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La comédie humaine transposée à Atlanta à la fin du 20ème siècle. Charlie Crocker, force de la nature, bourru, ancienne vedette de l'équipe de football d'Atlanta, magnat de l'immobilier voit, à la soixantaine, son empire s'effondrer dans la crise financière et les créanciers venir lui prendre ses biens les plus précieux, sa plantation, son avion de luxe avant le reste. le roman est construit autour de lui selon deux axes : ses proches qui vont le trahir ou qu'il va trahir ; des personnes qui sont inconnues de lui mais que les circonstances vont faire le rencontrer (le jeune Conrad).
Sur ce plan TW nous entraîne dans une histoire ténue, à suspense, en brassant des thèmes majeurs (les barrières sociales et raciales, la quête éperdue de l'argent, le culte des apparences).
Il nous plonge avec une acuité sidérante dans des milieux très spéciaux (prison de Santa Rita, travail dans les entrepôts frigorifiques, monde du recouvrement bancaire) qu'il décrit avec une grande précision en se fondant sur une documentation impeccable.
Certaines scènes sont d'anthologie : Charlie fatigué et boitant qui, arrivant dans sa plantation sidère ses invités en capturant un redoutable crotale à mains nues ; le tremblement de terre à Santa Rita et l'évasion de Conrad.
Comme son modèle Balzac, TW a l'art de la description, de personnages, bien sûr, leur morphologie, leur psychologie, de lieux, de paysages, d'atmosphères.
C'est passionnant. le genre de livre qu'on ne voudrait jamais terminer. Chef d'oeuvre !
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Tom Wolfe raconte avec beaucoup d'humour, très grinçant, la vie de personnages très intéressants. le sujet central est la ville d'Atlanta aux Etats-Unis. Voici un livre très agréable à lire et amusant, trop rare, plein d'idées.
Ce livre est moins célèbre que "Le bûcher des vanités" mais Tom est véritablement un très grand écrivain, et le sujet de ce livre est précurseur aussi de ce qu'Atlanta est une ville particulière.
Lien : http://objectif-livre.over-b..
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Pour moi Wolfe n'a pas la place qu'il mérite dans la littérature… Dans la mouvance du néo journalisme il se place pourtant largement au coude à coude avec Capote (et encore plus s'il avait fait une oeuvre) ou Joan Didion.
Je le lis depuis des années et chaque fois ces livres m'apportent quelque chose et ne s'oublient pas (j'ai lu le bucher des vanités quand j'avais 12 ans, des pans entiers sont pourtant restés encore dans ma mémoire), parce que ces romans éclairent sur le monde tel qu'il est mieux et comme des récits légendaires ils montrent les ressorts et les tensions qui le traversent.
Ici le roman parle d'Atlanta, la vieille ville sudiste et montre surtout les fractures irréparables entre riches et pauvres, noirs et blancs, hommes et femmes, ancien et modernes, les mâles et les valeurs traditionnelles et les hommes jeunes (qui est au fond le thème de toute l'oeuvre de WOLFE mais ça c'est le fantôme dans la machine) … Et montre surtout sans le dire et sans discours théorique que ces communautés ne se parlent plus et vivent cote à cote sans jamais se croiser, que la ville n'est qu'un leurre réduit à des fractions de communauté autonomes, autistes et haineuses.
On a beaucoup reparlé de ce livre lors de l'élection de Trump et effectivement même s'il date de 1998, il est plus que jamais d'actualité. En 1998 on n'avait pas de portable mais les ressorts étaient déjà là.
Bref c'est un très très grand livre et pour moi le chapitre 11 (chaque chapitre est en fait une nouvelle en soi) mérite sa place directement dans le panthéon de la littérature contemporaine.

Ps Wolfe n'a écrit que très peu de romans donc je les économise à plaisir… le seul qui m'ait déçu je ne renie pas était « charlotte Simmons ». Mais je sais qu'il ne me reste plus maintenant que « Bloody Miami » à découvrir….
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Monsieur Wolfe, je sais bien que pour les américains le livre représente un produit de luxe et que donc il faut en donner au lecteur pour son argent, mais franchement 1000 pages c'est un peu beaucoup. Beaucoup trop de descriptions qui n'apportent que rarement un plus, chaque petit personnage, chaque lieu est longuement décrit, deux cent pages pourraient nous être épargnées.
Le coup d'Epictète sonne un peu comme M. Wolfe est tombé sur un livre et veut à tout prix l'utiliser d'une manière ou d'une autre dans sa construction narrative, mais ça sonne creux... Je marche difficilement. Ceci n'est pas une petite remarque. Ca montre un certain côté facile, qui s'il colle à certains personnages qui ont a priori peu de relief philo-spirituel-intellectuel, ne constitue pas une excuse. On n'a pas l'impression que l'auteur en sait plus que ce que les personnages nous disent...
