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"L "Attaque du moulin",est une nouvelle d' Emile Zola, publiée dans le recueil collectif : Les Soirées de Médan", en 1880.
Les événements du récit se déroulent dans un village de la Lorraine. La nature est bien présente avec force dans ce village. Les arbres et les diverses plantes donnent un éclat verdoyant aux alentours.Les rivières poissonneuses coulent dans cette contrée. Ce village a un moulin qui fonctionne comme le coeur de Rocreuse. Il représente la plus grande construction de celui-ci. Rocreuse dépend du moulin car son propriétaire, le père Merlier, est le plus riche du village et,aussi, le maire.Le moulin est décrit comme étant une structure magnifique et fière, avec une roue qui tourne toujours comme le battement du coeur humain.
le village est destiné à être le siège de la cérémonie des fiançailles de Françoise, la fille unique du maire, avec un sujet Belge, Dominique. Ce dernier est venu s'installer après avoir hérité un lot de terrain.
Juste avant la cérémonie, les soldats prussiens arrivent et occupent le moulin.
La vie du village est plus que perturbée. La guerre s'est invitée et va chambouler tous les plans en laissant le désastre, la mort, la ruine t tout ce qui s 'en suit .
Vraiment dommage...Au cours de ce récit, on appréciera
la description de la nature et la vie au village comme si on était présent .




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Un petit village de Lorraine, entouré d'une nature foisonnante et de rivières poissonneuses, vit dans la joie des fiançailles de la fille du meunier-maire. le moulin rythme la vie des habitants et est le bien le plus cher du meunier après sa fille.

La guerre franco-allemande de 1870 voit l'arrivée des troupes françaises au moulin. Les combats sont violents et meurtriers. le moulin subit d'importants dégâts, la roue est partiellement détruite. le coeur du village saigne.

Après le retrait des Français, les Prussiens s'installent au moulin.
Le mariage n'aura jamais lieu.
Le père et le fiancé sont abattus.
La fille, hébétée par tant de cruauté, fait figure d'héroïne grecque.

Cette nouvelle d'Emile Zola dresse le parallèle entre la destruction immédiate et inutile et la nature généreuse, grasse à souhait, séculaire, qui ne demande qu'à jouer son rôle nourricier et équilibrant.

L'art de conter de Zola est ici plein de verve et de fine observation. Ce court récit trouvera sa place à la veillée.
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Une toute petite histoire mais dense en émotion! On se laisse tellement bercer, au début, par la beauté de la nature , décrite par un naturaliste bien sûr, par l'amour de monsieur le maire pour son moulin et pour fille et par l'amour de la fille pour son Dominique, qu'on ne s'imagine pas un seul instant l'intensité de la tragédie qui va s'en suivre... ça c'est du Zola, la bêtise humaine est au bout de sa plume..
La beauté du récit brouille la nature tragique de l'histoire. On n'y reste attacher, la verve d'Emile Zola nous fait vivre les différentes scènes que constituent cette nouvelle comme sur un écran. On partage aussi facilement l''embarras dans lequel se retrouve la jeune Françoise ou les calculs de guerre appliqués habilement par le capitaine de l'armée française...
Sur le point de se marier avec Dominique, le jour de la saint-louis, Grand dommage, la veille, le moulin est attaqué par des Prussiens, Françoise se retrouve dans une terrible situation où elle doit choisir qui de son fiancé ou de son père doit être livré aux prussiens? Deux heures lui sont accordées pour faire connaitre son choix. Elle espère autrement résoudre le problème, elle espère sur l'arrivée des Français si bien qu'elle gagne du temps...enfin, les français arrivent accueillis par des grands cris de joie...mais le temps qu'elle réalise ce qui lui arrive réellement, les deux personnes qui lui sont chères meurent: son père et son fiancé...n'empêche que le capitaine des Français crie Victoire à ses oreilles.
Voici cette fin:
"Et, apercevant Françoise imbécile entre les cadavres de son mari et de son père, au milieu des mines fumantes du moulin, il la salua galamment de son épée, en criant :
– Victoire ! Victoire !"
C'est l'une des nouvelles qui vous reste ancrée en mémoire!
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Ouvrage recueillant deux nouvelles écrites par l'auteur à des époques différentes de sa vie et faisant état de guerres et campagnes.
En ce qui concerne "L'attaque du moulin", l'action se déroule en Lorraine et relate un épisode de la guerre de 1970. L'armée française étant engagée contre les prussiens. Cette guerre perdue par Napoléon III coutera à la France, la perte de l'Alsace-Lorraine. Ecrite en 1880, Zola y dénonce l'absurdité de cette guerre. Cette nouvelle avait été publiée dans le recueil "Les soirées de Médan", voisinant avec "Boule-de-Suif", texte écrit par Guy de Maupassant.
Zola a écrit "Les quatre journées de Jean Gourdon" en 1866, alors qu'il était un écrivain débutant. Il s'est inspiré pour la scène de champ de bataille, de la campagne d'Italie de 1859, pendant laquelle la France prête main forte à l'Italie face aux troupes autrichiennes. La vie du principal protagoniste de la nouvelle, Jean Gourdon, est racontée sur quatre paragraphes portant chacun le nom des saisons : printemps, été, automne et hiver. Cette nouvelle est issue du recueil "Les contes à Ninon".
Très bien écrit, c'est normal... c'est la plume de Zola, mais très sombre aussi et quelque peu démoralisant, c'est normal aussi, c'est toujours du Zola!
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Un petit livre qui comporte deux nouvelles de Zola. La première, " l'attaque du moulin", raconte, comme son titre l'indique, l'attaque d'un moulin dans un endroit isolé de Lorraine par les prussiens au moment des fiançailles de Françoise, la fille du meunier. La deuxième nouvelle, " Jacques Damour" a pour personnage principal un homme qui a participé à la Commune de Paris. Les deux histoires sont courtes, une quarantaines de pages chacune, mais Zola, a réussit, une fois de plus, à me faire apprécier son talent de conteur.
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51 pages pour décrire l'attachement d'un homme à son moulin, l'amour naissant entre la fille du meunier et un étranger un peu fainéant mais courtisé par toutes les femmes à la ronde, et surtout une bataille. La bataille qui va opposer ce petit village aux Prusses et faire entrer l'horreur dans un endroit où tout était calme jusqu'à ce moment.

