AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,02

sur 286 notes
Martin Winckler nous transporte dans les 30 glorieuses, des années charnières encore marquées par les stigmates des guerres successives et déjà tournées vers la modernité. Ce roman magnifique est empli de la douceur de l'enfance et de ses personnages. Même les moins attachants trouvent grâce à nos yeux à travers la plume bienveillante de l'auteur. C'est le livre du pardon et de la vie, de l'amour et de la tendresse, de l'amitié et de la tolérance. On sort de ce livre avec une sensation de bien-être, réconciliés avec la nature humaine. On a envie de continuer de vivre avec Franz, Abraham, Claire et les autres et ça tombe bien puisque l'auteur nous annonce une suite dans les dernières pages. Sans doute des réponses à quelques zones d'ombre qui subsistent et que l'on a devinées entre les lignes. Certains livres font la vie plus belle, « Abraham et fils » en est un, incontestablement.
Commenter  J’apprécie          30
Abraham et fils' est un roman magnifique qui nous offre à lire la belle complicité d'un père du nom d'Abraham et de son tout jeune fils Franz dans la province française des années 60.

Ce roman de Martin Winckler est une véritable bouffée d'air pur. le temps de sa lecture, le lecteur est comme pris dans une bulle d'amour.
On ressort de cette lecture, apaisé, le coeur léger et triste aussi de quitter le quotidien de personnages aussi attachants.

J'ai adoré la façon dont Martin Winckler invite son lecteur dans la vie de Franz et d'Abraham.
C'est comme si l'auteur nous prenait par la main, tout en douceur, pour partager l'histoire à la fois ordinaire et extraordinaire de ce père et de ce fils et nous dévoiler le secret fascinant de la maison qu'ils ont choisie d'habiter.

Martin Winckler est un magicien des mots, un merveilleux conteur qui sait émouvoir et surprendre son lecteur jusqu'à la dernière ligne.

Abraham et fils' fait la part belle à ce qu'il y a de plus beau chez l'homme ; son humanité.
C'est bien plus qu'un roman magnifique, c'est une sublime leçon de Vie.

Une lecture réconfortante, un roman à la douce mélodie que l'on quitte à regret et auquel on pense très souvent avec nostalgie.

Une lecture inoubliable !
Commenter  J’apprécie          30
Pour la première fois , je me suis ennuyée à la lecture d'un roman de Martin
W. ; les thèmes abordés sont déjà présents dans ces précédents romans ; la vie d'un village ; le rôle du médecin généraliste ; les difficultés de l'hôpital .
Les années 60 et la guère d'Algérie , thème nouveau , ne m'ont pas captivés peut-être à cause de trop nombreux intervenants : Abraham , Claire, Franz la maison , etc....
Dommage , habituellement suis fan r
Commenter  J’apprécie          32
« Bref, les histoires sont faites pour nous mener en bateau et c'est pour naviguer qu'on embarque, sans toujours savoir où on va » (p.12). C'est mon état d'esprit lorsque j'attaque l'ouvrage avec un titre qui me laisse un peu dubitative. Mais finalement, à peine le préambule terminé, j'ai cette impression que Martin Winckler va me chuchoter personnellement à l'oreille le reste de l'histoire.

Abraham et fils, c'est l'histoire d'un médecin généraliste juif athée et veuf qui arrive à Tilliers-en-Beauce par une journée de printemps avec son fils de neuf ans. Si l'histoire semble platonique au premier abord, bien vite on est face à des personnages complexes, délicats et touchants. En 1963, ce père et ce fils fusionnels malgré l'amnésie de ce dernier, arrivent comme deux étrangers en France après avoir du quitter leur Algérie de coeur pour des affaires politiques.

Dans la majeure partie de l'ouvrage, on suit Franz, « fils du docteur Farkas », entre la bibliothèque, la librairie, la salle d'attente du cabinet, l'école et la découverte de sa nouvelle maison. Garçon curieux et intelligent, on replonge avec lui en enfance, la nostalgie des souvenirs refait surface. Par interlude, c'est l'auteur qui écrit directement, nous raconte ce qu'il sait ou ce qu'il a pu rassembler comme informations. La « Nota » finale laisse perplexe : qui est ce narrateur ?

