Ayant déjà commenté le voyage sur sa fiche principale, je me pencherai ici sur le second texte proposé par cette édition publiée chez José Corti : ''Le lépreux de la cité d'Aoste''. Nous avons ici l'histoire touchante de ce lépreux vivant en marge de la société, racontée par lui-même au cours d'un dialogue avec un visiteur inopiné, militaire de métier et curieux de nature. Moins avant-gardiste que le voyage, et dans un autre registre, il faut toutefois remarquer certaines similitudes, notamment la ressemblance de ce militaire avec celui du voyage (et peut-être avec l'auteur lui-même ?) par sa tendance à la solitude et son caractère bienveillant, et aussi le thème de l'isolement. C'est une belle histoire et il ressort beaucoup d'humanité de cet échange entre les deux personnages. J'ajoute que l'investissement de temps est minime et que je lirai volontiers les autres menus textes de cet auteur qui m'est bien sympathique s'ils me tombent sous la main.
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J'avoue que j'aime à jouir de ces doux instants, et que je prolonge toujours autant qu'il est possible le plaisir que je trouve à méditer dans la douce chaleur de mon lit. - Est-il un théâtre qui prête plus à l'imagination, qui réveille de plus tendres idées, que le meuble où je m'oublie quelquefois?
LE LÉPREUX
Remarquez ce petit buisson de roses, c'est le rosier sans épines, qui ne croît que sur les hautes Alpes ; mais il perd déjà cette propriété, et il pousse des épines à mesure qu'on le cultive et qu'il se multiplie.
LE MILITAIRE
Il devrait être l'emblème de l'ingratitude.
Resistance!
Aux conventions : le chorégraphe Luc Petton fait danser les oiseaux.
"La danse existe et elle peut être transcrite par un corps de danseur mais aussi par un animal, par une plante, par un objet. C'est un jeu de passation de présence et d'effacement en même temps du danseur par rapport à l'oiseau, de l'oiseau par rapport au danseur."
Au “tout un faux” : Sorj Chalandon, journaliste et romancier.
"J'ai toujours voulu rendre un hommage à la Résistance. (…) J'ai eu envie de frotter le mensonge des uns à l'héroïsme des autres...
Lorsqu'on est journaliste, on a un seul maître, c'est l'actualité et lorsqu'on est auteur, on est tiraillé entre plusieurs désirs, je pense qu'on peut enfin parler de soi, quand un journaliste parle de lui, je trouve ça assez dégueulasse."
Au mal parler : Erik Orsenna, académicien français.
"Quand on réussit à créer un personnage, il va parfois mieux explorer que des personnages réels... Je ne suis rien sans la langue française. La langue c'est du bonheur."
Au téléchargement qui tue les artistes : Mano Solo, auteur-compositeur-interprète.
"C'est pas des mots de bonheur qui me tournent dans la tête, c'est des mots de contrariété."
Au ghetto de la harpe : Xavier de Maistre.
"Il faut essayer de se débarrasser de l'idée que la harpe est un instrument de salon exclusivement féminin."
"Des mots de minuit" - L'Émission #369 du 16 septembre 2009
Réalisation : Pierre Desfons
Rédaction en chef : Rémy Roche
Production: Thérèse Lombard et Philippe Lefait
© desmotsdeminuit.fr/France2
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