AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,76

sur 1006 notes
J'ai aimé chacun des volumes des Rougon-Macquart, et « Une page d'amour » ne fait pas exception. Zola décrit à merveille la passion destructrice que ressent Hélène Grandjean pour Henri Deberle, ce docteur un peu coureur comme le dit la mère Fétu. Mais contrairement à lui qui n'a rien à perdre à ce petit jeu de séduction, Hélène va y laisser sa fille unique, son adoration. En effet Jeanne, enfant jalouse et hypersensible ne supportera que sa mère aime aussi fort un autre qu'elle-même et se laissera mourir à 12 ans.
C'est une vie de raison et d'amour pour sa fille que vient détruire cette folle passion admirablement décrite. Les caractères tout en délicatesse des personnages secondaires sont remarquables comme Monsieur Rambaud et l'Abbé Jouve.
C'est un roman magnifique sur les conséquences désastreuses que peut engendrer un moment de passion dans une vie que l'on pense sereine.
Commenter  J’apprécie          110
Vous me pardonnerez de vous divulgâcher un élément somme toute assez facile à deviner… La page d'amour est celle d'Hélène et Henri, nos deux H, dont la liaison est finalement toute timide. Cependant, d'autres liaisons se déroulent sous nos yeux, dont je ne parlerai pas. Sont-ce des liaisons dangereuses ? Finalement peu, car les amours extraconjugales ne se dévoilent pas, ôtant peut-être un peu de piquant à l'histoire. Seul un couple est finalement véritablement heureux, celui de Rosalie, femme de chambre d'Hélène, et de son soldat, qui s'amusent franchement bien. Et l'on se questionne même à la fin : les femmes plus riches sont-elles finalement moins libres que les pauvres ? Car Hélène finit par se résigner, comme Mme Deberle. L'hypocrisie et le mensonge pullulent.

Mais je m'étends là simplement sur l'histoire, ses thèmes récurrents (dont la maladie de Jeanne, qui est une petite fille d'une jalousie maladive envers sa maman également). Mon avis ? Disons que pour un écrin de douceur, je vous conseillerais plutôt La faute de l'abbé Mouret, le cinquième tome, beaucoup plus joli, à mon humble avis. Une page d'amour ne semble pas très connu, et après ma lecture, je comprends pourquoi.

Le tout m'a paru assez lent et répétitif. Les hésitations d'Hélène et d'Henri, les crises de Jeanne, les descriptions de Paris trop nombreuses pour qu'on en remarque la beauté. Car oui, Zola conserve son style particulier, ses jolies descriptions, mais ici, cela devient lassant. Mais peut-être est-ce simplement nous mettre à la place des personnages, dont la vie monotone est elle aussi lassante, au point que les quatre-vingt dernières pages ont été lues en diagonale.

Eh oui, c'est là la grande péripétie de mon amour avec Zola, qui ne dure certes que depuis trois petites années. Après sept tomes qui m'ont beaucoup plu, avec plus ou moins d'intensité, bien entendu, me voici déçue par trop de douceur, par des personnages auxquels je ne me suis pas du tout attachée, et par un point culminant qui aurait dû me faire pleurer à chaudes larmes mais que j'ai passé rapidement.

Émile, tu ne me lis pas, mais s'il-te-plaît, de ton Panthéon, promets-moi que la suite sera à la hauteur et que je ne serai plus jamais si déçue de tes livres que j'en passe les pages à la vitesse de l'éclair. Faisons renaître la flamme avec Nana, revenons à nos amours du temps de la Fortune des Rougon.


Lien : https://uneviedeslivres.word..
Commenter  J’apprécie          20
Après une petite interruption de quelques mois, je poursuis ma découverte/lecture dans l'ordre des Rougon-Macquart, et le plaisir est toujours aussi grand !
Après le lourd et magistral Assommoir, ici Zola nous offre une sorte de pause comme il l'indique dans sa préface, une pause dans laquelle j'ai aimé me plonger tel un nid douillet.