Martin Winckler cache bien son jeu, l'ouvrage n'en finit pas de rebondissements ! Franz fait la découverte d'un relié et nous faisons avec lui, et avec tout Tilliers un saut dans l'histoire de France. Plus tard, alors qu'il découvre ce qu'il est arrivé à sa maman, et pourquoi sa mémoire lui joue des tours (« La mémoire, c'est vraiment tordu » p.476), on plonge en pleine guerre d'Algérie.
« Plus le temps passe, plus j'oublie.
Comment faire pour ne pas oublier les choses et les gens qu'on aime ?
Il faudrait une caméra au fond des yeux, une bande magnétique dans les oreilles, un micro dans la gorge. Être un robot qui retient tout » (p.528).

Finalement, Abraham et fils, c'est un père et un fils au lien puissant tel le Ying et le Yang, parfaitement complémentaires et essentiels à la survie de l'autre. C'est une belle histoire, une découverte touchante qui donne envie de se plonger sans plus attendre dans la suite, Les histoires de Franz. Pourtant il le faudra…attendre.
La morale de l'histoire : toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire...
Lien : http://carla-fz.wixsite.com/..
Commenter  J’apprécie          30
J'ai passé un très agréable moment en compagnie d'Abraham et de son fils. Je n'ai vraiment pas vu les plus de 570 pages passer. Mais une fois refermé, je me suis rendu compte qu'il ne m'en restait pas grand chose. Contrairement au Choeur des femmes, ce roman n'interroge pas, ne porte pas vraiment un regard sur le monde mais il raconte des histoires autour de l'Histoire, notamment ce qui s'est passé en Algérie et le génocide contre les juifs, nous rappelant qu'Anne Frank ne fut pas la seule à se cacher, et qu'en France aussi, des familles ont dû faire oublier qu'ils vivaient tout près. Martin Winckler sait parfaitement raconter des histoires, et il nous le prouve. Il n'est pas seulement un défenseur des causes féminines (ce dont je lui sait gré, malgré tout). En imbriquant une seconde intrigue dans la première, il permet à son récit de ne pas s'essouffler. La difficulté sera donc pour moi de le noter puisque j'ai peur à la fois de tomber ensuite sur un roman qui me plait encore davantage et de le surnoter par rapport à celui-là mais aussi au contraire, de finir par trouver que celui-ci est mon préféré et que j'aurais dû lui mettre plus. C'est toujours le problème quand on tombe trop vite sur un roman qu'on aime. Il est très rare que je prête un roman à ma mère parce que nos goûts sont très différents mais je pense que ce roman, parce qu'il est, il faut tout de même l'avouer, plein bons sentiments lui plaira. A moi aussi, pour une fois, ça m'a fait du bien. Et le personnage du fils m'a beaucoup plu.
Lien : http://parenthesedecaractere..
Commenter  J’apprécie          30
C'est à Tilliers, petite ville de Beauce imaginaire, que nous plonge le roman Abraham et fils de Martin Winckler. En mars 1963, le docteur Abraham Farkas s'installe dans une grande maison avec son fils unique Franz. Pendant 18 mois, nous vivons au rythme de ces deux êtres. Ils découvrent la ville, les secrets enfouis et croisent des personnages étonnants. Toute une nouvelle vie (sentimentale, professionnelle, scolaire et culturelle) se construit autour d'eux.

Ce sont leurs voix qui nous présentent cela. Il y a celle intérieure, à la première personne, de Franz, ce garçon qui nous parle de l'école, de la bibliothèque, des aventures télé de Zorro et de ses lectures sous la couette avec une lampe de poche. Il y a également celle à la 3ème personne, le narrateur omniscient, qui nous rapproche du docteur Farkas, cet homme attentif et à l'écoute. L'alternance de ces deux moyens narratifs permet de voyager à travers cette grande maison, cette ville et ces personnages qui se révèlent lentement aux lecteurs.

Derrière tous ces moments de vie, il y a le drame qui pèse sur l'amour entre ce père et ce fils. Franz n'a plus de souvenir précis avant ses 8 ans. Sa mère a disparu au même moment. A l'origine de tout cela, un accident. Mais le garçon n'en sait pas plus. Abraham n'arrive pas à lui en parler. Ce douloureux secret est le fil rouge de ce roman qui est un hymne à la vie. Il y a la guerre, l'actuelle en Algérie, l'ancienne en 39-45. Mais il y a l'amour qui se construit et se renforce entre cet homme et son fils, l'affection entre Franz et ses copains d'école, la relation particulière entre Abraham et ses nouveaux patients, l'innocence de l'enfance,…

