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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Zweig nous dresse ici la cour et le portrait de celui qui dit "Ministre de la police" sous la Révolution et Napoléon. Il en fait ici un égal de Talleyrand.

On suit donc fouché, de sa naissance à sa mort, dans sa de grandeur et de petitesse. Avec sa plume magnifique, on y voit comment il pouvait être à l'occasion idéologue, à d'autres pragmatique. Comment il a pu monter un réseau d'espion à en faire trembler Napoléon lui-même comment il a pu survivre la Terreur malgré sa boucherie de Lyon. (Zweig le traite de communiste, ce qui me semble un peu trop anachronique pour être pertinent.)

Tout ça pour dire, nous avons ici une courte biographie intéressante et bien écrit, qui explore une figure pas si connue. Une bonne partie du texte est une "étude de caractère" qui est part contre plus intéressante sur le plan littéraire qu'historique, si l'on fait la part des choses.
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Férue de biographies historiques depuis quelques mois, il était certain que je finirai par lire du Stefan Zweig. Et je m'y suis plongé avec délice !
Un style fluide, limpide, et pourtant littéraire à souhait, un sens du récit, de la description psychologique, de l'analyse historique... Que dire de plus ! J'ai traversé l'existence de fouché avec gourmandise, allant de découvertes en découvertes (je ne connaissais que les "Grands traits" de sa vie, alors qu'elle a étté tellement riche en stratégie, événements historiques !!!), progressant année après année dans le cours de l'Histoire de France. Que de hauts personnages j'ai pu y croiser : Robespierre, Louis XVI,Napoléon, Louis XVIII, Talleyrand... Comment apprendre, s'enrichir de culture historique et humaine, avec un plaisir de lire que l'on ne boudera pas.
A quand le prochain ? - le voici déjà sur ma table de chevet...
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Fouché fut, sûrement, l'un des hommes les plus puissants de son époque mais aussi, certainement, l'un des plus, unanimement, détestés.
Les grandes figures de la Révolution et de l'Empire, Napoléon, Robespierre, Carnot, Barras, Talleyrand, ne rendent, jamais, honneur à sa personnalité, se montrant à son égard d'une dureté implacable.
Il gardera pour la la postérité, aidé en cela par Michelet, Lamartine et Louis Blanc, l'image d'un policier efficace, mais surtout d'un homme politique fuyant, d'un traître avéré , avec pour seule constance que celle de son intérêt.
S'appuyant, sur la volumineuse biographie de Fouché écrite par Louis Madelin, en 1901 et récompensée par L Académie Française, Stefan Zweig nous offre, avec ce livre magnifique, une biographie éclairante du personnage.
Écrivain pacifiste proche de Romain Rolland, romancier prolifique et talentueux, dramaturge surdoué et homme de conviction engagé, Stefan Zweig réalise, ici, une complexe étude psychologique qui, hors d'une morale partisane, replace le personnage face à lui-même et dans le contexte d'une époque primordiale, troublée et orageuse.
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Admirablement documentées et soutenues par une analyse psychologique parfaitement crédible, les biographies de Stefan Zweig se lisent comme des romans.


Celle de Fouché nous dévoile un Machiavel de la politique qui a réussi, par ses manoeuvres souterraines et ses retournements constants, à survivre sans vergogne aux troubles de son époque. le secret du pouvoir durable : manipuler dans l'ombre, tenir chacun par ses casseroles, mettre de côté toute émotion et toujours se ranger du côté de la majorité gagnante.


Très étrange, très habile et très dangereux homme. A ne pas manquer.
Lien : https://leslecturesdecanneti..
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Je poursuis l'exploration des biographies écrites par Stefan Zweig et qui mieux que le génie de la trahison, Joseph Fouché, pour observer comment l'auteur décrit un vil personnage.
Joseph Fouché est né dans une famille modeste. Il débute sa carrière comme professeur dans les enseignements catholiques. Sa rencontre avec Robespierre et ses amis va marquer un tournant décisif dans son ascension.
Ministre de la police, il déploie avec brio des espions un peu partout. Il est l'oeil et les oreilles de la jeune république. Tombé en disgrâce, il revient encore plus fort et accompagne Napoléon, le temps que ce dernier est debout. Talleyrand lui-même dira : « Le Ministre de la Police est un homme qui se mêle de ce qui le regarde, et ensuite de ce qui ne le regarde pas. »
On ne peut que s'émerveiller et être révulsé par la détermination, la ruse et la malhonnêteté de ce personnage.
Mais Stefan Zweig sait aussi montrer les failles et la fragilité du monstre.
J'ai aimé suivre ces aventures, ces jeux de palais, de tribunaux et les renversements de situation, certes connus, mais épinglés sous un autre angle.
L'auteur ne se contente pas de centrer son récit sur un seul personnage.
Il montre également comment les régimes totalitaires se font et se défont.
Une belle réussite.
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La Convention, Robespierre, le Directoire puis Napoléon et même Louis XVIII, fouché sera de toutes les aventures de la période. Ministre de la police pendant de longues années, il connaît tout et tout le monde et tisse ses toiles dans l'ombre.

