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sur 398 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En 1973, j'ai fait la connaissance de Bruno Sachs 20 ans, qui rentrait d'Australie et venait juste de s'inscrire la faculté de médecine de Tourmens. Puis ce fut la rencontre avec Christophe, Basile et André trois étudiants également en première année. Une amitié fraternelle les à souder à jamais.
Des garçons pleins d'humanité, des idéaux qui remettaient en cause l'enseignement archaïque, le pouvoir féodal du doyen et des chefs de cliniques, et qui s'insurgeaient sur le fait que la médecine générale n'était pas reconnue à sa juste valeur et que le patient n'était pas considéré comme un être humain mais un cobaye, un numéro.
Et puis il y a eut 1975, une libération pour les femmes, la loi Veil venait d'être adoptée. A l'hôpital, il a fallut encore ce battre pour ouvrir une antenne destinée aux interruptions de grossesse. Les garçons étaient là pour nous soutenir et durant leur internat nous ont rejointes.
Les années ont passées si vite, aujourd'hui je les quitte à regret. Je les ai accompagnés tout au long de leurs sept années d'études avec des hauts et des bas, veillant les uns sur les autres, mais se relevant toujours. Ils étaient les trois mousquetaires et Bruno d'Artagnan.
Ce livre est en fait une biographie, l'auteur est diplômé de la faculté de Tours et a exercé comme médecin de campagne. Il y raconte la place des femmes soignantes dans ce milieu très masochiste et le peu de considération qu'on leur accordait. Mais grâce à quelque unes, les mentalités ont un peu évoluées. Une vérité sur le fonctionnement des hôpitaux et des facultés de médecine, mais aussi un récit plein d'humour, des situations cocasses qui m'ont fait rire et une trame et des personnages s'inspirent fortement du livre « les trois mousquetaires » d'Alexandre Dumas. Eh oui ! Ils y sont tous les bons et les méchants. Je vous laisse le soin de les découvrir.
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Celui-ci n'est pas du tout écrit comme "les invisibles" ou "mort in vitro" mais plutôt comme "la maladie de Sachs". Les narrateurs sont multiples, le roman part un peu dans tous les sens et parfois on ne comprend pas bien l'objectif, comme si l'auteur avait des tas et des tas de choses à dire mais qu'il ne savait pas vraiment par quel bout les prendre.
Le fils de Sachs entame ses études de médecine et se trouve trois fidèles acolytes (leur amitié durera toute leur vie) : André Solal, Basile Bloom et Christophe Gray. Ce roman est l'histoire de leurs vies pendant le temps de leurs années de médecine. Les chapitres alternent narration des uns, des autres, autres personnages plus ou moins étrangers à l'histoire, une infirmière, une copine, des patients, la femme de ménage de la fac de médecine etc, mais il y a aussi des extraits de romans de médecine, des articles de journaux et bien d'autres choses encore. A dire vrai, je me suis un peu perdue dans ce florilège de personnages et je ne crois pas que ce soit très important. L'essentiel du roman est dans sa thématique, déjà beaucoup abordée dans "la maladie de Sachs" : le médecin n'est pas un être de pouvoir et de connaissance mais un soignant. Et donc, "livraison" de tout ce qu'il faut d'humanité pour être un vrai soignant... C'est très beau, très bien écrit, parfois un peu long, il y aurait des tas de phrases à recopier et je regrette de ne pas l'avoir fait au fur et à mesure de ma lecture. le roman démontre aussi le système archaïque en France des facs de médecine et des cours qu'on y enseigne. Vraiment intéressant, à conseiller à tout étudiant soignant!
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J'ai eu beaucoup de mal au début du livre: très décousu, des morceaux éparses... ça partait dans tous les sens.
Puis la cohérence à fini par se faire, les époques à dessiner un schéma à travers le temps.
Il s'agit d'une sorte de "Les trois mousquetaires" qui sont bien 4, étudiants en médecine, avec les complots, le roi = le doyen, le cardinal de Richeulieu = le vice doyen, Milaidy = my lady, Mathilde, même les ferrets de la Reine sont là sous la forme d'un stylo. le tout est à cheval sur deux temps et des articles, des points de vue de nombreux personnes (principaux et secondaires) sont insérés.
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Les Trois Médecins ou les trois mousquetaires du soin. Forcément, ils sont quatre : Bruno Sachs, André Solal, Basile Bloom et Christophe Gray. Quatre pour qui « médecine » rime avec « accompagnement », « soin », « attention » et « éducation ». Quatre à combattre l'apprentissage et la pratique de la médecine dans ce qu'ils ont de plus consumériste, méprisant, écrasant et néfaste. Dans un chassé-croisé de 1973 à 2003, ce récit polyphonique nous emmène dans les couloirs et les amphis de la fac de médecine, de café en chambre d'étudiant. Il égrène les combats d'une époque – encore contemporaine : le droit à l'avortement et à la contraception, à un enseignement humain sans humiliation, la défense de la médecine générale, la place des femmes dans le corps médical et la société. Entre engagement moral et politique, c'est une histoire d'amour, d'amitié, de vie, de mots et de mort, sur fond de roman d'aventures.