Ce roman de Martin Winckler est passionnant et porté par un souffle romanesque saisissant. Ici, pas d'anecdotes éparses mais des moments forts et marquants. Martin Winkler, en installant cette histoire fictive dans un environnement familier (la ville et la maison sont des copies des lieux de son enfance), donne beaucoup de force aux moindres découvertes de Franz. le roman est drôle, profond et touchant avec parfois quelques accents policiers. Abraham et son fils se retrouvent par hasard à mener une enquête historique sur un évènement a bouleversé les mentalités de Tilliers pendant la deuxième guerre mondiale. Cette enquête posthume leur apprendra beaucoup sur la nécessité de dialoguer. Ce roman est un livre de découvertes grâce auxquelles Franz, à l'image de la Zazie de Queneau, peut avouer qu'il a grandit.

En fin de roman, l'auteur remercie tous les personnes qui l'ont inspiré, surtout des auteurs qui ont émerveillé et émerveillent toujours. Ce roman est un bel hommage aux enfants qui adorent les histoires et à ces créateurs qui leur racontent.

Lien : https://tourneurdepages.word..
Commenter  J’apprécie          30
J'ai découvert cet auteur l'année dernière avec son titre la maladie de sachs. Je n'avais pas été convaincue mais j'avais senti qu'il fallait que je poursuive mon exploration de ses oeuvres. Alors je retente cette année et j'ai bien fait. Il y a des livres qui dès le préambule, vous font sentir qu'il y a un potentiel coup de coeur au bout du chemin, c'est ce que j'ai ressenti avec ce livre. Je ne le classerai pas finalement en coup de coeur, quelques petits points m'ont chiffonnée, mais c'est une histoire que je recommanderai que je relirais sûrement dès que j'aurais trouvé la suite.
Commenter  J’apprécie          20
Voilà un livre assez étonnant, non par son contenu, mais plutôt pas l'effet – ou devrais-je dire « les effets » successifs – qu'il a eu sur la lectrice que je suis.

Je n'avais, à ce jour, lu de Martin Winckler, que l'excellent La Maladie de Sachs. Je l'avais ensuite vu dans l'adaptation qu'en a faite Michel Deville au cinéma, avec Albert Dupontel. J'avais vraiment aimé l'originalité du récit, et également la grande humanité qui ressortait de ce livre.

Je ne suis pas fanatique des histoires qui parlent de médecine, de soins ou de santé. Je suis passée à côté d'Urgences à la télé, malgré Georges Clooney 🤣, et les livres de Patricia Cornwell m'ont très vite ennuyée. Je reculais donc à relire un ouvrage de Martin Winckler, car je sais qu'ils sont souvent en lien avec ce sujet.

Pourquoi ai-je changé (un peu) d'avis avec Abraham et fils ? Sans doute le prénom inclus dans le titre, ainsi que la photo de la couverture, ont été porteurs de sens.

Pourquoi est-ce que je parle de différents « effets » qu'a eus le livre sur moi au fil de ma lecture ? Parce que c'est le cas. Je suis rentré très vite dans l'intrigue. Cette relation très tendre entre un père, Abraham, et son fils, Franz, qui se redécouvrent, le second étant victime d'une amnésie suite à un « accident » qui a eu lieu en Algérie. J'ai aimé cette affection très vive, filiale et paternelle, leur besoin mutuel de se protéger l'un l'autre, par peur de se perdre de nouveau, en réapprenant à vivre côte à côte après avoir été broyés par l'existence. L'histoire se déroulant dans les années soixante, elle m'a nécessairement renvoyée à ma propre enfance, étant née quelques mois à peine après la fin de la guerre d'Algérie. Durant la première moitié du récit, j'ai retrouvé des repères, scolaires et sociétaux, littéraires et cinématographiques. C'est une période qui fait suite à une grande violence et précède une révolution printanière, un entre-deux un peu suspendu dans la chronologie française, nostalgique d'une époque où l'ennui était synonyme d'imaginaire. Il ne se passe pas grand-chose, au fil des journées toutes semblables les unes aux autres, et Winckler a ce talent incroyable de rendre captivant ce qui pourrait sembler rébarbatif et vain. Il nous parle d'éducation et de tendresse, de mémoire et d'oubli, de douceur et de respect.

