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4,03

sur 1337 notes
Emportez ce livre dans un sac avec un encas, à boire, de quoi vous couvrir… et partez vous enfoncer dans la forêt... la vraie, la primaire, l’originelle, pas celle domptée ou massacrée par l’homme.

Enlevez vos chaussures et marchez sur l’humus, sentez la vie sous vos pieds, devinez tout le microcosme là dessous, un monde insoupçonné qui participe à la bonne santé de la forêt, pour peu que l’on veuille bien la laisser évoluer en paix... les champignons ne sont pas en reste, au sol ou sur les troncs, ni les oiseaux qui se chargent parfois de transporter les graines et assurent la perpétuation des espèces.
Respirez ! L’air est plus pur dans la forêt et serait même un gage de longévité... même si la nuit le CO2 est en augmentation.

Chut ! Percevez les petits craquements et autres chuchotements du sous-bois : les feuillus se parlent, peut-être essayerez-vous de comprendre ce qu’ils échangent comme informations. Levez le nez vers la cime des arbres, cherchez où se niche la lumière, scrutez le balancement des houppiers dans le vent, leur orientation, leur ballet dans le ciel et même, qui sait ? leur chant... ou champ électrique. Parce que les arbres communiquent, ils se préviennent de tout un tas de choses, ils émettent alors des odeurs, fragrances subtiles pour repousser un ennemi... ou attirer un ami.

Écoutez également le chant du pinson qui, mieux qu’une grenouille, vous annonce l’arrivée imminente de la pluie.
La vie est très très lente dans la forêt, le rapport au temps est différent, mais la société des arbres semble bien organisée, avec des bébés arbres savamment élevés par leurs parents, des malades soignés avec une sorte d’empathie par les voisins, solidarité quand on fournit le glucose à son prochain par le truchement des racines et des liens bien réels... le modèle de cet éco système semble exemplaire. On soupçonne une sensibilité particulière au bout des racines qui permettrait de capter des signaux et de les transmettre. Les troncs, quant à eux, renseignent par une transmission précise des bruits perçus ; les arbres font alors leurs propres déductions.

L’auteur est un amoureux des arbres, un vrai. Il nous conte sa forêt avec passion et nous parle des Hêtres, Chênes, Épicéas... comme de ses amis... Je ne vous détaillerai pas tout le descriptif des découvertes dues à des spécialistes passionnés qui ont consacré leur vie à la recherche. Le livre est très complet dans ce sens. Je suis allée de surprises en surprises... la lecture est agréable, malgré un petit côté un peu scolaire par moment... et je pense que je le relirai d’ici quelques mois.

J’ai juste envie de vous dire : LISEZ-LE ET PRENEZ-EN DE LA GRAINE !
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Tranches de vie.
Alors que j'étais jeune et large d'épaule, à l'époque où je bossais chez Roussel, il y avait un type prénommé Jean François. Tous les matins il s'arrêtait sur le trajet qui menait de son magasin au bureau principal, devant tous les arbres (une douzaine de peupliers) pour leur souhaiter le bonjour. Inutile de dire que mon collègue et moi nous étions pliés comme des baleines. Tout de même ça m'interpellait : pourquoi faisait-il ça ? Mine de rien j'avais du respect pour ce garçon qui se foutait bien que deux gros blaireaux se moque de lui.
Petit garçon (huit à treize ans) les potes et moi avions comme limite de notre territoire "le gros hêtre" sur la route de Vandrimare, dans le virage en équerre juste avant d'attaquer la côte. Nous y avons joué, fait du cross à vélo sous sa voilure pendant des centaines voire des milliers d'heures. Rarement nous dépassions cette borne naturelle qui forçait le respect par son immensité. Adulte, j'y suis un jour repassé, les bûcherons l'avaient ratatiné.
Mon père lui, m'emmenait dans les forêts qui entourent le village de mon enfance, il les connaissait comme sa poche. Nous allions chercher des champignons, ramasser des châtaignes, chercher des fougères, du gui-houx à Noël ou simplement promener le chien. Je me rappelle d'une cabane de bûcherons, la porte n'était jamais fermée à clef, c'était l'époque John Wayne à la télé, cette cabane c'était déjà les prémices de l'ouest américain.
Ma cousine Christelle elle, a noué une étroite relation avec un chêne. Elle va le voir plusieurs fois par semaine avec Buck son chien et c'est comme-ci cet arbre les attendait. Elle arrive à échanger avec lui … Ma cousine c'est un peu une fée … Pour qui a des yeux il peut entrevoir ses ailes.
A la maison, tous nos animaux sont enterrés près du tilleul, qui dégage une si bonne odeur quand arrive l'été. Des milliers de bourdons et d'abeilles viennent y butiner jusqu'à plus soif. Quand les fleurs fanent, un tapis d'insectes morts jonche le sol. Assis le dos collé au tronc, j'écoute le doux vrombissement, un rayon de soleil filtre à travers le feuillage et réchauffe mon visage.
Avec Api nous empruntions le chemin derrière le château de Radepont. Dès les premiers pas, nous nous sentions protégés, nous ressentions la bienveillance des arbres. Les oreilles au vent, la truffe sur la piste d'un animal passé par là, nous nous enfoncions dans le sous-bois jusqu'à nous perdre, en quête de quelques brins de muguet, de jacinthe, d'anémone ou de coucou. En 98 elle est décédée, je n'y suis jamais retourné.
Au moment de classer ce livre sur Babélio, à étiquette j'ai inscrit : nature. Et puis chemin faisant je me suis ravisé et j'ai ajouté : spiritualité.
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Une seule envie en tournant la dernière page : aller faire une balade en forêt !