Quel plaisir de retrouver D Artagnan armé d'un stéthoscope et d'une bonne écoute. Tout y est : la jument jaune, les duels à répétition, les ferrets de la reine… Peut-être le scénario est-il parfois cousu de fil blanc, mais c'est pour une bonne cause et le tout fonctionne. Dans une langue fluide, Martin Winckler parvient à nous régaler tout en forçant la réflexion. Un bel hommage aux soignants et à la littérature.
Lien : https://auxlivresdemesruches..
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En respectant fidèlement la trame du roman de Dumas, Les Trois Médecins transpose les aventures comiques, dramatiques, amoureuses et tragiques de tous ces personnages pendant les années soixante-dix - celles du féminisme, de la lutte pour la légalisation de l'avortement, des prises de conscience et des grandes revendications politiques. Mais le roman donne aussi la parole à ceux qui ne l'ont pas : les « petites mains » des hôpitaux - infirmières, aide-soignant(e)s, filles de salle, appariteurs, laborantins, et bien sûr, malades. Un très beau roman.
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Nous sommes en 1974, et quatre garçons, Bruno Sachs, André Solal, Basile Bloom et Christophe Gray entre à la faculté de Médecine de Tourmens. Ils vont y découvrir l'amitié, l'amour, les désillusions, mais surtout l'envie de trouver une nouvelle manière de soigner, envers et contre l'académisme et l'élitisme ambiants.

Ce roman polyphonique met un peu de temps à démarrer, mais l'on comprend à la page cent que ce qui nous perd au début fait toute la force de ce livre : à travers les voix d'étudiants anonymes, de professeurs d'horizons différents, des protagonistes ou encore du gardien de l'amphi "Monsieur Nestor", l'auteur nous emmène dans un univers fascinant, grandiose et écoeurant.

J'y ai découvert les dérives proprement infâmes du bizoutage, les avortements clandestins et les méthodes d'enseignement des années 70, tout en traversant toutes facettes de l'émotion : envie de vomir, larmes, éclats de rire.

Martin Winckler excelle dans le documentaire comme dans le littéraire!

Céline
Lien : http://enlivrezvous.typepad...
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Je peux me venter d'avoir eu de l'inspiration le jour où j'ai pris ce livre complètement au hasard sur une étagère de la médiathèque.
Martin Winkler a écrit et construit ce livre de façon originale, en alternant les dates de façon pas tout à fait chronologique, et en jonglant avec les différents narrateurs (presque tous les personnages y passent).
À cela s'ajoute la justesse des relations humaines entre hommes, femmes, enfants, parents, élèves, professeurs, médecins, patients... et la justesse des situations abracadabrantesques en milieu hospitalier (et qui est encore d'actualité).
Cerise sur le gâteau, Martin Winkler arrive à écrire un pavé en donnant l'impression d'être concis, rien ne manque, pas de superflue ! Ce doit être son côté scientifique qui ressort !
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Comme les Trois Mousquetaires de Dumas, ces Trois Médecins de Winckler sont quatre, et ruent dans les brancards au besoin.
Bruno, Christophe, André et Basile ont fait leurs études au milieu des années 70, ils étaient amis, potassaient ensemble, sortaient beaucoup, s'amusaient, se soutenaient pendant les coups durs. Voici leurs souvenirs, assurément très proches de ceux de l'auteur, de la même génération...