En 51 pages, Zola va nous montrer l'horreur de la guerre à travers la destruction des symboles de ce village : la roue du moulin qui a, jusque là, survécu à tout ; la destruction de la nature environnante ; la destruction d'un bonheur naissant. Et aussi, et surtout, la bêtise des hommes qui s'affrontent, pris dans une bataille qui n'est pas forcément la leur. Où l'homme s'efface devant le soldat, l'ennemi.

On est certainement pas devant le meilleur Zola. Même si ça fait longtemps, je me souviens de ses romans forts et engagés, mais finalement, quelques 110 ans plus tard, ce livre est toujours d'actualité. Malheureusement !
Lien : http://tulisquoi.over-blog.c..
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La guerre contre la vie

Publiée en 1880 dans Les Soirées de Médan, le fameux recueil collectif de six nouvelles (dans lequel figure notamment Boule de Suif) s'inspirant de la guerre de 1870, L'Attaque du moulin se déroule à Rocreuse, une petite commune fictive de Lorraine. L'histoire est simple: le père Merlier, meunier et riche maire du village, célèbre autour de son moulin, un soir de juillet, l'annonce du mariage, pour le jour de la Saint-Louis, de sa fille Françoise avec Dominique Penquer, un belge de « mauvais renom », un homme « souple et grand comme un peuplier » qui vient de Gagny, la localité voisine. Les futurs époux s'embrassent, on trinque « bruyamment » et tout le monde rit. C'est une « vraie fête » mais qui s'achève sur l'évocation des débuts de la guerre entre la France et la Prusse : « Cette idée que les Prussiens pouvaient venir parut une bonne plaisanterie. On allait leur flanquer une raclée soignée, et ce serait vite fini. »

Un mois plus tard, c'est la panique : les Prussiens ont battu l'empereur et se rapprochent dangereusement du village. Mais c'est un détachement français qui prend possession du moulin, son capitaine « ravi » déclarant au père Merlier : « Vous avez là une vraie forteresse ». On barricade les maisons et bientôt, une fusillade éclate : l'ennemi s'est caché dans la forêt. Un combat impitoyable s'engage qui dure des heures interminables. Lentement, le moulin « criblé de balles » succombe. Dominique, qui a pris part au combat bien qu'étranger, est capturé. « Pourquoi avez-vous pris les armes? » demande l'officier allemand qui le condamne au peloton d'exécution. Françoise, dans la nuit, supplie son fiancé de s'évader et le lendemain les soldats découvrent à sa place le corps sans vie de l'un des leurs. Qui est le coupable ? On propose alors un horrible marché à Françoise : elle a deux heures pour ramener Dominique sinon son père sera fusillé…

En cinq chapitres concis, Zola nous raconte d'abord une histoire d'amour. Celui, encore naissant, de Françoise et Dominique mais aussi et surtout celui du père Merlier pour son cher moulin, véritable coeur, battant le rythme de Rocreuse. Puis, dans un contraste saisissant dont il a le secret, décrit la destruction de cet amour et de ses symboles (la roue du moulin, la beauté de la nature environnante, le bonheur des fiancés…) Il montre alors toute l'horreur de la guerre et la bêtise des hommes qui se battent. Une nouvelle à la structure efficace, puissante et émouvante, avec une chute terrible, typique de l'art zolien. A noter qu'en 1893, Alfred Bruneau en a fait un opéra célèbre.
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Beau petit drame qui me permet de renouer avec mes classiques.

Françoise, la fille du meunier, doit-elle sauver Dominique, son amoureux aux mains des Prussiens mais alors ceux-ci fusilleront son père....
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Deux nouvelles qui montrent que Zola champion des gros volumes, pouvait égaler Maupassant , le maître du récit court. La première "L'attaque du moulin" est un véritable pamphlet antimilitariste et la seconde "Jacques Damour" campe l'errance misérable d'un ancien communard déporté qui revenu au pays trouve sa femme remariée et sa fille devenue demi-mondaine. Un récit profondément amer et désabusé.
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Alors que la jeune fille du meunier vient de se fiancer, le moulin d'un petit village Lorrain se retrouve au centre d'une bataille entre français et prussiens. Les malheureux jeunes amoureux voient alors leurs beaux projets anéantis...
Cette nouvelle au rythme haletant met ainsi en perspective cette course à la mort et à la destruction que mène la guerre saccageant sur son passage beauté, jeunesse, nature et amour.
J'ai lu cette nouvelle dans la collection des classiques Hatier, où elle est suivie de Nantas qui conte l'intense ambition d'un fils de maçon qu'un mariage inattendu sauvera de la misère, puis de Naïs Micoulin, l'histoire d'une jeune servante maltraitée par son père et qui succombe au charme de l'oisif fils des propriétaires.
J'ai retrouvé avec énormément de plaisir la plume de Zola dans ce recueil de nouvelles ainsi que sa parfaite maîtrise du rythme de l'intrigue.
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