La vulgarisation est un art difficile. Comment faire passer la connaissance scientifique, bardée de concepts et de mots savants, dans le langage courant ? Peter Wohlleben, fort de son expérience personnelle de forestier allemand, de sa curiosité insatiable et de ses nombreuses lectures, a réussi son pari. Il met à la portée de tout lecteur, un tant soit peu curieux de nature, les connaissances les plus actuelles concernant les arbres de nos forêts, de nos parcs, de nos avenues. le végétal, que l'on croyait, jusqu'à une période très récente, dépourvu de sensations et de communication sensorielle, s'avère un être capable d'un comportement social, au même titre que nombre d'animaux et, bien entendu, les humains. À l'aide de nombreux exemples concrets, les notions les plus complexes sont abordées, abondamment illustrées, non pas à l'aide de schémas, à la véracité souvent discutable, mais de photographies (de toute beauté) montrant l'arbre tel que l'oeil du promeneur est capable de le percevoir. Hêtres aux mille couleurs, ombre et lumière des sous-bois, parures hivernales de neige et de glace, illustrent le propos, axé sur les mille et une façons qu'a l‘arbre de s'adapter aux contraintes du milieu, à la lutte incessante contre les maladies, les tempêtes, la concurrence des autres espèces voire de ses propres congénères. Un propos volontairement emprunt de que l'on appelle en termes savants l'anthropomorphisme, cette façon de prêter à des êtres vivants des sentiments humains dans un souci de pédagogie. J'ai particulièrement apprécié cette image forte, lorsque l'auteur dit "Les arbres urbains sont les enfants des rues de la forêt", montrant ainsi que l'absence d'apprentissage et de liens sociaux acquis au sein de l'écosystème forestier fragilise ces individus voués à une mort précoce dans un environnement hostile. Le message que veut nous délivrer cet auteur, au-delà de la poésie des mots et des images, est un message profondément naturaliste, aux antipodes de la pensée utilitariste qui prévaut, aujourd'hui plus que jamais, dans la façon de gérer nos forêts. Un profond respect de la nature qui ne plaira pas à tout le monde, à contre-courant d'une écologie centrée sur l'homme et ses besoins (illustrée par le fameux adage "préserver les générations futures"), mais doit nous faire réfléchir avant que nature meure…
Commenter  J’apprécie         122
Un merveilleux livre que j'ai emprunté à la mediathèque, mais que je vais me faire offrir dans la version illustrée !! C'est un vrai régal d'apprendre toute la vie des arbres, comment ils communiquent, s'entraident, continuent à vivre alors qu'ils sont "morts". On ne se lasse pas d'apprendre, d'autant que Peter Wolhlleben n'est pas un forestier ordinaire. Il sait à merveille communiquer sa passion des arbres et nous faire entrer dans son univers. Il présente les arbres comme des êtres vivants, mais presque comme des humains, avec leur sensibilité, leur souffrance aussi, le tout dans un langage clair et légèrement romancé. Et l'on ne peut qu'être touché par les personnages que l'on découvre, vivant autour de nous, alors que nous passons bien souvent sans les voir. Une belle façon de se sensibiliser au passage au problème du réchauffement climatique, et de ses conséquences sur les arbres.
Commenter  J’apprécie         172
Une très jolie découverte de la vie des arbres à partir de recherches scientifiques et de l'expérience de l'auteur en tant que forestier. On se rend compte que toute forme de vie végétale, animal et humaine est liée. sa lecture peut rendre un peu mystique vis à vis es arbres et m'a donné l'impression que le moindre geste de l'homme a un effet sur els arbres. mais aussi que ces derniers ont une forme d'intelligence dont nous devrions tenir compte. On veut croire à une véritable communication possible avec els arbres sous une forme différente de elle que l'on connait et qu'il faut être à l'écoute. Un très beau plaidoyer pour les arbres!
Commenter  J’apprécie         133
Une poignée de terre forestière contient plus d’organismes vivants qu’il y a d’êtres humains sur terre.
Les arbres compensent mutuellement leurs faiblesses et leurs forces. Le rééquilibrage s’effectue par le sol, par les racines.
Mais revenons à l'importance de la souche. Il est possible qu'elle soit le siège d'une sorte de cerveau de l'arbre. Une sorte de cerveau ? N'est-ce pas un peu exagéré ? Peut être, cependant nous savons que les arbres peuvent apprendre et par conséquent qu'ils stockent des informations. Il faut bien qu'il y ait quelque part dans leur organisme un lieu pour cela. Nous ignorons où ce quelque part se trouve, mais les racines seraient bien adaptées. D'une part, les vieux épicéas de Dalécarlie témoignent que les organes souterrains sont les plus durables de l'arbre, sinon, où stockeraient-ils à long terme des informations importantes ?
Précisons tout de même qu’être broutés par des vaches ou des chevreuils ne plaît ni l’herbe ni aux jeunes arbustes.
"Quand on sait qu'un arbre est sensible à la douleur et a une mémoire, que des parents-arbres vivent avec leurs enfants, on ne peut plus les abattre sans réfléchir, ni ravager leur environnement en lançant des bulldozers à l'assaut des sous-bois ".
C à vous https://bit.ly/CaVousReplay
C à vous la suite https://bit.ly/ReplayCaVousLaSuite
— Abonnez-vous à la chaîne YouTube de #CàVous ! https://bit.ly/2wPCDDa —
Et retrouvez-nous sur :
| Notre site : https://www.france.tv/france-5/c-a-vous/
| Facebook : https://www.facebook.com/cavousf5/
| Twitter : https://twitter.com/CavousF5
| Instagram : https://www.instagram.com/c_a_vous/
Au programme de C à vous la suite :
Invité : Peter Wohlleben - Garde forestier & auteur de “La vie des arbres”
• La vie secrète des arbres
• “La vie secrète des arbres”, phénomène mondial
• Indispens-arbres !
• Les arbres au secours de la planète
• le garde-forestier le plus célèbre du monde
• Promenons-nous dans les bois !
Invités : Mathilde Seigner et Éric-Emmanuel Schmitt
• “Bungalow 21”: l'histoire dans l'histoire
• Mathilde Seigner est Simone Signoret
• Éric-Emmanuel Schmitt embrasse une idylle
• Les coulisses de l'Idylle entre Monroe & Montand
• Des personnages extraordinaires pour une histoire ordinaire ?
• Deux soeurs pour jouer deux icônes
• Marilyn, la femme derrière l'icone
• Yves Montand, son plus mauvais rôle
• Il était une voix Maria Callas
L'Oeil de Pierre - Charles Aznavour, hier encore et toujours
Invité : Aldebert - Voix de Hank dans ““Pat' Patrouille: la super patrouille”
• Aldebert, papa chanteur
• Aldebert, l'idole des jeunes
• Aldebert, la rock star des enfants
• Quand le métal rencontre la chanson pour enfants
• Pat' Patrouille : une chanson inédite signée Aldebert !
• La Pat' Patrouille revient au cinéma !
• Harcèlement : l'avis d'Aldebert
Les actualités de Bertrand Chameroy
• C'est pas vrai ?!
• Noël en slip
• La tendance de la semaine
• le come-back de la semaine
• le gratin de la semaine
• La question de la semaine
• Précédemment dans C à Vous
+ Lire la suite