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Critiques de Beaux Arts Magazine (107)
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Charles Ray

La revue débute par une présentation du sculpteur, de ses influences et de l'originalité de sa démarche.

Elle présente ensuite les deux expositions qui lui sont consacrées à Paris, puisque le Centre Pompidou et la Bourse de Commerce - Pinault Collection se sont associés pour exposer les différentes facettes de l'œuvre de l'artiste.



Comme souvent, ce numéro spécial peut constituer un bon guide de visite, ou inversement un bon aide mémoire après la visite, ou encore inciter à aller voir le travail de l'artiste (ou donner des regrets quand on n'a pas pu y aller...)

Pour ma part, il m'a clairement donné envie d'aller retrouver Charles Ray à la Bourse de Commerce après l'avoir admiré au Centre Pompidou !

Ce sera pour un (très) prochain déplacement dans la capitale...




Lien : http://michelgiraud.fr/2022/..
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Picasso, Rodin

Visiter l'exposition Picasso-Rodin est un vrai régal. Ce numéro du magazine Beaux Arts dédié à cette manifestation en retrace la génèse et analyse les regards parallèles qu'ont eu les deux maîtres sur leur art. Il présente également les nombreuses similitudes de leurs parcours.



C'est un complément très intéressant à la visite et une belle invitation pour ceux qui n'y sont pas allés, pour un prix bien plus abordable que le catalogue officiel.



Une citation : "Ce ne sont pas des artistes qui conçoivent et exécutent. Ils essaient quelque chose et regardent le résultat."
Lien : http://michelgiraud.fr/2021/..
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Beaux Arts Magazine, Hors-série : La saga de ..

N'allez pas vous imaginer que je vais dire du mal de tout ce que j'ai lu ces temps derniers sur Monet et l'impressionnisme, et en particulier de toutes les revues. Je commence avec les trucs pas trop intéressants, et ça devrait aller plutôt crescendo - du moins je l'espère. Celui-là, de juin 2010, vaut tout de même comme exemple, dans un tout autre genre que le numéro de Télérama sur Monet, de ce qu'il ne faut pas publier dans une revue consacrée aux arts et à l'histoire de l'art, prétendant par là faire de la pédagogie et instruire le grand public. Des clichés, on en trouve pléthore dans les hors-série de Télérama sur les arts. Ici, on accumule clichés, lacunes et erreurs, et pas qu'un peu.





Mais voyons tout de suite comment est fichu ce numéro hors-série de Beaux Arts sur l'impressionnisme : deux parties bien distinctes, la première consacrée à cette fameuse "saga impressionniste", l'autre constituant un cahier "Spécial Normandie", selon la rédaction de Beaux Arts, à l'occasion du festival Normandie impressionniste qui se tenait pour la première fois de juin à septembre 2010. Bon de toute façon, Beaux Arts adore tout ce qui touche à l'impressionnisme (quitte à en dire de temp à autre un peu n'importe quoi) ; à vue de nez, je dirais qu'ils ont sorti à eux seuls plus de hors-série sur l'impressionnsime que Connaissance des Arts, L'Objet d'art et Dossier de l'art réunis. Dans ce cas précis, ce cahier spécial s'est transformé en guide touristique pas bien intéressant. le parcours impressionniste qu'on nous propose de suivre, je n'ai rien contre, encore faudrait-il que Beaux Arts en ait fait quelque chose. Or... On nous annonce que Giverny est un haut-lieu de l'impressionnisme (pas possible, on savait pas !) On nous emmêle les pinceaux en nous faisant passer Johan Jondkind, Eugène Boudin ou Jean-François Millet pour des impressionnistes (oui, oui, même Millet !) au lieu de nous expliquer qu'ils ont, et c'est surtout valable pour Boudin et Jondkind, beaucoup influencé les futurs impressionnistes, etc., etc. Pourtant, j'ai poussé l'abnégation jusqu'à compulser tout l'agenda du festival de 2010, et il y avait mieux à proposer, je pense, que ce cahier vite fait mal fait. J'ai par exemple noté une expo sur la photo impressionniste, une autre sur la céramique impressionniste : n'était-ce pas l'occasion de parler de ces deux sujets peu connus ?





