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3,79

sur 5911 notes
Après avoir lu La confession de Claude, j'ai aussitôt enchaîné avec Thérèse Raquin. Ce roman m'avait été conseillé et il m'intriguait beaucoup. Au début, je me suis un peu ennuyée. Je trouvais le temps long. Mais au final, c'était une histoire captivante dont j'étais pressée de connaître le dénouement.

Thérèse est orpheline et recueillie par Mme Raquin, sa tante. Cette dernière va la marier à son cousin malade, Camille. Seulement, Thérèse ne sera pas heureuse. Elle rencontre un homme, Laurent, un ami de son mari. Tous deux vont devenir amants et décider de tuer Camille pour pouvoir se marier et vivre ensemble...

Ce roman est d'une noirceur extrême, terriblement bien écrit, où l'auteur nous amène à comprendre ce qui peut pousser à tuer. Mais aussi que, comme on dit, "le crime ne paie pas". L'évolution de la relation entre Thérèse et Laurent est passionnante. J'ai lu ce livre avec un véritable plaisir et une certaine angoisse, aussi. Nous sommes ici bien loin des clichés du livre classique "chiant" et long. Comme je le disais, j'ai trouvé le temps long vers le début du roman mais ensuite... C'était tout simplement captivant.
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j'avoue m'être laissée porter par cette histoire encore tellement vibrante de réalisme, tant dans les émotions des personnages que dans les descriptions.

J'avais déjà lu ce livre quand j'étais ado et j'avais un vague souvenir de l'histoire, je me suis régalée de cette replongée dans l'univers de Zola.

Ecrit il y a 160 ans, il n'en reste pas pour autant d'une étrange modernité dans les propos comme dans l'écriture qui tut en étant d'une grande richesse, n'a pas pris une ride.
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Elevée par sa tante à Vernon, Thérèse Raquin grandit auprès de son cousin Camille, un enfant chétif et maladif. Elle l'épousera quelques années plus tard à Paris où elle tient avec sa tante une boutique de mercerie, passage du Pont-Neuf. Mais très vite, elle rencontrera Laurent, un collègue de travail de son mari avec lequel elle vivra une passion amoureuse aussi fusionnelle que destructrice…

Je reconnais bien la griffe d'Emile Zola qui décrit talentueusement jusqu'où peut mener la violence déraisonnable de la passion amoureuse de deux amants dans la complicité puis le déchirement, coupables puis victimes eux-mêmes de leur folie meurtrière qui les hantera jusqu'à la fin de leurs jours.
A la faveur d'un beau style littéraire, le romancier décrit, page après page, la descente aux enfers du couple. A mi-chemin entre l'étude de moeurs et le mélodrame passionnel, ce récit est admirablement construit entre une intrigue policière captivante qui fait la part belle à la psychologie de couple dans la description très détaillée des dérangements nerveux des deux amants et une relation adultère compliquée et dévastatrice qui leur sera funeste et se terminera dans un geste d'amour complice.
Un magnifique roman très psychologique dans l'intensité des émotions qu'il véhicule. Il nous permet aussi de mieux appréhender les chemins tortueux que la pensée humaine et le subconscient peuvent parfois prendre, les dangers et les dérives qui en découlent pour certains êtres poussés dans leurs derniers retranchements…
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Après avoir lu Au Bonheur des Dames au collège, j'avais des souvenirs de la plume de Zola comme étant ennuyeuse avec des descriptions interminables. Et là, quelle bonne surprise ! J'ai trouvé la plume de Zola fluide et presque addictive ! Je n'y ai pas trouvé de longueur. Nous sommes ici dans une tragédie, où on va suivre les deux amants, Thérèse et Laurent, qui après avoir tués Camille, le mari de Thérèse, vont littéralement devenir fous. Et entre eux, la tante de Thérèse, va être témoin, malgré elle, de leur descente aux enfers. C'est très sombre parfois violent, bref, c'est très différent de ce que j'ai l'habitude de lire. Et pour autant, j'ai apprécié ma lecture. C'est bien écrit, j'imaginais les scènes comme si les personnages étaient devant moi. C'est un roman captivant et marquant. Je pense que je vais maintenant m'intéresser de plus près aux romans de la série des Rougon-Macquart !
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(premières impressions d'une lecture en cours)
Le roman de Zola idéal pour, peut-être, se réconcilier avec l'univers, quoique très sombre, de l'écrivain naturaliste (s'il en était besoin bien-sûr !) : roman relativement bref, chapitres courts (contrairement à la plupart de ceux, à rallonge, des pavés des Rougon-Macquart, dont ce roman ne fait pas partie d'ailleurs), rythme nerveux donc, un brin polar...Mais peu de suspens. En effet, dès que Laurent (personnage qui a dû servir de modèle à celui, tout aussi veule, de François Rougon) et Thérèse décident de se débarrasser du mari gênant, on sait que le crime aura lieu (même si le comment reste, lui, à découvrir), on devine que ça risque de mal se terminer pour les amants criminels ! le charme réside ailleurs, dans la noirceur d'ensemble peut-être, dans ce portrait de l'amour frustré, celui de petites âmes inasouvies, monstrueuses, comme sait si bien les peindre Zola, dans ce beau tableau noir qu'on sait que c'est pas la réalité parce que c'est un livre, mais quand même, que ça y ressemble un peu drôlement...
Mais je peux me tromper. Lecture en cours. J'y retourne.

