Une histoire qui se passe sans doute au Moyen-Age, comme un conte de fées... avec l'envers du décor à réserver aux adultes : des batailles et des soldats en armures, un comte qui exerce le droit de cuissage et surtout de 'culage' sur ses pages favoris, un château fort, son cachot, ses tortures et ses viols... Et un enfant, surnommé Glaviot à cause d'une malformation physique, né d'un viol, destiné à la mort sitôt sa naissance, mais miraculeusement adopté par une chienne qui avait pourtant dévoré sa portée le matin même.
Quand je prends un album de
Zidrou à la médiathèque, c'est l'inconnu, un peu comme les pêches à la ligne dans les kermesses, où les lots sont emballés de papier journal (Ouest-France, s'il vous plaît,
merci). On a parfois d'excellentes surprises. Parfois...
Parmi la pléthore de scénarios signés
Zidrou, j'ai beaucoup aimé 'Un beau voyage', 'Pendant que le roi de Prusse...', le premier tome de 'La Mondaine', 'Boule à zéro' et quelques autres.
Mais je suis souvent déçue, trouvant que cet auteur très prolifique donne souvent dans le démago facile. Ce fut le cas avec '
Merci', 'La vieille dame...'.
Idem ici : pléthore de beaux sentiments autour du fameux message "seule la beauté intérieure devrait compter à nos yeux"...
Ceci assorti de ce genre de sentences agaçantes : « Et les hommes, toujours, cherchent à enfermer, à posséder ce qui est beau. » Et de métaphores pour le moins curieuses : « Il l'aima. Comme l'homme aime le vin. Comme le chat aime l'arbre dans lequel il grimpe. Comme le bateau aime la mer. Quitte à s'y perdre. » -> Pardon ?
Et enfin, dernier reproche : trop d'effets de manche dans la narration du malheureux prisonnier - on s'y perd...
A part ça, je trouve la couverture superbe.
D'ailleurs je n'avais pas vu que 'Glaviot' avait le bas du visage déformé. Les visages dans les pages sont beaucoup moins harmonieux, y compris lorsqu'il sont censés être beaux, comme celui de Livia.
Avis mitigé : 2.5/5.