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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
S'il est une valeur qui nous unit, nous, les mortels, c'est bien l'espérance.
Nous avons besoin de croire que tout cela a un sens.
Nos peines, nos joies, notre existence même...
que demain, enfin, nous sourira.
Comme l'a dit le poète :
"L'homme est un nid à espérances d'où, parfois, s'envole un rêve immense..."

Désolé, citation tirée de mon passage favori,
mais dans cet album, pas de numero de page
car ici les pas sages pages favoris, finissent au pilori....

le laid au beau est laid
le beau au laid, plus beau encore parait...
le tétard dans sa mare croupie
croit la mare jolie
moralité
quand le miroir lui fait face
toujours le corps beau le croasse
ET le crapaud restera dans sa crasse.

Dessins et textes m'ont ragaillardi
la faiblesse des démunis
les pages qui n'ont pas radis
Encore croire les mensonges des nantis




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« Le têtard, dans sa mare croupie, croit la mare jolie »

Un conte cruel et moyen-âgeux qui m'a bien plu malgré certaines scènes plutôt difficiles sur les conditions des femmes et des prisonniers dans les geôles d'un château.

Ce livre m'a fait un clin d'oeil lors d'un rapide passage à la bibliothèque. Hum… rarement me retournais-je sur une aussi flagrante mise en scène de connivence mais bon, le petit oeil vert de Glaviot est un appât sans bon sens.
Si l'histoire est cruelle, le texte est génial. le Bouffon Glaviot naît et grandit dans les geôles. Il est si laid que sa vie n'a pas d'espérance. Il est témoin de tellement d'atrocités que c'est sans espoir qu'il fait les tâches assignées, en posant des questions.
Un jour, le comte d'Astrat, maître du château, le sort de sa cage pour amuser sa fille la belle Livia. Il en tombe immédiatement amoureux et devient son jouet. Une bien cruelle histoire d'amour s'en suit car il se rend compte de sa triste condition. Il est vraiment laid…

Mais, est-ce qu'un baiser saura vaincre la laideur de ce gentil garçon? Ce conte de fée n'en est pas un. Et on ne dira jamais assez la bonté qu'il peut y avoir dans un baiser. J'encourage donc la lecture de cette inhabituelle bande dessinée qui fait le point sur le fameux prince charmant, car « que si ce n'est pas vrai, y croire fait les belles histoires. »
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Conte ? Fable ? Peu importe ! La sensation, le temps de la lecture de ce roman graphique, d'être partie dans un autre monde, oubliant complètement le mien. Pas facile de donner envie de le lire en disant qu'un enfant très laid naît d'une femme prisonnière violée par ses geôliers. Zidrou est un magicien. J'ai adoré sans pouvoir expliquer le pourquoi. À cela, on y ajoute des dessins et couleurs qu'on ne peut qu'admirer.
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Plongeons en plein moyen-âge avec sa violence mais aussi ses contes. Quelle peut être la relation entre la fille et un garçon difforme ? C'est ce que Zidrou et Porcel nous propose de découvrir.

À la fin des combats, les femmes et les ribaudes parcourent les champs de bataille pour récupérer quelques pièces ou quelques objets précieux pour survivre ou faire vivre sa famille. Est-ce violent, est-ce atroce ? C'est juste la réalité d'une époque bien sombre et bien cruelle pour les plus démunis.

Anne, jeune ribaude qui vend son corps pour vivre, a promis à un soldat mourant d'apporter un message au comte, celui-ci devant la récompenser. La récompense sera la geôle dans un cul de basse fosse où elle subira sans cesse les assauts du gardien mais aussi de tous ceux qui paient leur écot à ce personnage sinistre.

Cette sinistre fable nous est racontée par un prisonnier, partenaire de prison d'Anne. Prisonnier, car favori du comte, il a osé porté le regard, et pas que, sur un autre homme. Il va nous raconter la vie de Glaviot, l'enfant difforme d'Anne qui va passer son enfance dans le cul de base fosse à aider le geôlier, en étant son souffre douleur. Son état changera le jour où le comte décidera de donner Glaviot, comme bouffon, à sa fille Livia qui est un vrai symbole de beauté..

Galviot va tomber amoureux de la belle Livia mais cet amour n'est pas réciproque, la belle ne voyant pas la beauté de la bonté du pauvre Glaviot. Mais comme dans les contes, un évènement transformera de manière radicale l'existence du bouffon.