C'est un excellent document scientifique , avec de grandes qualités pédagogiques. On en apprend des choses sur les hêtres et les sapins , sur les collemboles et les lichens , sur la croissance des séquoias et sur la chlorophylle. Et si on les assimile aussi bien, c'est grâce au talent de conteur de l'auteur et son art de nous transmettre sa passion.

Du coup, les vegans n'ont qu'à bien se tenir. Parce que si les chênes sont capables d'émotions, de souffrance, on ne voit pas pourquoi il n'en serait pas de même pour les carottes et les salades!
Ne faisons pas de mauvais esprit : il n'empêche que les capacités de communication, et de coopération , car il s'agit bien de cela, lorsqu'on fait parvenir aux voisins des messages d'alerte sur la présence d'un prédateur qui s'en prend à votre écorce, sont bien étonnantes .

On retient également la formidable complexité des interactions , entraide ou concurrence , entre tous les éléments composant le système écologique forestier : insectes, champignons, bactéries , virus, l'équilibre fragile se fait autour de la lutte de chacun pour sa survie. Ça fonctionne, tant que le prédateur suprême n'y met pas son grain de sel : coupes claires, nettoyage, voire destruction pure et simple , nos congénères n'y vont pas de main morte

Une pensée pour les arbres des villes, que Maxime Leforestier (le bien nommé) avait chanté naguère :

« Comme un arbre dans la ville
Pour pousser je me débats
Mais mes branches volent bas
Tout prêt des autos qui fument
Entre béton et bitume »


Quand la passion s'allie à l'art de conter et au désir de transmettre, cela donne un superbe récit, à lire, relire, et offrir.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Reçu sous le sapin il y a peu, j'ai pensé que la meilleure méthode d'hivernage était de lire ce livre avant d'avoir le houppier réchauffé par le soleil printanier.

J'ai songé aussi à ceci: si les arbres sont ces êtres vivants alors la tronçonneuse est la pire arme de destruction massive inventée par l'homme. Car oui, les arbres et les plantes sont des "êtres" capables de mémoriser, de prendre des décisions et d'apprendre. "Elles pensent!" (Sciences et Vie de Décembre 2017) !
De l'anthropomorphisme? de nombreux résultats d'expériences laissent à conclure que non: on tient le bambou.

Peter Wohlleben, tel un vieux sage et surtout en tant que garde-forestier, livre une expertise pointue tout en montrant des talents de conteur qui m'ont fait passer de gland sous son chêne à instruit aux fruits de l'arbre de la connaissance.

Oui, car je crois dorénavant que lire c'est un peu comme se nourrir en captant la lumière du soleil. Et comme l'aulne, c'est prélever dans des sols marécageux de riches substances nutritives.