Je connaissais très mal ce personnage et je me suis laissée embarquée par le lyrisme habituel de Zweig lorsqu'il se fait biographe. Pourtant le personnage n'est pas éminemment sympathique : l'oeil mort, impassible, froid, on ne sait jamais vraiment ce qu'il trame et ce qu'il a en tête. Et surtout, il n'hésite jamais à faire volteface quand il se sent en danger abandonnant ses anciens amis ou partenaires sans état d'âme. Un pragmatique froid qui est craint, mais aussi un mari fidèle, un bon père et un homme attaché à la république.

Zweig en fait un vrai personnage de roman, comme il l'avait pour Marie-Antoinette ou Marie Stuart. Ses analyses psychologiques sont toujours passionnantes et rendent ses biographies faciles à lire. Bon, j'y ai aussi trouvé des redites à certains moments et donc quelques longueurs. Je ne peux vérifier l'exactitude historique, il y a surement des historiens qui ont fait des études pointues. Mais aurons-nous envie de les lire comme on lit Zweig ? Pas sure….
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fouché : une biographie comme un roman.
Stefan Zweig ne nous assomme pas avec l'enchaînement des dates d'une chronologie fastidieuse. Il dresse un magnifique portrait, une remarquable analyse psychologique de ce citoyen pour le moins singulier dans l'histoire de notre pays. Un personnage qui aura été capable de survivre politiquement, de survivre tout court, dans une époque aussi troublée, aussi riche en bouleversements, que celle qui va de la Révolution française à l'Empire. Une prouesse quand on sait à quelle facilité les têtes roulaient dans la sciure.
La preuve est faite avec un personnage comme fouché que pour durer en politique, il faut être un calculateur froid, un intrigant de haut vol. Stefan Zweig nous donne tous les arguments pour à la fois détester et admirer ce personnage qui surnage en ces temps d'une rare intensité dramatique.
La preuve est faite avec Stefan Zweig que la relation de l'histoire peut ne pas être ennuyeuse. Très bel ouvrage.
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Une biographie non pas universitaire mais une fine analyse psychologique, genre où Zweig excelle, d'un personnage célèbre, méprisé, vilipendé mais craint. L'ascension de Joseph Fouché et sa traversée opportuniste de tous les régimes : la Révolution, le Consulat, l'Empire et la Restauration.
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Il n'existe pas d'homme plus manipulateur, plus inflexible, plus cruel aussi que le fut Fouché à l'exception peut-être de Talleyrand que l'on ne peut pourtant pas taxer de la violence du bourreau des lyonnais.
La biographie de Stefan Zweig est remarquable en cela qu'elle sait allier l'histoire à la vivacité romanesque qui lui fut propre.
On comprend parfaitement l'utilité que peut avoir pour le Pouvoir un tel homme de basses besognes, comment son absence flagrante de toute morale porta son ascension et comment ne servant plus il fut conduit à l'exil.
Mais il faut avant tout lire cette biographie du grand Zweig comme une tentative de compréhension des ressorts qui peuvent pousser l'Etat à manipuler des individus intelligents pour arriver à ses fins, pour fouiller où se cachent les racines du mal et comme se construisent de tels hommes.
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Si Zweig s'est intéressé à Fouché c'est qu'il incarne à ses yeux le pur animal politique. Il est à la fois un traître, un intriguant, un transfuge professionnel La comparaisons avec un reptile est sûrement ce qui permet le mieux de caractériser Fouché.
Le plus intéressant est sa relation avec Napoléon, il aura été son ministre mais il l'aura toujours tenu dans sa main grâce à son système policier et d'informateurs. Il lui aura permis d'arriver au pouvoir mais c'est lui qui favorisera sa chute.
On peut croire que tromper les gens, les trahir paye à la vue de la carrière de Fouché. Heureusement l'Histoire met fin à sa carrière avec une certaine moralité.
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