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Des personnages résolument humains et pourtant glaçants. le malheur constant. Une sensation poisseuse, l'horreur qui s'infiltre par tous les pores. Thérèse Raquin ne m'a pas laissée de marbre. Et dire que je ne voulais pas lire Zola il y a quelques semaines encore ! J'aurais raté quelque chose.

Dans cette histoire, les horreurs dont est capable l'être humain ressortent implacablement. Zola analyse chaque réaction, chaque sentiment de ses personnages, sans jamais les épargner.

En fait, il m'est très difficile d'écrire cet article. J'ai été obligée de faire une longue pause. Comment vous faire comprendre à quel point Thérèse Raquin a été un coup de poing ? J'espérais forcément apprécier ma lecture, mais je ne m'attendais pas à un tel effet. Alors pour en parler, c'est compliqué. Quelques jours après l'avoir terminé, j'ai déjà envie de relire le roman.

J'ai surtout été marquée par l'ambiance, par le côté sombre de l'humain que chacun a en lui et qui est susceptible de ressortir à tout moment. Jusqu'où peut mener la passion ? La réponse de Zola peut faire peur. Très peur. Et ces personnages, qui adoptent parfois des points de vue que l'on se surprend à comprendre, font froid dans le dos. À vrai dire, mes sentiments à leur égard ont été ambivalents tout au long de ma lecture. Je les plaignais parfois, les comprenais, puis les haïssais.

En tout cas, Thérèse Raquin aura été le déclencheur de mon amour pour Zola (non, je n'ai pas le sentiment d'exagérer), le bon roman pour commencer à lire cet auteur. le roman est assez court et contient peu de longues descriptions, pour ceux que cela fait fuir (je vous rassure, j'en faisais partie). Enfin, j'ai été surprise de quelques éléments un peu fantastiques, auxquels je ne m'attendais pas du tout, mais qui participent à l'analyse psychologique des personnages.
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Vous ne me verrez pas souvent vous parler des romans de cet auteur et pour cause: je crois qu'il n'est pas vraiment fait pour moi... J'ai souvent de la peine à arriver au bout de ses histoires et celle-ci, malgré son nombre restreint de pages, n'y a pas coupé. Pourtant, le récit est vraiment génial, empreint d'un certain humour noir bienvenu qui se déguste sans modération.

Mon gros souci ce sont les descriptions et les paragraphes à rallonge qui, à mon goût, alourdissent le texte qui avait tout pour captiver son lecteur. J'ai trouvé ce que j'attendais de l'histoire, car elle est sombre, glauque, empreinte d'une folie délectable et avec de nombreux rebondissements inattendus; ce qui est dommage, c'est que le style la rend peu fluide et ralentit le rythme de l'action, nous faisant par moment un peu ramer pour poursuivre notre lecture. Après, tout est une question de goût, car je suis sûre que ses mots et son style plairont à bien d'autres lecteurs.