Par exemple, quand à l'automne les arbres chatoient de mille feux en exhibant des jaunes, oranges et rouges. On dira enfin: "Ah! c'est le retrait de la chlorophylle".

Bien qu'un peuplier par les vents et pour renforcer un faible ancrage souterrain, il convient de suivre les réflexions, glanées au fil du temps par M.Wohlleben - le bouleau d'une vie! – pour à l'avenir se porter comme un charme.
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Fascinants et enchanteurs, ces secrets qui se bruissent de branches de chêne à feuilles de hêtres depuis des générations ! Nous promet-on de nous révéler « Ce qu'ils ressentent » et « Comment ils communiquent » et l'on imagine ces géants verts avec un coeur qui palpite ; la forêt s'anime sous nos pas croustillants et cet univers moelleux devient féérique, comme la jolie couverture. La tentation est vive de faire ami-ami avec notre arbre préféré, le prendre dans nos bras - son large tronc rassurant, son odeur envoûtante et sauvage, la douceur de ses feuilles qui nous caressent et ses jolies branches jouant avec nous dans le vent. S'ils nous écoutent et nous parlent, alors nous devrions méditer les conseils que ces vieux sages bruissent à nos oreilles quand le vent les ébouriffe et que la magie opère. Puis contre le réconfort de leurs présence, prêtons aussi attention à leurs bobos : ces trous béants dans lesquelles les chouettes font leurs nids, ces lacérations faites par le chèvrefeuille, ces jolies boules de gui, pompant leur énergie…


Aucun arbre n'est une île. Les racines d'arbres amis s'enlacent en cachette et ne se lâchent plus, même si l'un d'eux est mourant. Ainsi les plus forts maintiennent les plus faibles en vie durant des années ! « les forêts sont des superorganismes » aussi organisés que les fourmilières. On ne peut s'empêcher longtemps de faire le parallèle entre eux et nous : Ils prennent soin de leur communauté ; ils développent des amitiés éternelles, faite de présence rassurante et de soutien ; ils respirent, réagissent aux blessures, tombent malades, saignent, crient, ont besoin de sommeil, aussi - et pourraient même avoir un cerveau ! Leurs grandes silhouettes ébouriffées, drapées dans leur posture sereine, nous ramènent à notre rapport à l'autre et à nous-même, questionnent nos certitudes et supériorité. Je me souviens d'un film magnifique où une étrange épidémie décimait les humains : il s'avérait qu'à force d'être maltraités par eux (pollution, pesticides, etc…), les végétaux avaient développé une défense : une substance qu'ils se communiquaient entre eux et aux humains par le touché et par le vent, et qui se répandait au fur et à mesure que les hommes mouraient… Comme ces acacias qui augmentent leur toxicité lorsqu'ils sont dévorés par les girafes, et préviennent leur congénères voisins en émettant un gaz. Une sorte d'insecticide.


Si au départ on se méfie de la tendance à l'anthropomorphisme, nous avons en réalité énormément de points communs avec cette espèce que l'on maltraite, sous prétexte que, n'étant pas humaine, elle serait inférieure et ne ressentirait rien. Après cette lecture, il est impossible de ne pas frémir à l'idée de ces arbres de plantations, destinés à ne vivre qu'une petite centaine d'années dans un sol pauvre, calibrés pour mourir jeunes ; Ou à l'idée de « ces enfants de la rue » : citadins sans racines profondes, sans famille puisqu'elle est régulièrement décimée, sans contact sous le goudron pour se faire des amis et survivre ensemble. Vie solitaire et triste, qui fait immédiatement réfléchir sur notre façon de vivre et de consommer… « Quand on sait qu'un arbre est sensible à la douleur et a une mémoire, que des parents-arbres vivent avec leurs enfants, on ne peut plus les abattre sans réfléchir ni ravager leur environnement en lançant des bulldozers à l'assaut des sous-bois. » Ça ne veut pas dire qu'il faut arrêter de consommer du végétal ; Mais de même que les animaux commencent à être mieux considérés en tant qu'êtres vivants, il s'agirait d'arrêter de traiter les arbres comme des choses, et de les utiliser de manière raisonnée. La Constitution des Suisses, par exemple, édicte une « obligation de traiter les animaux, les plantes et tout organisme vivant dans le respect de la dignité de la créature ».


