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sur 204 notes
Marie-Antoinette, sa mère, la surnommait « Mousseline la Sérieuse ». Et en effet, Marie-Thérèse-Charlotte de France ne se départit jamais d’une certaine tristesse, d’un goût pudique pour la solitude. Est-ce d’avoir vécu tant d’épreuves ? L’irruption brutale de la Terreur révolutionnaire dans une enfance dorée, l’exécution de ses parents, la mort de son jeune frère Louis XVII… Tellement de souffrances accumulées dès le début de son existence. Elle seule survécut à la prison du Temple, fut bannie, vécut 73 ans et trois révolutions. Les pages les plus tourmentées de l’Histoire de France s’écrivirent sans elle : c’est cet affront qu’elle lave ici, à l’encre de ses larmes.
Lien : https://books.google.fr/book..
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Un livre qui se dévore, entre le roman et le documentaire. Mousseline, surnom donné par sa mère à Marie Thérèse, fille aînée de Louis XVI et Marie Antoinette. L'auteur prend le parti d'écrire à la première personne du singulier c'est-à-dire en se mettant dans la peau du personnage de Mme Royale.
Seule survivante du Temple, elle a vécu une longue vie puisqu'elle est morte à 72 ans (âge canonique pour qui a connu cette époque troublée). Elles est née dans les ors de Versailles, est restée des années prisonnière à la prison du Temple, a connu toute sa famille exécutée. Elle a épousé son cousin, fils de Charles X mais son union est restée stérile. Elle a connu l'Empire, la Restauration, la Monarchie de Juillet et le début de la seconde République puisqu'elle est morte en 1850. Evidemment, le portrait de Louis XVI et Marie Antoinette est presque hagiographique, il ne faut pas en attendre une vérité historique puisque le récit est sensé être écrit par leur propre fille. Il n'empêche, on se régale...
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Mousseline la sérieuse est l'histoire de Marie-Thérèse Charlotte de France, fille de Marie-Antoinette et Louis XVI.
Le roman commence lorsque Marie Thérèse est enfant et qu'elle vit encore au palais. Nous sommes à la veille de la révolution. Louis XVI tente d'apaiser le peuple. Des rumeurs courent sur la famille royale : ceux-ci sont oisifs et dilapident les caisses royales ne se souciant peu des paysans.

Marie-Thérèse nous conte son histoire, avec son point de vue et son vécu.
Son père a fait de son mieux. Il s'est toujours préoccupé du peuple, il a négocié et a capitulé sur bien des lois et décrets. La fille du roi se souvient de la violence du peuple envers sa famille qui la traumatisera à jamais. L'effraction de ceux-ci aux Tuileries où elle a dû fuir avec sa famille. Leur violence inouïe : accrocher des têtes sur des piques.
Et puis la famille royale subit la révolution. Elle se retrouve prisonnière, enfermée dans une tour.
Il y a dans un premier temps le procès de Louis XVI puis sa décapitation. Vient ensuite Marie-Antoinette, suivi d'Elisabeth la tante de la princesse, la soeur du roi.
Après ce régicide la princesse reste prisonnière, complètement isolée dans cette tour, seule, car séparée de son frère par les révolutionnaires.
Elle ne sortira que des années plus tard. Contrainte toute sa vie à l'exil, elle fuira en Angleterre, en Autriche, Italie et jusqu'en Russie.
Toute sa vie Marie-Thérèse ne cessera de penser à ses parents, à sa famille qu'elle a perdue. Elle ne se remettra jamais de ces drames et gardera pour toujours ses blessures et traumatismes d'enfances.
Le texte est construit sans dialogue et c'est avec une grande sensibilité et justesse que l'auteure, Sylvie Yvert, rédige les modestes mémoires de Marie-Thérèse Charlotte, princesse de France. Nous sommes dans l'intimité de la famille royale, dans un oppressant huit clos où l'on perçoit la détresse de cette enfant et de sa famille. J'étais durant ma lecture incontestablement du côté des royalistes, et je haïssais Napoléon et les révolutionnaires.
Nous connaissons tous une partie de l'Histoire : le destin funeste de cette famille royale. Néanmoins j'espérais une uchronie : que Louis XVI et sa famille arrivent à fuir Paris.

