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4,15

sur 771 notes
CORRUPTION
Don Winslow.
Editions Harper Collins.
575 P.
Merci à La Masse Critique de BABELIO !
"Quand tout le système est pourri
il faut jouer selon ses propres règles."
J'ai lu La Griffe du chien mais Corruption est bien supérieur : tous les ingrédients d'un bon polar en sont , alors n'hésitez plus , lisez - le .
Personnellement , je le relirai ...
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Résumé Corruption de Don Winslow
Denny Malone est en prison, une prison fédérale.

Denny Malone fait partie du NYPD et notamment son unité d'élite, la Task Force. New York et plus particulièrement son district sont son royaume. Denny Malone est le roi. Un roi déchu ? Un roi corrompu ?

Avis Corruption de Don Winslow
Denny Malone est un flic corrompu et bien plus. Il est le roi de la Task Force, l'unité d'élite du NYPD. Il est le roi de sa juridiction. Sera-t-il un roi déchu ? Denny Malone n'est pas un personnage antipathique, loin de là. Mais pas très sympathique, non plus. Dans ce roman, digne d'un scénario de cinéma – en cours d'adaptation – Don Winslow, maîtrise parfaitement son sujet. Il ne juge pas le héros. Et le lecteur non plus. Car qui sommes-nous pour juger les actes d'un policier, aux prises avec la pègre, la drogue, les hautes instances ? le seul qui sera à même de juger, de se juger, est Denny. Car si Denny tombe, il ne tombera pas tout seul.

Le roman commence avec Denny qui se trouve dans une prison fédérale. Pourquoi ? Ensuite, le lecteur le suit dans son travail quotidien, avec ses collègues, aux prises avec des trafiquants de drogue, des hommes armés, avec en toile de fond, ce qui peut mettre le feu aux poudres, les arrestations arbitraires et la mort de personnes de couleur. Denny veut que son quartier soit sûr. Et pour ça, il va mettre le paquet, même s'il franchit, bien souvent, la ligne jaune et une grosse ligne jaune. Denny veut, avant tout, protéger sa famille, ses coéquipiers qui sont comme des frères pour lui. Il a tout vu, tout entendu, de la part des uns et des autres. Il doit faire du chiffre et qu'importe les moyens, tant que personne ne s'entretue, tant que la drogue ne circule pas dans les rues. Au cours de sa carrière, il a eu affaire à quantité de mafieux, de familles. Il a noué des liens. Mais l'arrivée de nouvelles communautés change la donne et les échanges entre les uns et les autres. Denny défend la veuve et l'orphelin et il ne supporte pas que l'on s'en prenne aux femmes et aux enfants. Dans ces cas-là, il voit rouge.

Denny, dans ce roman, avec tous les rebondissements, se convainc que rien ne peut lui arriver, que de toutes façons, il retombera sur ses pattes, qu'il peut négocier, que rien ne lui sera refusé. Mais il va tomber de haut et les autres avec lui. Même s'il ne veut pas balancer ses collègues, les autres arrivent à être plus forts que lui. Jusqu'à quel point ? Cela, le roman nous le dira. Même s'il y a quelques retours en arrière, le roman ne faiblit jamais.

Avec déjà dix neuf romans publiés et seulement deux lus, Cartel et Corruption, vous savez ce qu'il me reste à faire. Tout lire de Don Winslow car je ne me lasse pas des histoires et du style de l'auteur. Comme je l'ai écrit sur Instagram et sans avoir lu les petites phrases qui émaillent la couverture, on dirait que Don Winslow a travaillé pour la police new-yorkaise tellement le réalisme est bien là. En tous les cas, un roman sur la corruption aussi intense, je n'avais jamais lu. C'est chose faite. On assiste à tous ces questionnements, ses prises de position et aussi de risques. Quand on est un simple flic, même protégé, avec de hauts faits d'armes, encensé par les uns et les autres, on n'est jamais à l'abri. Comme je l'écrivais, ce roman est brillant de réalisme, les personnages sont extrêmement fouillés. Même si je n'ai pas eu d'affection particulière pour Denny, j'ai suivi avec extrêmement d'attention toute son aventure. Ce roman ne se lâche qu'à la fin.