Donc, travail bâclé en seconde partie, sur une soixantaine de pages. Reste la première partie, celle que j'avais donc déjà lu il y dix ans (j'avais lâché l'affaire ensuite) avec à peu près le même nombre de pages. On se dit qu'au moins, avoir choisi un tableau de Caillebotte en couverture démontre une volonté de ne pas tomber dans les clichés, comme par exemple celui de présenter Monet comme pape de l'impressionnsime. Ah ! Ah ah ah ! Page 30, on nous présente six portraits de peintres impressionnistes, avec des sous-titres risibles. Ce sera "Le maître" pour Monet (dans un autre article, ce sera l'impressionniste devenu chef de file après la mort de Manet, ni l'un ni l'autre n'ayant jamais revendiqué cette place, bien au contraire, et Manet encore moins que Monet vu qu'il ne se considérait même pas comme impressionniste). Pour Berthe Morisot, "La femme". Hum. Pour van Gogh (encore un qui n'était pas impressionniste, mais on s'en fout ; comme dirait Éric Woerth : "Si on peut plus faire ce qu'on veut, faut le dire")... Pour van Gogh, disais-je donc... Ce sera "Le fou". Voilà voilà voilà.





En sus de balancer des clichés dont on se serait passé et de mélanger allègrement les peintres qui ont influencé les impressionnistes, les impressionnistes eux-mêmes - déjà que c'est pas simple de comprendre qui l'était ou pas, rien qu'avec le cas de Degas -, les néo-impressionnistes qui ont été rejetés par le groupe, excepté par Pisarro et Morisot (mais ça, ce n'est dit nulle part dans la revue), et les post-impressionnistes comme Gaguin ou Van Gogh, on nous affirme tout de go que l'impressionnisme a été "la plus grande révolution visuelle de la période moderne". Qui décide de ça, déjà ? Et euh, dites donc, la période moderne, en histoire de l'art, ça correspond pas du tout à la période impressionniste... Et en histoire, ben encore moins. .. Il ne me semble pas non plus que le Musée National d'Art Moderne, autrement dit le Centre Pompidou, présente beaucoup d'oeuvres impressionnistes, hein... Les mots ont un sens, chers rédacteurs de Beaux Arts !





Bon, je pourrais passer des heures à scruter chaque erreur ou idiotie imprimée noir sur blanc dans ce hors-série, ma foi très réussi. Si réussi qu'on en a oublié de parler de Frédéric Bazille comme membre fondateur du groupe impressionniste (mais il est mort jeune, alors il ne compte pas, je suppose). Si réussi qu'on a choisi de porter l'étendard du défi à la bourgeoisie pour montrer à quel point l'impressionnisme, c'était du lourd, et d'en profiter pour cracher encore, encore et encore, avec la mauvaise foi (ou est-ce de l'igorance ?) la plus éhontée sur la peinture académique. Cabanel, ah, beurk ! Bouguereau, ah, beurk ! Gérôme, ah, beurk ! À croire que tout le travail effectué par le musée d'Orsay depuis son ouverture n'a pas servi à grand-chose à l'équipe de Beaux Arts, qui eux, veulent des impressionnistes encore, encore et toujours ! Parce que pérorer que l'impressionnisme a été un mouvement important, c'est vachement révolutionnaire en 2010 ! Anti-bourgeois, vous dis-je ! Tout n'est pas à jeter dans ce magazine, mais la conception de l'ensemble, le mépris un rien délirant pour la peinture académique, les erreurs et les clichés à répétition l'ont bien amoché.





Comme quoi on peut se montrer terriblement bourgois en prétendant le contraire et en ne s'en apercevant même pas. Un peu comme certains chats de ma connaissance qui se révoltent à l'idée que leur repas soit servi avec 5 minutes de retard, alors qu'avant de vivre ici, ils étaient à la rue crevant la dalle : ils ne sont pas rendu compte qu'ils s'étaient terriblement embourgeoisés !





Notons tout de même que quelques mois après la sortie de ce hors-série allait se tenir la rétrospective Monet au Grand Palais, et que Beaux Arts allait alors publier un numéro, sur Monet donc, heureusement bien plus sérieux.
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Beaux Arts Magazine, Hors-série : Van Gogh à Au..

Fin janvier 2024 / librairie du Musée d'Orsay



En premier lieu, tous mes remerciements à l'ami qui m'a gentiment offert cette publication synthétique de l'exposition du Musée d'Orsay, à laquelle je ne pouvais pas me rendre...

Sachant que cet artiste me captive depuis toujours ou du moins, fort longtemps, il a partagé en partie, sa propre visite qui l'a ébloui, en dépit de la foule ininterrompue des visiteurs ....



On comprend l'affluence et le succès, lorsqu'on imagine la complexité pour préparer une exposition de cette envergure...sur une période créative aussi brève, qui fut l'ultime pour Vincent...



