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Critiques de David B. (258)
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L'Ascension du Haut Mal, tome 2

Le temps passe et Jean Christophe se retrouve sans Maitre N. qui lui faisait tant de bien.

Les crises reviennent et Jean-Christophe s'enfonce de plus en plus dans la maladie. Perdus, les parents se tournent de plus en plus vers le macro-biotique.

Dans ce tome, nous continuons de suivre le difficile calvaire de Jean-Christophe et de toute sa famille. Je trouve admirable la franchise avec laquelle David B. raconte son histoire : sans faux-semblants et sans pudibonderie.

Il continue également à nous parler de ses aïeux. La mort de son grand-père était racontée de façon touchante et j'ai vraiment apprécié la métamorphose qui s'opère afin que celui-ci devienne un des "fantômes" si chers à David B.

Juste encore un mot sur la couverture qui est utilisée de façon très intelligente : si on la compare à celle du tome précédent, on peut constater que les démons (les maladies) en noir sur fond jaune, occupent une partie plus importante de la surface...les maux grandissent et l'espoir diminue. Tout est dit...

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Les meilleurs ennemis : une histoire des re..

Cette bande dessinée raconte les relations entre les Etats-Unis et le Moyen-Orient entre 1783 et 1953. C’est un défi d’ampleur que se sont lancés les auteurs, qui n’est malheureusement pas complètement réussi.

La bande dessinée est séparée en 3 chapitres: une introduction, l’épisode des pirates barbaresques, la relation entre les etats unis et l’Arabie Saoudite tournant autour du pétrole et initiée en 1939.

Dans l’introduction, l’auteur fait un parallèle entre Giglamesh, la stèle des vautours et les tortures d’Abou Graib. Intéressant comme anecdote mais ça n’apporte rien à la compréhension des relations. Introduction un peu étonnante… Qui pour ma part, m’a fait un peu douter de ce que je lisais par la suite. De plus il y a une erreur de typographie sur la date de l’épopée de Gilgamesh (il y a 2400 ans au lieu de 2400 ans avant JC), ce qui est gênant pour la première page d’un ouvrage.

L’ouvrage aborde ensuite les relations avec les pirates barbaresques au 18ème siècle, qui sont les premières relations entre les Etats-Unis et le Moyen Orient. Dans l’ensemble, j’ai trouvé la narration intéressante mais confuse. Il manque une carte pour bien comprendre les différentes allégeances, les différentes bases des pirates barbaresques. Quand les auteurs parlent de la prise d’Alger par les français en 1830, ils pourraient rappeler les relations diplomatiques de l’époque entre la France et les Etats-Unis pour bien comprendre les contraintes et impacts de cet évènement. La partie la plus intéressante est sur le renversement de l’état lybien, qui représente le premier interventionnisme américain pour essayer de renverser un gouvernement qui leur est défavorable.

Les relations entre les états-unis et l’Arabie Saoudite autour de la question du pétrole est intéressante, surtout en expliquant les différentes phases des objectifs américains (en passant d’un objectif missionnaire à un objectif commercial). Il n’y a d’ailleurs pas de conclusion sur l’objectif missionnaire. Pourquoi a-t-il disparu?

On comprend que Wilson étant pour la libre détermination des peuples, les etats-unis sont peu intervenus dans la région, contrairement à la France et la Grande-Bretagne. Dommage qu’on ne rappelle pas l’état de la région avant le début de l’intervention américaine au Moyen-Orient, en 1942, suite au besoin de pétrole. Une carte avec les différents mandats aurait été intéressante ainsi que les différentes insurrections nationalistes, en rappelant qu’elle est issue du partage Picot-Sykes. Pour comprendre l’état de la région avant que les Etats-Unis ne s’y investissent lourdement.

Les négociations entre Roosevelt et Ibn Seoud sont aussi très intéressantes, en particulier la partie sur la Palestine. Roosevelt mourrant dans la foulée, sa promesse de consulter les arabes avant d’autoriser la constitution d’un etat sioniste en Palestine est oublié par son successeur (Ibn Seoud plaidait pour que les juifs prennent les terres des allemands qui les avaient maltraités). Ce revirement n’ébranle pas l’amitié américano-saoudienne.

Etonnement, les auteurs ne parlent pas vraiment de la naissance d’Israël et dans les autres tomes, ils abordent directement la suite mais pas le traité de création en lui-même.

Le tome se conclut sur la première partie des relations entre les américains et les iraniens, autour de la problématique du pétrole. Il y a en effet eu un fort Interventionnisme en Iran pour des questions de pétrole. Entre les deux guerres, des concessions pétrolières à l’avantage du Royaume-Uni ont été mises en place. Une volonté de nationaliser le pétrole est donc née en Iran pour ré-équilibrer les forces, portée par le premier ministre iranien. Une intervention conjointe de Churchill et Eisenhower a été lancéde pour renverser le pouvoir en place via les services secrets. La description de la déstabilisation mise en place est très intéressante et fait froid dans le dos. Le rôle du Shah n’est par contre pas clair. Il manque aussi peut-être des diagrammes pour bien comprendre les forces en présence.

