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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
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Je reprends sous une forme résumée la critique que j'avais faite pour le livre de Correspondance Générale de Vincent van Gogh édité par Gallimard, Edition Biblos en 3 volumes, de 1990. Cette édition nettement plus complète, car reprenant toutes ses lettres, avait l'avantage de reproduire tous les dessins de Vincent qui figuraient dans ses nombreux courriers.

Une chose que je voudrais signaler en premier car je l'ai souvent vu dans les différentes critiques du livre : Vincent n'était pas fou. Ceux qui le disent ont certainement mal lu les lettres.

Peu de peintres ont l'aura de Vincent van Gogh dans le monde. Et pourtant, le connaît-on vraiment ?
Ma passion pour ce peintre m'avait incité, il y a quelques années, à lire les nombreuses lettres qu'il avait écrites à son frère Théo, sa famille, ou ses amis, des années 1872 jusqu'à son décès en juillet 1890 à Auvers-sur-Oise. Ces lettres montraient un homme très différent de l'être tourmenté et malade qui nous est présenté trop souvent. Caractériel certes, mais intelligent, passionné, sensible, très cultivé.
Au fil des pages, Vincent était devenu un ami presque intime.

Pour les années de 1872 à 1886, je ne reprendrai pas la partie de sa correspondance, échangée essentiellement avec son frère Théo, qui suivra son long parcours en Hollande, en passant par quelques séjours à Paris, Londres, Belgique.

Je parle, ci-dessous, de la période débutant à Paris en 1886 voyant l'avènement de sa peinture moderne, celle qui va voir l'épanouissement d'un style nouveau.

21 février 1886 au 20 juillet 1890

Ce sont deux années parisiennes passées chez Théo, le frère de Vincent. Celui-ci écrivant essentiellement à son frère, cette période ne comprend donc que des lettres écrites à des amis peintres ou relations diverses.
A Paris, la palette sombre de ses premiers pas dans le Nord va s'éclaircir au contact des impressionnistes dont il va faire la connaissance par l'intermédiaire de Théo, marchand d'art. Il va découvrir les estampes japonaises qui circulent beaucoup à Paris et l'inspirent dans son travail.
Il découvre la lumière de l'Ile-de-France mais aspire à une lumière plus intense qui l'incite à partir vers la Provence.

21 février 1888 – 3 mai 1889

Installé dans une location à Arles « La maison jaune », Vincent souffre de la solitude et rêve de créer un atelier d'artiste où ses amis artistes vivront en commun.
Le printemps et l'été lui fournissent de nombreux motifs de paysages qu'il peint constamment. Durant les 14 mois qu'il passe à Arles il peint environ 200 toiles de paysages et, pour ceux qui veulent bien poser pour lui, des portraits d'arlésiens et arlésiennes. Les toiles qu'il envoie à Théo ne cessent de s'accumuler dans l'appartement de celui-ci.
Pendant cette période à Arles, la correspondance de Vincent devient abondante : essentiellement à son frère Théo, sa soeur Willemien et son ami Emile Bernard. Il se sent bien et la nature alentour lui procure des motifs nouveaux.
Le Midi lui révèle des couleurs intenses qui embrasent ses paysages. Toutes les peintures de cette période seront reconnues plus tard comme des chefs-d'oeuvre, universellement admirés de nos jours : « Nuit étoilées sur le Rhône », « Café-terrasse de la place du forum à Arles de nuit », « Bateaux de pêche sur la plage des Sainte-Marie », « Les tournesols », de nombreux « Arbres fruitiers en fleurs ».
En octobre 1888, son ami, le peintre Gauguin, le rejoint. Les caractères des deux hommes étant incompatibles cela se termine mal à la veille de Noël 1888. Ils se disputent et Vincent se blesse à l'oreille. Il passe plusieurs mois à l'hôpital d'Arles.