"Entretien avec Emmanuel Coquery



Comment se fait- il, dans ce cas, que cette période n'ait jamais vraiment été

montrée ?



Monter une exposition Van Gogh est toujours un défi. Les prêts sont difficiles à obtenir.Mais le Musée d'Orsay, qui possède la plus importante collection de van Gogh hors de son pays natal- grâce au don de Paul et Marguerite Gachet pour le Musée du Louvre, affecté en 1986- a la chance de conserver sept toiles du peintre hollandais de la période d'Auvers-sur-Oise, sur les 26 oeuvres de son fonds Van Gogh.La proposition de cette exposition venue du musée van Gogh d'Amsterdam, qui possède 8 toiles réalisées à Auvers, nous permettait d'envisager de retracer cette histoire conjointement."



Cette publication aborde plusieurs sujets: à la fois l'oeuvre de van Gogh , puis les talents de graveur du docteur Gachet, ainsi que sa personnalité complexe , des commentaires du portrait du " Docteur Paul Gachet", et de la dernière toile " Racines", pour ensuite montrer " l'incroyable épopée d'une gloire posthume" , du mythe de van Gogh , ayant inspiré un grand nombre de cinéastes, dont Maurice Pialat....



Principalement retenue par les commentaires fort intéressants des deux tableaux cités ci-dessus, avec une attention particulière pour cette toile plus complexe, " Racines" , qui sera sa toute dernière toile, avant que l'artiste ne se donne la mort.



Pour le portrait du docteur Gachet, je n'avais pas été assez attentive, pour le voir comme il est remarqué ; tel " un sosie de van Gogh", voyant en lui " un frère " atteint du même mal que lui...





*** lien pour ouvrage excellent de notre ami Alain Yvars (** jvermeer ), " Que les blés sont beaux..."sur ces mois ultimes de Vincent , qu'il décrit comme un peintre- poète :



https://www.babelio.com/livres/Yvars-Que-les-bles-sont-beaux--Lultime-voyage-de-Vince/1133405/critiques/1933166







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Ilya Repine : Peindre l'âme russe

Magnifique rétrospective admirée et "savourée" dans un lieu tout aussi magnifique : Le Musée du Petit Palais, à Paris ---[ Vendredi 15 octobre 2021 ]



Un immense coup de coeur pour cet artiste russe à la très impressionnante carrière : le stakhanoviste du portrait, mais pas que…



Pour faire partager cette exposition sensationnelle avec des amis montagneux… j'ai choisi ce numéro exclusif de Beaux-Arts, fort bien fait…. Qui ne fait que passer brièvement entre mes mains, avant de s'envoler vers les montagnes jurassiennes !



La commissaire de l'exposition, Stéphanie Cantarutti, dans son introduction a totalement raison lorsqu'elle affirme : « Cette exposition va passionner ceux qui aiment Tolstoï, Tourgueniev, l'âme russe…. ». Les relations de Répine avec le monde artistique et intellectuel de son pays sont inouïes ; Il a connu tous les grands hommes de son temps. Il a commencé comme peintre d'icônes dans sa région natale, mais il s'est rapidement retrouvé à l'Académie impériale des Beaux-arts de Saint-Pétersbourg où il a fréquenté les grands peintres de l'époque ou encore le groupe des Cinq, pour la musique. C'est aussi un intellectuel, il a été un écrivain prolifique , même si peu de ses textes ont été publiés en français. Il a rédigé ses « théories » sur la pratique de son art et aussi sur celle des autres artistes qu'il a rencontrés…

.[ ****J'ai noté pour une lecture pas trop lointaine sa Correspondance avec Tolstoï, traduite et publiée en français, à l'occasion de cette vaste rétrospective ]



Ce « Beaux-Arts », toujours abondamment illustré, nous offre une synthèse précieuse sur l'ensemble du parcours de cet artiste hors du commun :



-1. Une figure majeure du réalisme national- Complexité et spiritualité

-2.Portraits de famille- le Bonheur domestique

-3.Les dates clefs d'une vie

-4.Peindre l'âme russe.- Un vivier d'images universelles

-5.La Tentation religieuse- Il voyage en Terre Sainte en 1898

-6.« Enchanté de Paris ».- Un séjour de deux ans en France

-7.Répine rejoint les Ambulants- En rébellion contre l'académisme

-8.Un Stakhanoviste du portrait-Virtuose du dessin, au crayon ou au graphite.