Dans Une page d'amour c'est la famille Mouret que l'on retrouve, Hélène plus précisément ; fille d'Ursule et du chapelier Mouret, soeur de Silvère et François, tante d'Octave et de Serge. Pour ceux qui ont vu mes critiques précédentes vous savez peut-être déjà que c'est une famille que j'aime particulièrement et qui m'émeut beaucoup, alors j'ai été ravie d'en découvrir une autre membre !

Hélène est veuve et mère de la petite Jeanne qu'elle élève seule, toutes deux habitent à Paris près de Passy et mènent une vie quasi paisible. Mais malheureusement la petite Jeanne a hérité de la Tante Dide ses crises et sa santé fragile... Un soir Hélène fait appel à un médecin de leur voisinage, le docteur Deberle, qui soignera la fillette. Une alchimie étrange opère entre les deux adultes et dès lors Hélène et sa fille sympathiseront avec la famille du médecin, son épouse et leur entourage. C'est donc le quotidien de ce petit groupe que l'on va suivre, un quotidien fait de discussions, de promenades dans les jardins, de petits diners intimes, etc.
Mais l'élément central qui rythme la vie d'Hélène et du groupe c'est Jeanne et sa santé précaire. Seulement Jeanne, en plus d'être malade est aussi extrêmement possessive envers sa mère, à un point où elle l'étouffe et l'empêche de vivre pleinement.
Je dois avouer que, malgré la compassion qu'elle suscité, Jeanne m'a aussi beaucoup agacé. Hélène porte un amour inconditionnel envers sa fille ce qui est bien sûr admirable et touchant, mais j'aurais aimé qu'elle s'affirme davantage, qu'elle se laisse moins dominer par l'intransigeance de sa fille. Hélène est une femme douce et bienveillante, à laquelle je me suis attachée, mais malheureusement, et c'est là un autre héritage de la tante Dide ; elle s'est souvent laissé porter par les évènement extérieurs par manque d'une volonté fixe. Néanmoins, et fort heureusement, au fil du temps (sans trop en dévoiler) elle réussira à vivre de plus en plus par elle même, malheureusement non sans conséquences...

Ce roman c'est aussi une plongée visuelle. Les cinq tableaux ponctuant la fin de chacun des cinq chapitres sont absolument grandioses. Une peinture de l'ouest parisien à différents moments climatiques, allant de pair avec les états-d'âmes de nos deux héroïnes, donnent à eux seuls une incroyable profondeur au roman.

Notre cher Emile réussit encore une fois à nous livrer une oeuvre unique et superbe. Ce tome est certes une parenthèse, il est, des mots de l'auteur, "bien pâle" surtout en comparaison des deux mastodontes qui le précèdent et le succèdent. Mais il ne déroge absolument pas, selon moi, aux standards des précédents. Et comme il l'a également signifié "je veux dans ma série toutes les notes", clairement Zola réussit encore à créer un univers nouveau, une atmosphère nouvelle. Celle l'ouest Parisien, d'une vie de lenteur, d'amour et d'oisiveté. Celle d'une relation mère/fille pour le moins singulière mais très forte et très vive. Bref, tout est réussi.
Encore une fois j'ai adoré !
Et maintenant j'ai hâte de retrouver la petite Nana devenue grande !
Commenter  J’apprécie          110
"Une page d'amour" est le huitième volet des Rougon-Macquart, histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire. Il est visiblement l'un des tomes les plus méconnus de la série. Il est également bien différent, puisque Zola ici se fait moins critique de la société. Loin de ce qu'il a pour habitude de dénoncer, il nous parle ici de l'amour passionnel et nous démontre à quel point il peut être éphémère et dévastateur.

"Une page d'amour" se démarque également par le nombre restreint des protagonistes : Hélène et sa fille, le couple Deberle et leur fils, l'abbé Jouve et son frère, ainsi que quelques figurants comme le Dr Bodin, le beau Malignon ou encore la mère Fétu. Les événements se déroulent sur une courte période, qui débute en hiver 1853 pour se terminer l'hiver suivant.

De l'arbre généalogique de cette famille, la branche d'Ursule Macquart, épouse Mouret, est celle que j'affectionne le plus, c'est là que sont pour moi les personnages les plus attachants. Et dans "Une page d'amour", ce sont sa fille Hélène et de sa petite-fille Jeanne que nous suivons.