3 mai 1889 – 16 mai 1890

Atteint de violentes crises, Vincent demande à entrer à l'asile de Saint-Rémy-de-Provence, dans l'ancien monastère de Saint-Paul-de-Mausole.
Il va rester une année dans cet asile. Cet environnement de malade n'aide pas à améliorer sa santé. Entre deux crises, il continue de peindre, et produit des toiles de toute beauté comme « La nuit étoilée », « Champ de blés avec cyprès ». Théo lui écrit : « J'ai reçu ton envoi qui est très important, il y a des choses superbes… Certes ce n'est pas le beau qu'on enseigne, mais il y a quelque chose de si frappant et de si près de la vérité. »
Quand il le peut, il écrit toujours beaucoup à Théo, à sa soeur et ses amis.
Théo, sur les conseils de Camille Pissarro qui habite à Pontoise près de Paris, lui propose de rejoindre Auvers-sur-Oise où le docteur Gachet l'attend pour le soigner.

20 mai 1890 – 20 juillet 1890

En arrivant pour quelques jours à Paris chez Théo, Vincent fait la connaissance de la récente femme de son frère : Johanna. Il part ensuite pour Auvers rencontrer le docteur Gachet et habiter à l'auberge Ravoux.
L'activité artistique du peintre est intense durant ce séjour auversois. En l'espace de 70 jours, Vincent peint 75 tableaux, soit plus de un par jour. Au sommet de son art, nombre des toiles de cette période sont des chefs-d'oeuvre : « Champ de blés aux corbeaux », « Portrait du Docteur Gachet », « Marguerite Gachet au piano ».
Avant de se suicider, le 27 juillet 1890, il écrira un brouillon de lettre à Théo, que l'on retrouvera sur lui. La fin de ce brouillon était si triste : « Eh bien mon travail à moi j'y risque ma vie et ma raison y a sombré à moitié. Mais que veux-tu ?".



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Theo et Vincent Van Gogh ont entretenu une durant leur vie très brève vie une relation fusionnelle. Theo a beaucoup aidé son frère (aîné de quatre ans) tant matériellement que moralement. Il le fit par générosité, amour mais surtout par admiration profonde, parce qu'il fut le premier à croire au génie de son frère. Au travers de ces lettres, de Vincent uniquement, nous découvrons la personnalité du peintre, sa volonté d'être compris (ça c'était plutôt raté à son époque), sa grande culture, picturale bien sûr mais aussi littéraire et musicale, sa soif d'apprendre, sa fragilité, sa sensibilité et plus surprenant sa lucidité quant à sa santé psychique notamment. Il se voit sombrer et est conscient du souci qu'il cause à son frère dont la santé (physique) n'est pas non plus excellente. Vincent se confie sur sa conception de la peinture de de l'art en général.:l'importance du travail, de la ténacité quand la nature résiste "trouver un passage entre ce que l'on sent et ce que l'on peut". Nous suivons aussi son évolution notamment quant la quête de la lumière de la Hollande aux couleurs crues du Midi "outrer la couleur"(y compris dans le portrait qu'il voudrait pratiquer davantage mais les modèles sont rares) pour finir par les les ciels changeants d'Ile de France, la primauté qu'il accorde à la couleur sur la ligne "attaquer le dessin avec la couleur même pour bien dessiner". Les soucis matériels dans lesquels Vincent se débat constituent aussi le fil conducteur de cette correspondance.Rien n'évolue de ce côté-là malgré l'aide précieuse de Theo à qui nous devons beaucoup (N'oublions pas l'épouse de Theo qui après la mort des deux frères a contribué à faire connaître Vincent et qui par ses dons est à l'origine du magnifique musée Van Gogh d'Amsterdam). De belles lettres très bien écrites en plus pour les amoureux de la peinture.
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Ma dernière visite au musée van Gogh d'Amsterdam remonte à une quinzaine d'année.
Depuis longtemps je voulais lire une biographie du peintre en parallèle avec sa correspondance.
C'est chose faite et j'en suis ressortie plus amoureuse que jamais de cette peinture et de ce peintre.
Jusqu'ici j'avais picoré ces Lettres à Théo mais cette fois en parallèle de la biographie j'ai fait une lecture suivie et cela s'est révélé passionnant.

Dès les premières lettres on est accroché, une famille qui n'est pas riche mais vit dans une certaine aisance, un père pasteur qui va à la fois servir de modèle permanent et d'objet de haine à la façon d'un Kafka. Vincent pourrait comme Kafka écrire sa lettre au père.

