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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Regaillardi par un séjour sur la Côte d'Azur, Bertie s'est donné deux missions : 1) Imposer à Jeeves et au tout Londres la veste de smoking blanche qui a fait fureur sur la french riviera et 2) Prouver à Jeeves et au tout Londres qu'il est lui aussi capable de régler les problèmes, trouver des solutions, démêler les situations les plus embrouillées. Bref, Bertie veut être Jeeves à la place de Jeeves. Et l'occasion est trop belle de montrer toutes ses facultés lorsque le plan élaboré par le valet pour rapprocher Gussie Fink-Nottle de la femme qu'il aime connait un échec cuisant. le défi est de taille ! Gussie vit retiré dans sa campagne où il étudie avec assiduité les moeurs des tritons. Et sa belle, Madeline Bassett, est une jeune fille rêveuse et éthérée qui voit dans les étoiles des larmes de fée... Mais un Wooster ne renonce jamais et Bertie à une solution toute trouvée. Il fait inviter Gussie chez sa tante Dahlia où il doit justement se rendre pour prononcer un discours dans un collège et où séjourne, fort à propos, Miss Bassett. Gussie fera le discours à sa place et subjuguée par ses talents d'orateur Madeline lui tombera dans les bras. Un plan simple, bien ficelé et infaillible ! Mais chez Dahlia, l'ambiance est morose. Tom, son mari, est effondré suite à un redressement fiscal refuse de renflouer les caisses de sa revue féminine et Angela, sa fille, vient de rompre ses fiançailles avec Tuppy Glossop. Qu'à cela ne tienne ! Bertie se sent d'attaque à remettre tout ce beau monde d'aplomb ! Heureusement, discret et efficace, Jeeves veille au grain...

Rien de nouveau dans l'univers de P.G. WODEHOUSE...Le schéma est toujours le même. Bertie essaie de régler divers problèmes. Plein de bonne volonté, il en fait des tonnes et ne fait qu'empirer les choses. Finalement, Jeeves prend les choses en main et tout s'arrange. Dit comme cela, cela parait simpliste, banal même. Mais il faut lire les aventures de Bertie Wooster et Jeeves pour comprendre à quel point c'est réjouissant, drôlissime, délicieusement british. Encore une fois, les fous rires sont au rendez-vous dans cet épisode particulièrement gratiné où tout semble se liguer contre ce pauvre Bertie pour faire échouer ses plans. En la privant, bien involontairement d'Anatole, son cuisinier aussi français que susceptible, il réussit même à s'attirer les foudres de Dahlia, dernière de ses tantes à le tenir en affection. Par contre, le lecteur ne peut qu'adorer sa capacité hors du commun à empirer les choses dès lors qu'il tente de les arranger et ne se lasse pas de son duo avec son valet dopé aux oméga. Un excellent crû à lire pour avoir la pêche.
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Right Ho, Jeeves
Traduction : Josette Raoul-Duval

ISBN : 978-2264035882

Si vous ne deviez lire qu'un seul livre de la série "Jeeves", c'est "Ca va, Jeeves ?" que je vous recommanderais. Je l'ai lu et relu je ne sais combien de fois et, toujours, surtout lors de l'éblouissant discours de remise des prix prononcé avec punch par Gussie Fink-Nottle, je suis écroulée de rire. Par contre, je crois l'avoir déjà dit, ne lisez jamais plus d'un P. G. Wodehouse à la fois : vous vous lasseriez vite - et vous passeriez ainsi à côté d'un auteur qui parvient toujours à vous persuader que, tous comptes faits, la vie mérite d'être vécue.

Toutes les fois que l'on prononce le nom de Jeeves, on est certain d'entendre en écho celui de Bertram, ou plus familièrement Bertie, Wooster, jeune et fringant spécimen de la gentry anglaise qui vit de ses rentes mais qui, sans être simplet, n'est pas précisément non plus ce que l'on pourrait nommer une flèche. Bertie écrit quelques articles sur les tenues que se doit de porter le parfait gentleman pour le journal de sa tante Dahlia, dîne régulièrement à son club, court les boîtes de nuit chic, fait des folies de jeune homme pas très malin (comme voler le casque d'un policeman, par exemple, ce qui est, chez lui, comme une sorte d'obsession ), boit pas mal et se fait réconforter le matin par la boisson que lui apporte à son chevet, pour le remettre d'aplomb, son impeccable valet de chambre, Jeeves - Reginald de son prénom.