Les deux auteurs nous confrontent à la dureté de la vie au Moyen-Âge. La violence peut même être d'ordre sexuel. Ils nous présentent la cruauté de l'époque où les seigneurs ont tous les droits sur "leurs gens", y compris le droit de cuisage et le droit de "culage". C'est aussi le rejet de celui ou celle qui est différent, celui-ci n'a pas le droit de citer. le bouffon est là pour amuser et divertir, c'est ce qui lui permet de rester parmi "la cour".

Mais le bouffon ne peut exister que parce qu'il amuse, malheur à lui s'il déroge à sa "mission". Personne ne remarque l'homme derrière le personnage handicapé par son physique disgracieux. Il faudra qu'on lui attribue des pouvoirs extraordinaires pour que l'on oublie sa difformité. Si vous êtes "puissant", on vous passera tout.

La réflexion pourrait être la suivante : est-ce que la personne différente a le droit au bonheur ? Mais qu'est-ce que le bonheur ? Avoir de l'argent, avoir de beaux habits, être respecté de toutes et tous, être envié ? Notre bouffon pourra avoir tout cela, mais est-ce qu'il aura le droit à l'amour véritable pour ce qu'il est et non pour son apparence ?

J'ai aimé le scénario proposé par Zidrou, l'artifice d'utiliser un narrateur est intéressant même si l'humour du personnage est parfois un peu lourd. j'ai retrouvé la patte de Francis Porcel dont j'avais déjà apprécié le travail lors de ses collaborations avec Philippe Pelaez.
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Bouffon n'est pas, comme son titre aurait pu le faire croire, une bouffée de rire. C'est une BD à la fois sombre, souvent très sombre, mais également brillante comme les dorures de la couverture. Zidrou surprend encore avec un scénario fort aux allures de conte, dans un contexte différent, le moyen-âge. Les dessins de Porcel subliment cette histoire cruelle et noire mais ô combien magnifique.

En feuilletant rapidement l'album et en m'appuyant sur la couverture, je m'attendais à une gentille histoire d'amour moyen-âgeuse entre les deux personnages, cadrés comme dans une enluminure précieuse. Avant d'atteindre l'histoire de ces deux personnages, 15 planches servent d'introduction. Une jeune fille parcourt les champs de bataille, dépouillant les morts. Un chevalier lui demande d'aller porter une lettre à son seigneur qui ne manquera pas de la récompenser. Ce que ce dernier fait, en l'enfermant dans ses caves. Plus tard, les « bienfaits » de ses geôliers la feront accoucher d'un petit garçon surnommé Glaviot en raison de ses difformités physiques.

Bouffon est donc l'histoire de cet enfant au visage difforme, mais à la curiosité et à l'imagination avides. Il grandira heureux envers et malgré tout. Plus tard, le seigneur viendra le chercher pour distraire sa fille qui vient de perdre sa chienne. Et l'amour, ainsi que les miracles, survient, pour le meilleur comme pour le pire.

Zidrou excelle encore avec cette histoire étonnante, qui valse entre référence aux contes et allusion à des textes plus noirs, vraiment éloignés de l'enfance. La lecture est souvent oppressante par moments, heureusement que des bouffées d'innocence surviennent sans quoi on serait tenté de lâcher le livre. C'est le jeune Glaviot qui guide le lecteur vers la lumière. D'ailleurs, lorsqu'il quitte les caves du château, les couleurs envahissent progressivement les cases…

Bouffon revisite le mythe du prince charmant, quoique de manière un peu effrayante (éloignez cette BD de vos enfants). Zidrou alterne des phrases bien tournées au vocable de l'époque moyenâgeuse avec des mots d'aujourd'hui, ce qui surprend parfois. Mais comme toujours il a l'art de concentrer plusieurs influences pour créer une histoire qui ne ressemble à aucune autre. Autre chose que je retrouve avec émerveillement, sa façon de lier plusieurs histoires entre elles, sans perdre le précieux fil central. Et les dessins de Porcel sont superbes.

Une BD en forme de pépite noire, de celles qui donnent des cauchemars dorés.
Lien : http://blogs.lexpress.fr/les..
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Direction : Moyen-Âge, chez le Comte Astrat. Dans son château : deux naissances, celle de Livia, la fille du Comte et dans le sous-sol, près des geôles, Anne très jeune adolescente qui donne vie à un fils qui a le visage difforme. Il sera donné avec barbarie à un chien féroce qui contre toute attente au lieu de le croquer, l'adoptera.


Un jour, des années plus tard, le Comte descendra dans ses geôles et rencontrera un vilain bonhomme que tout le monde surnomme "Le Glaviot". Il deviendra le compagnon de la belle Livia : la belle et la bête ?