-9.Des Convergences multiples avec les compositeurs-Répine, l'ami du groupe des Cinq

-10.Trente ans d'amitié avec Tolstoï- Il sera le chantre de l'écrivain

-11.La Patrie par correspondance-1900-1930 : de la gloire à l'exil en Finlande



Parmi mes toiles préférées… arrivent en premier l'ensemble des portraits tous aussi vivants, expressifs et pleins d'empathie les uns que les autres ! Et je reste fascinée par la puissance d'engagements et de création de ce « peintre de l'âme russe » !



En désordre, parmi les portraits qui m'ont particulièrement touchée, je nomme « Libellule » (Une de ses filles ), des artistes, musiciens, Moussorgky, Anton Rubinstein, Glinka, Stassov, le critique d'art, son élève, Elizabeta Zventseva, qui ouvrira sa propre école de peinture], des écrivains [, le romancier et dramaturge, Alexeï Pisemski,Tourgueniev, Tolstoï, etc. ]





En conclusion une phrase significative d' Ilia Repine :



Et j'aime surtout l'art !

Il est toujours et partout

avec moi: dans la tête,

dans le coeur, dans

mes plus profondes

aspirations. Les heures

matinales que je lui consacre

sont les meilleures de ma vie.

Dans ces heures, il y a tout:

joie et amertume. -





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Beaux Arts Magazine - HS : Albert Edelfelt ..

Librairie du Musée du Petit Palais- le 29 juin 2022



Gros coup de coeur pour les yeux !



Ce sont toujours des bonheurs absolus que ceux provoqués par les expositions proposées par le Petit Palais, autour des Artistes du Nord...

Cette fois, nous découvrions avec un ami, la figure majeure et singulière d'un peintre finlandais, Albert Edelfelt....ayant partagé son existence entre Paris et la Finlande....



Ayant débuté sa carrière comme peintre d'histoire, il évolua dans de nombreuses directions et s'imprègnera des mouvements de l'époque, tout en gardant un style et une palette très personnelle.



Edelfelt fut à la fois nourri à l'académisme de Jean-Léon Gerôme et au naturalisme de Jules Bastien-Page, tout en étant sensible à l'art des impressionnistes !



Quelques dates pour situer l'essentiel ...



1854

Alfred Edelfelt naît en 1854 à Porvoo- Fils de l'architecte Carl Albert Edelfelt.



1864

Edelfelt arrive à Paris à l'automne 1874 et s'inscrit à l'École des beaux-arts. Il a 19 ans.Sous la direction de Jean-Léon Gérôme, alors maître reconnu, il y continue sa formation à la peinture d'histoire



1876

Rencontre décisive avec son futur mentor et grand ami, Jules Bastien Lepage



1879

Premier succès au salon avec sa toile " le village incendié : épisode de la révolte des paysans finlandais en 1596"



Il abandonnera progressivement les thèmes liés à l'histoire et optera définitivement pour le plein air



1883

Les débuts comme portraitiste



1885

En 1885, Edelfelt exécute le portrait de Louis Pasteur, qui obtient un succès inégalé. Il apparaît à tous supérieur à celui que le célèbre portraitiste Léon Bonnat a fait du savant.Cette oeuvre lui vaut, à tout juste trente ans, La Légion d'honneur....



Devenu portraitiste reconnu par toute l'aristocratie internationale, il sera sollicité par le tsar lui-même, pour peindre ses enfants...

Cela n'enlève rien à ses engagements et à sa détermination quant à l'obtention de l'Indépendance de la Finlande !

Et de célébrer, à travers ses toiles, son pays natal, à travers des scènes réalistes et poétiques de la vie rurale, que cela soit celle des paysans ou celle des marins...

Ces oeuvres finlandaises sont exposées avec succès , en France, représentations bien utiles et se devant démonstratives dans une période où les revendications d'indépendance face à la Russie se font de plus en plus pressantes !



Parmi son oeuvre, le thème de l'enfance est particulièrement présente, surtout dans les toiles finlandaises...



Mes coups de coeur vont aux scènes de genre, mettant en scène paysans ou marins, ou enfants ....(dont une toile que j'aime tout particulièrement" le Chagrin"...).Tout le petit peuple finlandais...sans oublier les paysages somptueux de sa terre...qui sont une merveille...



On ne peut que déplorer son décès prématuré en 1905



Billet trop superficiel...mais ce hors-série de Beaux-Arts doit partir au plus vite rejoindre une maison-amie avec laquelle je voudrais partager ce coup de coeur pictural et grandement humain, tant on sent de bienveillance et d'extrême attention donnés aux visages...et à chaque personne représentée...



