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EAN : 9781090108197
Les Editions des Rosiers (05/05/2014)
3.33/5   3 notes
Résumé :
«J’ai avancé à petits pas sur le chemin étroit et caillouteux, j’ai observé encore une fois les troncs des oliviers qui semblaient encore plus noués que lorsque j’étais venue ici la première fois, il y a quelques jours à peine. Je me suis assise par terre à côté de la tombe de Josef. et j’ai pleuré.» De Paris au kibboutz Sasa, dans le nord d’israël, en passant par Sofia, Prague, haïfa, istanbul, la narratrice redécouvre les chemins de son destin. un destin fait de m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Tout commence en Israel lorsqu'elle est conviée à l'enterrement de Joseph, un de ses anciens amours.

Elle a quitté Sofia pour faire des études de droit à Paris. En Israel, elle retrouve Tomislav, le grand ami de Joseph.

Un paquet de lettres lui est remis. Que contiennent-elles ? Avant de le savoir, elle va tenter d'en savoir plus sur Joseph, qu'elle n'a pas vu pendant 20 ans.

Lorsque Philippe Zaouati m'a contacté pour lire son second roman, j'ai bien évidemment dit oui. J'avais trouvé le premier très prometteur, qu'en serait-il pour le second ?

Un peu plus d'une centaine de pages très bien tournées. le style est bien affirmé. Philippe Zaouati n'écrit pas pour remplir des pages. On sent une très bonne documentation et surtout une très bonne maîtrise du sujet. Et un sujet qui m'a toujours passionné. La grande guerre. Ah non, ce n'est pas un énième roman sur la guerre et les déportations. Loin de là, nous sommes au coeur de la vie des Juifs durant cette période, et notamment en Roumanie. Ce roman fait écho à ce que j'ai pu lire il y a très peu de temps. Donc, même si le livre de Philippe est romancé, j'ai vraiment trouvé beaucoup de similitudes. Attention, pas de plagiat mais sur une telle période de l'histoire, les faits sont les faits.

Il y a énormément de douleur dans ces pages. Comment peut-on vivre avec l'indicible ? Comment peut-on continuer à avancer malgré tout ?

Les personnages le tentent mais ils fuient leur vie, soit en en changeant carrément ou en restant en colère, quitte à passer à un niveau supérieur. Les déplacements de ces populations juives ont provoqué la promiscuité et surtout le désarroi car ils ont tout perdu. Ils ne se sentent plus des êtres humains. Les mots sont dures mais c'est la réalité vécues.

Mais la Terre Promise, le but, ne semble pas apporter ce qu'ils souhaitent. Car tout est à construire.

Naufrages est au pluriel car il ne correspond pas intégralement au naufrage du bâteau Struma où des centaines de Juifs ont trouvé la mort. C'est le naufrage d'hommes et des femmes qui ont été ballotés, qui n'ont pas trouvé ce à quoi ils aspiraient et surtout qui ont subi l'indicible. Et tout ça par la faute de gouvernements qui n'ont pas voulu s'engager dans cet humanitaire qui aurait pu changer la face du monde.

Une seule question, en lisant ces lettres et en ayant une réponse à la principale question qui la hante, va-t-elle pouvoir continuer sa vie ? Vivre libre mais sans amour, c'est impossible car il manque l'essentiel. Mais est-on réellement libre lorsque l'on fuit la réalité ?

Si nous avons une très grande part d'histoire dans ce livre, nous avons également de très belles descriptions des paysages de Haute Galilée, de l'organisation de la vie dans un kibboutz, comme de la politique menée dans certains pays où les Juifs vivaient, ont fui et la montée du communisme, tout comme les traditions familiales et les histoires juives.

Je remercie Philippe Zaouati pour cet exemplaire dédicacé. Mais il y a une autre dédicace qui me parle également, celle à sa femme, Nathalie. Petit clin d'oeil également de ma part.
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1961, dans un kibboutz en Galilée - Rachel, née à Sofia en 1926, est venue de Paris se recueillir sur la tombe de Josef, son amour d'adolescence, jamais revu depuis la guerre. Au gré de ses rencontres et conversations avec ceux qui ont connu et aimé Josef, Rachel rassemble des fragments de vie et de guerre. Elle comble peu à peu le pointillé d'une histoire qui la concerne plus qu'elle ne voudrait.

Un livre dense, tant pour le fond que pour la forme (typo un peu petite et serrée, dommage). Philippe Zaouati réussit à intriguer et à passionner avec un contexte historique tragique et mal connu (de moi) : le destin des juifs bulgares dans un pays sous la coupe nazie, les expulsions, déportations, et tentatives d'émigration en Palestine. L'écrivain mêle intimement faits politiques et fiction, naufrages réels (le Salvador, le Struma) et psychologiques, personnes ayant existé (Simon Brod, David Stoliar) et caractères inventés.

Dans la dédicace à sa femme Nathalie, l'auteur lui offre "un fragment de son histoire". Rachel, la narratrice, est-elle la grand-mère de Nathalie ? Peut-être pas, mais c'est ce que je me suis imaginé pour m'aider à donner chair à ce personnage féminin central un peu froid, ne se posant pas trop de questions. Par contraste, le caractère complexe de Josef est mieux incarné, plus touchant, très réussi. Philippe Zaouati nous fait languir en "retenant" Rachel d'ouvrir la correspondance de Josef dont elle est l'héritière jusqu'à la toute fin du roman. le procédé est sans doute un peu artificiel, mais efficace !
Lien : http://tillybayardrichard.ty..
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On est loin du monde de la finance et des banques comme pour le premier roman de Philippe Zaouati, mais au final, ce titre est proche tout de même car le destin d'une vie peut être fort tortueux et déjà, il avait été question de trajectoire de vie dans "La fumée qui gronde".

La mise en page choisie est un peu austère.
Cela ne m'ennuie pas car ce récit ne nécessite pas particulièrement de fioritures, cependant le manque d'aération dans le texte amène une impression de fouillis, d'accumulations de détails et de tranches de vie pas forcément bien rangé donc. On s'y retrouve un peu noyé. Comme la narratrice, on peine à y voir clair.
Faut aussi dire que les années d'après guerre ne sont pas si faciles. Il faut y trouver sa place avec tous ces absents et ces effets de communautés. Et puis le passé est lourd.
On ressent cette pesanteur d'ailleurs aussi dans le style d'écriture. C'est un sentiment qui est toujours là. C'est constant et j'ai trouvé cela troublant.

Ce récit n'est pas complètement fictif. Il y a également un gros effort de documentation. C'est un roman fouillé, travaillé et je dirai sans doute personnel dans le sens où ce texte est lourd de sens. (Voir aussi la dédicace de l'auteur pour son épouse ).

J'aurai voulu pouvoir m'y immerger plus, mais je n'ai pas réussi. Je suis restée en surface, simple spectatrice et j'ai bien senti que je passais à côté de quelque chose qui m'échappait. C'est frustrant et en même temps je sais bien que l'on ne parvient pas systématiquement à entrer en communion avec un texte et ce pour diverses raisons.
Dommage pour moi.
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