Des études pas vraiment glorieuses et pas vraiment terminées, et un début de la vie d'adulte difficile.
Un départ pour l'Angleterre où il va connaitre ses premières amours et se révéler doué pour les langues, plus tard il ajoutera le français à la panoplie au point d'écrire une partie des ses lettres en français.
D'échec en échec le voilà quasi missionnaire auprès des mineurs du Borinage, c'est pour lui une période mystique pendant laquelle il découvre le travail sordide, la faim, ses dessins en portent la trace, ils ont la noirceur de la mine et la dureté du travail. Plus tard lisant Zola il se reconnaitra dans Germinal.
Les lettres sont pleines de ses doutes, de ses souffrances mais aussi de ses lectures, c'est un lecteur passionné et attentif. ll admire Hugo, Balzac et par dessus tout Zola. Rien à voir avec les lettres d'un fou, même si de temps à autre le ton change, l'exaltation le tient, que ce soit pour une femme, pour la Bible ou pour la peinture.

Nous n'avons pas les réponses de son frère mais l'on sent très bien son rôle modérateur, complice.
Le départ pour Arles apparait comme une chance mais très vite les démons reviennent. Alcool, hallucinations, la misère matérielle détruit sa santé, son corps le lâche et son esprit va suivre ce qui le conduit vers l'hôpital psychiatrique où il trouve un certain repos.
Théo a essayé de le faire connaitre, d'organiser des expositions de ses oeuvres mais Vincent s'y oppose le plus souvent. On le suit à travers ses lettres jusqu'à la cassure finale.
Ces lettres sont profondément touchantes et désespérantes car on le voit s'enfoncer dans la folie tout en essayant de tenir la tête hors de l'eau grâce à la peinture. ll cultive les ruptures, régulièrement avec Théo quand celui ci renâcle à le soutenir, ruptures avec des femmes, rupture avec Gauguin.
Pourtant c'est à Théo qu'il envoie tout, ses dessins, ses premiers tableaux, les toiles qu'il peint frénétiquement à Arles, cette frénésie se poursuit lorsqu'il est interné à Saint Rémy de Provence : imaginez il peint en un temps très court 200 toiles et parmi elles ses toiles les plus célèbres.
J'ai vraiment été accroché par ces lettres, Van Gogh y apparait dans toute sa nudité et sa faiblesse mais aussi dans toute sa passion pour la peinture, exutoire à la folie qu'il sent poindre.

Vous pouvez aussi écouter ces lettres lues par Denis Lavant.
Un site existe mais en VO

La biographie permet de replacer ces lettres dans leur contexte.
Mon seul regret c'est de n'avoir pas en parallèle les oeuvres pour en suivre l'évolution.
Une édition existe aujourd'hui chez Actes Sud en six volumes qui permet cela mais son prix est carrément prohibitif (380€)

Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Les « Lettres à son frère Théo » de Vincent van Gogh sont un bon moyen de connaitre la vie du grand peintre néerlandais même si elle conserve une part de mystère du génie incompris de son vivant. Les lettres ont été écrites entre 1874 et 1890 soit entre 21 ans et 37 ans, âge de sa mort.
Ces lettres sont nombreuses et les liens qui unissent les deux frères sont très forts. Théo, le confident, reçoit les lettres d'un frère dont la vie d'artiste est passionnée mais profondément perturbée : folie, maladie, suicide. Les ingrédients pour créer un mythe sont tous réunis.
Quand Vincent van Gogh quitte la Hollande pour l'Angleterre, la Belgique ou la France, il écrit. Jeune, il fait référence à leur père protestant et souhaite devenir évangéliste. Dès cette époque on se rend compte qu'il sait observer ceux qui sont autour de lui, mineurs, ouvriers ou miséreux.
Au fil des lettres apparaît son cheminement vers la peinture, s'expriment ses doutes et ses passions, ses espoirs et ses déceptions. La misère l'accompagne malgré le travail acharné qui lui permet peut-être de se libérer des démons qui le hantent. Car la maladie n'est pas nommée mais elle est omniprésente. Dès 1878, Van Gogh se coupe une oreille et se fait interner dans un asile.
Les derniers jours du peintre venu se faire soigner en France, chez le docteur Gachet à Auvers-sur-Oise, sont terribles, partagés entre une création intensive, des amours malheureuses et surtout le désespoir.
Si l'oeuvre post-impressionniste de Vincent van Gogh a été une source d'inspiration pour les Fauves et les Expressionnistes qui le hisse parmi les plus grands peintres de son temps j'ai trouvé ses lettres beaucoup trop sombres. Ce ne sont pas celle d'un homme sensible mais d'un homme à fleur de peau.