Je terminerai ce billet sur la qualité de l'Homme en l'artiste pour qui l' Amitié était un trésor inestimable.Cette phrase toute simple pour dire combien la rencontre avec Pasteur et sa famille lui sembla le grand cadeau de son existence ; on ne peut qu'être pris par l'émotion en prenant connaissance de la croisée de telles destinées... !!



"Lettre du peintre à Jean-Baptiste Pasteur--( le fils)

1er octobre 1889



L'Amitié que Pasteur m'a toujours témoignée sera mon plus grand titre de gloire."



Si vous êtes à proximité de Paris, ne manquez pas ce "Voyage finlandais " unique en son genre ( expo jusqu'au 10 juillet 2022)



***Trop de toiles admirables...je vais toutefois en nommer deux autres: - "Apprentis - tailleurs dans un asile d'enfants"; "Coucher de soleil sur les collines de Kaukola"(1889-1890),sans omettre le très expressif et grandiose "Portrait de Louis Pasteur",etc.



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Bacon en toutes lettres : Au Centre Pompidou

Une exposition tentante, pour qui aime les livres et la peinture.



Mais une exposition qui demande une aide, une main, un mot pour mette à portée de notre esprit ces imposants triptyques inspirés au grand peintre anglais par ses six auteurs favoris: Eschyle, Michel Leiris, Georges Bataille, T.S. Eliot, Nietzsche et Joseph Conrad.



Très pédagogique, le numéro special des Beaux- Arts a finalement été presque moins éclairant pour moi que le film projeté dans la salle d'exposition où le peintre lui-même, avec une grande clarté et une grande simplicité, donne les clefs de cette peinture difficile où la violence inouïe de la mort à l'oeuvre dans les corps, les visages, est comme contenue, ou retenue dans de grands à-plats d'une froide élégance, et mise en scène dans des prismes géométriques ou des arènes imaginaires.



Ce que j'en retiens, c'est que l'oeuvre d'art, chez Bacon, ne fonctionne jamais , ou presque, comme une illustration de l'oeuvre qui l'a inspirée mais comme un filtre à fantasmes qui procure au peintre des " images" en dehors de toute rationalité et au-delà de tout réalisme.



Bacon , en effet, se situe nettement en dehors du surréalisme , qui lui est totalement étranger , et à la marge extrême du réalisme et de la figuration dont il tente d' explorer les limites.



C'est une peinture dérangeante, refusant toute séduction et qui demande qu'on l'approche à pas prudents...



Plus que les triptyques, j'ai préféré les portraits, floutés et déformés par le mouvement qui les agite et la mort qui les dévore, du dedans, cruels, violents, violacés, presque putréfiés, atteignant néanmoins à une espèce de beauté idéale et inattendue..



Ils m'ont fait penser à Une charogne de Baudelaire...un septième auteur qui de l'aveu de Bacon l'aurait inspiré aussi...
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Beaux Arts Magazine, Hors-série : Qu'est-ce q..

Excellent pour s’initier à la BD, avec en fin de numéro une bédéthèque idéale, qui, mise à jour, ferrait une très bonne liste de livres sur babelio. Elle est ainsi présentée : « De B comme [Alex] Barbier à W comment [Chris] Ware en passant par [Hugo] Pratt et [Joann] Sfar, 50 titres à lire dare-dare avant de les ranger quelque part entre Aristote et Yourcenar. Un fonds indispensable à compléter au fil des sensibilités ».
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Beaux Arts Magazine, Hors-série : Jacques Chi..

Catalogue de la très belle exposition du musée du quai Branly consacrée à "Jacques Chirac ou le dialogue des cultures".



Je vous invite à découvrir cette exposition très bien conçue et qui retrace à la fois sous l'angle thématique et par une approche chronologique l'appétence de l'ancien Président de la République pour les arts premiers (oui, attention de ne pas dire "primitifs" ou "primaires", au risque de déclencher des tempêtes dans des verres d'eau entre gens bien pensants et mécréants) à travers le globe. De l'Arctique à l'Océanie, en passant par l'Afrique, l'Asie, l'Amérique latine mais aussi la Russie et le Canada, c'est avec toujours la même curiosité sincère et respectueuse que Jacques Chirac s'est intéressé tout au long de sa vie aux traditions, aux folklores et aux arts de populations méconnues, oubliées ou même tout simplement inconnues de nous.



