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EAN : 9782807000711
M.E.O Editions (23/01/2016)
3.8/5   5 notes
Résumé :
Trois nouvelles s’imbriquent. Trois duos nous prennent aux tripes.
Yanaël, Angelika : rendez-vous sous haute tension ! Mais quel est donc leur lien ?
Phil, Fred : elle en cavale, lui marginal. Plongée dans leurs lourds secrets et dans des squats inquiétants.
Églantine, Bérengère : deux voisines que tout oppose. Qui est la plus ténébreuse ?
Ces trois apprivoisements déboucheront sur une lueur, puis une lumière. Celle de « la nacelle ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
D'entrée de jeu, un grand merci et je précise qu'il s'agit d'une grande première pour moi: la participation plusieurs fois reportée à une opération "Masse Critique". Je n'entends donc pas déroger au protocole et avoue sans tarder une certaine émotion très "positivement chargée" lorsque j'ai ouvert le colis en provenance des éditions M.E.O. de Bruxelles précisément. Cet envoi soigné, accompagné comme il se doit d'un courrier attestant du partenariat avec BABELIO, a paradoxalement, j'en ai peur, confirmé un certain malaise de lecteur(ice). En effet, mon indépendance m'est très chère et avancer sous couvert de pseudonyme ici est une liberté appréciable pour laquelle je ne saurai jamais assez remercier BABELIO.
Mon respect pour les livres en général et pour les prouesses du monde de l'édition en particulier m'oblige à l'indulgence envers tout éditeur quel qu'il soit. Toutefois, l'envoi directement par l'éditeur au babéliote pose un problème de logistique évident: ma "couverture" saute et avec elle une bonne partie de l'indépendance.
Je tâche cependant de donner ici un avis motivé.
Je connaissais les éditions M.E.O par "La Ventoliere en Plastique" du roumain Marius Chivu traduite par Fanny Chartres. Voici donc ma première motivation. À ce propos, et bien qu'il s'agisse d'une remarque subsidiaire, je relève aussitôt relever dans la liste en fin d'ouvrage intitulée "De la même auteure" les informations concernant son livre "Souriez, vous vieillissez!" dont il est précisé: "traduit en roumain sous le titre Zimbiti origum imbatriniti !, Éditions Fides, Roumanie, 2009." Je vous propose une rectification sous la forme suivante "Zîmbiți oricum îmbătrîniți!" et ne peux m'empêcher de réitérer les regrets pour la manière quasi systématique d'écorcher les quelques diacritiques roumains en 2016 alors que l'état actuel de la technique éditoriale permet tant de choses. Ce n'est qu'un détail, soit!
Deux très belles surprises lors de la première analyse de ce livre: la couverture de Florence Collard dont le turquoise se met aussi au service de la vitalité que dégage le sourire de l'auteure, dans une pause originale et sombre à la fois. Il y a ensuite la mise en page aérée avec une taille de caractères bien confortable pour mes yeux éprouvés.
J'ai pris l'habitude de proposer des comparaisons plus ou moins pertinentes avec mes autres lectures. C'est le "Un an" de Jean Echenoz qui m'est spontanément venu à l'esprit et dont je trouve l'écriture d'une facture bien plus élaborée.
S'agissant de "Yanaël, Angelika" mon sentiment est ambigu : certes, l'auteure est plutôt sympathique, on sent qu'elle préfère les laissé(e)s-pour-compte qui font des "conneries", comme être mère porteuse ou faire des accidents de voiture, et finissent jardinières à Menton aux uro- et cardiologues de réputation mondiale qui négligent leurs fils. D'ailleurs dans la nouvelle suivante aussi la mère dit "adieu la môme, je retourne dans mon pays, [La Russie]". La diversité des points de vue n'amène pas trop mal le dénouement plutôt ouvert, quoique… je n'en dis pas plus. Néanmoins, sur la forme pas mal de clichés : le langage est familier ("chialer" et "merdouille" fréquents), parfois très familier, le style souvent minimaliste (verbes à l'infinitif le plus souvent), le propos mélodramatique, les dialogues quelque peu artificiels, la mère affectueuse mais-séduisante-parce-qu'en-2016-toutes-des-couguars, le fils-qui-fait-des-conneries-parce-qu'on-lui-a-caché-qui-était-sa-vraie-mère… Objectivement, la nouvelle se lit assez bien, mais encore ?
Dans "Phil, Fred", où bien sûr la jeune fugueuse c'est Phil[omène] (référence à la martyre romaine?), la misère de la rue "sent l'urine" et le ciel s'illumine sur "un banc, en face de saint Antoine". C'est à ce moment, à la page 77 donc, qu'une sorte d'agacement surgit en moi, provoqué par des messages qui ne me semblent pas, peut-être à tort, cohérents. Je m'explique. Interrogé sur son passé professionnel, le sans domicile fixe répond "au moins vingt-trois ans, petite insolente". S'ensuit le paragraphe explicatif suivant : "Antoine [la statue du saint] sourit plus franchement. Elle, par contre, se raidit. Alors j'évoque en quelques mots la fuite de l'école, mon apprentissage dans une imprimerie, ma passion pour ce métier, mon patron formidable, puis peu à peu la décadence du secteur, la concurrence féroce des entreprises d'Europe de l'Est, et surtout celle de l'électronique, moi qui m'accrochais aveuglément, la fermeture, et moi totalement déstabilisé, quelques boulots de plus en plus débiles… puis le marasme." Force est de constater qu'à partir du moment où sur la dernière page du livre que je tiens entre les mains il est indiqué: "Achevé d'imprimer en février 2016 en Union Européenne pour le compte des Éditions M.E.O.", c'est pour moi "no comment", et ce d'autant plus que le livre se veut optimiste, certains "choix" étant encore possibles selon lui.
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Lorsque paraît un livre d'Evelyne Wilwerth, lorsque je l'ai dans les mains, il m'est difficile de résister et j'emmène le livre avec moi (lecture dans le train, dans un jardin, chez moi, ....)
"La Nacelle turquoise" n'a pas échappé à la règle ...
Ce livre m'a procuré un tas d'émotions archi fortes. Des questions sur la vie, l'espoir, les rencontres, le passé de chacun (et donc le mien!)
Le livre d'Evelyne Wilwerth m'a bousculée, émue, touchée.
Mais il m'a surtout donné encore plus de ... transcendance! Plus de plénitude et de bonheur de vivre.