Lien : https://leslivresdejulie.wor..
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Mousseline La Sérieuse de Sylvie Yvert. Un bien émouvant voyage dans les pas et les pensées de Marie-Charlotte Thérèse de France , fille de Louis XVI , seule à avoir survécu,sous la plume délicate de Sylvie Yvert qui ne cède pas au misérabilisme ni aux effets ... les atrocités de cette époque effroyable y sont relatées avec une dignité identique à celle de la famille royale .... à lire !
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Une lecture passionnante ! Quelques longueurs dans la première partie de l'histoire, mais sinon ça se lit très facilement. On est plongé dans la vie de cette princesse qui n'a pas eu une vie facile. On voit avec ses yeux innocents la Révolution et sa détention au Temple. Une très bonne lecture.
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Ce premier roman se présente comme le journal de Marie-Thérèse de France, fille de Louis XVI et de la si controversée Marie-Antoinette.
Face à la fin de l'Ancien Régime et la Révolution, le roi paraît désabusé, passif et pieux.
Du côté de la reine, ce roman souligne avant tout ses instincts maternels et moins ses folles dépenses.
Dommage qu'une fois libérée du Temple, le roman s'accélère autant. Les années passent alors à une vitesse folle. Dommage compte tenu de la qualité de la première partie.
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Après avoir lu la correspondance de Marie-Antoinette, l'ouvrage de Stefan Sweig et ceux de Paul Belaiche-Daninos, j'ai appris qu'il y avait un roman sur sa fille Marie-Thérèse-Charlotte de France dit Mousseline la Sérieuse. Or, s'il est vrai que la vie de Marie-Antoinette m'est connue, celle de sa fille est un trou noir. Quand je pense qu'elle a vécu jusqu'à l'âge de 73 ans ! Mais comme l'indique l'auteure, elle a peu laissé de souvenirs de sa vie en dehors de quelques pages rédigées lors de son emprisonnement au Temple.
Quelle vie ! Quelle grandeur d'âme ! Quelle volonté ! le roman se découpe en deux parties déséquilibrées. La première sur son enfance, la période de la révolution, la séquestration aux Tuileries, la vie au Temple en famille puis en voyant partir un à un les membres de sa famille.
« J'étais entrée au Temple avec tous les miens. J'en sortais trois ans, quatre mois et cinq jours plus tard, ne laissant derrière moi que des tombeaux »
Comment s'imaginait qu'elle a connu la cruelle vérité sur le devenir de sa mère et tante que deux ans plus tard ! Comment s'imaginait qu'elle est restée des mois sans chauffage, sans vêtements de rechange, avec pour toute lumière un fin rai de lumière venant d'une fenêtre trop haute pour voir le ciel, pas de bougies ni chandelles, sans parler durant des mois.
La deuxième partie plus courte mais qui portant porte sur environ 50 ans de sa vie où elle vécut essentiellement en exil dans différents pays (Autriche, Russie, Angleterre…) revenant que quelques années en France. Elle a pris le parti de ne pas se mettre en avant, de ne pas trop participer à la vie public préférant la solitude (une grande amie), évitant les rassemblements qui lui rappellent de trop mauvais souvenirs, et les personnes qui a tout bout de champ lui rappellent ses mauvaises heures qu'elle souhaite oublier mais tout en vénérant ses parents et frère. Cette partie est moins complète et moins longue que la première puisqu'il ne reste peu de témoignage. Nous connaissons un peu sa vie grâce à son entourage Louis XVIII et Charles X. Comme elle l'a demandé dans son testament :
« Je veux que toutes les feuilles, papiers et livres écrits de ma main qui sont dans ma cassette ou mes tables soient brûlés »
L'écriture de Sylvie Yvert est d'une très belle sensibilité. le récit à la première personne permet de suivre la narratrice et d'être impliqué dans les périples de sa vie. Un très beau roman.
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J'avais beaucoup de bien sur ce livre qui évoque une femme méconnue de l'histoire de France, seule survivante de la famille royale après la révolution. J'ai attendu sa sortie en poche pour me plonger dans ce livre.

