J'ai ressenti beaucoup d'émotion tout au long de lecture de ce livre, l'autobiographie d'une très jeune danseuse classique professionnelle.
Mabinty Bagura est noire, née en Sierra Leone, pays en guerre civile, en 1995. Sa mère biologique est morte à ses côtés et son père est tué par les rebelles "debils" alors qu'elle n'avait pas cinq ans. Elle est placée dans un orphelinat puis adoptée par une famille américaine les Deprince, qui adoptent également son amie Mia et ensuite Muriel, puis Amy.
Si on la croit sereine, suite à son adoption, on se rend compte que la vie n'est pas rose quand on est noire, aux Etats Unis d'Amérique, surtout si elle souhaite devenir danseuse classique. Michaela va être confrontée au racisme, à la jalousie. Mais sa volonté et son entêtement vont l'aider à réussir.
Il y avait longtemps que je n'avais pas lu une autobiographie, en général je n'aime pas mais je dois dire que j'ai été subjuguée dès les premières pages et surtout par le début du livre qui se passe en Sierra Leone. Ce récit est plein d'émotion, plein d'espoir aussi, quelle force de caractère déploie Michaela !
J'ai ressenti aussi beaucoup d'admiration pour ce couple qui n'a pas hésité à adopter 4 petites noires , leur donner l'amour qu'elles attendaient, faire des sacrifices pour leur donner une éducation et surtout les aider à faire ce qu'elles souhaitent. Une belle leçon de vie.
Par contre j'ai trouvé que par moment, il y avait des longueurs, surtout en matière d'explication de la danse, trop de détails inutiles et qui ne peuvent être compris que par des danseurs.
Les amateurs de biographies ne devraient pas être déçus par ce récit.
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L'année de la mort de mon père, la saison sèche n'en finissait pas et nos maigres réserves s'épuisaient. Un matin, tôt au réveil, j'ai senti de l'humidité dans l'air. Poussant un soupir de soulagement, j'ai regardé les nuages à l'horizon et j'ai pensé : "Ah, la saison des pluies arrive, les arbres vont se charger de fruits, les animaux de la brousse vont engraisser".
J'avais hâte d'annoncer la bonne nouvelle à maman, mais elle dormait encore, et je ne voulais pas la réveiller. J'étais contente qu'elle se repose parce qu'elle était malade depuis plusieurs jours. La veille, elle avait tellement vomi qu'elle en avait saigné du nez.