Dans la 1ère nouvelle, j'ai particulièrement aimé la rencontre entre Yanaël et Angelika parce que ce n'est que peu à peu que j'ai deviné le rapport entre eux (assez vite, cela dit). Je me suis surprise à imaginer la suite et les futures rencontres de ces deux êtres meurtris mais finalement en espérance...

Phil et Fred? Ils m'ont bouleversée, chacun dans leur univers que, a priori, tout oppose.
Mais quel espoir, à nouveau. Et quel cheminement jusqu'à la nacelle, couleur turquoise, en pensée profonde avec ces paumés que je rencontre à Nice ou ici, avec ces écorchés de la vie auxquels j'offre mon sourire, moi qui ai aujourd'hui la grande chance de construire (ou de reconstruire?) la nacelle de ma vie.
Tourbillon de pensées, folle envie d'être autre quand je rencontre untel ou unetelle...

Puis Eglantine et Bérangère. Univers aussi tellement différent . Fleuve refuge et aimé, blottie dans une barque, ou fleuve grisâtre et détesté.
J'ai rigolé en repensant à une conversation que j'ai eue avec une voisine, à ce qu'elle m'a confié, simplement parce qu'elle savait que je quittais définitivement l'endroit où nous habitions, alors qu'avant, on se parlait à peine.
Apprivoisement de l'autre. Acceptation. Et toujours, à la clé, au fil des dialogues et des partages, cette transcendance qui germe...