Au-delà de son combat pour la paix, de ses rejets des conflits armés et de son engagement pour une citoyenneté universelle, Jacques Chirac fut un messager de tolérance et le promoteur du dialogue entre les peuples. Qu'on ait adhéré ou non à son action politique, le débat ne se situe pas là ; l'exposition du quai Branly, conçue comme un hommage à l'homme qui a réussi à doter Paris il y a dix ans d'une vitrine de grande qualité sur les cultures qui nous sont les plus étrangères, ouvre des perspectives à chacun - pour peu que l'on se sente "citoyen du monde" -, tout en retraçant le parcours d'un homme qui fut en position de s'exprimer et d'agir en faveur de ces peuples dont les arts ont su traverser les siècles en véhiculant les valeurs intrinsèques de leurs civilisations.



Le catalogue offre une rétrospective très fidèle à l'esprit de l'exposition temporaire, aussi enrichissante que dépaysante.
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Beaux Arts Magazine, Hors-série : Picasso et ..

Cette année encore les Carrières de Lumières aux Baux -de -Provence nous offre un magnifique spectacle produit par Culturespaces qui réunit les grands maîtres de la peinture moderne espagnole. Cette exposition multimédia se rattache au parcours « Picasso Méditerranée », initié par le musée national Picasso de Paris.

La bande - son choisie met merveilleusement en relief ces chefs-d'oeuvre. ( La voix de Placido Domingo retentissant dans cette cathédrale de pierres et chantant "Malagueña Salerosa" m'a donné le frisson !) Un petit bémol, cependant, le nom des artistes n'apparaît pas sur les projections et, pour certaines oeuvres moins connues , il est dommage de ne pas avoir ces précisions.

Ce catalogue permet d'en savoir plus, bien plus, même si on le voudrait plus exhaustif.



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Hokusai : 1760-1849 - Grand Palais

Lu en prévision de l'exposition au Grand Palais...

Puis, relu après l'exposition pour poursuivre le voyage...

A recommander pour les fanas d'HOKUSAI.
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Beaux Arts Magazine, Hors-série : Chefs-d'oeu..

C'est le magazine de l'exposition itinérante de certaines œuvres du musée des beaux-arts de Budapest, alors en travaux, il y a quelques années. Expo que j'ai eu l'occasion de voir à Paris. Des œuvres hongroises y côtoient des œuvres plus mondialement connues. Le magazine est un bon reflet de cette expo. Une brève introduction de l'histoire hongroise et de la création du musée est la bienvenue. Les reproductions sont de bonne qualité et le texte en regard permet de situer l’œuvre. Quand pourrons-nous à nouveau admirer des œuvres d'art dans des musées librement... ?
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Beaux Arts Magazine, Hors-série : Niki de Sai..

Après la rétrospective admirée au Grand Palais, j’ai souhaité poursuivre/enrichir mes connaissances sur cette femme-artiste engagée, d'une très vive sensibilité, qui s’est donnée « complètement » à son art… et a ainsi tenté/fait face à ses démons intérieurs.
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Beaux Arts Magazine, Hors-série : Les secrets..

10 séries cultes de la BD sont passé au crible, analyse historique, sociale, technique complète pour chacune d’elle : Les pionniers de l’Espérance (1945), L’Eternaute (1957), Les Naufragés du temps (1964), Lone Sloane (1966), Valérian et Laureline (1967), La Trilogie Nikopol (1978), L’Incal (1980), Transperceneige (1982), Akira (1982) et Y, le dernier homme (2002). Cette revue m’a permis de me conforter dans l’idée que je me faisait de certaines œuvres, l’analyse est poussée, intéressante, et il m’a surtout donné envie d’en découvrir d’autres. Quatre histoires complètes et un extrait viennent compléter les analyses et nous immerger un peu plus dans ces univers.

Bon, maintenant, à moi de dénicher dans ma bibliothèque ou ailleurs ces potentielles merveilles.

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Alfred Sisley L'exposition du musée d'Orsay

Alfred Sisley..