Je remercie Babelio pour cette Masse Critique spéciale et les Editions Harper Collins. Ce sont des épreuves non corrigées. Je ne sais pas ce que donne le roman réellement paru. Mais il n'y avait rien à jeter.
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Corruption de Don Winslow est un roman exceptionnel une peinture en noir sur blanc. Ce roman décrit une société la nôtre pourrie au-delà de l'imaginable ou même la vérité deviens mensonge et le mensonge qui se transforme en parole d'évangile. Un roman dans la lignée d'Un Coeur Sombre de R.J. Ellory. Avec Corruption Don Winslow frappe fort et dénonce tout l'appareil de justice des États-Unis du simple flic jusqu'au juge en passant par la mairie et la ville qui sert de toile a cette histoire est New-York, mais si on remplace cette ville part une autre le résultat serait le même. Une histoire simple un bon flic qui se laisse prendre au jeu du pouvoir et de l'argent un peu comme le film Gangster Américain avec Denzel Washington ou un groupe de policier des Forces Spéciales rançonne le gangster à cracher au pot. le racisme et le machisme toute communauté confondue est une plaie ouverte dans ce système dit de Justice. Tout comme le roman d'Ellory le héros de ce récit cherche la rédemption mais le mal est fait.
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Don Winslow ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable avec les patrouilles de l'aube et j'avais alors oublié cet auteur. Mais quel bien m'a pris de m'inscrire à cette opération masse critique afin de découvrir en avant-première son dernier roman Corruption. Je remercie au passage Babelio et les éditions Harper Collins pour ce véritable cadeau.
Corruption nous plonge au coeur de la police New-Yorkaise où le sergent Denny Malone règne en maître dans les rues de Big Apple. Chef d'une brigade appelée la Force, il est respecté de tous. Ses hommes, tout d'abord, qui lui vouent une fidélité sans faille et les gangs qui, au prix de nombreuses enveloppes réussissent à mener leurs affaires dans une paix toute relative. Car Malone est un flic ripoux et c'est là tout le paradoxe de cet excellent roman, on se range de son côté et l'on se surprend à aimer cette bande de flics nouée par une amitié indéfectible. Mais lorsque le FBI décide de s'attaquer à Malone celui-ci va devoir faire des choix cruciaux et irréversibles.
Fresque splendide d'une police en voie d'extinction ce roman de près de 600 pages se lit avec bonheur et se quitte à regret.
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QUAND TOUT LE SYSTÈME EST POURRI AUTANT JOUER SELON SES PROPRES RÈGLES

Denny Malone est le roi de Manhattan North, le leader charismatique de la Force, une unité d'élite qui fait la loi dans les rues de New York et n'hésite pas à se salir les mains pour combattre les gangs, les dealers et les trafiquants d'armes. Après dix-huit années de service, il est respecté et admiré de tous. Mais le jour où, après une descente, Malone et sa garde rapprochée planquent pour des millions de dollars de drogue, la ligne jaune est franchie.

Le FBI le rattrape et va tout mettre en oeuvre pour le forcer à dénoncer ses coéquipiers. Dans le même temps, il devient une cible pour les mafieux et les politiques corrompus. Seulement, Malone connaît tous leurs secrets. Et tous, il peut les faire tomber...

Ce que j'en pense…

Je découvre l'oeuvre de Don Winslow avec son dernier roman policier « Corruption ». Je dois admettre que j'ai été agréablement surpris par ce polar se déroulant à Harlem, New-York, en juillet 2016, sur fond de guerre des gangs avec trafics de drogues et d'armes.

C'est un polar très réaliste qui m'a plongé dans les méandres de la corruption présente dans toutes les strates de la société new-yorkaise. du flic au commandant, en passant par les avocats, procureurs, juges, beaucoup ne résistent pas aux échanges de bons procédés si cela peut leur profiter. Même le Chef de la police ou le Maire ont des choses à cacher ou des intérêts particuliers à défendre.

Don Winslow dépeint très bien le quotidien de Denny Malone d'origine irlandaise, chef d'une unité d'élite, la Task Force du NYPD. Des flics soudés dans l'épreuve face aux gangs dirigés par des blancs, des dominicains ou des noirs. L'équipe de Malone se compose de Billy O, Russo et Monty. Ceux-ci ont tous une famille avec femme et enfants qui sont leur raison de vivre en dehors de leur boulot de flic qui est chronophage. Les trafiquants de drogues ou d'armes ne s'arrêtent pas la nuit ou le week-end. Il faut être prêt à toute heure pour intervenir.

