Vigile

Grand Prix Elle 2019 Relecture d'avril.

Le coeur cogne, la peau se hérisse, les oreilles bourdonnent, le cerveau se fige : c'est le bulletin de santé du lecteur de ce récit.
Vous n'êtes plus lecteur juste une caisse de résonance, celle de l'urgence de Hyam Zaytoun essayant de sauver la vie de son compagnon qui vient d'être victime d'un infarctus.
« Dans les yeux de cette femme, l'effort de vérité est empli d'empathie. Et ce respect-là me donne des forces. Ces mots que je lui dis :
— Je sais que je serai capable de m'en occuper, même s'il est handicapé, même s'il n'est plus le même. J'en suis capable. Pourvu qu'il sache qui je suis, qui nous sommes.
C'est étrange de lui dire cela, mais c'est ma façon à moi de lui demander de se battre pour ta vie. »
C'est un récit en trois actes : le premier, elle fait les gestes d'urgence, seule dans la nuit en attendant les secours.
Le deuxième, l'homme de sa vie dépend de la médecine et des machines qui le maintiennent en vie.
Le troisième, la solidarité familiale, amicale, l'amour d'une femme. La VIE.
Une lecture en apnée, on ne respire qu'à la toute dernière ligne.
Un récit qui nous montre la fragilité de la vie et combien il est urgent d'être conscient de chaque seconde qui nous est accordée.
Une écriture qui accompagne ces moments de façon brillante, illuminée par l'amour.
Un joli titre pour nous demander d'être en état d'alerte , pleinement conscient que la vie est là.
Récit de quelques secondes, quelques jours où tout peut basculer, une intensité folle, d'une angoisse profonde qui laisse son empreinte, un grand bouleversement intime.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 12 mars 2019.

Couchée, elle entend un bruit étrange émanant de son mari. Quelques soubresauts et c'est l'arrêt cardiaque : il va falloir appeler les secours et procéder à une réanimation en attendant l'arrivée du Samu. S'enchaine le coma de son mari et les visites à l'hôpital...
Que dire de ce roman intense, bouleversant et écrit avec tant de justesse. Tellement de pudeur s en degage et en meme temps un magnifique témoignage d'amour !
A lire !!!!!

Alors que la rentrée littéraire de septembre 2018 cannibalisait encore très récemment l'actualité avec la remise des différents prix, voilà que celle de janvier tente de se faire une place. Nous parlions récemment sur Lettres it be d'un premier roman, L'appel de Fanny Wallendorf. Mais voilà qu'un autre premier roman a occupé toute notre attention : Vigile de Hyam Zaytoun publié chez le Tripode. Et quel roman…

# La bande-annonce

Un bruit étrange, comme un vrombissement, réveille une jeune femme dans la nuit. Elle pense que son compagnon la taquine. La fatigue, l'inquiétude, elle a tellement besoin de dormir... il se moque sans doute de ses ronflements. Mais le silence revenu dans la chambre l'inquiète. Lorsqu'elle allume la lampe, elle découvre que l'homme qu'elle aime est en arrêt cardiaque.

Avec une intensité rare, Hyam Zaytoun confie son expérience d'une nuit traumatique et des quelques jours consécutifs où son compagnon, placé en coma artificiel, se retrouve dans l'antichambre de la mort.

Comment raconter l'urgence et la peur ? La douleur ? Une vie qui bascule dans le cauchemar d'une perte brutale ? Écrit cinq ans plus tard, Vigile bouleverse par la violence du drame vécu, mais aussi la déclaration d'amour qui irradie tout le texte. Récit bref et précis, ce livre restera à jamais dans la mémoire de ceux qui l'ont lu.

# L'avis de Lettres it be

Décidément, ces dernières années semblent être celles des comédiennes aspirantes auteures à succès. Après notamment Isabelle Carré qui avait marqué l'année littéraire 2018 avec Les Rêveurs publié chez Grasset, voilà que Hyam Zaytoun tente à son tour un crochet en provenance des planches et des studios pour se frayer un chemin jusque dans les librairies. Cette femme, vous avez sans doute dû la voir dans le Bureau des Légendes ou encore Un Village Français. Et elle risque fort de devenir encore plus immanquable…

Une histoire d'amour. Classique. Une relation. Elémentaire. Jusqu'au moment où tout semble basculer. Mais un basculement bien éloigné des romances classiques, pas le genre de basculements qui ne fait plus vibrer que celles et ceux qui le veulent bien. Un basculement de la vie. Cruel et immédiat. du genre de ceux qui font arrêter le coeur. Littéralement. Ou quand la mort ne veut plus faire chambre à part.

