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3,21

sur 585 notes
Les valeurs sûres : un Prix décerné par des lycéens et la signature d'Alice Zeniter.
Le tout donne un livre tendre, passionnant, étonnant. Alice Zeniter nous emmène sur les traces d'un écrivain inventé par elle et dont on ne doute jamais de l'existence. Quel travail ! avec des notes, des citations. Deux en un.
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Franck est infirmier. Il vit avec Emilie, enseignante dans un collège.

Alors que leur chemin paraissait tout tracé et qu'une vie tranquille entourée d'enfants s'offrait devant eux, Emilie décide de tout plaquer et de reprendre le chemin des études afin de faire ce qu'elle a toujours eu envie : une thèse.

Son sujet : Galwin Donnel, un auteur disparu 30 ans plus tôt mais dont la vie et la mort restent entourés de mystères pour les lecteurs.

Pour plus s'imprégner de cet auteur, elle décide de passer plusieurs mois sur l'île de Mirhaley, l'île déserte sur laquelle a séjourné les derniers mois de sa vie Donnel. Emilie, comme Galwin y sera seule, mais la contrepartie de cette invitation sera l'organisation des journées d'étude en l'honneur de Galwin Donnel.

Franck, impuissant, verra ses projets tomber à l'eau et observera au cours de ces journées d'étude auxquelles il sera invité, sa belle évoluer dans le milieu professionnel qu'elle a toujours rêvée d'intégrer.

Je ressors mitigée de cette lecture.
L'écriture d'Alice Zéniter est magnifique et il faut un talent évident pour inventer la vie d'un écrivain si précisément. Je me suis même demandée à plusieurs reprises si ce Galwin Donnell n'était pas réel.
On croit en ce personnage excentrique, replié sur son île suite à un chagrin d'amour. On croit en ses oeuvres et au personnage d'Adrian Dickson Carr, on croit en l'histoire.
Bref, sur cet aspect, j'ai été conquise.

Mais …. Qu'est-ce que Frank peut être ennuyeux ! Je me suis perdue dans toutes ses réflexions sur lui, Emilie, la vie. Il n'y a aucune action - Franck est spectateur de son couple et de sa destructions … et moi lectrice, je suis aussi retrouvée spectatrice d'une histoire dans laquelle il ne se passait rien.

Heureusement, j'ai trouvé de l'attachement dans le personnage de Jock, lequel a permis de rendre Frank un peu moins terne.

