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sur 1345 notes
Dire qu'un livre a changé votre façon de voir les choses ça donne toujours un côté exagéré, sensationnel, à ce que l'on dit ! Mais ici, c'est tellement vrai...
J'ai toujours été intéressée par la nature ( j'en ai déjà parlé dans une de mes autres chroniques, c'est pourquoi je ne m'appesantirais pas dessus aujourd'hui. Si cela vous intéresse, il vous suffit de regarder dans ma catégorie : docu ) mais quand je dis nature, j'ai déjà tendance à penser animaux en particulier mammifères mais pas que ... aussi insectes, oiseaux !
Mais la flore, voilà un domaine qui ne m'a jamais intéressé ! Trop lent, trop chiant à regarder ! Pas assez de sensationnel, de mouvement d'action ! Je les voyais avec les yeux d'une ignorante! Bien sure qu'actuellement après la lecture d'un livre, je suis bien loin de comprendre ce monde ! Mais ce roman, dont j'avais entendu parler, a fait quelque chose d'exceptionnel, il a ouvert une porte pour moi !
Je ne vois plus les arbres de la même manière. Je ne vais plus en forêt comme auparavant, maintenant je cherche les indices que m'a appris ce roman, sur la structure, sur l'identité de chacun de ces colosses.
Lire ce livre c'est un peu comme si achromatopsique, je mettais des lunettes pour voir les couleurs ! J'exagère à peine ! Quelque chose que j'avais toujours pressenti s'est enfin dévoilà à mes yeux !
J'en ai appris des choses en lisant ce roman ! Chaque chapitre était synonyme de nouvelles ( une quarantaine) ! Je les ai savourés un par un, prenant mon temps, les dégustant littéralement ! Porté par une plume enchanteresse, un amour certain, Peter Wohlleben nous emmène dans son monde et nous donne envie de le suivre jusqu'au bout de la forêt !
Lien : http://carnet-de-bord-litter..
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Comme l'auteur le dit lui-même dans son avant-propos, c'est au contact du public qu'il a commencé à voir les arbres comme autant d'êtres vivants et non de fûts à couper et à vendre.
Et il fut le premier étonné de ce qu'il a découvert ; par exemple, il y a de l'amitié entre certains arbres qui s'entraident par l'intermédiaire de leurs racines. Bien qu'il y ait des solitaires, une forêt est une communauté d'arbres.
Les arbres se parlent aussi, grâce à des odeurs : ainsi les acacias de la savane africaine, qui augmentent la teneur de leurs feuilles en substances toxiques pour en dégoûter les girafes qui les attaquent, sont capables de prévenir leurs voisins par messages olfactifs qu'ils risquent d'être broutés. Les voisins, prévenus, pourront eux aussi augmenter la toxicité de leurs feuilles !

Peter wohlleben s'est aperçu que la concurrence entre les arbres pour la lumière, l'eau, les substances nutritives n'a lieu qu'entre arbres d'espèces différentes ; dans une même espèce - ce qui détermine que les individus sauraient reconnaître ceux de la même espèce qu'eux ! - il y aurait une "synchronisation du développement pour que tous aient les mêmes chances". Et, par exemple les hêtres, ne sont jamais trop serrés, contrairement à ce que pensent encore de nombreux forestiers... Quand ils vivent en groupe serré, la répartition des substances nutritives et de l'eau entre tous les individus est optimale, si bien que chaque arbre parvient au meilleur développement possible. (p 29)

D'après l'auteur, les arbres sont capables d'apprendre, par exemple à consommer moins d'eau même si la ressource est là - mais elle pourrait manquer - ou à ne pas être stressé s'il n'y a pas de véritable danger ; ils sont capables de "travailler en réseau" avec les champignons qui sont pour eux de véritables partenaires ; ils s'adaptent à des conditions de vie souvent difficiles et servent de logement à de nombreux oiseaux et petits mammifères, etc.
Le temps de l'arbre n'est pas celui de l'Homme : il faut plus de 100 ans au hêtre pour devenir adulte et il a une durée de vie de 400 à 500 ans.