C'est un coup de coeur. Pas du genre de ces séductions littéraires furtives qui ne prennent que le temps d'habiter une chronique éphémère pour disparaître quelques temps après. Vigile reste, demeure. On dort sur ce livre, on ressasse, on y pense. « Et moi, qu'est-ce que j'aurais fait ? », « Que serait-ce sans lui/elle si il/elle venait à stagner à la frontière des deux mondes ? » On retrouve la simplicité des grands textes, une écriture si élémentaire qu'elle semble inatteignable, perchée dans les cimes de la grande et belle écriture. Cette écriture-là qui vous persuade que le vieux livre a de beaux jours devant lui. Tout ça dans un premier roman. Coup d'éclat, c'est certain. Grande auteure en devenir, c'est possible.

Retrouvez la chronique en intégralité sur Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..

Coup de coeur .
Coups au coeur .
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Un premier roman éblouissant, poignant, émouvant .
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[un livre qui se lit d'une traite en retenant son souffle, au bord des larmes. Dans cette histoire qui peut arriver à tous, l'auteure raconte comment la vie peut basculer en l'espace de quelques secondes]
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Intense et tendre.
Puissant et fragile.
Vigile est autant une déclaration d'amour qu'un hymne à la vie.
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[en mon corps le même souffle,
Le même battement de coeur.
Je vais me lever, longer le couloir , pousser la porte de la chambre. Je poserai la main sur ta poitrine et peut être tu frémiras: je suis ta vigile, ton garde du corps.]
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Une grande maîtrise des sentiments.
Un récit bref, précis, pudique ...
J'ai été totalement emportée par cette écriture.
Quel courage .
MERCI .
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Une lecture qui donne envie d'aimer sans relâches, de vivre à fond et de profiter de chaque instants .
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Je ne vais pas faire un résumé de ce livre car ce ne serait pas forcément vendeur, et la quatrième de couverture suffit.
En revanche, ce que je peux faire c'est vous inviter à vous plonger dans ce court récit rempli d'amour, de chaleur humaine et d'humanité.
L'histoire de cette femme qui se retrouve à veiller son mari a quelque chose d'universel. Qui ne peut s'imaginer l'angoisse, le désarroi, la tristesse, la peur de perdre un être aimé?
Dans ces moments là, les amis, les voisins, tous ceux qui nous entourent au quotidien sont indispensables. Par leur présence, leurs mots, leur chaleur. Ils ne pourront rien changer mais ils sont là. C'est ce que met en avant Hyam Zaytoun dans ce récit touchant et délicat.
La littérature a ce pouvoir de nous faire vivre, ce que l'on redoute dans la vraie vie. Est-ce pour autant que cela nous y prépare? Ce n'est pas certain, mais cela a le mérite de nous rappeler à l'instant présent, à profiter de nos proches et à savoir être présent pour les autres.

Absolument fabuleux!
Un petit roman tellement touchant dans lequel une femme se bat par amour pour son compagnon victime d'un arrêt cardiaque trop long selon les médecins, pour qu'il n'y ait pas de séquelles.
Chaque phrase et chaque mot sont délicatement pesés pour parler d'amour vrai. La force de se roman tient dans l'intensité des sentiments, dans la volonté de continuer à vivre et à faire vivre celui qu'elle aime.
Un roman qui laisse des traces. Un roman tout petit mais tellement fort qui nous rappelle combien la vie est belle et qu'il faut apprendre à apprécier chaque instant même ceux qui font partis de notre quotidien.
Ces mots, on les entend souvent mais lorsque l'on lit ce livre on en retient vraiment l'importance et le sens.

Une fois n'est pas coutume, voilà encore l'exemple d'un livre que beaucoup ont adoré... sauf moi !

