AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,7

sur 204 notes
Ce premier roman m'a énormément plu.
Le thème me séduisait d'avance: Sylvie Yvert a choisi de raconter la vie de la fille de Marie Antoinette, Madame Royale.
Ensuite, le livre est extrêmement bien écrit. Il se présente sous la forme des mémoires fictives de la duchesse d'Angoulême, qui auraient été écrites vers ses soixante dix ans à Venise.
Le roman est bien documenté malgré certains partis pris.
Seul petit bemol: j'aurais aimé que les deux parties soient plus équilibrées car la narratrice insiste longuement sur la descente aux enfers et la captivité au Temple, qui sont déjà assez connues et glisse très rapidement sur la libération et la vie d'adulte de l'Orpheline du Temple, qui est justement beaucoup moins connue.
Certes l'épisode révolutionnaire offrait sans doute plus de possibilité de susciter la pitié du lecteur mais j'aurais aimé en savoir plus sur la longue errance de cette "survivante".
Commenter  J’apprécie          40
"Mousseline la sérieuse" est le surnom que Marie-Antoinette donnait à sa fille, Marie-Thérèse. A travers ses yeux, nous allons revivre la Révolution. C'est donc un voyage dans le temps sans nul autre égal. Car, gageons-le, Sylvie Yvert a dû fort bien se documenter. En effet, le récit est détaillé et permet véritablement de se transposer à l'époque. Quand la Révolution éclate, Marie-Thérèse est encore une enfant. Elle vivra l'arrestation et l'enfermement de la famille royale au temple puis la Terreur. Ce sont surtout sur ces événements qu'elle revient. Son point de vue, évidemment, est unique même s'il est romancé. On se prend de pitié pour ces personnages royaux qui retrouvent leur humanité sous la plume de Sylvie Yvert. Le texte, dense, peut décourager. Mais pour peu qu'on aime l'histoire, on y apprendra beaucoup sur cette période.
Commenter  J’apprécie          40
Sans être royaliste, j'aurais tellement aimé que la fin soit si différente pour Louis XVI et Marie Antoinette. J'ai trouvé les chapitres décrivant leur emprisonnement et leur fin difficile à lire. On connait la fin qui est inéluctable. Coup du sort sur coup du sort qui s'enchaîne surtout à Varennes. La trappe se referme sur eux avec un " bonsoir Sire ". le roi est reconnu et c'est la fin ! J'ai failli laisser ce livre de côté car à quoi bon le lire car nous connaissons d'avance la fin de l'histoire. Mais, par contre, je ne connaissais pas l'histoire de leur fille, la seule survivante. Et j'ai trouvé ce roman passionnant mis à part au début la difficulté de la lecture. Ecrit dans une langue très choisie, j'ai eu un peu de mal à m'y mettre mais au final le ton correspond parfaitement à l'époque. Toujours, un dommage que Mousseline la Sérieuse n'ait eu d'enfant. C'est un pan d'Histoire qui se tourne mais j'aurais aimé qu'il soit moins violent. Il aurait été préférable à tous les massacres, barbarie qui ont été perpétrés au nom de la Liberté.
Commenter  J’apprécie          37
J'ai écouté la version audio lue par l'autrice est je me suis ennuyée de ce ton monotone et larmoyant tout du long ce devait être une petite merveille est cela narration qui a tout gâché ? Certains passages étaient intéressants mais la fin pas vraiment
Commenter  J’apprécie          30
Lecture agréable, mais esprit très partisan de l'auteure. "Vivent nos rois et nos princes et à bas l'odieuse révolution !"
Néanmoins, pris par le roman, on souffre de la captivité de la famille royale. Ce qui est dommage dans ce travail sur Mousseline la Sérieuse, c'est l'après prison du Temple, c'est à dire le dernier petit quart du livre. C'est un peu court et un peu réducteur. J'ai eu l'impression de 60 années d'une longue mélancolie. Les sources n'existent pas, mais il y avait matière à développer. C'est quand même l'histoire d'une longue vie (elle a 17 ans lorsqu'elle quitte la France). D'abord vingt années d'exil à travers l'Europe, un mariage, la découverte des cours étrangères, le monde des exilés, forcément la fille de Louis XVI a dû rire, pleurer, aimer, malgré le traumatisme de sa jeune captivité... Ensuite vint la Restauration des Bourbons où elle redevient princesse de France avec le luxe qui va avec. de plus cette période fut riche et agitée (terreur blanche, crime de Louvel, charbonnerie, complot militaire, agitations étudiantes, guerre victorieuse en Espagne...), bref toute une atmosphère qui a inévitablement agité son existence. Ensuite, nouvel exil, nouvelle vie, etc... Bref de sa position, des événements subits, il y a eu forcément de l'adrénaline, de l'émotion forte, de la passion, en deux mots une vie bien remplie (pour ne pas dire aventureuse) qui aurait méritée d'être longuement imaginée.
Commenter  J’apprécie          30
Je renoue avec plaisir avec l'Histoire de France avec ce livre de Sylvie Yvert qui prête sa voix et sa plume avec brio à la survivante de la prison du Temple, Marie-Thérèse-Charlotte de France.