Hélène Grandjean, née Mouret, perd son mari alors qu'ils viennent tout juste de s'installer à Paris (Passy). Nouvellement veuve, elle n'a plus que sa fille, Jeanne. Si Hélène n'a pas été touchée par la "malédiction familiale", Jeanne en revanche a hérité de la fragilité psychologique de son aïeule Adélaïde, ainsi que du faible état de santé de son père. Cette enfant, qui paraît au premier abord être une petite peste jalouse et égoïste, est en fait atteinte d'un mal-être beaucoup plus profond. Tous les êtres qu'elle a aimé ont disparu : son chat, son oiseau, son père. La peur de l'abandon et de ne pas être aimée domine son comportement. Alors quand sa mère se rapproche de son médecin, elle y voit un réel danger. Elle va s'interposer, s'imposer, refuser de partager sa mère. S'en suivra un drame inéluctable (en cela, on reconnaît la marque de fabrique de l'auteur).

Et c'est dans un Paris romantique que se déroulent les événements. L'auteur, qui d'habitude n'hésite pas à en dépeindre ses moindres défauts (quartiers pauvres et sales, ou en reconstruction, dans des couleurs et odeurs à foison), nous le décrit dans une perspective bien différente. Car, en effet, c'est de la fenêtre de la chambre d'Hélène qu'il nous permet de le voir. On découvre un Paris tout blanc, ou tout gris, ou dans des teintes jaune, bleu ou rouge. Un Paris pluvieux, brumeux, mélancolique ou ensommeillé. Ou au contraire un Paris bien vivant, ensoleillé, bruyant. Tantôt matinal ou crépusculaire. Tantôt brûlant ou glacial. Il change au gré des événements ou des humeurs d'Hélène et de Jeanne. À se demander s'il n'influence pas le cours de l'histoire... Il nous offre en tout cas une atmosphère en adéquation avec le récit, que Zola dépeint magnifiquement.

C'est le roman de Zola le plus doux, le plus tendre qu'il m'ait été donné de lire. Zola, en effet, ne dépeint pas la même violence, puisqu'il s'agit avant tout d'amour, et notamment d'amour passionnel, mais aussi d'amour filial (celui d'une mère à son enfant et d'une fillette à sa mère). C'est à la fois une belle mais bien triste histoire. C'est également la première fois que Zola arrive à vraiment m'émouvoir. La fin dramatique, que l'on devine un peu dès le début (surtout quand on commence à bien connaître l'auteur), est douloureuse et j'ai, pour la première fois, dû retenir mes larmes.

J'ai entre les mains le roman édité chez Fasquelle en livre de poche (1985). Je souligne la belle couverture représentant "La balançoire" d'Auguste Renoir, qui illustre l'une des scènes les plus marquantes du roman.

Avec ce livre, j'atteins les deux tiers de mon objectif, qui est d'avoir lu tous les Rougon-Macquart avant la fin de l'année (il ne m'en reste que sept...). Et c'est une très belle parenthèse que Zola vient de m'offrir dans mon défi personnel.
Commenter  J’apprécie          399
Huitième volume des Rougon Maquart, il se démarque cependant des sept premiers tomes.
Moins axé sur l'étude des moeurs de la société sous le Second Empire, nous suivons tout de même des membres de la famille éponyme.

Ici, Hélène, descendante d'Adélaïde Fouque, a transmis la tare de la famille à sa fille.
Celle ci est sujette à des crises nerveuses, que l'on pourrait comparer à des crises d'epilepsie.

Veuve, elle a perdu son mari lors de son arrivée à Paris, et se retrouve donc piégée dans son quotidien, elle ne sort pas ou peu, s'occupe de son enfant qu'elle doit ménager en toutes circonstances.
Et tout cela dans la plus grande solitude.

Viendront naturellement se présenter deux prétendants. L'un représentant la raison, l'autre la passion.

Une page d'amour sera donc ce combat sans fin entre la raison et l'envie. Qui transparaîtra à travers Hélène et sa fille.

Un portrait d'Hélène sera également mis en parallèle avec celui de Paris, nous permettant d'en savoir plus sur ses sentiments.