Du coup, sous le charme du roman L'art de perdre, qui est pour moi l'un des meilleurs que j'ai pu lire, je n'ai pu qu'être un peu déçue de Juste avant l'oubli.
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Après la belle découverte de l'Art de perdre, j'ai souhaité découvrir un peu plus l'auteure. J'ai retrouvé dans cet opus l'écriture nette, ciselée qui m'avait tant plus.
L'histoire d'amour est racontée au masculin; elle se mêle à l'histoire tragique d'un auteur de polar renommé, disparu mystérieusement dans les flots d'une île perdue. Entre les deux, une convention d'universitaires, perdue avec bonheur au milieu de l'océan.
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Ils sont jeunes, ils s'aiment. Franck est infirmier aux urgences. Emilie reprend sa thèse de littérature sur un romancier anglais. Cet auteur mythique s'en donne à coeur joie sur le sexe et la violence dans ses polars.
Elle part trois mois sur une île d'Ecosse où cet auteur a perdu la vie mystérieusement après vingt années de retrait de la vie « normale ». Elle a pour tout compagnon le gardien de l'île.
Frank la rejoint pour assister au congrès annuel en l'honneur du romancier, impatient de la retrouver après toutes ces semaines sans elle. Nous suivons les atermoiements de Franck, il ne sait pas trop ce qu'elle pense et elle ne semble pas trop pressée de le revoir... Voilà.
Ce récit est ponctué de ces « journées d'études » fastidieuses sur les polars. C'est caricatural et ennuyeux comme cela se doit. Alice Zeniter décrit un univers triste et pathétique, à l'instar de ce couple.
Heureusement, Stock, le personnage du gardien, pimente l'histoire. Il aime boire et fait découvrir à Franck les trésors de l'île où il a toujours vécu.
Celui-ci, littéralement noyé par son obsession pour Emilie, s'intéresse peu à Stock.
Le point de départ du livre était prometteur mais l'ennui et la déception ont pris le dessus. L'oubli est arrivé bien vite.
Lien : http://objectif-livre.over-b..
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Gros coup de coeur pour ce roman d'Alice Zeniter que j'ai trouvé carrément brillant. Dès les premières lignes, j'ai été conquise par le ton et le propos : « Franck avait la malchance de porter son prénom. Il le savait. Certains prénoms vous tuent à l'instant qu'ils vous nomment. Franck était persuadé, jusque dans ses moments de bonheur les plus intenses, qu'il aurait pu avoir une vie meilleure sous une autre identité. ». Je pense que, rarement, j'ai été autant accrochée – je suis incapable de dire pourquoi – par une telle entame.
Franck est un infirmier qui aime son métier et qui est réellement engagé auprès de ses patients. Il vit avec Emilie, une enseignante qui – lassée par sa profession – décide de débuter une thèse sur l'oeuvre de Galwin Donnel, un célèbre auteur de polar, disparu dans des circonstances inexpliquées. Franck, lui, aurait préféré faire un bébé…
Chargée d'organiser un séminaire sur Donnel, elle part quelques semaines sur l'île de Mirhalay où l'auteur vivait avant de disparaître. le roman débute alors que Franck la rejoint. Très amoureux, il espère faire évoluer leurs relations et la recentrer sur leur vie de couple.
Dès son arrivée, Franck a bien du mal à retrouver la complicité qu'il avait avec Emilie, leur intimité a pâti de l'éloignement et la jeune femme semble comme envoutée par l'oeuvre de Donnel. Il ne trouve sa place ni dans le groupe d'intellectuels, tous fans de l'auteur, ni auprès de sa compagne.
Mirhalay est un lieu retiré, où règne une étrange atmosphère à laquelle le gardien de l'île n'est pas étranger. Jock a toujours vécu là, mi ermite, mi philosophe, il porte un regard désabusé sur ses contemporains et ne comprend pas l'engouement de ceux-ci pour le romancier. C'est auprès de lui que Franck trouve refuge, partage ses sombres pensées et s'enivre pour oublier que son couple traverse des turbulences.
C'est magistralement écrit, l'ambiance est suffocante alors même que le climat est venteux et pluvieux, on éprouve une réelle empathie pour Franck et ses amours perdues. Mais la grande réussite d'Alice Zeniter c'est d'arriver à nous persuader que Galwin Donnel a vraiment existé – au point que je suis allée voir sur le net qui était cet auteur que je ne connaissais pas … Citations, notes de bas de pages, références à des articles de presse ou à des critiques, Zeniter crée une oeuvre fictive, construit la biographie d'un auteur plus vraie que nature et mêle la fiction à la fiction. Avec une atmosphère proche d'Agatha Christie dans Dix petits nègres mais aussi de David Lodge quand il dépeint le milieu universitaire, le roman s'approche par différentes entrées : le couple, la conquête de soi, la littérature et les processus créatifs, le rapport des critiques ou autres essayistes avec leur sujet d'études, etc. C'est juste passionnant et très réussi.
J'avais beaucoup aimé (c'est un euphémisme) L'art de perdre en septembre dernier. Je me dis avec cette seconde lecture qu'Alice Zeniter est un vraiment un auteur de grand talent.
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J'ai adoré "L'art de perdre" de la même auteure.
Ce livre "Juste avant l'oubli "m'a déçu.On peut saluer l'idée originale du pastiche et le travail d'invention qui consiste à créer un auteur de polar célèbre et disparu mystérieusement, ses livres, ses citations et à les insérer dans le récit comme si c'était vrai. Mais l'impression d'ensemble reste plutôt ennuyeuse. Sans doute manque-t-il un peu de tonus et de relief à l'intrigue pour nous captiver et aux personnages pour nous émouvoir. Franck et Emilie les deux protagonistes récit, sont assez fades et leur histoire d'amour finissante assez banale.
La lecture est plutôt agréable. Mais au final, le roman ne fonctionne pas très bien et s'avère assez inégal. Avec des passages assez plats et des pages très bien, notamment les dix dernières quand l'auteure se détache enfin un peu de son histoire et prend un peu de hauteur par rapport à son sujet.
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Un auteur qui n'existe pas et pourtant je me suis laissée prendre tellement Alice Zeniter, qui en fait un personnage central de son roman, le rend crédible à travers faux articles de presse, fausses citations prétendument de Galwin, fausse biographie sur wikipédia. Et elle va encore plus loin: extraits des livres de cet auteur factice, titres de roman, personnages, et surtout analyse de l'Oeuvre de ce grand homme par une équipe d'experts en littérature via échanges, conférence.
Pour une bonne part tout tourne autour de ce personnage dans les Journées d' Etudes sur une île perdue des Hébrides.
C'est dans ce huit clos à l'ambiance froide et ventée que se joue l'avenir de Franck, le seul protagoniste auquel le lecteur peut s'accrocher. Franck et Emilie, en couple depuis 8 ans, plus vraiment sur la même longueur d'onde. Mais l'ont-ils été un jour ?
Franck est infirmier, profession surement pas assez honorable pour ce groupe d'experts puisque Emilie en travestie la vérité en le présentera comme "docteur". Franck est un jeune homme peu sur de lui, au prénom peu avantageur, comme si un prénom déterminait votre personnalité. Un prénom nous définit-il ? Il ne se trouve pas à sa place dans cet univers de mandarins érudits.
Emilie est obnubilée par Galwin Dowell, jusqu'à trouver un ressemble entre Franck et l'auteur décédé. Est-ce ce qui a déterminé cette relation qui semble très bancale ?
L'histoire s'étire entre analyses détaillées ( trés détaillées) et compte rendu de conférences et de débats autour des romans de Galwin Donnell, de ses personnages, de sa personnalité, de son influence dans ses écrits. Bref pas particulièrement passionnant et c'est ainsi que Alice Zeniter trompe son lecteur. IL me faudra quelques recherches pour comprendre la mystification.
En second plan donc l'avenir du couple. Tellement en retrait qu'on a du mal à s'attacher aux personnages. Je n'ai éprouvé que de la curiosité pour leur devenir. Aucune émotion d'aucune sorte. Je n'ai ni ri, ni été émue. Je n'ai rien éprouvé. Juste l'impression de lire un compte rendu d'une histoire. Et il y a Jock, le gardien avec lequel Franck va passer le plus clair de son temps. Un relation étrange va se nouer entre les 2 hommes.
Arrivée au terme du roman il m'a fallu le digérer, ressentant le sentiment que je n'avais pas tout compris. C'était comme regarder un tableau d'art moderne dont il faut deviner la symbolique. J'avoue que je suis peu douée et plutôt hermétique à cet exercice.
Je ressors donc avec un avis mitigé. Mitigé car je dois admettre que je n'ai pas peiné à lire ce roman. Hormis sur la fin dans les chapitres analytiques de l'oeuvre de cet auteur fictif, et que j'ai sauté allègrement. Mais je tire mon chapeau à l'auteure pour pour cette histoire montée de toute pièce. Cependant j'aurais préféré une aventure plus basée sur Franck et Emilie.
La couverture et le résumé m'avaient tentée tout comme le fait qu'il est été primé : Prix Renaudot des lycéens. Je pense que vais désormais oublier les romans primés, j'en sors souvent déçue, certainement pas sur la même longueur d'onde.
Pour tout dire j'ignorais à quoi m'attendre, n'ayant lu que le synopsis qui ne résume que trop bien tout ce qui se passe. Alors que j'espérais du suspens dans cette réunion sur cette île perdue au milieu de nulle part, je me suis retrouvée dans un roman sur des réflexions existentielles sur la fin d'une relation, sur son délitement progressif et qui devient brusquement une évidence pour les 2 partenaires.
Un roman à tiroirs dont il me semble n'avoir pas su apprécier toutes les subtilités.
Lien : http://missneferlectures.ekl..
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Une évocation saisissante d'une île à l'abandon où s'est réuni une troupe d'universitaires barbants fascinés par la vie et l'oeuvre d'un auteur bidon de romans policiers. Alice Zeniter se régale à monter de toutes pièces cette farce littéraire, chapeau !
Moi je ne suis restée sur cette île cauchemardesque que pour le personnage de Franck, l'infirmier romantique. Les cogitations littéraires de sa dulcinée , Emilie, et des mandarins réunis en symposium, m'éxaspèrent. Franck, barre-toi, les Hébrides ça craint quand on a le mal de mer.
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2015 -