Le lecteur apprend plein de choses sur la vie de l'arbre, sur l'écosystème forestier, et beaucoup d'idées "anciennes" ne résistent pas à l'important travail d'observations et d'investigations de l'auteur (plus les arbres sont vieux, plus ils poussent vite p 111) ; et si tout n'est pas vérifié, quantifié, bien que basé sur des connaissances et des travaux scientifiques, c'est un extraordinaire témoignage écrit par un passionné des arbres et de la forêt ; gageons que nous ne nous promènerons plus jamais dans les bois comme avant !
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Excellent documentaire tout public et révolutionnaire. C'est un pionnier dans la découverte aussi poussée des arbres et dans sa transmission au grand public. Il explique les relations entre arbres, entre espèces, entre arbre-parent et arbre-bébé ainsi que les liens entre l'arbre et les champignons, l'arbre et les oiseaux, l'arbre et les parasites... Il développe de manière claire et précise de nombreuses informations sur la botanique et l'importance de laisser la forêt tranquille. le passage sur la souffrance des arbres en ville est particulièrement émouvant. le message reste positif, envers et contre tout, la forêt lutte et luttera toujours pour sa survie. Ouf !
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Un livre passionnant pour un amoureux de la nature et des arbres en particulier, on y apprend beaucoup sur eux, un seul regret sur la fin de l'ouvrage: l'auteur s'en prends à la façon dont on gère les foret dans le monde occidental, en Europe en particulier, soit..... mais pas un mot sur la destruction massive des forets équatoriales en particulier en Amérique du Sud, ce discours "politique" sur la gestion de nos foret ne m'a en rien convaincu et m'a même déçu.
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Ecrit par celui qu'on appellerait en France un garde forestier, voici un livre qui défend le retour à la forêt primaire : une forêt sans intervention humaine.
Facile à lire, argumenté et étayé par quelques références à des articles scientifiques et une longue expérience dans la gestion des forêts, j'ai trouvé cette lecture très rafraichissante. Un petit bémol : une certaine propension à l'anthropomorphisme qui m'a parfois perturbée et ne m'a pas paru apporter à l'argumentaire ici défendu fort efficacement par ailleurs. J'ai découvert pas mal d'explications à des observations empiriques. Ah, voilà pourquoi, lorsque je désherbe, les « mauvaises » herbes semblent communiquer pour que celles qui ont échappé à mon oeil vigilant se dépêchent de mûrir leurs graines avant mon deuxième passage… elles communiquent par l'odeur !
Cette lecture m'a bizarrement rappelé « le charme discret de l'intestin », autre ouvrage nous parvenant d'outre-Rhin. Il semblerait que nos compatriotes européens y excellent dans un format d'ouvrage à la fois scientifique, aux thématiques peu abordées correspondant aux préoccupations actuelles, et facile à lire. Leurs succès en témoignent.
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Peter Wohlleben est un forestier allemand depuis plus de vingt ans, il dirige actuellement une forêt écologique. Son ouvrage Das geheime Leben der Bäume, traduit en français par La Vie secrète des arbres connait un succès mondial, traduit en 32 langues pour plus de 650 000 lecteurs en Allemagne.
Ce livre est un beau manifeste de la reine Nature, celle qui fait vivre, ce réseau formidable des arbres et de ce qui l'entourent. Peter Wohlleben est un bel ambassadeur de la forêt et de son peuple les arbres.
Chaque chapitre nous fait découvrir l'esprit complexe d'un arbre au coeur de son habitat la forêt et de ce qui l'entoure, les animaux, les végétaux, les champignons, les insectes et l'homme. Peter Wohlleben avec minutie photographie l'arbre de son intérieur comme de l'extérieur, une radiographie complète respire le fonctionnement de ce poumon vert, l'arbre se révèle d'une manière différente, il se transmute comme un être humain, avec ses codes, ses langages, sa communauté, les échanges…..
Les arbres communiquent entre eux de manière olfactive, électriquement, chimiquement puis se défendent en produisant des toxines-
-Les Acacias produisent des substances toxiques dans leurs feuilles pour se protéger des girafes consommatrices ces mets succulents puis émettent un gaz avertisseur aux autres arbres l'éthylène.
Il y a une solidarité incroyable entre les arbres pour survivre lorsque le climat est capricieux, certains insectes, champignons contribuent aussi au bien être de ces arbres.
Une jeune chercheuse australienne Monica Gagliano avec l'étude réalisée sur les fleurs des mimosas démontre leur mémoire de l'eau, ouvrant une porte vers cette mémoire des autres végétaux puis celles des arbres.
La survie d'un arbre comme sa pérennité constitue un adage laborieux et complexe adoptant la rigueur, épousant un mode de conduite dans un règlement conduisant chacun à le respecter, telle une société gérée par des lois intérieures.
