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Citations sur Marie Stuart (211)

Le moyen âge est violent et cruel,mais il n'est pas sans âme.Dans maintes de ses pratiques il a plus profondément conscience de son inhumanité que notre époque.Toute exécution,si barbare soit-elle a,au milieu de son horreur,un bref instant d'humaine grandeur;avant que le bourreau lève la main pour se mettre à tuer ou à torturer,il doit demander pardon à sa victime.
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De même que des poètes comme Rimbaud ou des musiciens comme Mascagni s'épuisent complètement dans une oeuvre géniale unique, il y a des femmes qui dépensent en une seule passion toute leur réserve d'amour [ ... ]
De cette sorte d'amour, qui, parce qu'il ne craint ni danger ni mort, mérite d'être appelé héroïque, Marie Stuart restera un exemple parfait, elle qui n'éprouva dans sa vie qu'une passion, mais qui s'y abandonna jusqu'au bout, jusqu'à l'annihilation totale de son moi.
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Toujours les grands édifices politiques ont été construits avec les pierres de l'injustice et de la cruauté, toujours leurs fondations ont eu le sang pour ciment ; en politique seuls les vaincus ont tort et l'histoire, en poursuivant sa marche, les foule de son pas d'airain.
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Et il n'est pas d'inimitié plus terrible que celle de deux êtres semblables qui combattent l'un contre l'autre avec des forces égales et poussés par les mêmes instincts.
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Avec Marie Stuart un dernier reflet de la chevalerie et des troubadours éclaire ce pays nordique froid et brumeux que vient encore obscurcir l’ombre de la Réforme.
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[...] ... Le Moyen-Âge est violent et cruel mais il n'est pas sans âme. Dans maintes de ses pratiques, il a plus profondément conscience de son inhumanité que notre époque. Toute exécution, si barbare soit-elle, a, au milieu de son horreur, un bref instant d'humaine grandeur ; avant que le bourreau lève la main pour se mettre à tuer ou à torturer, il doit demander pardon à sa victime. C'est ainsi que l'exécuteur et son aide, le visage à présent découvert, s'agenouillent devant la condamnée et la prient de leur pardonner ce qu'ils vont faire. Et Marie Stuart de leur répondre : "Je vous pardonne de tout coeur, car j'espère que cette mort me délivrera de toutes mes peines." Le bourreau et son aide se relèvent et se préparent à leur tâche.

En même temps Jane Kennedy et Elisabeth Curle [=dames de la reine] ont commencé à déshabiller Marie Stuart, qui les aide à enlever son Agnus Dei. Elle le fait d'une main ferme et - comme le rapporte l'agent de son ennemi, Cecil [= représentant de la reine d'Angleterre] - "avec une telle hâte qu'elle paraît impatiente de quitter ce monde." Lorsque le manteau noir, puis la robe sombre tombent de ses épaules, l'habit de soie pourpre jette un vif éclat ; et dès que ses suivantes auront glissé les gants rouges par-dessus ses manches elle apparaîtra comme une flamme sanglante, image grandiose et inoubliable. C'est le moment des adieux. La reine embrasse ses femmes et leur demande de ne pas sangloter, d'être calmes. Alors elle s'agenouille sur le coussin et récite à haute voix le psaume latin : "In te, Domine, confido, ne confundar in aeternum."

A présent il ne lui reste plus grand chose à faire. Elle n'a plus qu'à pencher la tête sur le billot, qu'elle enlace de ses deux bras. Jusqu'au dernier instant Marie Stuart a conservé sa grandeur royale. Aucune de ses paroles, aucun de ses gestes n'exprime la crainte. Dignement la fille des Stuart, des Tudor, des Guise, s'est préparée à la mort. ... [...]
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La limite qui sépare la folie de la témérité est très étroite, car toujours héroïque a été synonyme d'insensé.
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C'est un pays tragique, déchiré par de funestes passions, sombre et romantique comme une ballade que cette petite presqu’île du nord de l'Europe, et de plus c'est un pays pauvre.
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Marie Stuart demeure obstinément dans la routine, elle ne sort pas de la conception de la royauté héréditaire ; à son avis un pays a des devoirs envers son souverain, mais le souverain n'en a aucun envers son pays ; et en effet elle a régné sur l'Ecosse et n'a jamais été une reine pour l'Ecosse. Elle a écrit des centaines de lettres qui traitent de l'affermissement, de l'extension de ses droits personnels, mais pas une qui parle du bien public, de développer le commerce, la navigation ou la puissance militaire de son pays.
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Sans que personne l'eût aperçu, le petit chien de la reine l'avait suivie et s' était blotti contre elle pendant l'exécution. Maintenant il sort, inondé de sang, et se met à aboyer, glapir, hurler et mordre, se refusant à quitter le cadavre. Les bourreaux veulent l'écarter de force. Mais il ne se laisse pas empoigner et assaille avec rage les grands fauves noirs qui viennent de le frapper si cruellement. Cette petite bête défend sa maîtresse avec plus de courage que Jacques VI sa mère et que des milliers de nobles leur reine, à qui ils ont pourtant juré fidélité.
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