Dans son récit autobiographique, Hyam Zaytoun nous raconte la nuit où tout a basculé pour elle et ses proches... La nuit noire... un bruit étrange... l'interrupteur qu'elle ne trouve pas... son coeur qui bat la chamade... enfin, la lumière... le visage de l'homme qu'elle aime... ses yeux fixes... une secousse... elle l'appelle... il n'est pas là... une autre secousse... l'infarctus... prévenir les secours... lui sauver la vie... plus rien d'autre ne compte...

Je ne peux que reconnaître la sincérité de l'auteure ; l'intensité et l'amour qui émanent de chaque mot sont bien réels. Pourtant, je dois avouer que je suis un peu passée à côté. Tout d'abord parce que ce récit relève de l'intime, de la sphère privée. On est happé par la profondeur de l'écriture de Hyam Zaytoun : on ressent avec elle la souffrance, le monde qui s'écroule, l'angoisse de ne plus jamais revoir la personne que l'on aime le plus et l'appréhension de "l'après". En fait, le lecteur se sent un peu comme un "spectateur" de ces scènes, impuissant ; ça m'a mis mal à l'aise.

Ensuite, j'ai trouvé le rythme un peu lent, que l'on tournait en rond, mais c'est sans doute dû au fait que je ne souhaitais pas m'attarder sur la douleur d'autrui. Je me suis également demandée quel était le message de l'auteure avec ce livre et pourquoi elle souhaitait partager avec nous ce moment si personnel, même si je me doute bien que coucher sur le papier cette histoire a dû être salutaire pour elle.

En conclusion, si ce livre n'a pas été un coup de coeur pour moi, je suis sûre qu'il le sera pour d'autres qui lui trouveront de nombreuses qualités... comme quoi, un livre ne peut pas plaire à tout le monde !


Lien : http://mademoisellechristell..

C'est un petit livre, une centaine de pages seulement. Avec une très jolie couverture. Publié par une petite et très jolie maison d'édition, j'avoue un faible pour la ligne éditoriale du Tripode (sans pour autant aimer tout ce qu'ils publient).
C'est une toute petite histoire, de celle qui arrive tous les jours. Un coeur a cessé de battre. Mais ce n'est pas pareil, quand c'est le coeur de l'homme que l'on aime. Hyam Zaytoun va réussir en peu de mots à traduire la détresse, la peur, l'espoir, la fraternité, l'amour. Parce qu'entre ce coeur qui ne bat plus et le lit de l'hôpital, il y a tout ça.
C'est un exercice difficile que l'auteure a choisi de relever. Comment parler de l'infarctus sans tomber dans le pathos ? Elle a trouvé un début de réponse : en faisant confiance à l'intelligence du lecteur. Pas besoin de souligner le malheur, il est là, on le reconnaît au bruit qu'il fait en arrivant. Il suffit juste de mettre les bons mots pour créer de l'empathie. Il y a certains passages un brin déjà vu, le parallèle entre la vie qui vient et celle qui part notamment. Mais c'est un premier roman, plus proche du récit d'ailleurs, et c'est déjà un joli coup d'essai.
C'est un texte très visuel que j'ai pris plaisir à lire, j'ai aimé tous ces gens sans les connaître, et au bout de cette heure de lecture, j'avais le sentiment d'une goutte de lumière entre mes mains.
Et ça c'est bien !

Nous suivons le point de vue d'une femme dont le mari tombe dans le coma suite à un infarctus et malgré son massage cardiaque dans l'attente des secours. Elle s'adresse à son mari "disparu" à la deuxième personne ce qui rend le récit très touchant. Elle est forcée de faire face, de s'occuper des enfants, d'organiser sa vie suite à cet événement. Mais jamais on entre dans le pathos. Elle fait preuve de beaucoup de courage et entoure son mari de ses attentions, de sa famille et de ses amis. C'est une assemblée plutôt joyeuse qui se retrouve dans la chambre du malade inanimé. Ce premier roman, tout en finesse et en intelligence, est un concentré d'émotions et d'amour. J'ai failli pleurer en le lisant, ce qui est très rare.
Sélection prix du roman Cezam Inter-CE 2020

Une lecture à chaudes larmes, bouleversante et pleine de vie, de délicatesse de vie!
Une écriture brève, courte, à la fois haletante mais aussi comme économe pour être plus juste, plus douce comme suspendue aux lèvres de la narratrice et à celles de son compagnon victime d'un infarctus et entre la vie et la mort.