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EAN : 9782505061694
64 pages
Dargaud (28/08/2015)
3.98/5   100 notes
Résumé :
Au fond des geôles d'un château, un homme à bout de vie raconte une "belle et triste histoire d'amour". Celle d'un enfant né, sur la paille d'un cachot, d'une mère si souvent abusée et maltraitée qu'elle en mourut. L'enfant était si laid qu'on le surnomma "Glaviot". Il grandit dans l'obscurité, la puanteur et la violence, rêvant à ce "dehors" peuplé d'oiseaux. Un jour, l'enfant fut rendu à la lumière : le comte l'offrit à sa fille, Livia. Glaviot devint le bouffon d... >Voir plus
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Et z'y va, Bouffon !

Il était une fois un pitit n'enfant, né d'une mère séquestrée dans les geôles d'un château et violentée à de multiples reprises, et d'un géniteur aux abonnés absents, de par le fait.
A ce bonheur sans nom et afin de lui octroyer le maximum de chances dans la vie, Dieu, ce vil farceur, décida d'ajouter une difficulté supplémentaire à ce départ tonitruant en lui attribuant un visage évoquant plus naturellement les monstres de foire que les concours de beauté en puissance.
Voici son histoire...

Dans la série on a pas eu d'bol, je demande Glaviot.
Il est parfois de doux surnoms prédestinés qui vous "collent" parfaitement à la peau.
Zidrou se fend ici d'un conte délicieusement cruel en s'appuyant sur le trait très travaillé de Porcel.
Un supplicié comme narrateur, un château au châtelin peu chatoyant comme cadre, l'ambiance est plombée d'entrée de jeu.
Coluche et le très haut ont dit : il y aura des hommes blancs, il y aura des hommes noirs, il y aura des hommes grands, il y aura des hommes petits, il y aura des hommes beaux et il y aura des hommes moches, et tous seront égaux ; mais ça sera pas facile… Et puis il a ajouté : il y en aura même qui seront noirs, petits et moches et pour eux, ce sera très dur !
Glaviot n'est pas noir, pour le reste...
N'y cherchez pas de grands messages philosophiques si ce n'est, éventuellement, que stigmatiser les difformités comme Glaviot, ben c'est pas joli joli, mais laissez-vous porter par la trajectoire surnaturelle de cet être pas vraiment équipé du costume de winner mais bien de celui de la victime expiatoire désignée pour morfler de son premier à son dernier souffle.

J'ai aimé la forme et le fond.
Ne crachez pas sur ce conte amoral à souhait.
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S'il est une valeur qui nous unit, nous, les mortels, c'est bien l'espérance.
Nous avons besoin de croire que tout cela a un sens.
Nos peines, nos joies, notre existence même...
que demain, enfin, nous sourira.
Comme l'a dit le poète :
"L'homme est un nid à espérances d'où, parfois, s'envole un rêve immense..."

Désolé, citation tirée de mon passage favori,
mais dans cet album, pas de numero de page
car ici les pas sages pages favoris, finissent au pilori....

le laid au beau est laid
le beau au laid, plus beau encore parait...
le tétard dans sa mare croupie
croit la mare jolie
moralité
quand le miroir lui fait face
toujours le corps beau le croasse
ET le crapaud restera dans sa crasse.

Dessins et textes m'ont ragaillardi
la faiblesse des démunis
les pages qui n'ont pas radis
Encore croire les mensonges des nantis




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Anne (ou Isabelle) suit les soldats qui se battent et dépouille ainsi les morts du peu de bien qu'il leur reste. Elle tombe alors sur l'un d'eux, mourant, qui la somme de remettre sa lettre au comte d'Astrat dont le château est situé à deux ou trois jours de marche. Une fois arrivée, le comte, sans raison apparente, l'enferme dans ses geôles. Sa beauté attire les soldats et le comte lui-même qui abusent sans cesse d'elle pour une piécette ou un verre de vin. Ce qui devait arriver arriva, la jeune femme se retrouva enceinte et mit au monde un enfant au visage difforme. Révulsé par tant de laideur, le comte le donna à manger à sa chienne qui au lieu de le dévorer s'occupa de lui. Anne (ou Isabelle) meurt quelques années plus tard et l'enfant, surnommé Glaviot, doit s'occuper de diverses tâches ingrates à la place du geôlier tout en discutant avec le prisonnier. Remarqué par le comte, celui-ci décide de l'offrir à sa fille, Livia, qui fait de lui son bouffon...

L'on est prévenu dès le début par le narrateur, ce prisonnier qui partage avec Glaviot les geôles du comte, il va nous raconter l'histoire d'un baiser. Une histoire belle mais cruelle. En s'adressant à nous, il nous raconte tout d'abord la vie dans les geôles d'Anne (ou Isabelle), la maman de Glaviot, ensuite la vie de ce dernier, des geôles à son rôle de sauveur en passant par celui bouffon auprès de la fille du comte. Glaviot un peu naïf mais qui fait preuve de courage devant les épreuves de la vie, Glaviot qui a le sourire dans les yeux. Zidrou nous livre un conte à la fois cruel, cynique et empli d'espoir dans lequel les rebondissements ne manquent pas et le texte narratif est vraiment jouissif. Avec le dessin de Francis Porcel, cru et sombre et à l'encrage prononcé, l'on est plongé dans une ambiance médiévale troublante et obscure.

Voilà un Bouffon qui ne nous fera pas que rire...
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Bouffon est une histoire d'amour qui n'est pas une, une légende née dans le sombre moyen-âge, un conte brut mettant en scène une jolie fille et un "prince" crapaud...