D'ailleurs, osons le dire puisqu'il lui arrive à lui-même de l'admettre, que serait Bertie Wooster sans Jeeves ? Un jeune gentleman, certainement, mais pas un gentleman aussi gentleman qu'il l'est puis qu'il a eu l'heur immense d'obtenir que Jeeves se mette à son service. Autant Bertie est tête folle et manifeste souvent des goûts vestimentaires navrants, autant, aussi, il a tendance à tomber amoureux de la femme qu'il ne faut pas (à moins que ce soit cette dernière, le plus souvent une cousine ou une amie d'enfance, qui s'impose d'elle-même), autant Jeeves aligne les raisonnements posés, une sûreté dans le choix des vêtements (pour lui comme pour les autres) tout à fait sans pareille et une réserve totale quant à sa vie privée - on se demande même s'il en a une quoique, dans je ne sais plus quel opus, il me semble me souvenir de certaine cuisinière ...

Passons.

L'intrigue de "Right Ho, Jeeves", qui date de 1934, est aussi simple qu'on peut l'espérer. Toutes les intrigues de Wodehouse le sont, d'ailleurs. Mais la façon qu'il a de l'imposer à des personnages dont les plus primaires sont, irai-je jusqu'à dire, aussi complexes qu'on peut l'être dans la primarité - inutile d'essayer de comprendre si vous n'avez jamais lu un seul livre de l'auteur britannique - et même plus - là non plus, n'essayez pas - sa science des dialogues complètement déjantés, son sens inné du loufoquement diabolique ou du diaboliquement loufoque et son art magistral d'entremêler quelques ficelles, à l'origine bien modestes, pour en forger un inextricable fouillis dont pourrait s'enorgueillir n'importe quel chaton en maraude et que seul, dans la plupart des cas, Jeeves réussira à démêler avec la facilité déconcertante d'un véritable prestidigitateur (ou d'un pickpocket ), font que vous vous retrouvez, à la fin de votre lecture, avec l'impression d'avoir assisté à un ballet raffiné et compliqué à souhait où vous ne savez plus qui tenait le rôle de la vieille tante chasseresse ou encore celui du fiancé stupidement jaloux . Seuls surnagent en général les noms de Jeeves et de Wooster. Mais, en toute honnêteté, quelques personnages récurrents ont su s'imposer à notre mémoire : la tante Dahlia Wooster justement et aussi Anatole, son cuisinier français. Tout le monde se fait inviter par tante Dahlia pour pouvoir goûter à la merveilleuse cuisine d'Anatole, lequel n'hésite pourtant pas à confectionner, quand il le faut, de magnifiques pâtés de rognons so british.

Donc, en gros, "Right Ho, Jeeves" débute sur une "révolte" - il en a de temps en temps - de Bertie quant au projet suggéré par Jeeves à un sien ami, le jeune Gussie Fink-Nottle (lequel s'est retiré depuis cinq ans à la campagne pour étudier les tritons d'eau douce ) pour déclarer sa flamme à une jeune fille des plus éthérées, pour qui les étoiles sont les larmes des fées (à moins que ce ne soient les clochettes du muguet ? enfin, peu importe), et qui répond au nom très musical de Madeline Bassett. de fait, le plan prévu par Jeeves capote ... pour la bonne et simple raison que, devant rejoindre Madeline à un bal masqué, le malheureux Gussie a confondu le numéro 17 de la rue avec le numéro 7. En plus, en se déguisant en Méphistophélès, il avait oublié de prendre son portefeuille ...