Ce polar est magistralement orchestré. Il décrit la descente aux enfers de Denny Malone, le roi de Manhattan North. Comment, un pas après l'autre, avec dix huit ans dans la police, on accepte de se compromettre toujours un peu plus pour résoudre des affaires. On franchit une ligne puis une autre ligne sans s'en apercevoir. Au bout du compte, on se retrouve loin du flic intègre et honnête que l'on était au début. On est devenu un justicier qui fait régner l'ordre par la force.

J'ai été happé par ce roman qui est très addictif. L'histoire commence dès la première page par une scène d'action et se poursuit durant 592 pages sans faiblir. Les personnages restent très humains : leur vie familiale et professionnelle s'équilibre bien pour certains, moins bien pour d'autres. Les femmes de flics ont du caractère et savent se montrer courageuses.

J'ai craint pour la vie de Malone et de ses équipiers plusieurs fois dans cette histoire. La tension est à l'extrême à de nombreuses reprises. On ne peut se fier à personne. Les trahisons sont multiples. Comment va faire Malone pour se sortir de ce bourbier ?

Un polar brutal, tendu et brûlant de réaliste à déguster sans modération.

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Un roman reçu - en épreuves non corrigées, s'il vous plait - dans le cadre de l'opération Masse critique. Merci aux éditions Harper Collins pour le privilège de cette découverte, et cette lecture prenante.

Le roman commence assez doucement : après un chapitre destiné à mettre l'eau à la bouche, l'auteur installe doucement son intrigue… un peu trop doucement à mon goût, et d'une écriture plus efficace que subtile.

D'autant plus que l'intrigue a un petit goût de déjà vu ou lu. Je dois avouer être allée vérifier qu'il n'y avait aucun rapport entre cet ouvrage et la série "the shield". Ce n'est pas le cas, le lieu et l'époque différent, mais les ressemblances sont frappantes.

Et puis, peu à peu, on s'attache au personnage principal, et au fur et à mesure que ses certitudes s'ébranlent, et que, pris dans l'engrenage où il a lui même écrasé tant d'indicateurs, il tente de faire face sans trop écorner l'image qu'il a de lui même le roman devient à la fois attachant, palpitant et intriguant.

Attachant, par le portrait de Malone, homme frustre et passionné, corrompu par la violence qui l'entoure et le désir de pouvoir.

Attachant par le tableau presque amoureux qu'il dresse des bas-fonds de New-York, de sa violence, de ses gangs, de sa population miséreuse. le livre aurait d'ailleurs presque une valeur documentaire sur les Etats-Unis d'aujourd'hui, celle du mouvement "black lives matter", des armes, des hommes politiques et des avocats corrompus.

Palpitant, car le roman est un thriller bâti et conduit de main de maitre, dont il est difficile de se détacher, passé les premiers chapitres.

Et intriguant par son thème : pourquoi les américains sont-ils tellement obsédés par les flics corrompus ?

Au total, un thriller américain efficace, passionnant, à recommander aux amateurs du genre.


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Ah que j'aime ce sentiment rare de frustration qui jaillit en terminant un pavé de près de 600 pages tout en regrettant parallèlement qu'il n'en fasse pas davantage, pour prolonger le plaisir avec quelques centaine d'autres !

Corruption de Don Winslow, traduit par Jean Esch, est à ranger dans cette catégorie : polar noir magistral, addictif, remarquablement construit et écrit par un auteur décidément surdoué du genre et au top de son art.

Denny Malone, sergent du NYPD est à la tête de la Force, unité d'élite régnant sur le nord de New-York, créée pour prolonger les effets de l'opération « fenêtres brisées » du maire Giuliani après les années 80. Ou plutôt, Denny Malone EST La Force.

À Harlem et alentours, il est le roi, au même titre que les caïds, mafieux et chefs de gangs, dont il tolère ou combat les trafics d'armes et deals de cocaïne, meth et autres substances illicites. C'est selon…

Car paraphrasant Shakespaere, il y a quelque chose de pourri au royaume de la Force. Dans un système de l'ordre new-yorkais où tout est définitivement corrompu, chacun joue à « Je te tiens, tu me tiens… » : du chef de la police au plancton de base, des cadors du FBI au service des affaires internes, du chef de gang à l'indic de quartier, de l'avocat star au businessman immobilier en vogue, tout le monde en croque… Alors pourquoi pas La Force ?