Au niveau des personnages, leur évolution m'aura totalement surprise et j'ai adoré ce que l'auteur nous propose. Leur plongée dans la folie rend le récit passionnant et nous fait voir des facettes inattendues de nos personnages. Il n'y a pas à dire la psychologie des personnages est le gros point fort de ce petit roman. C'est ce qui en fait une bonne découverte malgré le style qui ne m'a pas convenu.

En bref, je reste réfractaire au style de l'auteur, mais l'histoire a su m'emporter malgré tout et me prendre totalement par surprise.
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Ah, Zola...Ses personnages cruellement réalistes, ses mises en situation diaboliques, sa trame littéraire impitoyable où le temps ne guérit pas les blessures, au contraire...Ici, on y suit une femme passionnée...un peu trop. On explore les tréfonds des sentiments, on assiste à des métamorphoses, et on grince des dents devant l'impitoyable démonstration de Zola. Un roman sombre et macabre, mais brillant.
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Thérèse Raquin est un grand classique, certainement l'une des meilleures oeuvres d'Emile Zola. tout d'abord Thérèse Raquin ne fait pas parti des Rougon-Macquart c'est une toute autre histoire que l'auteur nous raconte ou on s'éloigne de l'hérédité ce qui n'empêche pas les personnage d'être des plus répugnant et de dépeindre la société de façon si cru, si réaliste.
j'ai apprécié ce roman meme si je ne l'ai pas trouvé divertissant parce que Zola écrivait pour faire ressortir des réalité, il n'y a jamais eu de héros dans les histoire de Zola mais toujours le peuple comme héros. en fait c'est un peu comme quand on regarde un film magnifique sur la guerre ou autre...l'histoire est bien, le film magnifiquement bien fait pourtant ce n'est pas agréable eh bien la lecture d'un Zola ce n'est pas agréable. La description de la vie banale, triste presque miséreuse des Raquin et leurs petites boutiques est très bien rendu ainsi que les descriptions des rues ( le grand fort de l'auteur) d'ailleurs on a se sentiment d'étouffement et de monotonie tout au long du livre. Camille par son allure chétive et maladive est décrit comme repoussant cependant la passion que se portent Laurent et Thérèse aussi. '' dévorante'' oui mais j'avais l'impression que deux monstres pouvaient tomber amoureux. La force de ce livre c'est la cruauté, l'horreur qu'on arrive a éprouver après le geste des deux amants, d'ailleurs j'ai rarement autant détesté des personnage a vrai dire ils m'ont écoeurée. tout se termine mal puisque les personnages sombrent dans la folie, la mère Raquin est paralysé ( mais vivante) et l'horrible couple finit par mourir ; d'ailleurs c'est un soulagement l'ambiance se veut si étouffante et abominable qu'on respire quand on lit les dernières livre : délivrance.
En somme un livre ou Zola prouve encore son statut de chef de fil des naturalistes par la force de se livre, de la psychologie abominable des personnages et la fin du livre... une oeuvre qui reste gravé dans les mémoires !
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Émile Zola, ce maître du naturalisme, aurait probablement été excellent pour animer l'emission "Faites entrer l'accusé" si l'époque l'avait permis. Je me demande même dans quoi il n'aurait pas été excellent ... Secret Story peut-être.

Quoi qu'il en soit, j'avoue que je ne m'attendais pas à un thriller en commençant à lire « Thérèse Raquin » qui s'avère être un véritable manuel des fantasmes meurtriers.

Ah, la littérature française, toujours prête à nous rappeler comment le bonheur est une illusion et l'ennui peut mener au crime.

Thérèse Raquin, bichette, est coincée dans un mariage guère plus passionnant qu'un reportage sur la vie sexuelle du pape. Elle se retrouve à aider sa belle mère à gérer une mercerie dans une rue morbide de Paris.