Chers traducteurs, la traduction des chansons ou hymnes ou expressions d'argot dans un approximatif français correspondant est simplement immonde. Non seulement ça n'ajoute rien mais on perd beaucoup, beaucoup de goût et de sens... (Vous me répondrez : 'taka le lire en anglais, condu'. Certes mais...)

Au-delà de ça, ces 1000 pages je les ai dévorées. Je ne sais pas si ce livre peut avoir un petit côté édifiant, je ne pense pas, c'est pour ça que je ne lui mets que trois étoiles. Néanmoins j'ai rarement lu un livre aussi vite et en étant aussi concentré. Comme quoi...
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J'ai lu deux livre de Tom Wolfe dont celui-ci qui est un beau pavé.
On l'accuse souvent d'être un écrivain "médiatique" et d'adorer poser devant les photographes avec ses tenues de milord rutilantes.
D'accord mais quid du livre. Tom Wolfe y passe au scanner la ville d'Atlanta, ville post-olympique, où règnent Coca et CNN et où déferlent le rap et le hip-hop.
Deux portraits très réussis d'un milliardaire de l'immobilier prêt à tout pour réussir (même à fricoter avec le Ku Klux Klan) et d'un employé d'un de ses entrepôts, dommage collatéral de ses décisions drastqies, qui finira en prison, auquel s'joute celu id'un avocat noir, qui a réussi et va s'employer à éteindre un incendie à travers la défense de son client sous peine de déclencher un "incendie" qui pourrait dévaster la ville.
Wolfe demeure un très bon ethnographe d'une Société dont il met à mal les mensonges tout en épinglnt la bêtise crasse de ceux qui veulent ou prétendent la dominer.
Une superproduction sur la fin des années 90 qui lorgne vers le roman du siècle dernier à la Zola.
Un bémol tout de même qui m'empêche d'adhérer au maximum; Tom Wolfe aurait pu dégraisser son pavé et éviter un nombre trop important de borborygmes
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Un vrai bonheur de renouer avec une épopée sociologique et politique de Tom Wolfe. Il n'a pas son pareil pour décrire les rapports humains et leurs dévoiements par l'argent ou l'origine sociale. de plus, on (re)découvre Atlanta et ses ressorts raciaux, toujours présents plus d'un siècle après la guerre de Sécession. Tom Wolfe est un auteur américain indispensable pour saisir l'air du temps.
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Superbe portrait d'un riche industriel confronté aux vissitudes de l'existence et ui va devoir revoir sa vison du monde au fur et à meure de sa chute: Une fable sociale superbe à lire et relire !
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L'histoire, ou plutôt les histoires, se passent dans le Sud des USA, particulièrement à Atlanta. le possible viol d'une jeune blanche de la bonne société par un sportif noir des bas-fond sert des trame de fond. Outre les tensions raciales, on y aborde aussi la vanité humaine, la politique municipale tortueuse, la déchéance financière d'un riche et la malchance congénitale d'un travailleur manuel. J'ai été séduit par les descriptions des états d'âme des principaux personnages, par le rendu de l'esprit sudiste et par l'évolution des acteurs au fil de ce long roman d'au-delà de 1000 pages. Si ce n'était de la manie de l'auteur de nous décrire à outrance l'architecture des quartiers visités et le décor des pièces où se déroule l'action j'aurais encore plus apprécié!
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Ce roman du génialissime Tom Wolfe avait à peu près tout pour me plaire : un pavé (1000 pages) ancré dans l'époque durant laquelle il est sorti, un portrait des Etats-Unis ethniquement divisés, des histoires de fric... Pourtant, je ne suis pas parvenu à aller au bout - je me suis arrêté à la moitié après des semaines à essayer. Pire : à aucun moment je ne suis rentré dedans. Trop de descriptions (à profusion), de chapitres dont je ne comprenais pas l'intérêt... Tout ça a eu raison de ma concentration puis de ma patience. Dommage.
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Un monument, un vrai. À mes yeux, Tom Wolfe signe là le roman le plus abouti de son incroyable carrière, le plaçant aux côtés des grands écrivains réalistes de l'histoire tels que Dickens, Balzac ou Zola, mais toujours avec ce style si caractéristique et plus particulièrement le recours à une ironie féroce.
De même qu'il est parvenu à exécuter un croquis complet de la société new-yorkaise dans le bûcher des vanités, il nous peint cette fois-ci le portrait magistral d'une Amérique dévorée par la cupidité, les tensions raciales et la soif de pouvoir. de tout ce brouhaha aux accents du Sud, émerge une petite musique familière nous rappelant cette profonde angoisse qui hante l'esprit de nos contemporains - quelle que soit leur condition sociale - à savoir la peur de n'être "qu'un homme ordinaire" pour reprendre les termes de Dostoievski. Car personne n'aime à se considérer comme un simple fil de la tunique comme l'écrit Wolfe, mais plutôt comme "la teinture de pourpre, cette touche de brillance qui donne sa distinction à l'ensemble".
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