Une belle histoire, aussi bien dans le fond que dans la forme, d'un amour qui ne peut tourner qu'au drame avec la plume de l'auteur, et qui nous mettra face à la légitimité de nos choix, et de nos passions destructrices.
Commenter  J’apprécie          70
Avec ce huitième tome des Rougon-Macquart, Zola a voulu offrir une pause à ses lecteurs, entre la violence de L'assommoir et l'exubérance de Nana, « comme un entracte sentimental ».

Hélène est veuve et elle vit simplement en se dévouant à son enfant fragile, Jeanne, jusqu'à ce qu'une petite flamme s'allume au contact du médecin venu au secours de la petite une nuit de crise. Mais voilà, le bon docteur est marié et Jeanne n'entend pas partager l'amour de sa mère.

Dit comme ça, on pourrait croire à une histoire cucul la praline. Ça ressemble à une romance et à un moment carrément à un vaudeville (passage par ailleurs très amusant). Mais Zola sait aussi traiter ses personnages avec beaucoup de profondeur. J'ai trouvé très sensible le portrait de cette femme qui s'est réfugiée dans son rôle de mère, en spectatrice de sa propre vie, comme de la ville de Paris qu'elle contemple tous les jours de sa fenêtre, sans oser l'explorer. de manière un peu inattendue, j'ai beaucoup aimé ce roman. En fait, je l'ai dévoré.
Commenter  J’apprécie          90
Une Page d'amour est le roman qui suit L'Assommoir. Nouveau changement de ton et de style : nous retrouvons un univers de petits bourgeois et un langage plus poétique quand il s'agit de décrire le jardin, les fleurs ou encore la ville de Paris. Nul argot, nulle question de tare ou de dégénérescence !
Ce roman est très beau et nous plonge au sein de l'intimité d'une mère et de sa fille, cette dernière étant particulièrement possessive et jalouse. On y trouve une sorte de complexe d'Oedipe : la petite fille ne vit que pour sa mère et l'empêche de s'épanouir sans la faire culpabiliser.
Une page d'amour est un roman doux mais aussi passionné, tumultueux voire cruel à l'instar de ce sentiment fougueux qu'est l'amour. Ne vous y trompez pas : ce roman est loin d'être une mièvrerie, il est une analyse profonde de l'amour entre une mère et sa famille mais aussi du sentiment amoureux.
Un roman peu connu mais qui doit être lu. La petite Jeanne est agaçante à souhait mais peut-on en vouloir à une petite fille d'aimer sans mesure sa mère ? Hélène est une mère courage, touchante et qui aime de façon romantique.
Une fin prévisible mais je n'aurais pas souhaité une autre ! Cependant, la dernière page avec cette histoire de canne à pêche est...comment dire.... étrange. On sent que Zola voulait terminer son roman sur une touche très terre à terre... Mais je n'en tiens pas rigueur, le roman demeure brillant.

Une page d'amour maternel qui ne peut que plaire.
Commenter  J’apprécie          50
Ce que j'aime le plus chez Zola, c'est son côté roman historique... Son objectif avec les Rougons-Macquart était, à travers l'histoire d'une famille, de brosser le tableau de la vie de toute la société sous le Second Empire, et cela nous connecte donc avec le XIXe siècle, ce qui est pour lui de l'actualité est pour nous de l'histoire. Intéressant même si anecdotique, le clin d'oeil moqueur à Balzac, autre témoin volontaire de son epoque, dans ce volume via cette citation "Cependant dans le groupe de femmes où trônait Malignon, on causait littérature: Madame Tissot declarait Balzac illisible ; il ne disait pas non, seulement il faisait remarquer que Balzac avait, de loin en loin, une page bien écrite ". Ca balançait pas mal à Paris, à l'époque aussi.

