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Brent Peeples (Illustrateur)
EAN : 9781401288297
128 pages
DC Comics (12/02/2019)
4/5   2 notes
Résumé :
Number-one New York Times best-selling author, Eisner Award winner and National Book Award nominee Gene Luen Yang continues his incredible run with the new graphic novel New Super-Man & the Justice League of China Vol. 1: Justice League China!

Through a series of government experiments, Kong Kenan has become China's New Super-Man! And now by his side is the mighty Justice League of China! Bat-Man! Wonder-Woman! The Flash!

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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à New Super-Man Vol. 3: Equilibrium (épisodes 13 à 19) qu'il faut avoir lu avant pour comprendre qui sont les personnages, et quelle est leur situation personnelle. Il comprend les épisodes 20 à 24, initialement parus en 2018 sous le titre de New Super-Man and the Justice League of China, écrits par Gene Luen Yang, dessinés par Brent Peeples, encrés par Matt Sentorelli, avec l'aide de Scott Hanna pour l'épisode 24, avec une mise en couleurs réalisée par le studio Hi-Fi. Les couvertures ont été réalisées par Philip Tan, et les couvertures variantes par Bernard Chiang.

Dans la partie Nord de la République populaire de Chine, dans un monastère situé dans une montagne enneigé, Kong Kenan (dans son costume de Super-Man), est en train de méditer assis en tailleur. Il sent que le moment est porche où il va enfin comprendre ce qu'I-Ching a voulu dire quand il lui a déclaré qu'il incarne l'équilibre entre le Yin et le Yang. Mais il reçoit une chips sur la tempe, lancée par Avery Ho (Flash), ce qui brise sa concentration. Ils décident d'aller rejoindre Wang Baixi et Peng Deilan qui sont en train de faire du ski à la station de Jingyuetan. Ces derniers sont en train de faire du snowboard quand ils voient un individu déguisé en panda géant en train de s'en prendre à un enfant avec une sucette. Robinbot quitte sa forme de snowboard et reprend sa place aux côtés de Bat-Man. Ce dernier appelle Super-Man à la rescousse, pendant que le panda se révèle être Sleeze, une créature humanoïde en provenance d'Apokolyps. Pendant ce temps-là, à l'université des transports maritimes à Rajin en Corée du Nord, la classe est interrompue par 2 militaires qui viennent chercher Ahn Kwang-Jo pour l'interroger. Celui-ci se met à transpirer profusément, au point de laisser une flaque sur sa table dont bondit un poisson après à son départ.

À la station de ski Jingyuetan, Super-Man, Flash, Wonder-Woman, Bat-Man & Robinbot tentent de neutraliser Sleeze. Flash et Super-Man tournent autour de lui à super-vitesse pour lui faire perdre ses repères, et Bat-Man lui envoie un filet électronique sur la tête. Mais Sleeze attrape Super-Man et commence à aspirer ses émotions. Super-Man riposte par un coup de poing d'une force inouïe, mettant KO Sleeze, à sa grande surprise. Malheureusement la situation ne va pas en s'améliorant avec l'arrivée d'un escadron de Lantern Corps of China, leur indiquant qu'ils sont en état d'arrestation. de son côté, Ahn Kwang-Jo est ligoté à une chaise et les 2 militaires commencent à l'interroger en le tabassant, l'accusant de regarder des dessins animés américains, en violation directe de la loi. Il continue de suer à grande eau, jusqu'à la formation de véritables flaques. Il finit par en surgir 2 crabes gigantesques. de son coté, Kong Kenan a recommencé à méditer, réussissant à invoquer I-Ching sous ses 2 formes.

Contre toute attente, cette série atypique aura réussi à attirer assez de lecteurs pour pouvoir durer 2 ans. Contre l'inertie inhérente aux comics de superhéros DC et Marvel, Gene Luen Yang a réussi à tirer profit de la contrainte de devoir affilier ses nouveaux personnages à la mythologie de Superman (pour que le titre bénéficie de la renommée associée à ce nom) et à développer des personnages originaux, qui plus est en dehors du territoire des États-Unis. le lecteur est donc fort aise de retrouver Kong Kenan pour un quatrième tome, sachant par avance que l'ajout de la Ligue de Justice de Chine ne représente à nouveau qu'une forme d'émulation de titre, sans devenir un obstacle pour le développement du personnage principal. le scénariste continue à maintenir l'équilibre entre évolution de Kong Kenan et nécessité d'étendre le périmètre de la série, d'introduire de nouveaux personnages, tout en s'appuyant sur la richesse de l'univers partagé DC. En particulier, le lecteur souhaite savoir si Kong Kenan va réussir à maîtriser tous ses pouvoirs. Yang continue de d'entremêler ladite maîtrise aux combats successifs. Il continue également de mettre à profit du fait qu'il s'agit d'un personnage neuf, et qu'il peut donc le faire évoluer, qu'il peut faire découvrir qui il est, quelles sont ses capacités, qu'il n'est pas encore figé dans une forme de stase canonique. L'intelligence de l'histoire réside également dans le fait que l'apprentissage de Kong Kenan n'est pas que celui de la maîtrise de ses pouvoirs, mais aussi de la découverte de lui-même, de ses responsabilités, et de l'apprentissage de la maîtrise de soi. En l'occurrence, l'inclusion du personnage d'I-Ching donnait l'impression d'être une utilisation opportuniste d'un stéréotype culturel. En réalité, Gene Luen Yang a ainsi mis en oeuvre le principe du Yin et du Yang, sans condescendance ou mépris, au profit de la maturation de Kong Kenan.

