AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,71

sur 1696 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Me voici à l'heure d'avouer mon forfait ... Pour la première fois, je n'ai pas apprécié un roman de @Emile Zola. J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans cette histoire, aussi bien écrite soit-elle. Car entendons nous bien, l'ami Emile a toujours une plume aussi remarquable pour donner vie à ses personnages, aux lieux dans lesquelles ils évoluent.
Le village des Artauds où se déroule l'intrigue permet à Zola de quitter le monde des villes et de la bourgeoisie pour s'intéresser à la société rurale de son temps. Et cet environnement est l'occasion d'un combat intérieur pour l'abbé Mouret, fils de François et Marthe Mouret que nous avons rencontré dans @La conquête de Plassans (en même temps que nous croisions Serge, le futur abbé, et sa soeur). L'amour des hommes ou l'amour mystique de la Vierge ?
Les descriptions du Paradou sont foisonnantes, luxuriantes, exubérantes. La Nature prend vie sous nos yeux, elle est un personnage à part entière, avec ses colères, ses joies, ses peines. Elle exprime ses sentiments au moins autant que l'abbé Mouret et Albine.
Je ne dévoilerai pas ici l'issue de cet amour naissant entre Serge et Albine.
Mais j'ai, une fois n'est pas coutume, parfois peiné dans de trop longues descriptions à mon goût. J'ai peiné à suivre les péripéties, à comprendre parfois le cheminement de tel ou tel personnage. Certaines transitions, rapides, changements brusques m'ont pris de court.
Que l'on se rassure, cependant ! Mon "amour" pour Zola reste intact - et s'est trouvé conforté par le tome suivant de la saga des Rougon-Macquart, @Son Excellence Eugène Rougon. Et à la réflexion, @La faute de l'abbé Mouret reste aussi le magnifique portrait d'un homme écartelé entre ses sentiments profonds et ce que la société attend de lui.
Commenter  J’apprécie          122
Loin des grands "romans sociaux" de l'auteur, La faute de l'abbé Mouret est cependant à découvrir. Si parfois, le monde décrit dans le Paradou ressemble à un catalogue botanique exhaustif (au point d'en être plus du tout crédible et tellement utopiste), on ne peut qu'admirer la plume magique qui met en mots les sensations visuelles ou autres. En revanche, la description du pays perdu de la paroisse de l'abbé est criante de vérité: Emile Zola sait trouver les mots justes pour en décrire l'âpreté (une Provence, vue également ainsi par Giono). Et finalement, l'histoire serait presque d'actualité, si on remplace le choc entre la croyance religieuse qui asservit et la Nature qui libère par les croyances et autres addictions modernes et la Nature porteuse de l'avenir et de la sagesse. En le replaçant dans le contexte de son époque, un opus des Rougon-Macquard qui offre une autre vision des projets littéraires de Zola.
Commenter  J’apprécie          122
Et voilà, cela devait arriver mais c'est toujours un drôle d'effet que d'être déçu par l'un de ses écrivains préférés. Car oui si le début et la fin de ce 5eme volume sont de haute volée, je dois bien avouer que le coeur du livre avec cette exploration sans fin de cet Éden sensuel m'a profondément ennuyé. Alors que je ne me lasse habituellement pas des descriptions du maître (bien au contraire !), lire des pages et des pages de botanique sauvage et humanisée ne m'a pas convaincu. En réalité , ce qui m'a surtout gêné dans ce roman, c'est que Zola transforme brutalement son personnage sans que nous en soyons impliqués émotionnellement, provoquant ainsi un détachement. D'habitude nous avons droit à une lente et implacable transformation sociale, physique ou psychologique du personnage principal qui nous entraîne dans une série de péripéties souvent terribles mais rien de tout ça ici. Dommage car l'idée initiale était jubilatoire mais donne l'impression que Zola s'est un peu perdu dans son récit à la fois abrupt et lénifiant. Bah, ce n'est que mon modeste avis, et j'ai tout de même hâte de replonger dans l'univers de cet écrivain de génie !
Commenter  J’apprécie          115
J'ai beaucoup aimé la 1ère partie.
En revanche, je n'ai pas du tout apprécié la 2ème partie. C'est mièvre et que de descriptions ! Chaque arbre, chaque fleur, la moindre herbe est décrite dans les moindres détails avec une foultitude de variétés différentes.
Dans la 3ème partie, on retrouve l'ensemble des personnages que l'on a appréciés dans la partie 1. Ce dernier volet amène à s'interroger sur l'intérêt du célibat des prêtre, sujet tellement d'actualité aujourd'hui !
Commenter  J’apprécie          110
Par ses doutes, sa maladie, sa sollicitude pour sa soeur et ses problèmes de conscience, cet abbé serait plutôt sympathique. Il sort des clous, certes, avec la belle Albine, mais en comparaison des personnages des volumes précédents, c'est presque une victime. du coup, on se demande ce qu'il vient faire dans cette vaste comédie du siècle. Et puis, cette flore paradisiaque du jardin de sa perdition ne cadre pas avec la fresque hyper réaliste qu'a entrepris de nous raconter l'auteur, si ce n'est pour le contraste. le roman se lit agréablement, mais il aurait gagné à ne pas être inclus dans cette série des Rougon-Macquart.
Commenter  J’apprécie          100
Il m'est difficile de dire pourquoi j'ai moins apprécié ce tome des Rougon- Macquart. Je me dis que c'est peut-être le thème de la religion mais pourtant il m'est déjà arrivé de lire d'autres livres sur le même sujet, que j'ai bien appréciés.
Quoiqu'il en soit, il me tardait de le terminer, l'histoire et les personnages me lassaient. C'est aussi un livre de l'excès, pour la religion mais également pour d'autres thèmes, tel que la nature, les fleurs avec des floraisons qui ne devraient pas correspondre à celles d'autres fleurs !
On ne peut pas trouver de l'intérêt pour tout même si c'est brillamment écrit !
Commenter  J’apprécie          90
Ce fut long….. mais je suis finalement allé au bout et je ne regrette absolument pas.
J'ai un peu lu en diagonale le livre deuxième qui n'est que descriptions du jardin du Paradou mais je me suis totalement reconnectée au livre troisième.
Ce ne sera clairement pas mon tome préféré (parce que moins social, plus mystique et bien plus naturaliste) mais Zola excelle à traiter le thème du célibat des prêtres et à
critiquer le catholicisme. Et puis la mort d'Albine est sans doute une des plus belles mort que j'ai croisé en littérature.
Bref, hâte de passer au tome 6.
Commenter  J’apprécie          90
Dans le petit village du Midi, les Artaud, la vie de l'abbé Serge Mouret s'écoule entre l'église où il s'abîme en dévotion, vouant un culte tout particulier à la Vierge Marie, et le presbytère où il vit avec sa servante, la Teuse, rude ménagère et sa soeur Denise, simple d'esprit, occupée uniquement de ses bêtes - poules, chèvre, vache, cochon - qu'elle aime plus que tout sans pourtant s'effaroucher de les voir saigner ou de les égorger, lorsque le tems est venu. Atteint d'une fièvre cérébrale, Serge est envoyé par le Docteur Pascal en convalescence au Paradou, aux bons soins d'Albine, jeune sauvageonne de seize ans, nièce du Philosophe Jeanbernat, un vieux libertaire. Semblant avoir tout oublié de sa vie antérieure et en particulier de son état ecclésiastique, Serge renaît - littéralement - au contact de l'immense jardin sauvage et luxuriant qu'est le Paradou, qu'il arpente sans fin en compagnie d'Albine. Décrit comme un être vivant et doué d'intention, ce parc enchanteur - au premier sens du terme - insuffle au jeune prêtre une virilité nouvelle qui le précipite dans les bras d'Albine. Serge ne pourra résoudre le conflit entre cette attirance toute humaine et sa condition ecclésiastique, de sorte que l'histoire finira mal pour Albine.
Zola est nettement plus convaincant lorsqu'il traite de la condition ouvrière, de la misère sociale ou des vices de la bourgeoisie que lorsqu'il s'essaie à de longues descriptions de la nature, plutôt ennuyeuses et d'un lyrisme pataud. Cette ode à la puissance végétale ne manque cependant pas d'un certain souffle
Commenter  J’apprécie          90
Un Rougon-Macquart particulier sur fond de parabole du Jardin d'Eden et de la tentation du fruit défendu. Beaucoup de longueurs dans ce roman, des pages et des pages de description de la nature: arbres, plantes, fleurs, oiseaux, insectes et des pages et des pages de recueillement intérieur et de prières d'un l'abbé Mouret pris par des extases religieuses,.
Rien de romanesque dans ce roman qui pour moi dénote un peu dans la bibliographie de Zola.
Commenter  J’apprécie          90
Le naturalisme dans toute sa splendeur, entre foi, passion amoureuse et botanique.
Nous voilà ici avec Serge Mouret (qu'on avait laissé au séminaire lors du précédant roman) devenu abbé et chargé des âmes de la paroisse des Artaud. Il vit là avec sa soeur, la simple, Désirée, entouré d'une servante, la Teuse et d'un ecclésiastique le frère Archangias.