Selon mon humble avis, en fin de lecture de "La Nacelle Turquoise", chacune et chacun est autre, grandi (e), en espérance et en cheminement profond et je recommande ce livre à tous les amoureux de la Vie ... et aux autres!
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Dans ce livre, Evelyne nous propose trois nouvelles.

Trois nouvelles totalement différentes et qui pourtant ont un point commun (mis à part l'auteure lol), c'est qu'elles vous procurent chacune un tas d'émotions.

Pour la première, il s'agit d'un lien entre nos deux personnages, mais qui ne se devine pas dès le départ, l'auteure a réussi à nous dévoiler beaucoup de choses avant la révélation qui par moment pourrait se deviner et que pourtant je n'ai pas découvert avant de le lire. Ils ont eu chacun des parcours tourmentés et nous apprenons à les connaître au fur et à mesure que les pages se tournent. Des parcours qui font que ce lien n'est pas forcément une chose évidente à gérer.

Pour la deuxième, je dirais que nous sommes dans deux univers que tout oppose et qui pourtant pourraient être liés de par les secrets que l'on garde au fond de soi mais qui peuvent parfois surgir sans que l'on s'y attende.

Pour la troisième, eh bien là je ne vous dévoilerez rien, je vous laisse plutôt faire la découverte par vous-même.

Un univers émotionnellement fort, voila ce que nous offre Evelyne avec ces trois nouvelles qui font chacune une cinquantaine de page.
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Yanaël roule à vive allure pour rejoindre Angelika avec qui il a rendez vous dans un hôtel. Une rencontre qui va se révéler orageuse.
Phil une ado mal dans sa peau, elle quitte sa maison un jour venteux. Dans sa cavale elle rencontre Fred un marginal. Dans
des squats malfamés et inquiétants, ils partageront leurs plus intimes secrets.
Eglantine et Bérengère sont toutes les deux ténébreuses et torturées mais leur rencontre va se révéler lumineuse.


L'écriture d'Evelyne Wilwerth m'a surpris. J'ai eu du mal au début à rentrer dans l'histoire, son style saccadé et fait de phrases hyper courtes, par moment juste deux mots, m'a dérouté un peu, mais après un bref moment d'adaptation je m'y suis habitué.
L'auteure aime explorer l'intime humain et mettre en relief le “coté obscur” qui dort en nous.
Les personnages de ces nouvelles sont sombres comme les temps et les lieux où leurs rencontres se produisent.
Le tissage humain que Wilwerth fait entre ses différents personnages donnent des surprises inattendues.
L'écrivaine a l'art de mettre en relief les peurs qui nous tenaillent.
Ces trois courtes nouvelles sont graves, parfois dures mais aussi imprégnées de tendresse et d'un message plein d'espoir.
Je remercie les éditions M.E.O. et Masse Critique de m'avoir donné l'opportunité de découvrir et apprécier Evelyne Wilwerth.









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3 nouvelles qui sont la rencontre de 2 personnes torturés, qui ont un secret … Chacune d'elle est bien différente mais un point commun : riche en émotion. Style direct dans l'écriture. Evelyne Wilwerth sait ménager le suspense et rythmer son histoire.

Merci à Babelio et aux éditions M.E.O, pour l'envoi de ce livre
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
-Parle moi de tes conneries.
-Pas avant notre ballon suivant !
(p. 21)
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Tu n'as pas été une connerie dans ma vie. Tu as été un engagement.
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Je peux te dire que je me suis ancrée, oui je me sens ancrée là-bas, dans ce jardin splendide, mais aussi dans Menton, surtout le vieux Menton où je vis. Un studio, perché au cinquième étage, dans une maison elle-même perchée sur un promontoire…et je vois l’Italie en face de moi. Et la Méditerranée, bien sûr. Mais…
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Videos de Evelyne Wilwerth (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Evelyne Wilwerth
Au bord du canal de Bruxelles, l'écrivaine Évelyne Wilwerth lit un des textes de son romanouvelles "Miteux et magnifiques" (éditions M.E.O.)
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