Prix Renaudot des lycéens. Et avec raison ! J'ai adoré ce roman fait de la relation de Franck et d'Émilie, Émilie toute tournée vers Galwin Donnell, l'auteur légendaire de polars disparu mystérieusement. Il y a Mirhalay aussi, l'île où se joue le destin de ces trois personnages.

L'écriture est originale, poétique par moments, et l'on a droit à de nombreux clins d'oeil : ceux adressés aux cliques littéraires et aux conférences savantes sur les auteurs. Cela m'a fait sourire et m'a plu. C'est avec les yeux de Franck que nous vivons toute l'aventure et, au fil des pages, le personnage devient fort sympathique malgré sa complexité. le dénouement, profond, lyrique même, ne peut que nous rendre nostalgique de toute cette aventure. J'ai cru à tout, j'y ai cru comme une enfant qui écoute une histoire le soir avant de s'endormir...



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Un roman tout en introspection, où même les péripéties, pourtant pas du tout anodines, ont l'air d'être emballées dans la ouate, assourdies ou rendues un peu indolentes par le vent du grand large et le bruit lancinant des vagues venant se jeter au pied des falaises. Plusieurs choses m'ont un poil agacée, le côté un peu snob des universitaires, la prise de tête inutile parfois, le besoin de grandiloquer un peu, et pour autant, j'ai aussi pas mal apprécié ce roman sur la façon dont peut se déliter une relation, sans trompettes ni tambours. le huis-clos sur l'île et l'histoire parallèle à celle du couple en rajoutent dans ce côté ordinaire, dans cette impression que la vie avance, quoi qu'il arrive, et que le monde continue de tourner. Un livre agréable.
Lien : http://ploufsurterre.canalbl..
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