Ce "prince" crapaud qui naît au fond d'un cachot du ventre d'une gueuse, sera nourri par une chienne, éduqué par les prisonniers et surnommé "Glaviot", tellement il est laid et difforme.
Un jour que le seigneur du château descend dans la basse-fosse pour goûter une torture sur un de ses pensionnaires, il remarque ce jeune adolescent hideux et décide qu'il fera un excellent bouffon pour sa fille Livia. Glaviot en tombe immédiatement amoureux. Pendant quelque temps il sera heureux de vivre à ses côtés... comme un chien qu'on aime bien.
Mais Livia tombe gravement malade... C'est alors que Glaviot découvre qu'il possède un don !

La vie atroce de ce garçon est raconté par un narrateur "extérieur". le ton de son récit devient de plus en plus sarcastique au fur et à mesure qu'on avance dans l'histoire. Ce cynisme permet au scénariste de placer quelques phrases bien senties contre la toute puissance des opulents a décider de la vie et de la mort ou encore contre la religion. Mais Zidrou essaie surtout de nous prendre à partie afin que nous devenons juges de nous-mêmes face au don de cet être disgracieux.
(Oyez, gentes lectrices, sachez écouter votre coeur !)

Les beaux dessins ombreux, en majorité dans les nuances brunâtres, de Francis Porcel (et qui ne correspondent en rien a l'image de la couverture de ce one-shot) portent avec pertinence et perfection cette histoire d'une âge sombre et dans laquelle le bouffon des Dames leur révélera le miroir de leur âme.
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Une histoire qui se passe sans doute au Moyen-Age, comme un conte de fées... avec l'envers du décor à réserver aux adultes : des batailles et des soldats en armures, un comte qui exerce le droit de cuissage et surtout de 'culage' sur ses pages favoris, un château fort, son cachot, ses tortures et ses viols... Et un enfant, surnommé Glaviot à cause d'une malformation physique, né d'un viol, destiné à la mort sitôt sa naissance, mais miraculeusement adopté par une chienne qui avait pourtant dévoré sa portée le matin même.

Quand je prends un album de Zidrou à la médiathèque, c'est l'inconnu, un peu comme les pêches à la ligne dans les kermesses, où les lots sont emballés de papier journal (Ouest-France, s'il vous plaît, merci). On a parfois d'excellentes surprises. Parfois...
Parmi la pléthore de scénarios signés Zidrou, j'ai beaucoup aimé 'Un beau voyage', 'Pendant que le roi de Prusse...', le premier tome de 'La Mondaine', 'Boule à zéro' et quelques autres.
Mais je suis souvent déçue, trouvant que cet auteur très prolifique donne souvent dans le démago facile. Ce fut le cas avec 'Merci', 'La vieille dame...'.
Idem ici : pléthore de beaux sentiments autour du fameux message "seule la beauté intérieure devrait compter à nos yeux"...
Ceci assorti de ce genre de sentences agaçantes : « Et les hommes, toujours, cherchent à enfermer, à posséder ce qui est beau. » Et de métaphores pour le moins curieuses : « Il l'aima. Comme l'homme aime le vin. Comme le chat aime l'arbre dans lequel il grimpe. Comme le bateau aime la mer. Quitte à s'y perdre. » -> Pardon ?
Et enfin, dernier reproche : trop d'effets de manche dans la narration du malheureux prisonnier - on s'y perd...

A part ça, je trouve la couverture superbe. Les visages dans les pages sont beaucoup moins harmonieux, y compris lorsqu'il sont censés être beaux, comme celui de Livia.

Avis mitigé : 2.5/5.

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critiques presse (4)
BDGest
11 septembre 2015
Bouffon, s’illustre dans la manière et apparaît d’une étonnante modernité.
Lire la critique sur le site : BDGest
BoDoi
02 septembre 2015
Etonnant Zidrou, qui continue à surprendre ses lecteurs. Le prolifique scénariste renoue avec le conte.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Sceneario
31 août 2015
Une très bonne surprise. C'est une des lectures de cette rentrée que je vous recommande sans hésiter un instant !
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDZoom
27 août 2015
Une relecture particulièrement acide et cynique de « La Belle et la Bête » dont la couverture témoigne de somptueuse manière.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Il l'aima
Comme l'homme aime le vin
Comme le chat aime l'arbre dans lequel il grimpe
comme le bateau aime la mer
quitte à s'y perdre
à s'y perdre et à sombrer, corps et âme,
loin du souvenir même de la terre ferme...

(y a pas de numéro de page, dommage !)
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[...] s'il est une valeur qui nous unit, nous, les mortels, c'est bien l'espérance. Nous avons besoin de croire que tout cela a un sens. Nos peines. Nos joies. Notre existence même... Que demain enfin, nous sourira. Un sourire, ce n'est pas trop demander n'est-ce pas ? Comme l'a dit le poète : "L'homme est un nid à espérances d'où, parfois, s'envole un rêve, immense."
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– pourquoi tu es ici ?
– parce que j'ai aimé quelqu'un.
– c'est mal d'aimer ?
– non ! non ! c'est même la plus belle chose au monde.
– pourquoi tu es prisonnier, alors ?
– pour cela, justement : parce que c'est beau. Et les hommes, toujours, cherchent à enfermer, à posséder ce qui est beau.
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Il était heureux qu'elle soit revenue d'entre les morts. Qui, sinon, aurait préparé ses repas, tenu sa maison, veillé sur ses nombreux enfants, lavé ses habits et supporté sa connerie ?
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Ne lit-on pas plus facilement l'humour cruel du temps sur le visage de ceux que l'on a aimés que dans son propre reflet ?
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