Non rien ici aujourd'hui, je n'en ferai pas un billet ; sous le sceau confidentiel... je suis parfois effrayé de toutes les complications que Sisley l'anglais issu de bonne famille, a rencontrées dans sa longue vie de peintre, mais courte pour l'homme terrassé à 59 ans, ses problèmes, leur aspect tributaire à lui l'artiste, avec les marchands, avec les créanciers, avec la France -cette France qu'il a épousée à défaut du contraire - avec peut-être aussi ses pairs légendaires qui ont eu un peu plus de chance au bout du compte. Et puis c'est sûr qu'il dut trouver dure, peut-être même fatale, la perte de celle qui partageait sa vie .. Toutes ces prises de tête qu'inlassablement il s'évertuait à chasser par une activité de peintre effrénée, même par mauvais temps, sorte de fuite en avant. Et puis encore sa notoriété posthume, mais à quoi bon en parler puisqu'il n'aura pas connu la notoriété de son vivant. A mon avis, cela s'est ressenti dans sa production. Sur la qualité plus que sur le nombre, c'est ce à quoi je pense .. Des grands moments de solitude. Je n'ai pas d'exemple à comparer tant le paradoxe de sa vie me paraît grand. J'ai "l'impression" que si l'on veut se pencher sur la vie de cet impressionniste un peu, voire entièrement à part, trouver où noter ses inflexions, ses faiblesses, l'illustration de toutes ses peines, sa sensibilité écornée plus que son inspiration, il faut lire un gros livre attaché à son oeuvre comme le Sisley Richard Shone, voire mieux le catalogue raisonné mais il est désormais peu accessible en raison de son coût élevé, car à la faveur d'une big expo de 300 oeuvres, il m'étonnerait !..



Heureusement qu'il y a eu cette fameuse Neige à Louveciennes !.. La vie en tout cas avait souri pour lui ce jour là !.. Je n'ose même pas imaginer quelle pût être la vie de ce peintre si attachant s'il vint à manquer à son répertoire cette réalisation géniale. Je ne fais pas partie de ces gens qui pensent que pour réaliser de grandes choses, il faille nécessairement souffrir !.. PG
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Beaux Arts Magazine, Hors-série : Alfons Mucha

Né en 1860 et mort en 1939, qui était vraiment Alphonse Mucha? Un décorateur? non, pas seulement. On a tous en tête ses images de jeunes femmes sensuelles et en fleur avec une multitude de couleurs claires. Alphonse mucha c'est un artiste défenseur de l'identité et unité slaves, ce que peu de personnes ont remarqué jusqu'alors. La revue "beaux-arts" se concentre sur son parcours et la mise en abîme de ses origines slaves à travers ses portraits de jeunes filles. Les tableaux de l'épopée slave en sont un véritable exemple. La revue évoque également ses relations, notamment celle avec la grande actrice Sarah Bernardt. Elle n'est pas très longue mais est bien documentée et compacte!
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Beaux Arts Magazine, Hors-série : Pablo Picas..

Le 25 octobre 1881, naquit Pablo Picasso. Le 25 octobre 2014, le Musée Picasso de Paris rouvre ses portes au public après des années de fermeture. L’incontournable revue Beaux-Arts se fend d’un numéro hors-série pour l’occasion. S’inspirant du titre du film de Georges-Henri Clouzot, le titre général est « les Mystères Picasso ». En effet, le génie étant protéiforme, il nous laisse pantois par sa capacité à se renouveler sans cesse, changeant d’esthétique comme il change de femme. Tout d’abord, nous avons une série de textes – témoignages signés Jean-Jacques Aillagon, Jean Clair, Pierre Daix, Roland Dumas, Jack Lang, Marina Picasso, Claude Mollard, Sylvette David et Olivier Widmaier Picasso. Ensuite, une chronologie en six époques nous rappelle les dates essentielles de cet destin hors normes. Plusieurs articles à la suite pour nous rappeler à quel point « Guernica » est un tableau essentiel pour la résistance contre TOUS les totalitarismes ; à quel point les amis étaient nécessaires à l’homme et au peintre (portfolio) ; enfin, vingt questions posent les jalons de l’énigme picassienne et apportent autant de réponses. Sont également étudiés l’érotisme si particulier du Minotaure catalan, les sculptures, les gravures, les dessins, les céramiques. Les dernières pages sont consacrées à l’actuelle présentation des œuvres du Musée Picasso, mettant en évidence quelques chefs-d’œuvre : les Deux Frères (1906), Nature morte à la chaise cannée (1912), la Flûte de Pan (1923), portrait d’Olga au Fauteuil (1918), Paul en Arlequin (1924), L’Acrobate (1930), Massacre de Corée (1951), Jacqueline aux mains croisées (1954), Le Matador (1970), Le Jeune Peintre (1972). Mais la réelle découverte est très probablement cet ensemble tableaux issus de la collection personnelle de Picasso : le Douanier Rousseau, Balthus, Modigliani, Cézanne, Derain, Degas et une superbe nature morte de Chardin.
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Beaux Arts Magazine, Hors-série : Art et homo..