Écrit à la première personne, ce récit raconte les dernières heures de la royauté, de la prise de la Bastille, des morts de Louis XVI et de Marie-Antoinette à l'atroce agonie du petit Charles dans un texte qui nous fait entrer dans l'intimité de cette famille royale décimée. Il nous raconte aussi ce qu'il advint de Marie-Thérèse après ses plus de trois ans de captivité, elle pour qui l'exil succéda à l'emprisonnement.

Celle-ci dresse le portrait de ses parents dans ces heures sombres : un Louis XVI bonhomme et qu'elle aimerait voir plus combatif et une Marie-Antoinette forte et peu encline à renoncer face aux révolutionnaires.
Marie-Thérèse est parfois critique envers son père et les décisions qu'il a prises, toujours admirative de sa mère.

On sent dans tout le texte un véritable amour de sa part, ce qui la conduit parfois à beaucoup d'indulgence, voire à trop vouloir montrer ses parents comme des personnes bienveillantes, justes et dignes, victimes de la cruauté impitoyable de leurs tortionnaires.
Des personnages idéalisés dans un récit qui assume totalement sa subjectivité. Un parti pris qu'il faut accepter pour entrer totalement dans ce récit imprégné de la sensibilité de Marie-Thérèse et de son seul regard sans aucune voix contradictoire.
Commenter  J’apprécie          30
J'ai énormément apprécié cette lecture qui m'a replongé dans l'horreur de la Révolution française et de la Terreur, et qui m'a fait découvrir ce personnage historique trop méconnu.

Une très grande partie du roman se déroule pendant la Révolution française, période la plus documentée du roman. Ce dernier fourmille de détails sur la vie quotidienne de la famille royale, l'éducation des enfants, la relation entre le Roi et la Reine. Autant de précisions qui nous plongent véritablement dans l'époque au sein de la famille royale, dans les pensée de la toute jeune Marie-Thérèse qui ne comprend pas pourquoi ce père qu'elle adore est traité de la sorte par des gens rustres, et pourquoi sa mère est menacée de meurtre.

Quand on pense à la Révolution française, on pense à l'abolition des privilèges et à l'établissement de la liberté. On oublie souvent que pour cela, des massacres ont été perpétrés, des libertés ont été bafouées, et que le sang a largement coulé. C'est ce que nous rappelle Sylvie Yvert a travers les yeux d'une petite fille, qui devient adolescente derrière les barreaux d'une prison, totalement délaissée, séparée de sa famille, tout ça pour être née princesse de France.

Et oui, tout cela donne dans l'ensemble un roman assez dur et pesant à lire. La Révolution française du point de vue des sacrifiés est bien moins reluisante… Car la vie de Marie-Thérèse a été difficile, dès sa plus tendre enfance. Même si je connaissais son histoire, je n'ai pas pu m'empêcher de trembler avec elle lors de leur fuite des Tuileries, d'imaginer le pire quand elle fut séparée de sa famille, de m'indigner face au sort qui lui était réservé. A ce niveau, l'auteure a largement réussi son pari.

La plume de Sylvie Yvert est fournie et riche, très bien adaptée à la période, et pourtant le tout est très facile à lire. Si vous n'êtes pas habitué aux romans historiques, rassurez-vous : l'auteur rappelle régulièrement le contexte des événements, les dates et les périodes, ainsi que les personnages historiques qui gravitent autour de la famille royale, vous ne serez donc pas perdu.