Un mystère pourtant demeure. le père et le fils n'évoquent étrangement jamais la mère et épouse. Celle-ci apparaît de loin en loin comme un fantôme protégeant le garçon. Et si Abraham refait sa vie avec une nouvelle femme, nulle jalousie, aucun conflit, ne perturbe les acteurs tranquilles de cette fiction beauceronne. J'avais envie de poursuivre la découverte de ces existences brisées, lorsque…

Lorsqu'une seconde histoire est venue se greffer soudainement sur la première et casser maladroitement le rythme du roman. La maison où Franz et son père se sont installés recèle un secret. Déçue de ne pas en apprendre davantage sur la vie de Franz avant qu'il ne perde la mémoire, j'ai commencé à décrocher. Winckler délaisse la première intrigue pour en nouer une seconde, que j'ai trouvée sans grand intérêt, littéraire ou historique. Une énième fois, la 2nde guerre mondiale, des Juifs réfugiés et cachés, finalement dénoncés et envoyés à la mort, une histoire d'amour brisée entre une franco-allemande et un jeune français de confession israélite, bref, rien de bien nouveau. Pourquoi avoir « lâché » la tragédie de l'Algérie qu'ont dû quitter Abraham et Franz après que leur femme et mère ait succombé à un attentat, dont elle n'était même pas la cible ; et ce, pour nous narrer un drame à la limite du roman à l'eau de rose ? Ce conflit, dont la France a eu tant de mal à dire le nom, méritait davantage de soins de la part de l'auteur.

Du coup, les personnages ont fini par m'agacer un peu. Trop de bienveillance, de respect et de tolérance, comme si haine et violence avaient été épargnées à cette petite bourgade du centre de la France. Seul un élève en classe avec Franz le malmène et le montre du doigt en le traitant de « Juju ». C'est faible pour raconter une France encore teintée d'antisémitisme, raciste et conservatrice, dont Mai 68 fera sauter les coutures déjà malmenées par les différentes guerres coloniales. Ce livre très consensuel, même s'il reste très agréable par son infinie douceur, finit presque par mettre mal à l'aise.

Une suite existe, Les histoires de Franz, que j'ai acheté en Folio dans ma librairie préférée, Les Passeurs de mots. J'ai quelques livres à lire auparavant, mais je vous tiendrai au courant de la suite des aventures d'Abraham et Franz.
Lien : https://agnesboucherdotcom.w..
Commenter  J’apprécie          20
Ce livre déborde de tendresse, de bienveillance.

J'ai beaucoup aimé le personnage de Franz, sa clairvoyance, son intelligence.

J'ai aussi aimé la construction du récit en tiroir : il y a en effet 2 histoires. Celle de Franz et de son père et celle de Marcel et Marie.

Un livre qui nous porte, qui nous enveloppe et qui reste dans un coin de notre tête.
Commenter  J’apprécie          20
Top !! On retrouve la plume sensible et délicate de Winckler, qui - on le sent à chaque page ! - distille avec délice ses madeleines d'enfance : l'arrivée de la télévision, Zorro, les illustrés dévorés à la lueur de sa lampe de poche carrée, les goûters de tartine et limonade, la dauphine de son père...
Il mêle avec brio ses propres souvenirs à l'histoire si touchante de Frantz, petit garçon de 10 ans, qui arrive aux côtés de son père médecin rapatrié d'Algérie, dans la petite ville de Tilliers dans les années 60. Ce récit de petit garçon, prend parfois un ton naïf et interrogateur de "Petit Nicolas", qui tente à sa façon de comprendre ce monde d'adulte. L'admiration sans borne vouée à son père médecin et profondément généreux, l'immense tendresse et la patience que celui-ci lui témoigne, marquent chaque page d'une empreinte d'amour et de bienveillance qui fait tellement de bien ! On suit avec bonheur l'enquête et les états d'âme de Frantz, qui, à force de patience, parvient à libérer son père de ses fantômes, et lui apprend enfin la vérité sur sa mère. Une belle histoire dans l'histoire, avec un scénario qui alterne habilement les moments de sérénité, avec le suspense d'une enquête historique dans un village marqué par la guerre.
Une mention spéciale pour le prologue et la conclusion, avec une jolie métaphore de la lecture et des histoires.
Bref, vivement la suite.
Commenter  J’apprécie          20




Lecteurs (574) Voir plus



Quiz Voir plus

Connaissez-vous bien Martin Winckler ?

Quel est le patronyme de Martin WINCKLER ?

Marc ZAFFRAN
Martin ZAFFRAN
Matthieu ZAFFRAN

10 questions
58 lecteurs ont répondu
Thème : Martin WincklerCréer un quiz sur ce livre

{* *}