Cette histoire est racontée par la fille ainée de Louis XVI et Marie-Antoinette. J'ai eu l'impression de lire le journal de cette femme qui a entrepris à la fin de sa vie de raconter son histoire. L'autrice s'est basée sur les écrits laissée par Marie-Thérèse pour écrire ce livre.

Comme dit précédemment, ce n'est pas un roman mais une biographie romancée. Pas d'ennuis ici mais pas mal de rebondissements et de surprises.

Avec ce livre, j'ai pu vivre la révolution française du côté de la famille royale, un point de vue que je n'avais encore jamais lu, les récits que j'avais lu jusqu'à présent étant présenté du côté du peuple.

Ce livre m'a fait voir la violence de cette époque, on le sait tous plus ou moins, mais être dans la peau de cette jeune fille fait voir la révolution sous un autre angle. L'inhumanité des geôliers est criante, notamment face au jeune Louis XVII qui ne supportera pas les mauvais traitements qui lui sont infligés.

Le récit de la révolution française prend une part importante de cet ouvrage, mais j'ai aussi apprécié voir comment évolué Marie-Thérèse après sa libération. En effet, c'est une jeune femme brisée qui est libérée. Elle garde à tout jamais le traumatisme de ces trois années de détention à la prison du Temple.

J'ai aimé le personnage de Marie-Thérèse, son courage pour supporter tout ce qu'elle a vécut et se relever, mais également son humanité face aux geôliers inhumains. J'ai aimé également découvrir ce cercle familial bien loin des idées que je me faisais de la famille royale.

En bref, un bon livre autour de la révolution française mais surtout autour d'une femme méconnue de l'histoire qui par ses écrits a contribuer à faire connaitre les horreurs de la prison du Temple.
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Les révélations de la fille du dernier roi de France
*
Merci à Babelio pour ce roman historique.
Je l'ai choisi car je suis toujours très friande des récits de l'Histoire de France, surtout quand ils sont romancés et qu'ils sont par là même plus intéressants à comprendre.
Mousseline (surnom) Marie-Thérèse Charlotte, fille du roi Louis XVI et Marie-Antoinette.
Ce sont ses écrits (bien sur fictionnels) de sa vie tumultueuse et horrifique qu'on suit; Un récit intimiste, presque un huis-clos assez terrifiant en passant par la Terreur, la révolution, la mise à mort de ses parents, son frère se mourant de maladie et d'incurie, puis l'exil, son mariage, la monarchie, l'Empire....
Bref, une vie pleine de souffrances qu'elle décrit à travers ses larmes (à 73 ans) avec une délicatesse et plein de sensibilité. Elle le dit souvent : "Je pardonne mais je n'oublie pas". Elle cherche refuge dans son âme, âme qui est devenue plus forte que l'injustice des hommes.
La narration est à la première personne, ce qui donne un ton personnel et juste.
Une biographie qui m'a conquise car ne connaissant pas du tout cette Femme de France hors du commun et qu'on oublie dans les manuels scolaires.
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Au début j'ai trouvé ce livre trop orienté politique, j'ai donc eu du mal à m'y plonger. Cependant à partir du 14 juillet et plus précisément de la fuite pour Varennes, l'histoire en est devenue trépidante – même si le mot ne me semble pas adapté – car de 1789 à 1795, c'est une véritable descente aux enfers qu'ont vécu les membres de la famille royale. L'auteure, Sylvie Yvert, a prit le parti d'écrire à la 1ére personne du singulier faisant ainsi parler la jeune Marie-Thérèse ou Madame Royale, fille de Louis XVI et Marie-Antoinette. Et elle se met tellement dans la peau de la jeune fille que nous avons l'impression que c'est Mousseline elle même qui raconte son calvaire et celui de sa famille. C'est tellement dur que cela en devient insoutenable à lire. Mousseline sera la seule survivante de ce régicide après avoir passé 6 ans d'enfermement, d'humiliations et de maltraitance. Nous suivons ensuite la jeune femme dans sa vie d'adulte et si elle ne nous reparle plus de ce moment, celui-ci aura des répercussions - prévisibles bien sur - sur son comportement et sa façon de vivre les choses.
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