Pourtant, c'est un Zola un peu étriqué que cette Page d'amour. L'action a majoritairement lieu dans deux appartements de Passy, aujourd'hui 16eme arrondisement de Paris. Et meme quand on sort de ces appartements, on se limite à deux trois rue du quartier alors que tout Paris s'étale à la fenêtre et nous offre ses monuments emblématiques. C'est qu'ici, Zola parle d'amour. Et que, à l'image de ce qu'il a pu faire pour La faute de l'abbé Mouret, pour Mimile, l'amour ça se cache. Un peu moins l'amour officialisé par le mariage des Deberle, ou le presque officiel de la servante Rosalie et de son fiancé,  mais on reste plein de pudeurs et de reserves.... alors s'il s'agit d'amour adultère, l'art est bien sûr dans la dissimulation (mais vous me direz, de nos jours, ca reste le plus souvent le cas). L'opposition principale ici est peut-être celle de l'amour filial de Jeanne, moral et bien considéré opposé à une passion que l'on cherche à combattre parce qu'elle ne pourra que nous détruire. Et pourtant, à la lecture, c'est presque l'amour de Jeanne qui finit par lasser et même pour tout dire par énerver par sa jalousie, son égoïsme, son refus de voir sa mère heureuse en dehors d'elle. La fin nous fera évidemment changer d'émotion à propos de cette jeune fille, ceux qui ont lu savent pourquoi, je préserve l'expérience de ceux qui ne connaissent pas.

On finit donc un peu déçu par une histoire qui reste en grande partie un roman d'amour malheureux banal comme il y en a tant au XIXeme. Il reste tout de même une peinture acerbe de la bourgeoisie parisienne et de ses enthousiasmes hypocrites et passagers, de ces amitiés de facade où l'apparence reste l'essentiel. Et aussi ces passages où le tableau de Paris étalé sous les yeux de l'héroïne, à différents moments de la journée ou sous diverses météos agit en miroir des émotions de celle qui le contemple.

On reste malgré tout sur notre faim et on comprend bien pourquoi cet opus n'a pas atteint la renommée des autres. Les 400 pages nécessaires pour une seule d'amour alourdissent un propos qui ne parvient pas à retranscrire de façon satisfaisante les élans de la passion.

Commenter  J’apprécie          5013
J'ai bien aimé ce plus court livre de la saga qui nous livre l'histoire d'une maman tiraillée entre deux amours : celui pour sa fille et celui pour un homme. Deux amours incompatibles, car Jeanne, sa fille, ne veut partager sa mère.
Ce livre semble comme une pause dans la saga de Zola : le lien familial qui unit les personnages entre les différents tomes n'est pas d'emblée clair et ne semble pas être important pour l'histoire. Peu de description de la misère sociale, on se trouve cette fois-ci dans des familles bourgeoises qui ne connaissent la pauvreté que par la mendicité rencontrée dans les rues de Paris.
Commenter  J’apprécie          20
Un livre mineur ? Un manque de puissance sûrement, de souffle romanesque, un comble pour un roman d'amour tragique, non ?
Une jeune veuve, Hélène, belle comme une statue grecque, un jeune médecin marié à une jolie femme nécessairement frivole - 19e oblige-, mais généreuse, ont un coup de foudre quand celui-ci vient soigner la fille de celle-là.
L' enfant de 12 ans - un peu ado tout de même porte un amour jaloux, exclusif à sa mère à tel point qu'elle mourra pour que sa jeune mère ne vive sa passion.
Un huis-clos ouvert sur Paris aux 4 saisons par la fenêtre de l'appartement. de magnifiques pages quand Zola décrit ce Paris sous la pluie, la chaleur, le froid... quand il décrit le jardin clos, luxuriant au soleil d'été, pleinement odorant, oui !
Ah! le goûter d'enfants, les messes au mois de Marie, un vrai régal à lire.
Zola aimait-il les pauvres ? Je me demande...La mère Fetu, vraie sorcière de contes, véritable maquerelle des amours adultères, hypocrite et inquiétante, la crasse des taudis qui s'oppose au luxe lumineux des appartements bourgeois.
Bref, de bonnes pages mais une histoire peu intéressante.
Commenter  J’apprécie          90




Lecteurs (3842) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages des Rougon Macquart

Dans l'assommoir, quelle est l'infirmité qui touche Gervaise dès la naissance

Elle est alcoolique
Elle boîte
Elle est myope
Elle est dépensière

7 questions
592 lecteurs ont répondu
Thème : Émile ZolaCréer un quiz sur ce livre

{* *}