Quant à sa vie après la Révolution, j'avoue qu'elle ne m'a pas forcément beaucoup marqué. On sent que cette période est bien moins documentée, et que l'auteure manquait de matière. Reste qu'on retient de son existence un immense gâchis, une grande tristesse, une vie d'exilée dans laquelle elle n'a jamais su trouver sa place. Mousseline a su me toucher, par sa pudeur et son abnégation : merci Sylvie Yvert de l'avoir si bien mise en lumière.
Lien : https://matoutepetiteculture..
Commenter  J’apprécie          30
Je ne me suis jamais trop intéressée a cette partie de l'histoire de France. Trop de violence, trop de morts. Étudiée trois fois en cours.....J'espère qu'ils ont revu leurs programmes. ET puis je me suis laissée tenter par "ce petit opus", ( 350 pages) à la couverture sympathique. Tiens me suis je dis, qui était donc la fille de Marie Antoinette ?
Et j'ai vraiment apprécier ce livre. L'histoire de cette petite fille qui n'avait qu'un tord : porter un nom Honnit. Être la fille d'un roi et d'une reine que le peuple avaient décidé d'éliminer. Je ne rentrerais pas dans les détails car il s'agit de l'histoire de France que tout le monde connaît. Je resterais dans ce livre, qui m'a permis entre autre de découvrir un peu mieux notre histoire de France post révolutionnaire. Je n'ai qu'une critique, j'ai trouvé la seconde partie ( celle ou notre petite mousseline devenue adulte retrouve une vie quasi normale), un peu courte, un peu bâclée. IL aurait peut être fallu en faire deux tomes ?
Commenter  J’apprécie          30
la révolution vu par la monarchie , évidemment ça ne correspond pas à ce que l'on a pu lire dans les bouquins d'histoire , mais ce qui est surtout intéressant c'est la suite , Napoléon , Louis XVIII , louis Philippe , Charles X , enfin une période à priori compliquée expliquée clairement .
Commenter  J’apprécie          30
Vous lecteurs, qui commencez à lire ma chronique, avouez, tout comme moi,qu'en refermant votre manuel d'histoire des célèbres Mallet et Isaac, sur l'épisode qui vous narrait avec moult détails la décapitation de Louis XVI et de Marie-Antoinette, vous ne vous êtes jamais demandé ce qu'était devenue leur fille.

Mon professeur d'histoire a du faire son devoir et nous en parler, lorsque dans la torpeur de l'après-déjeuner elle nous chantait, d'une voix vibrante de passion ce chant révolutionnaire :

"Ah! ça ira, ça ira, ça ira,
Le peuple en ce jour sans cesse répète,
Ah! ça ira, ça ira, ça ira,
Malgré les mutins tout réussira.
Nos ennemis confus en restent là
Et nous allons chanter «Alléluia!»
Ah! ça ira, ça ira, ça ira..." 

Mais la mémoire...
Sylvie Yvert, d'une plume élégante vous donne rendez-vous avec Marie-Thérèse Charlotte de France.
"Fille,nièce et belle-fille des trois derniers rois de France, qui étaient frères, j'ai été l'ultime et furtive reine de France et de Navarre, selon Napoléon « le seul homme de la famille". Qui se le rappelle? (1778-1851)."
Immédiatement sous le charme d'une écriture majestueuse et raffinée, sachant manier à la perfection l'emploi des temps (passé simple et imparfait du subjonctif) qui nous restitue l'attrait d'une époque en nous permettant de nous identifier à ce parcours.
Marie-Thérèse est avec nous, dans notre salon.
Une histoire, où chaque détail compte, le quotidien d'une éducation et d'un exil.
De félonies en tractations son sort est scellé pendant le long enfermement qui suit la mort de tous ses êtres chers...
D'héritière royale elle sera "une marchandise" pour certains..
Elle n'a d'autre choix que de se construire sur ces ruines et de survivre avec toute la dignité que lui ont inculquée ses parents.
Ainsi commence cinquante-six ans de survivance... Comment aurait-il pu en être autrement?

L'élégance de la narration ne nuit en rien à l'émotion de ce beau portrait, au contraire , s'attachant à rester au plus près de la réalité, cela donne au lecteur une idée de l'attachement de Madame Royale à la France et aux français.
Mousseline, c'est doux et c'est juste l'impression qui nous restera de cette petite fille, grandi trop vite.
Une belle idée, que ce livre-ci.

Je laisserai à Victor Hugo le soin de conclure (Troisième lettre le Rhin) : "Un homme aborda le roi à la façon de Judas en disant : Bonjour Sire...; il y avait cinq personnes royales dans la voiture; le misérable, avec un mot, les frappa toutes les cinq. Ce Bonjour Sire, ce fut pour Louis XVI, pour Marie-Antoinette et pour Mme Elisabeth la guillotine; pour le Dauphin l'agonie du Temple; pour Madame Royale l'extinction de sa race et l'exil."
Lien : http://chantal-lafon-12.skyr..
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (457) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3184 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}