Devant ce scandaleux échec, Bertie prend le taureau par les cornes. Pour ce faire - et aussi pour échapper à un discours de remise de prix que veut lui refiler sa tante Dahlia - il s'arrange pour faire inviter Gussie chez ladite parente, chez laquelle séjourne aussi - ô miracle ! - la jeune Bassett en même temps qu'Angela (la fille de tante Dahlia et de son mari, l'oncle ... Tom , petit hobereau que tourmente beaucoup la question des impôts fonciers.) Précisons en outre qu'Angela est fiancé à Tuppy Glossop - le genre footballeur américain : tout en muscles et pas grand chose dans la cervelle.

A cela, vous ajoutez Bertie, avec Jeeves dans ses bagages, bien décidé à faire admirer à son valet de chambre comment lui aussi sait concocter des plans fabuleux pour réconcilier les âmes en peine (ah ! oui, j'ai oublié de vous dire que, entretemps, Angela et Tuppy ont rompu pour une stupide histoire d'aileron de requin ... ) C'est l'un des problèmes, avec Wodehouse : on se perd dans les explications - ce qui n'est pas bien grave car vous pourriez simplement vous contenter de songer que je ne sais pas faire une fiche correcte - mais en plus, on n'y est strictement pour rien et l'on risque de passer pour un cinglé ! Si puissants et attractifs se révèlent le "ton" Wodehouse, la technique de l'écrivain et sa façon de raisonner : vous lisez un de ses livres et vous en concevez un tel choc que, pendant quelque temps, vous ne pouvez pas raisonner autrement que son auteur ...

Si vous n'avez jamais lu une aventure de Jeeves et de Wooster (magistralement interprétés dans le temps pour la BBC par Stephen Fry et Hugh Laurie - mais oui, ce cher bon vieux Dr House en personne ! ) et si cette courte fiche vous a donné envie de fourrer votre nez dans "Right Ho, Jeeves", alors, sachez que j'en suis très heureuse et que je vous envie : un premier "Jeeves & Woosteer", c'est toujours si, si émouvant ... Comme une larme de fée qui s'allume dans le ciel ... ;o)
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Que c'est difficile d'apporter un commentaire sur un livre de P.G Wodehouse, et sur notamment les "Jeeves"....

Non pas que c'est mauvais. Bien au contraire.... C'est tout simplement des pures merveilles...

Lire un "Jeeves", c'est savourer un Earl Grey d'exception, si vous aimez le thé.... C'est comme savourer un Single Malt d'exception si vous aimez le Divin Nectar Malté venant d'Ecosse (ce que je suis, vous l'auriez compris)...

Vouloir "expliquer" le canevas d'un Jeeves revient presque à essayer de comprendre les règles du base-ball et la fureur qui anime les fervents amateurs de Curling...

Il n'y rien de mieux que ce qu'affirmait un critique anglais pour résumer un "Jeeves" : "Il n'y a que deux sortes de lecteurs de Wodehouse, ceux qui l'adorent et ceux qui ne l'ont pas lu"....

Dépechez-vous... le Brixit n'a pas encore atteint la stratosphère du bon goût britannique et de leur humour sans égal...
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de retour de la Cote d'Azur, Bertie voudrait introduire en Angleterre la mode de la veste blanche de smoking ce que réprouve son valet de chambre, Jeeves. Mais son maître, lassé d'être infantilisé, ne veut pas céder. Et comme il commence à prendre ombrage devant l'intelligence et les ruses de son butler, il se retrouve obligé et assez satisfait de se substituer à lui dans le rôle du « tireur de ficelles » et du monsieur bons-offices. Invité à la campagne chez sa tante Dahlia, il va lui falloir seul la rabibocher avec l'oncle Tom et réconcilier deux couples de ses amis, sans oublier d'empêcher un cuisinier vexé de donner son congé…
Les aventures du malheureux Bertie, l'aristocrate au bon coeur mais à la cervelle réduite, se poursuivent de plus belle dans ce nouveau tome. Bertie, croyant bien faire, n'arrive qu'à envenimer les choses et à se retrouver dans des situations impossibles mais toujours aussi amusantes pour le lecteur. Un roman hilarant avec une intrigue rondement menée et pleine de rebondissements cocasses. On passe toujours un bon moment avec Wodehouse.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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