Même si ce n'est pas un roman, c'est avec le talent d'un conteur et animé par sa passion que l'auteur nous dévoile la vie secrète des arbres, comme l'annonce cet extrait du sommaire : leurs amitiés, leur solidarité, leurs amours, leurs âges, l'école forestière, les histoires d'eau (!), les avis de tempête, les logements sociaux (tous ces animaux avec qui ils doivent cohabiter !), le monde souterrain, les rapports de force, etc… Un monde palpitant s'ouvre à vous, comme une parenthèse enchantée. Oui, enchantée, parce qu' « il importe aussi d'en conserver le charme et les énigmes. Chaque jour, des drames et d'émouvantes histoires d'amour se déroulent sous le couvert des houppiers, dernières parcelles de nature, à nos portes, où des aventures restent à vivre et des mystères à découvrir. Et qui sait : un jour peut-être le langage des arbres sera déchiffré et de nouvelles histoires s'offriront à nous. D'ici-là, lors d'une prochaine promenade en forêt, laissez votre imagination vagabonder. Il arrive souvent que la réalité n'en soit pas si éloignée ! ».


Certains arbres ont-ils eu une importance particulière dans vos vies ?
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J'ai commencé à entendre parler de la possible communication des arbres entre eux en écoutant Sur les épaules de Darwin de Jean-Claude Ameisen (j'adore sa voix !). Mon souvenir est assez flou, je me rappelle juste de l'émission d'ultrasons, que les scientifiques n'arrivaient pas (encore) à interpréter, à justifier... il faudrait que je retrouve le podcast...

Dans ce livre, Peter Wohlleben nous explique tout les secrets des arbres (enfin... je veux dire, tout ceux qu'on a pu expliquer !), tout ce à côté de quoi on passe, lorsqu'on se contente de penser que ces grands morceaux de bois ne sont là que pour faire joli et pour nous fabriquer de l'oxygène.
Il explique, par exemple, comment, grâce à leurs racines, les arbres peuvent se prévenir les uns les autres, lorsqu'il y a une attaque d'insectes à l'horizon, ce qui facilite la réaction de défense, aidés en cela par les champignons.
Il explique que lorsque nous croyons bien faire en "nettoyant" une forêt, nous bouleversons, en fait, complètement son écosystème. Il parle de solidarité, d'union qui fait la force, et de lenteur...

Alors, certes, son écriture est très fortement anthropomorphique, et j'avoue qu'au fil des pages, ça devient légèrement agaçant. Mais ça n'enlève rien au fait qu'il est vraiment très intéressant à lire, qu'il livre des informations qu'on ne devrait pas ignorer. C'est peut-être son défaut qui l'a rendu si accessible et populaire, alors si c'était le prix à payer pour qu'il soit diffusé largement, ça valait peut-être ce léger agacement !
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Essai scientifique, guide écologique, roman de la forêt, ce livre est un peu tout cela à la fois...

L'auteur est forestier. Comme il l'explique au début , de par son métier, il n'a d'abord vu les arbres que comme des valeurs marchandes. Puis, petit à petit, il a découvert les secrets curieux et enthousiasmants de la vie des arbres. Et maintenant, il gère une forêt ancienne, près d'un village allemand, une forêt protégée et sereine.

On apprend , par exemple, que les arbres ont des mécanismes d'auto-défense contre les prédateurs, ils émettent une substance désagréable, voire toxique. Ils s'entraident aussi, communiquent par les racines.

Tout un monde surprenant nous est présenté, et si l'auteur s'appuie sur des données scientifiques, des études faites par des spécialistes, il réussit cependant à nous captiver, en utilisant un langage simple et en recourant souvent aux images.

L'anthropomorphisme est selon moi un peu trop présent, l'univers feuillu étant difficilement comparable à celui des humains, mais c'est sans conteste une oeuvre passionnante et passionnée , pas étonnant qu'il ait connu un tel succès.