Au même titre que d'autres, Malone est loin d'être tout blanc. Mais n'est-ce pas le prix à payer pour que le système tienne et que la corruption et le crime qui l'accompagne ne s'étendent pas davantage ? Il faut juste une opportunité pour que tout démarre, puis une seconde fois, et après tout s'enchaîne pour devenir système. Jusqu'au coup de trop qui fait s'effondrer le château de cartes et menace chacun, tout le monde, la ville entière.

« - Mais comment en en est arrivé là, bordel de merde ?
- Un pas après l'autre… »

Dans un décor new yorkais formidablement restitué, Winslow nous décrit cette chute, en profitant pour livrer de solides réflexions sur la responsabilité, la culpabilité, la délicate frontière entre le bien et le mal… En même temps que les ethnies évoluent, que les asiatiques taillent des croupières aux latinos en rognant peu à peu les limites de territoires jusque-là bien figés, c'est la balance du pouvoir new yorkais qui oscille, le fragile équilibre entre paix arrangée et guerre incontrôlée qui se joue.

Comme toujours avec Winslow, c'est magistral ! Avec une mention spéciale pour la précision de la documentation. Quant à l'écriture, au style, au rythme, c'est un régal d'efficacité.

Alors un dernier conseil si vous aimez un tant soit peu le polar noir : prenez un Jameson et 2-3 go pills, « achetez vous une paire de couilles et bouclez votre ceinture, parce que ça va secouer encore plus », et ne passez pas à côté de Corruption !

Un grand merci à Harper Collins et à Masse Critique pour cette belle lecture en avant-première.
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Je tiens à remercier l'équipe de HarperCollins France et Babelio pour l'aimable envoi de cette "épreuve non corrigée" de "Corruption" paru dans la collection "Noir" de cet éditeur. Cela me permet de faire connaissance avec Don Winslow, dont j'avoue n'avoir encore rien lu. Il est vrai que je me méfie un peu des thrillers américains, lancés avec beaucoup de pub sur le marché et dans lesquels des explications savantes sur toutes sortes d'armes et des récits d' actions de pure violence remplacent souvent l'aspect psychologique de leurs personnages, si cher aux auteurs de thrillers européens et surtout scandinaves.

Vu le succès croissant de cet auteur et les commentaires parfois dithyrambiques d'autres auteurs, comme James Ellroy, Stephen King, Linwood Barclay etc. ainsi que des critiques professionnels, je lui ai accordé le bénéfice du doute et je ne le regrette pas, en dépit des 575 pages.

Comme l'ouvrage compte déjà une dizaine de critiques sur Babelio et plus particulièrement celle de mon amie Kirzy/Marie-Laure, qui est exemplaire et à laquelle je vous renvoie, je ne vais pas synthétiser l'intrigue policière mais me limiter à quelques observations et remarques.

Selon l'auteur, à la première page de son roman, le NYPD (New York City Police Department - prononcez : "ènweipiedie") compte "38.000 types en uniforme bleu". Selon des statistiques officielles de début d'année leur nombre serait, en fait, de 55.304 ! Ce n'est pas bien important, mais curieux. Est-ce que la différence s'explique par une augmentation considérable des effectifs en un an (2017, parution du livre) ou est-ce que 17.000 bonshommes ne portent pas d'uniforme et ne sortent guère de leur bureau pour chasser les criminels ? En tout cas, pour une population de 8,623 millions d'habitants, cela fait un beau paquet. Les derniers chiffres de densité policière disponibles par 100.000 habitants donnent : 356 pour la France, 338 pour mon pays et 220 pour la Suisse. Les records viennent de la Serbie 631 et la Russie 546 d'un côté et de la Chine à l'autre extrême, seulement 121 ! Pour New York cela revient donc au score éloquent de 641,3.

Lorsque j'étais adolescent, à cause de mes lectures, New York et avant tout les secteurs de Harlem et de Brooklyn me paraissaient les endroits les plus dangereux du globe. Des romans comme "The Compound" (= l'enceinte) de William Gale et d'autres écrivains dont j'ai, hélas, oublié le nom. Un livre plus récent (de 2004) et intéressant est sans doute "Street Justice : A History of Police Violence in New York City" de Marilyn S. Johnson.
Depuis les attentats du 11 septembre 2001 et, selon Winslow, grâce à Rudy Giuliani, maire de 1994 à 2001, la situation se serait sensiblement améliorée, malgré l'abondance de drogues et d'armes. C'est sûr que le Pakistan et le Yémen par exemple sont aujourd'hui des "hot spots" autrement redoutables.