Ce numéro comporte un dossier sur les formes d'expressions homosexuelles et sur le rapport entre l'art et l'homosexualité de la Renaissance à 2000, le sexe et l'esthétique. Avec des oeuvres notamment de Egon schiele, Charles Paul Landon, Rodin, Tamara de Lempicka... et bien d'autres artistes dans le rapport que l'art contemporain entretient avec l'homosexualité. Intéressant sujet assez peu souvent abordé.
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Beaux Arts magazine n° 468 Juin 2023

Ce n’est jamais un bon plan de lire ce genre de magazines passés 6 mois de sa parution, on a l’impression de lire un défilé de nécrologies d’évènements, d’expositions ou autres réjouissances manquées, mais bon…



J’ai tout de même apprécié quelques petites choses :

Mais d’abord, la lecture de l’édito m’apprend que j’avais complètement zappé une polémique de taille survenue semble-t-il en début d’année, c’est dire si je suis à jour, en un mot l’affaire Miriam Cahn. En cause une toile de cette artiste suisse, exposée au Palais de Tokyo à Paris et intitulée Fuck abstraction, laquelle est perçue comme une apologie de la pédo-pornographie. Tout le monde s’y est mis, le RN, Hanouna et cie… la folie !

Le tableau a par ailleurs été vandalisé, aspergé de peinture… une bien sale affaire !



Pour le reste j’ai porté mon attention sur :

__un « Portrait de » : Hilma af Klint, peintre suédoise dont les œuvres comptent parmi les premières œuvres abstraites occidentales. Une découverte.



__un article sur Hugo Van Der Goes à l’occasion de l’exposition à Berlin, avec de très belle reproduction pleine page.



__Avec « Des cheveux et des poils », le Musée des Arts Décoratifs poursuit son exploration de la mode et de la représentation du corps dans le monde occidental. A travers plus de 600 œuvres, du XVe siècle à nos jours, l’exposition raconte comment l’agencement des poils humains et la coiffure participent à la construction des apparences ».

« Quand l’art ne tient qu’à un poil » : un article très sympa, sans poil à gratter ni cheveu sur la langue.



__Enfin : L’histoire du mois : L’ancien esclave de Velázquez devenu peintre du Siècle d’or espagnol. :

Très bien pour découvrir qui était Juan de Pareja qui, d’esclave, devint l’assistant du maître espagnol et une fois affranchi mena à son tour une carrière de peintre.

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Beaux Arts magazine, n°459 : Munch hallucin..

Je retiens en priorité dans ce numéro :



- Howard Carter démasqué ? Alors que l’Égypte s’apprête à fêter le centenaire de la découverte de la tombe de Toutankhamon, de nouvelles preuves suggèrent que l’archéologue Howard Carter aurait pillé des objets de la tombe royale.



- Architecture : The Whale • 2022 Andenes, île d’Andøya (Norvège) : centre de découverte des baleines, réalisation en cours : magnifique.



- MUNSCH « Peintures, dessins, estampes… En collaboration avec le MUNCHmuseet d’Oslo, le musée d’Orsay expose une centaine d’œuvres du peintre norvégien dont la singularité et la complexité sont encore trop méconnues en France. Un événement ! »

...et ici un article très intéressant



- Livre : Histoires de graines Photographies de Thierry Ardouin Textes de Charlotte Fauve & Marion Chartier, Gilles Clément, José-Manuel Gonçalvès, Serge Bahuchet, Thierry Ardouin et Emmanuelle Bouffé éd. Atelier EXB / Muséum national d’histoire naturelle • 336 p. • 45€



« Graines de beauté. Elles semblent inertes et minuscules mais recèlent une énergie vitale que le photographe Thierry Ardouin et des scientifiques-conteurs célèbrent dans un livre coédité par l’Atelier EXB et le Muséum national d’histoire naturelle. Une merveille ! »

Des photos époustouflantes de beauté qui donne envie de découvrir ce livre.



- Le Cas Céline : Frappé d’indignité nationale en 1950, mort en 1961, l’écrivain et pamphlétaire antisémite Louis Ferdinand Céline revient en librairies avec deux manuscrits inédits.



- Johann Heinrich Füssli, pour faire des cauchemars …



- Evénement : Réouverture du musée Royal des beaux-arts d’Anvers.

« Un joyau belge en majesté » … retrouve son public et offre de nouveau à la délectation ses Van Dyck, Rubens, Jordaens, Ensor et autres folies flamandes, non sans quelques surprises.

Et ici un article à la hauteur de sa majesté.



Un excellente et généreuse cuvée que ce n° d'octobre.





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