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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
"Personnellement, je suis quasiment certaine que c'est lui l'assassin, mais il me manque la preuve ultime, la preuve inébranlable."
Ainsi commence la seconde nouvelle qui donne son nom au livre.
Dans une langue qui est, comme toujours un régal à lire, Stefan Zweig nous fait nous interroger sur cette question essentielle : peut-on accuser sans preuve ?
L'intime conviction suffit-elle ou faut-il obligatoirement prouver la culpabilité ?
Le caractère odieux d'un crime justifie-t-il que l'on déroge à la règle fixée par la loi ?
Le sujet est grave.
Stefan Zweig n'en a pourtant pas fait une lecture austère, loin de là.
Il a mis beaucoup d'humour et de fantaisie dans son texte ; cela rend la lecture très agréable et fait par contraste encore plus ressortir l'abjection des faits.
Avec le talent que nous lui connaissons, l'auteur arrive en très peu de pages à donner vie à des personnages qui ont une réelle substance et à dépeindre parfaitement leur caractère.
L'un d'eux est particulièrement réussi et certaines passages m'ont particulièrement régalée. Nous avons tous croisé un moment ou un autre ce genre de personne : monsieur parfait ou du moins qui prétend l'être et le clame à tout bout de champ.
Parfaitement insupportable... et parfaitement bien créé et mis en scène par Stefan Zweig pour le plus grand plaisir du lecteur.
Cette seconde nouvelle est une grande réussite.
Je serai moins enthousiaste en ce qui concerne la première que j'ai trouvée pétrie d'angélisme.
Un homme qui passe sa vie à faire le bien autour de lui sans rien demander en retour, c'est très beau, c'est admirable... mais est-ce vraiment réaliste ?
Si l'humanité entière était honnête et désintéressée, oui, bien sûr, et ce serait merveilleux.
Dans notre monde égoïste et violent, je ne pense pas.
Je n'ai donc pas accroché à ce texte que j'ai trouvé vraiment trop peu crédible, mais vais garder précieusement le souvenir du second, réaliste et percutant.
Un livre très court qui se lit d'une traite, très original dans l'oeuvre de Stefan Zweig.
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Deux très courtes nouvelles extraites de "Romans, nouvelles et récits, Tome II".
*
L'écriture de Zweig est déjà en soi un plaisir de lecture intemporel. Je m'en délecte.
*
"Un homme qu'on n'oublie pas" est le récit d'une rencontre remplie d'humanité, d'optimisme qui nous invite à rêver à un monde utopiste où l'on ne subit plus l'emprise de l'argent.

J'ai pensé à l'excellent "Utopies réalistes" de Rutger Bregman.

"Je serais un ingrat si j'oubliais l'homme qui m'a enseigné deux des choses les plus difficiles de la vie : premièrement ne pas me soumettre au plus grand des pouvoirs de ce monde, le pouvoir de l'argent, et lui opposer ma pleine liberté intérieure ; deuxièmement, vivre parmi mes semblables sans me faire ne serait-ce qu'un seul ennemi ".

*-*-*-*

" Était-ce lui ?"
Betsy vit avec son mari au coeur de la campagne anglaise. Elle se remémore le drame terrible qui s'est déroulé lorsqu'un couple de nouveaux voisins envahissants était arrivé.

Comment, de comportements excessifs à outrance, les retournements de situation surviennent et se transforment en tragédie.

