiques dans leurs recherches et leurs tentatives d'explication.

Mais au-delà de ce mystère scientifique, ce roman retrace aussi l'histoire d'une amitié : celle de Tyler avec un frère et une soeur jumelle, Diane et Jason. Tyler reste fasciné par ses deux amis et son amour pour Diane le poursuivra toute sa vie. Dans Spin, Robert Charles Wilson abandonne les (trop?) nombreuses pages d'érudition au profit d'un roman profondément humain et psychologique. le lecteur accompagne Tyler dans sa fascination pour ses amis, dans ses choix de vie et son rapport aux autres influencé par la fin prochaine de la planète.

Brillant par son humanité profonde.
Lien : https://bibliotherapie59.blo..

Prudence mon bon Rotsen, ce "Spin" compte de nombreux fans dans la communauté Babelio me dis-je en réunissant mes impressions à son propos.

Ces intenses réflexions empruntent deux axes correspondants aux deux éléments moteurs du roman.

Le premier, l'événement extraordinaire et mystérieux qui déclenche tout est original, bien étayé et ouvre énormément de perspectives que l'auteur exploite parfaitement.

Le second, un mélo familial caractéristique du Roman Américain, resterait
digeste s'il se limitait à donner consistance aux personnages plutôt que de presque annihiler l'intérêt et l'originalité du récit en le phagocytant outrageusement.

Pensant à J.M Pelt et considérant l'épaisseur du bouquin, me vient à l'esprit qu'en nous épargnant ces péripéties façon "feux de l'amour", l'auteur aurait aussi épargné la vie de nombreux épicéas, peupliers et autres bouleaux sans perdre pour autant mon adhésion.

D'entrée de jeu, Wilson pose le décor, nous fait faire des bonds dans le temps, et l'histoire se découvre au fil des pages, tant et si bien qu'arrivé à mi chemin, on ne lâche plus le bouquin. Et quelle surprise d'avoir tant de familiarité avec les références culturelles des personnages... ça pourrait bien aussi bien arriver cet automne, ou celui d'après...

Captivant une fois passé les 50 premières pages.