Dans ce monde d'arbres, c'est le règne de la loi du plus fort. Certes la vie d'un arbre reste une tribulation incroyable où les obstacles sont nombreux, un seul objectif la lumière, l'eau et pouvoir protéger et contrôler sa progéniture.
Peter Wohlleben narre avec passion les petites histoires de ces arbres comme des anecdotes où chacun assurent ses propres rôles, le hêtre le majestueux, le chêne le princier, l'acacia l'aventureux, l'épicéa la patriarche (plus de 9550 ans), le if très baroudeur, le tremble, le bouleau verruqueux et le saule marsault sont des pionniers aimant découvrir de nouveaux espaces, loin de la communauté et leur familles pour vivre pour la pérennité de l'espaces, se reproduire au détriment de la longévité puis tous les autres …
Parcourant les chapitres et les petits secrets de ces grands êtres à la longévité surprenante, les arbres semblent devenir des personnes vivantes à la sensibilité à fleur d'écorce, recherchant le confort de vie, pouvant vivre en communauté, s'entraidant, étant des sujets différents à l'identité personnelle aux réactions multiples selon la situation, l'envie et la personnalité.
L'homme semble être prisonnier de sa petitesse d'esprit, de sa courte vie pour comprendre la lenteur de vie d'un arbre pouvant vivre plus de 500 ans. Une forêt primaire semble être une utopie pour la vie d'un être humain, voulant pouvoir gérer une situation hors du temps.
Peter Wohlleben nous fait découvrir avec passion cette vie végétale complexe et merveilleuse pour détourner nos préjugés et laisser notre âme d'enfant imaginer des arbres en harmonie avec le peuple humains, une symbiose à l'éden idyllique. Peter Wohlleben ouvre notre perception végétale pour nous entrainer avec lui dans ces forêts primaire pour nous y laisser et parfaire notre imagination.
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J'aime les arbres et je vais relire ce livre régulièrement. Je rêve d'une humanité capable de préserver des portions de forêt primaires pour les humains et les animaux sauvages. Je vis dans la forêt boréale. Mais celle-ci est régulièrement récoltée. Il est rare de voir un arbre de 200 ou 300 ans. "L'aménagement forestier" n'est qu'un euphémisme pour des pratiques de récolte anarchique, invasive et destructrice. Les pratiques des compagnies forestières laissent un paysage si désolé qu'elles sont obligées de laisser un rideau d'arbre le long des routes pour faire croire aux automobilistes et aux touristes qu'il y a de la forêt derrière. Ce livre aborde les arbres sous de nombreux aspects tous plus intéressant les uns que les autres. le rôle des racines, la création d'oxygène, la défense contre les insectes ravageurs, la lenteur de la croissance, l'influence du climat, l'importance d'une vraie forêt comparée à une plantation, et bien d'autres sujets passionnants. Je rêve d'un humanité capable d'injecter une dose d'amour, de considération et de gros bon sens dans le travail pour enfin dépasser le stade du massacre au nom de profits aveugles.
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Je viens de terminer ce petit ouvrage très intéressant.
Par contre, parfois, c'est une lecture ardue pour les non initiés.
C'est clair, nous faisons n'importe quoi avec nos forêts.
L'auteur préconise d'ailleurs le retour à la forêt primaire, c'est à dire sans aucune transformation de la main des hommes.
J'ai bien aimé le parallèle entre les animaux et les végétaux en ce qui concerne le respect et la compréhension. Les végétaux sont des êtres vivants tout comme les animaux, et, comme les animaux, il faut vraiment prendre en compte leur bien-être, et ne pas les faire souffrir inutilement.
On apprend des tas de choses, on rentre véritablement dans le coeur des plantes, des arbres. Dans leur vie.
C'est parfois poétique et je n'ai pas pu m'empêcher de ressentir une certaine empathie pour ce monde végétal qui nous donne tant, et pas que de l'oxygène.
Juste une chose, il est dommage que ce livre ne soit pas illustré par des photos ou des dessins ou schémas car de temps en temps on est un peu perdu !
Lecture très intéressante et didactique.
Avec de belles envolées, on devine que l'auteur est un vrai amoureux de la forêt !
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Simple, efficace, bien écrit et bien construit. un livre qui nous fait voir le monde différemment.
J'ai appris énormément de choses tout au long de ma lecture et depuis, je regarde les arbres et les forêts différemment.
Je recommande ce livre rien que pour s'éduquer sur son environnement et voir ce qui nous entoure comme un tout, dont nous faisons partie.
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Si nous voulons que les forêts jouent pleinement leur rôle dans la lutte contre le changement climatique, nous devons les laisser vieillir.
Car Il reste dans nos forêts, à nos portes, quantité de mystères à explorer.

Ce livre est un vrai plaidoyer pour les arbres, plein de sagesse et de poésie.

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