Mariée (un peu par obligation) à Camille, son cousin, qui a autant de charisme qu'un élu LREM, Thérèse voit sa vie transformée par l'arrivée de Laurent, un peintre raté.
Mais je vous en prie. Figurez-vous que Thérèse n'est pas moche. Elle n'a pas un physique facile, c'est différent. Quand à Laurent, malgré un charme de camembert bien fait, elle s'éprend de lui. L'amour n'a pas de loi, même au XIXe siècle.

Dans les premiers temps, ils élaborent des stratagèmes pour se voir en cachette dans la chambre de Thérèse, avec toujours la crainte de se faire prendre en flag de galipettes par Camille ou par la belle mère.

La passion les dévore mais ils ne laissent rien transparaître, surtout lors des réunions festives du jeudi soir où des parties endiablées de dominos sont organisées avec des amis communs. Ah on savait s'amuser à l'époque, y'a pas à dire !

Rapidement, les deux amants décident que la meilleure manière de consolider leur relation est de se débarrasser de Camille. Mais comment faire ? Bah, "ça dépend, ça dépasse" dirait une autre Thérèse quelques 100 ans plus tard. Finalement, ils se mettent d'accord sur la solution la plus ultime : le meurtre.

Tel un petit Grégory, Camille, cet ennuyeux de service, est noyé lors d'une sortie en barque qui tourne mal. Un crime parfait ? Presque.
La police n'y voit que du feu. Mme Raquin, dévastée par la mort de son fils, ne peut pas se douter de la tactique sournoise imaginée par la belle fille et le meilleur ami de son fils.
Et en plus, Columbo n'était pas encore né pour démêler l'affaire.

Le crime réalisé et le pauvre Camille enterré, Laurent et Thérèse, enfin libérés de leur fardeau vont enfin pouvoir s'envoyer en l'air sans culpabilité.

Ah bon ? Vous croyez ça vous ?
Et bien, non !

Les deux amants, fraîchement remariés pour faire les choses dans les règles (quand même, faut pas abuser) sombrent rapidement dans une paranoïa délirante, engendrée par la culpabilité. le mariage ne se passe pas vraiment comme ils l'espéraient, et les galipettes se transforment au fur et à mesure en engueulades et parfois Laurent met des trempes à sa femme à coup de fer à souder, parce qu'il n'est pas bricoleur (pour ceux qui ont la ref).

Zola, avec sa plume aussi légendaire que contemporaine, ne nous épargne rien. Les descriptions des états d'âme de nos chers meurtriers sont si détaillées qu'on en vient à se demander si Zola n'avait pas lui-même quelques cadavres dans son placard.

Chaque regard échangé, chaque sueur froide est passée au crible. On pourrait presque sentir le remords nous suinter par les pores.

Et puis, il y a Madame Raquin, la mère de Camille, personnage aussi aimable qu'un contrôleur fiscal. Paralysée et réduite à un état végétatif. Ayant découvert le pot aux roses, elle devient un témoin silencieux et vengeur du drame qui se joue sous ses yeux. Les scènes où elle tente désespérément de communiquer sa haine et son dégoût sont des moments de pure tragédie comique.

Mais soyons honnêtes, ce qui rend « Thérèse Raquin » vraiment captivant, c'est cette exploration sans concession des profondeurs humaines. Thérèse, avec ses désirs refoulés, et Laurent, avec son ambition maladive, sont des personnages complexes et fascinants dont on observe la déchéance vers la folie.

Zola n'offre aucune échappatoire, aucune rédemption. Ses personnages sont condamnés à se débattre dans leur propre misère, et nous, lecteurs voyeurs, ne pouvons que les suivre avec un mélange de fascination et de dégoût.

En fin de compte, « Thérèse Raquin » est un chef-d'oeuvre de noirceur, un miroir impitoyable tendu à nos propres faiblesses.

Et malgré tout, ou peut-être à cause de cela, il reste un classique incontournable.

C'est c'la, oui !

scob
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