Par l'entremise du Docteur Pascal, son oncle, Serge va entrer en contact avec les habitants du Paradou : Jeanbernat, le philosophe, et sa fille Albine, la sauvageonne.

Le roman est divisé en trois parties, qui font une large place à la description, à la fois physique (les lieux, les paysages, les détails ornementaux) et intérieure, Et le lecteur plonge dans l'église, dans les cérémonies, mais surtout dans le jardin du Paradou dans toutes ses composantes botaniques (potager, prairie, forêt ...)

Il s'agit ici d'une histoire d'amour entre le prêtre et la sauvageonne où la foi et le mysticisme viennent réfréner les ardeurs de la passion et de l'embrasement. le conflit intérieur et le doute sont parfaitement retracés.

Et Zola de nous dresser au passage un portrait sans complaisance d'un clergé misogyne et borné pour qui la femme n'est qu'un objet de tentation pour détourner l'homme de son chemin vers Dieu.

Écrit avec talent, ce roman demande une certaine patience à la lecture, tant la description est précise et quasi exhaustive. On pourrait presque penser : "toutes ces pages, pour si peu" ... mais il a été publié en 1875, ne l'oublions pas. L'amour fait une large part aux sentiments et la chair, si elle est présente, reste discrète. de plus les personnages annexes sont brossés de façon un peu trop grossière et caricaturale.

En conclusion, ce roman me laisse une impression mitigée, mais les amoureux de Zola y trouveront leur compte.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (7304) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages des Rougon Macquart

Dans l'assommoir, quelle est l'infirmité qui touche Gervaise dès la naissance

Elle est alcoolique
Elle boîte
Elle est myope
Elle est dépensière

7 questions
592 lecteurs ont répondu
Thème : Émile ZolaCréer un quiz sur ce livre

{* *}