D'abord furent les bacchanales et saturnales puis vinrent d'autres fêtes païennes, sous d'autres hospices, mais ayant encore en commun d'être un mélange d'agapes de réjouissances débridées parfois orgiaques et quelquefois même de sacrifices.
Quand l'Eglise étendit son hégémonie, ce genre de rituel païen où ce qui en tenait alors lieu fut immédiatement assimilé au satanisme et à la magie noire.
Cette vision du sabbat des sorcières, mélant érotisme, dévotion douteuse et sacrifices humains remonte en fait à l'antiquité, pour les romains les celtes et leurs druides se comportaient en barbares, de même les rituels des premiers chrétiens étaient présentés comme des orgies sanglantes (l'eucharistie est comparée au cannibalisme).
Au moyen âge, des chasseurs de sorcières écrivent des traités savants qui firent longtemps autorité, ils y projètent surtout leurs aversion pour les femmes et les "hérétiques", accentuant encore cette version fantasmée de ce qui n'est le plus souvent que des rites saisonniers dédiés à la fertilité.
C'est pourtant cette vision dénaturée et exagérée, s'ancrant dans l'imaginaire collectif, qui inspirera des satanistes revendiqués jusqu'à nos jours..
La cérémonie infernale est un ouvrage très complet, argumenté et documenté sur un thème finalement mal connu.