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J'ai ce recueil de lettres dans ma bibliothèque depuis de nombreuses années. J'avais déjà parcouru de ci delà quelques lettres notamment de la dernière période (Arles et Auvers-sur-Oise). J'ai tout lu à l'occasion d'un voyage à Amsterdam pour me préparer à la découverte du musée Van Gogh. de la période religieuse aux errances et questionnements sur les femmes, des problèmes matériels aux questionnements plastiques, on y découvre un artiste très sensible, capricieux, tour à tour dans une profonde empathie ou dans un narcissisme noir, en proie à une solitude amère.
Les lettres parlent au final assez peu de peinture si ce n'est sur la fin avec son désir de créer une école, sa grande admiration pour Bernard ou Gauguin. On y découvre surtout une sensibilité en décalage avec la société dans laquelle le peintre vit et surtout entre les lignes le profond amour de son entourage à l'image de Théo, son petit frère qui le portait à bout de bras matériellement et moralement.
Une lecture à compléter par l'anime 'Loving Vincent', chef d'oeuvre de peintures animées.
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J'ai beaucoup aimé ce recueil de lettres car il a modifié la vision que j'avais de van Gogh souvent présenté en artiste dépressif ou maudit. On découvre ici un peintre dynamique, réfléchi et érudit, ouvert sur ces contemporains et qui a foi en son talent. Ces fragments sont très intéressants pour comprendre son travail de peintre et apprécier sa personnalité unique.
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Cette édition des lettres dans la volumineuse correspondance entre Van Gogh et son frère est la première en date (1937). Il y est question la plupart du temps de ces tableaux et de ses choix de sujet. On y fait la connaissance d'un être singulièrement sensible mais aussi dévoué puisqu'il rêvait d'un syndicat des peintres et qu'il avait une particulière amitié pour Gauguin. On y découvre aussi un homme passionné de littérature notamment de Zola, Maupassant, de Goncourt, Daudet , Balzac, Dickens, Tolstoï. Un livre passionnant qui gagne à être lut avec des reproductions de ses tableaux sous la main; un bémol cependant sur le choix des lettres centré sur l'oeuvre et beaucoup moins sur l'homme on en apprend peu finalement sur ses déboires amoureux et ses états d'âmes.
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[Version Livre audio ]

Ces « Lettres à son frère Théo » de Vincent van Gogh, je les ai lus déjà il y a quelques années. J'avais beaucoup aimé ces correspondances à l'époque et ça faisait un petit moment que j'avais envie de les relire.
Puis dans le cadre d'une Masse Critique, j'ai gagné un pass « Audible » me permettant de profiter de quelques titres de leur catalogue de livres audio. En farfouillant un peu, je suis tombé sur cette version des Lettres de Vincent van Gogh lues par Denis LAVANT.
Ca tombe très bien car j'aime beaucoup cet acteur et je pense qu'un lecteur de qualité est très important pour un livre audio.
Mon premier contact avec la lecture audio est plutôt curieux : je trouve la voix de Denis LAVANT neutre et j'ai du mal à me concentrer sur le son uniquement. Impossible de faire autre chose en même temps sinon j'ai des décrochages d'attention et je n'arrive clairement pas à suivre.
Mais au fil de l'écoute, je m'habitue au médium et surtout la voix du lecteur dévoile son spectre et s'adapte à l'état mental de Vincent van Gogh au moment où il écrit.
Avec le recul je comprends mieux le ton neutre adopté par Denis LAVANT sur les premières lettres qui sont finalement assez classiques.
A l'inverse, les dernières lettres évoquent très bien la folie et le désordre psychologique de van Gogh et il est difficile de décrocher son attention à ce moment là du livre audio.
Je ne m'étendrai pas sur la grande qualité du livre en lui-même car de nombreuses autres critiques s'y sont attaquées et certainement avec plus de compétences que moi sur le sujet.
Le seul reproche que je pourrais faire, par rapport à un livre, c'est la difficulté pour aller voir les oeuvres auxquels Van Gogh se réfère. Ca oblige à interrompre l'écoute et c'est moins agréable et efficace qu'avec un livre physique.