Je terminerai par ce bel hommage aux arbres, tout à fait en osmose avec le livre, celui de Jules Supervielle:

" A vous la sève, à moi le sang,
A vous la force, à moi l'accent,
Mais nuit et jour nous ressemblant,
Régis par le suc du mystère,
Offerts à la mort, au tonnerre,
Vivant grand et petitement,
L'infini qui nous désaltére
Nous fait un même firmament."
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Voilà un livre qui ne correspond pas à mes habitudes de lecture et je suis bien contente d'avoir tenté l'expérience.
Même si j'ai parfois un peu décroché lorsque les explications se faisaient trop techniques, j'ai pris beaucoup de plaisir et surtout, j'ai appris énormément de choses, à commencer par le fait que je n'y connaissais rien, ou si peu, en matière d'arbres. J'ignorais qu'ils communiquaient, qu'ils s'entraidaient, qu'ils étaient capables, d'adaptation, de stratégies. Ces êtres que nous pensons muets et immobiles sont en fait de grands bavards en perpétuel mouvement…
de quoi modifier à jamais ma perception du monde végétal.
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Impossible d'être passé à côté de ce phénomène d'édition qui en a entraîné un autre, toute une littérature sur les arbres - de leurs secrets à leur psychologie, en passant par leur intelligence - a fleuri dans les rayons de nos librairies. Et pour cause ! Entre traité écologique, essai scientifique et ode à la nature, le récit du garde-forestier est passionnant.

En le lisant, on est pris d'envies d'aller faire des "bains de forêt", de prendre les arbres dans nos bras, de les protéger, de les écouter, d'essayer de capter ces "signaux" qu'ils s'échangent, de sentir ces odeurs qui émanent de leurs écorces et qui leur permettent de communiquer entre eux, de faire le plein de ces ions si bénéfiques pour notre santé et notre bien-être...

Peter Wollheben connaît la forêt comme sa poche. On a l'impression que les arbres sont des amis, voire une famille, pour lui. En nous faisant prendre conscience de leur importance, de notre devoir de préserver la nature, de la chouchouter, car elle est tout, il a réussi à éveiller notre conscience.

Sa manière d'aborder cette thématique est pédagogue. Il utilise un langage simple, emploie des métaphores qui nous parlent, rendant son récit accessible, même aux néophytes peu enclins aux sciences..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Un ouvrage exceptionnel !

Quand mon cher et tendre m'a suggéré cette lecture, je n'aurais jamais imaginé être aussi enthousiaste pour un ouvrage qui parle des arbres et des forêts ! Et pourtant, quand je vois le nombre de citations que j'ai postées, je ne peux qu'avouer avoir été conquise et touchée par son contenu.

Ce livre s'adresse à tout public. L'auteur Peter Wohlleben écrit de manière agréablement simple et fluide ; on tourne les pages facilement, pas besoin d'être un spécialiste de la nature ou de la botanique pour suivre son propos.

Par une approche ou un exemple anecdotique, il aborde différents aspects de la forêt qui m'ont passionnés. Entre autre :
-la communication et la solidarité entre les arbres d'une même espèce (par la présence d'un véritable réseau racinaire entre eux et accentué par des champignons spécifiques),
-le fragile et non moins essentiel équilibre entre les différents habitants de la forêt pour assurer sa pérennité (je pense au partenariat champignon/arbre, à la biodiversité...),
-l'aspect sensible des arbres (ils ressentent, peuvent souffrir et même crier),
-les raisons de leur présence si vitale pour nous et tous les autres êtres vivants...

J'ai particulièrement été touchée lors de la lecture du chapitre «les enfants des rues» où l'auteur nous explique les conditions de vie insupportables que l'on fait vivre aux arbres plantés le long des trottoirs des rues, et celles guère meilleures dans les parcs.


A travers son ouvrage, ce forestier allemand partage ses observations et réflexions sur nos forêts, mais aussi sa passion pour son métier. Il cherche, à raison, à nous faire porter un regard différent sur ce monde végétal qui nous paraît à la fois si loin et si proche de nous. Pari réussi en ce qui me concerne.

J'ai pensé à monsieur Tolkien et l'ai trouvé bien inspiré avec ses Ents et sa forêt de Fangorn dans son célèbre Seigneur des anneaux. Quand la réalité dépasse la fiction... L'auteur le dit très bien dans sa conclusion : «Lors d'une prochaine promenade en forêt, laissez votre imagination vagabonder. Il arrive souvent que la réalité n'en soit pas si éloignée !»

A lire donc, sans hésitation !
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