La démesure intempestive, l'exubérance cyclonique, les excès maladifs, basculent lors du point de rupture, dans la haine et la vengeance.
*
Analyse des caractères, mécanique des comportements, psychanalyse des personnages (clin d'oeil à l'amitié entre Zweig et Freud).
*
"Ce n'était qu'une présomption lancinante, cruellement lancinante. Ce n'était qu'un soupçon légitime, atrocement légitime. Mais il manquait la certitude, la certitude inébranlable".
*
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Ce petit recueil contient deux nouvelles de Stefan Zweig. Dans "Etait-ce lui ?", la plus longue des deux, la narratrice nous raconte comment son mari et elle se sont fait construire un cottage à la campagne, dans un endroit verdoyant avec un canal aujourd'hui désaffecté mais très "romantique" passant au bas de leur propriété. Quelques temps après, un couple beaucoup plus jeune se fait construire une maison à côté de la leur. Autant le mari est jovial et exubérant, autant sa femme est discrète et mélancolique. La narratrice a alors l'idée d'offrir un chiot à sa jeune voisine. La nouvelle commence par ces mots : "Personnellement, je suis quasiment certaine que c'est lui l'assassin mais il me manque la preuve ultime". La narratrice va nous éclairer pas à pas sur ce qui l'a amené à émettre cette étrange hypothèse. Une étude toute en finesse comme sait si bien les faire Stefan Zweig.
La nouvelle intitulée "Un homme qu'on n'oublie pas" est très courte. L'auteur nous parle d'un homme dont il a fait la connaissance dans la rue de façon fortuite et à l'égard de qui il se sentira redevable toute sa vie.
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Voilà un livre qui regroupe deux nouvelles bien différentes l'une de l'autre, la première est une expérience altruiste, vécue, et qui pourrait inspirer un nouveau mode de fonctionnement de nos sociétés si l'homme était naturellement bon et désintéressé (malheureusement, l'avidité qui le caractérise empêche ce mode de fonctionnement mais il devrait au moins nous faire réfléchir...); la deuxième nouvelle de ce recueil est une histoire tragique, une histoire racontée par un témoin proche et qui aurait pu défrayer la chronique des faits divers, mais en mode sous-jacent c'est bien la psychologie humaine qui est remise en question par l'auteur, et c'est aussi et surtout une invitation à réfléchir sur la responsabilité (bien plus importante qu'on ne le croit car trop souvent sous- ou mésestimée) que nous avons tous par rapport à nos proches et à notre entourage... ''Était-ce lui'' c'est donc un petit livre porteur de deux messages chocs qui doivent nous interpeller et nous faire réfléchir pour que chacun essaie toujours d'exprimer au mieux le meilleur de lui-même en prenant conscience de ce que peut être le pire.
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Sélectionner au hasard d'un passage en librairie un petit bouquin d'un auteur qu'on apprécie pour se rendre compte, à la lecture dudit bouquin, qu'on l'avait déjà lu mais publié sous un autre titre : ça c'est fait. "Était-ce lui ?" et "Un soupçon légitime" ne sont en fait qu'une seule et même histoire. Dommage que la quatrième de couverture n'ait pas été ne serait-ce qu'un peu plus précise, qu'elle n'ait pas donné les éléments suffisants pour reconnaître un récit familier. J'ai tout de même redécouvert avec plaisir cette nouvelle lue dans mon adolescence et qui m'avait marquée à l'époque. Elle laisse un sentiment d'effroi face aux conséquences tragiques du tourment d'une âme délaissée. le petit récit d'une dizaine de pages qui le précède ("Un homme qu'on n'oublie pas") se lit fort bien aussi. Je ne suis généralement pas friande de nouvelles aussi courtes qui laissent bien souvent un goût de trop peu mais, dans ce cas, c'est à mon avis un pari réussi.
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- [x] Était-ce lui ? : 4/5

Ce livre nous donne une belle morale sur la vie.

On trouve dans la première partie de ce livre l'existence d'un d'homme qu'on n'oubliera jamais. Cet homme est d'une douceur et d'une gentillesse, il sais magner l'art de la gentillesse, du sourire et de la bienveillance. À l'aise avec tout le monde et, il aide énormement de personnes sans rien demander en retour.

La deuxième partie nous montre la jalousie qu'un être peux ressentir quand il se sens « remplacé » par ses proches.

La chute du récit est pas mal.
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