En tout cas, je conseille cet ouvrage pour la fascinante relation que Van Gogh entretient avec son frère et pour l'extrême qualité de lecture de Denis LAVANT.

Merci à Babélio et à Audible pour la découverte de cette version.
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Pas toujours facile de suivre le style de l'écriture de Vincent, posée sur le papier comme un cri, une supplique, une exubérance, un désespoir, ou bien par de longs passages d'une extrême lucidité.
Durant ces 17 années (répertoriées) de correspondance avec Théo, Vincent analyse très sérieusement et avec acuité, ses différents parcours et choix de vie.
Il est surtout empreint d'un fort complexe d'infériorité et porte aussi la culpabilité d'être à la charge de son frère, perturbations qui le hanteront jusqu'à la fin de ses jours. Ses perceptions seront exprimées à de nombreuses reprises dans ses lettres. Il déplore l'individualisme et les critiques acerbes de certains de ses collègues peintres ; il ressent aussi une forme d'injustice dans la non reconnaissance de son travail d'artiste par les marchands d'art et les critiques ; ainsi tous ses troubles seront exacerbés par sa fragilité psychologique dont il est conscient depuis ses crises à Arles. Il demandera alors son internement durant un an à Saint-Rémy-de-Provence dans le monastère Saint-Paul-de-Mausole où il produira 150 oeuvres dont les iris, la nuit étoilée, et la ronde des prisonniers (absolument sublime et désespéré), conservée au musée des Beaux-Arts Pouchkine, à Moscou.
Il explique les maîtres qui l'influencent, ou qu'il admire : Rembrandt, Millet, Delacroix, Courbet, Monticelli ; les impressionnistes : Monet, Manet, Corot ; le pointillisme de Seurat et Signac et ses relations « amicales » avec Toulouse-Lautrec, Bernard, Gaugin…
Par son observation intense de la nature, sa sensibilité aux lumières et aux vues changeantes des saisons, de son exercice permanent et essentiel de recherche des couleurs, il produira des oeuvres d'un large spectre chromatique, au dessin toujours manié. Il dira : « Dans la couleur, nous cherchons la vie ».
Outre sa passion de la peinture, il lit beaucoup et cite des auteurs français dont Zola, Maupassant, Daudet, Hugo, Loti, Balzac, mais aussi Shakespeare, Tolstoï, Dostoïevski, faisant part de ses observations à Théo.
Souhaitant créer une communauté d'artistes, il parvient à convaincre Gauguin qui le rejoindra quelques mois à Arles fin 1888. La cohabitation sociale et artistique se soldera par un échec douloureux pour Vincent, et par la suite l'attitude de Gauguin envers les 2 frères ne semble pas l'ennoblir.
C'est un humaniste, un être d'une grande sensibilité à l'intelligence pragmatique, aux réflexions perspicaces, toujours humble. Dévoué aux gens de petite condition, les paysans, les mineurs, les tisserands, il trouve en eux modestie, profondeur d'âme et de posture qu'il transmet dans ses dessins et ses peintures.
Sa maladie, peut-être bi-polaire ou dépression mélancolique non soignée à cette époque l'a détruit.
« Ils reconnaîtront certainement mon oeuvre plus tard et ils parleront de moi lorsque je serai mort et parti. J'y veillerai si je réussis encore à vivre quelque temps ».
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manger, créer, trouver la teinte juste, supporter Gauguin,se loger, être soutenu, trouver un marchand...le trivial et l'essentiel d'un peintre de génie, hanté par l'absolu.
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