Le Glaviot tombera amoureux de sa belle, restant dans l'ombre, l'accompagnant partout secrètement. Livia deviendra une jeune femme et s'éteindra malheureusement dans sa dix-septième année.


C'est à ce moment que "Le Glaviot" découvrira qu'il possède un pouvoir particulier ...


Lequel me direz-vous ? Il faudra lire l'album pour le savoir.


Un scénario signé Zidrou, magnifique. Il nous parle des différences, du regard des gens, de la cruauté, des apparences qui sont souvent trompeuses. le texte est rempli de tendresse. le dessin de Porcel est superbe. C'est une ambiance de conte. La couverture est particulièrement belle.


Un gros gros coup de coeur.
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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j'ai mis presqu'un an à lire cette BD . Je l'ai achetée au salon du livre en février 2016.

Les dessins ne me tentaient pas...

Mais aucun regret, c'est une histoire touchante, révoltante et émouvante!

J'adore Zidrou et ses collaborations pour les " one shot"...
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"Laissez-moi vous conter la cruelle histoire du bouffon qui - le sot ! - s'énamoura d'une princesse aussi jolie qu'il était repoussant. Laissez-moi vous conter l'histoire d'un baiser."

Glaviot est, à l'image de son nom, laid, repoussant au possible. Il est né d'une ribaude et du mépris des Hommes dans les geôles du Comte d'Astrat et élevé par une chienne. Un jour que le Comte venait dans les cachots pour assister à la torture de l'un de ses amants, il le découvre, et aux vues de sa laideur et de son étrangeté, en fait le bouffon de sa fille.
Glaviot tombe instantanément de la demoiselle qui fini par mourir. Alors qu'il s'offre un unique plaisir en l'embrassant sur son lit de mort, la demoiselle revient à la vie...

Un superbe album !Une histoire crue, prenante, bien écrite, mise en valeur par des dessins tout aussi crus, prenants et beaux.
Ici est conté le mythe du prince charmant qui embrasse les demoiselles et les éveilles à la vie.
Une magnifique réflexion sur l'amour et les apparence, ainsi que sur l'espérance.
Attention aux âmes sensibles, sinon ce sont les larmes assurées !
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L'histoire de cette BD se passe au Moyen-Age, ou un jeune garçon difforme nommé Glaviot, est naît et travaille dans un cachot.Un jour un comte le recueille pour qu'il devienne le Bouffon de sa fille, Livia. Bien sur, Glaviot difforme et qui a connu si peu d'amour tombe amoureux de la jolie Livia.
Autour de l'intrigue il y a d'autre histoires qui sont raconté comme celle de la mère de Glaviot, le conteur......
Ce que j'aime dans cette BD, ce sont les dessins qui sont bien fait et très réaliste on voit bien les sentiments des personnages.
L'histoire et les personnages font aussi la beauté de ce livre car on montre la dureté et la cruauté de la vie et que les gens avec du pourvoir peuvent réduire vos vie a néant. Mais l'auteur a voulu a la fin apporté un peu d'espoir qui m'a beaucoup plus.
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Encore un livre qui dormait tranquillement et sur lequel j'ai réussi à mettre la main à ma médiathèque adorée.

Commençons par le scénario qui est juste superbe. Cette histoire d'enfant mal formé qui peut réveiller d'un baiser les demoiselles mortes c'est quand même pas mal original. L'histoire avance avec un bon rythme et il n'y a pas de longueur.

J'ai apprécié le choix de la narration. C'est en fait un prisonnier qui moisit dans les oubliettes du château où grandit notre bouffon qui raconte.

Une atmosphère triste et mélancolique se dégage de ce récit qui est porté par le personnage de Glavio. Mon dieu, que dire de ce personnage. La première fois qu'on le voit, on reste vraiment surpris. Outre cette malformation faciale qui dévore le visage du personnage, l'illustrateur s'est véritablement attaché à travailler sur les yeux. Alors que les autres protagonistes ont des physiques plutôt banals, Glavio se détache du lot par ce regard si expressif qui fait oublier cette bouche si hideuse. Bien que repoussant, on s'attache à ce personnage profondément humain et plein d'amour. Glavio m'a ému par son histoire et par son attitude humble.

Les illustrations quant à elles, sont à la hauteur de l'histoire. L'atmosphère qui s'en dégage se marie à merveille avec le scénario. J'ai apprécié cette ambiance jaune, la beauté des paysages et les petits détails. Bref, un petit bijou visuel!
C'est donc un véritable coup de coeur!
Lien : https://aufildesplumesblog.w..
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