Le lecteur amateur de superhéros espère également que le titre ne soit pas mensonger et qu'il lui sera donné de voir une équipe de superhéros. Là encore, Gene Luen Yang tient ses promesses, car Bat-Man, Wonder-Woman et Flash sont bien de la partie, ayant conservé chacun leur personnalité telle que le scénariste l'a développée dans les tomes précédents. le lecteur apprécie donc de voir s'exprimer les sentiments entre Wang Baixi et Peng Deilan. Il sourit devant la relation chien & chat entre Kong Kenan et Avery Ho. Il compatit à la déconfiture d'Ahn Kwang-Jo face aux autorités de son pays, et il sourit en voyant quel personnage il devient pour rejoindre la Ligue de Justice de Chine. Il sourit également en voyant le retour d'Alpaga, un personnage dérivatif, improbable et finalement très réussi. le scénariste utilise donc les conventions de genre qui sont celles des superhéros, au premier degré, sans moquerie avec une aisance et justesse. Il en va de même pour le dessinateur. le lecteur a bien compris que Viktor Bogdanovic ne reviendrait pas, et que Philip Tan est également parti dessiner d'autres séries. Les dessins de Brent Peebles sont moins expressifs que ceux de Bogdanovic, et moins énergétiques que ceux de Tan, mais ils sont dans un registre superhéros classique, avec un niveau de détails suffisant sans être indigents, et assez de punch pour rendre les scènes d'actions vivantes.

Les dessins de Peebles sont à la hauteur de la dimension superhéroïque, que ce soit pour les costumes de la Ligue de Justice de Chine, pour la force des coups portés, pour la mise en scène des affrontements. le lecteur peut donc voir la super vitesse de Flash, la précision des mouvements de Bat-Man, la grâce de Wonder-Woman, et les manifestations étonnantes des pouvoirs de Super-Man, sans éprouver l'impression qu'il s'agit d'une simple copie de leurs homologues originaux. Visiblement, le dessinateur s'est bien amusé avec les pouvoirs de l'eau de Dragonson, ou plutôt sa capacité à faire appel à des créatures maritimes. le lecteur apprécie la qualité de petits détails, tels que les formes que peuvent prendre le S emblasonné sur la poitrine de Super-Man. Peebles sait conserver la touche de légèreté qui accompagne les aventures de Super-Man : l'arrivée hiératique des Lanternes de Chine, le ballet des 2 I-Ching autour de Kong Kenan assis en tailleur, le visage peu avenant d'Alpaga, la déception de Flash voyant que ses coups sont sans effet sur Super-Man en mode spectaculaire, et un combat mis en scène à la manière de Mortal Kombat.

Brent Peebles s'applique pour donner des expressions de visage variées aux personnages, afin de faire apparaître l'émotion qui les habite ou leur état d'esprit. Leur visage s'avère effectivement expressif, même si lesdites émotions manquent de nuance, et que les protagonistes ont souvent la bouche ouverte. Il prend soin de donner des silhouettes moins massives aux adolescents, qu'aux adultes. le langage corporel est bien sûr appuyé pendant les affrontements physiques pour transcrire la tension et l'intensité. Il est un peu plus naturaliste pendant les scènes en civil, mais toujours un peu appuyé. L'artiste doit également participer à la dimension touristique de la série, puisqu'elle se déroule en République populaire de Chine, et le temps de quelques cases en République populaire démocratique de Corée. Sur ce plan-là, Yang et Peebles s'en tiennent au strict minimum, avec peu de représentation des environnements locaux, et peu de présentation également. Concernant cette dimension du récit, le lecteur reste entièrement sur sa faim. le scénariste grossi même le trait quant à la Corée du Nord, se contentant de lieux communs, sans même essayer d'humaniser au moins les populations, étant entendu qu'il n'est pas facile de présenter une vision mesurée du régime politique dans le cadre d'un comics de superhéros.

Le lecteur termine cette histoire, avec le sourire aux lèvres. Brent Peebles effectue une mise en image satisfaisante, à défaut d'être inoubliable, respectant l'apparence des personnages, insufflant l'énergie nécessaire aux superpouvoirs, avec clarté et assez de conviction pour donner la consistance nécessaire aux monstres et costumes. Pendant 2 ans, Gene Luen Yang a tenu le pari de développer de nouveaux superhéros dans l'univers partagé DC, de leur insuffler une personnalité telle qu'ils se détachent de ceux auxquels leurs noms font référence et devenir des individus autonomes, des personnages originaux. Il a également réussi le pari de raconter un récit se déroulant en dehors du sol américain, sans donner l'impression de changer juste les noms, sans tourner en dérision la culture chinoise que ce soit par ignorance ou par condescendance. Enfin, il a profité de mettre en scène un personnage tout neuf pour le faire évoluer au fil de ces 24 épisodes. Une belle réussite.
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