Après 'La maladie de Sachs' et 'Le choeur des femmes', j'ai retrouvé avec plaisir les mots de Martin Winckler et son approche humaine de la médecine généraliste et de la gynécologie. Il prône toujours le respect, l'observation et l'écoute. Il insiste sur la nécessité d'instaurer un climat de confiance entre le patient et le soignant, et conseille, pour ce faire, de commencer par parler, avant toute chose - avant de dégainer les instruments qui font peur, notamment...

Ce récit fourmille d'anecdotes intéressantes (tragiques, amusantes...). On est tour à tour côté patient, côté soignant, côté étudiant, on reconnaît forcément des situations vécues. On s'indigne du mépris et de la connerie de certains médecins, des humiliations subies par certains malades, des épreuves qu'endurent les futurs médecins à la fac et pendant leurs stages, de l'ineptie de l'organisation des hôpitaux (cf. le rendez-vous kafkaïen pour la radio de l'estomac de Mme M.). On admire ceux qui ont l'audace de faire bouger les choses, ceux qui en prennent le temps.
« ... soigner ça n'est pas une question de compétence ou d'éthique ou de titres, et ça n'est pas non plus acquérir un savoir pour prendre le pouvoir : le pouvoir c'est mortel tandis que soigner c'est pareil à aimer éduquer partager élever accompagner porter guider... » (p. 750)

J'apprécie les constructions en patchwork des romans de cet auteur, elles rendent la lecture agréable et dynamique. Mais j'ai trouvé pas mal de passages superflus dans ce récit trop dilué. Il faut dire que quelques fils rouges ne m'ont pas convaincue - les intrigues amoureuses rocambolesques, notamment.

Moment de lecture bien agréable malgré tout, j'ai dévoré chacun des ouvrages de Martin Winckler au même rythme et avec le même plaisir qu'un bon thriller, chaque court chapitre entraîne le suivant.
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Roman tout à fait surprenant! Trois histoires s'entremêlent et s'imbriquent ingénieusement. Pour des profanes, cette histoires de trois futurs toubibs en formation est passionnante. Style très agréable. Pavé qui se dévore. On y entre comme dans du beurre! Je n'ai pas eu hâte de le terminer, je me sentais bien dans ce bouquin.
A découvrir!
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Encore une fois, Martin Winckler profite d'un roman pour véhiculer ses convictions et son éthique médicale, sa vision d'une médecine humaine davantage tournée vers l'écoute et l'attention à l'autre que vers le soin technique. Pour atteindre ce but, il met en scène un quatuor étudiant autour desquels naviguent des personnages parfois à peine caricaturaux, mais globalement pertinents. Tour à tour, ce sont les étudiants, l'ancien appariteur d'amphi ou les profs qui prennent la parole pour raconter leur univers médical, les études telles qu'elles étaient dans les années 1970 (mais ont-elles réellement évolué depuis ?!), la sélection au concours de fin de première année, les stages en tant qu'externe, puis en tant qu'interne...

On embarque pour les années 70, les débats et la lutte pour la légalisation de l'IVG, les conditions déplorables dans lesquels les premiers centres tentent d'exercer. On découvre aux côtés de Bruno, Christophe, André et Basile l'amour, la haine, l'amitié. On apprend avec eux à devenir des soignants attentifs aux autres, destinés à soulager et non pas à soigner à tout prix...

Si Martin Winckler excelle pour raconter l'univers médical, j'avoue que je suis restée un peu plus sceptique devant les intrigues qu'il intègre à son romans, je le trouve moins bon dès qu'il veut faire vivre des "aventures" à ses héros qui sont des hommes et des femmes comme tout le monde... L'ensemble semble à peine trop peu plausible pour renvoyer une vision réaliste générale !

Malgré ce bémol, je vous invite à lire ce passionnant roman que j'ai dévoré malgré son épaisseur, parce qu'encore une fois, Martin Winckler amène à s'interroger sur la médecine qui se pratique et sur la formation de ceux qui seront les médecins de demain.
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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