Don Winslow a évidemment 100% raison lorsqu'il note que : "Les armes et la drogue sont les éléments de base de la criminalité américaine" (page 59) et un peu plus loin "Imaginez Amazon version héroïne". Pour ce qui est des armes, les États-Unis sont particulièrement gâtés de compter parmi leurs nombreuses associations humanitaires la NRA, la "National Rifle Association" , une association qui défend le libre commerce des armes à feu, et qui grâce à énormément de sous pèse scandaleusement lourd sur la politique américaine. Je ne vais pas m'énerver de nouveau sur la NRA et me limiter à rappeler tout simplement mon billet virulent du 10 mars 2018 à propos de l'ouvrage débile de la sexy coryphée de la NRA, Dana Loesch : "Hands Off My Gun !" ou ne touchez pas à mon arme, un monument de bêtises !

L'auteur dans le chapitre du début "Le dernier homme au monde" explique que l'inspecteur-chef Denis "Denny" Malone, le héros de cette saga et le véritable maître de la "Force" (titre anglais) de police du Nord Manhattan en sait tellement long sur la face cachée des procureurs, juges, politiciens et "milliardaires de l'immobilier" (sic !) qu'il pourrait les dénoncer pour toutes sortes de méfaits. C'est dommage qu'il s'agisse d'un roman et que nous ne pourrons pas lire prochainement dans nos quotidiens l'entête : "Le chef de police new-yorkais Malone met officiellement Donald Trump en accusation pour malversations graves et répétées !"

Je me rends compte que je suis en train de rêver et de m'éloigner de l'ouvrage de Don Winslow, qui a écrit une belle histoire de suspense. Pour avoir confirmation de ses talents, il me faudrait lire un autre livre de lui. J'hésite entre "La griffe du chien", "Cartel" ou "Savages". Il y a parmi vous certainement des grands amateurs de Winslow qui pourront éclairer ma lanterne.

Pour ce policier-ci, je souscris entièrement aux conclusions pertinentes de Kirzy/Marie-Laure.
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Un grand merci aux Editions Harper Collins et à Babelio pour ce très beau cadeau. Car, il y bien longtemps que j'avais lu un polar aussi addictif. Don Winslow nous embarque dans les pas de Malone flic corrompu, King de l'asphalte qui se retrouve piégé par les fédéraux. Il doit prendre des décisions dont l'onde de choc risque d'être vertigineuse. Winslow mène cela avec un sens de la narration époustouflant, son écriture très cinématographique fait merveille à chaque page, dialoguiste hors pair, le récit nous prend à la gorge pour nous relâcher près de 600 pages plus tard avec le sentiment d'avoir passé un sacré bon moment de lecture. A ne pas rater.
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Quel livre ! Quel souffle ! L'histoire de Denny Malone, sergent à Manhattan Nord, véritable "parrain" du quartier, sur la pente savonneuse car il a franchi la ligne, et il est rattrapé par ses actes, ses errements, ses erreurs. Mais dans un monde où la corruption semble généralisée et toucher tout le monde, flics (partout, tous les grades), avocats, juges, où est véritablement la ligne ?

A partir du récit de la Task Force, le roman déroule quelques épisodes de la vie de Denny, et insiste sur les moments forts qui l'ont conduit face au gouffre.

C'est du très très bon polar, précision du récit, description des personnages, dont beaucoup tiraillés ou partagés entre le Bien et le Mal, les familles, les amours, les "soirées bowling", les descentes, les mensonges, les violences.

J'ai la chance de connaître un peu le quartier, pour y avoir passé en 2005 deux semaines de vacances en échange de maisons sur Malcolm X Boulevard, à hauteur de la 123ème. Un peu au nord de Central Park. C'est un quartier fantastique, haut en couleurs, en phase de boboïsation. On sent cependant que plusieurs mondes s'y côtoient. C'est cette forme de cohabitation que l'on ressent dans le livre. Plusieurs mondes qui ont trouvé un équilibre, mais un équilibre fragile, qui peut basculer à tout moment.

Le roman est l'histoire d'une bascule. Denny Malone et son monde sont en équilibre très précaire.

Si effectivement le livre est en cours d'adaptation au cinéma, j'ai hâte de voir le film, mais il aura beaucoup de mal à rendre la richesse du livre, comme souvent dans ce genre de cas.
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