J’ai été déçu par les dessins qui ne sont pas suffisamment clairs ou différenciés pour pouvoir suivre qui est qui. Par ailleurs, je trouve que les dessins n’apportent rien à la compréhension et que ce texte aurait en fait gagné à être un texte et pas une bande dessinée. Le support visuel, graphique n’apporte rien à la compréhension.

Pour conclure, c’est un ouvrage très ambitieux qui pour ma part apporte beaucoup de questions sans me donner vraiment des bases. Il me fait surtout comprendre qu’on ne peut pas séparer les relations du Moyen-Orient avec les Etats-unis sans parler des relations des pays du Moyen-Orien entre eux et avec les autres pays occidentaux.

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Un conte des mille et une nuits, tome 1 : H..

Je ne me souviens plus de ce conte des mille et une nuits à l'origine de cette adaptation mais l'imaginaire et l'univers graphique unique et foisonnant de David B. semblent le servir à merveille. L'agencement des couleurs, formes, créatures en tous genres... font de la lecture de cette BD une expérience inédite.

A découvrir, que ce soit pour l'originalité de l'adaptation et/ou l'immersion dans le style graphique de David B. !

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Terre de feu, Tome 1 : L'archer rouge

J'adooooooooooooore !

David B. au scénario, Hugues Micol au dessin (Les contes du 7ème souffle ...) : quelle association ! (sic)

En toile de fond, des mercenaires payés pour massacrer les indiens.

De nombreux personnages mystérieux aux obscurs desseins.

Une merveille.
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L'Ascension du haut mal, tome 1

Une BD exceptionnelle, tant au niveau du graphisme foisonnant et très impressionnant (voire parfois presque oppressant) que de la narration passionnante.

David B. parvient à nous entraîner dans son monde, au cœur de sa vie familiale où la maladie de son frère occupe une place prépondérante. Il raconte avec beaucoup de force et de profondeur son ressenti d'enfant, d'adolescent puis enfin d'adulte, la façon dont chacun essaie de s'en sortir, de se battre avec les démons de l'épilepsie. Ses dessins sont incroyables de précision, de créativité, d'expressivité et de force évocatrice.

Une œuvre bouleversante, à lire et relire.
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Les meilleurs ennemis : une histoire des re..

L’ouvrage commence par un chapitre qui conte la légende assyrienne du voyage de Gilgamesh et Enkidou dans une forêt de cèdres pour en ramener des arbres nécessaires pour porter le toit d’un temple. Ils sont amenés à tuer le démon Humbata (Humbaba) protégé par sept monstres, ce qui entraîne une suite de malheurs car les dieux les avaient prévenus qu’ils s’opposaient à ce que Humbata disparaisse. Discrètement ont été mises dans la bouche de Gilgamesh et Enkidou certaines déclarations de George W. Bush et Donald Rumsfield datées de la préparation de la seconde guerre contre l’Irak. Le second chapitre évoque avec un regard très acide la façon dont autour de 1780-1830 les USA se mirent dans un engrenage malheureux dans leur gestion de leurs rapports avec les régences de l’empire ottoman qui protégeaient la piraterie en Méditerranée. La troisième partie propose de faire le point sur les relations complices entre les USA et une idéologie orthodoxe qui prend le pouvoir à La Mecque. Le dernier récit conte le complot mené par la CIA en Iran en 1953 pour mettre fin aux revendications nationalistes. Cette BD porte bien par son texte et son illustration un message structuré autour de l’idée que les USA ont depuis leurs origines entretenu des rapports d’opposition avec certains dirigeants arabes tout en entretenant des complicités avec d’autres pour mettre les premiers en difficulté.
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L'Ascension du haut mal, tome 1

Un classique du neuvième art tiré de faits bien réels. Des trouvailles narratives à la pelle. Cette série a marqué de nombreux lecteurs par son expression émouvante et passionnante. David B. est d'ailleurs aujourd'hui un auteur reconnu par son style onirique et la force de ses récits. Celui-ci est certainement le plus intime, le plus incarné aussi. Raconter la maladie et l'inquiétude qui va avec demande toujours beaucoup de recul et de gravité. David B. s'y emploie avec brio et un aplomb intrinsèque. Ses pages sont pour moi l'exposé d'un refuge, le parcours d'une souffrance latente, le témoignage d'une enfance privée d'insouciance. Il affronte des fêlures intérieures inguérissables.

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La lecture des ruines

« Le fou c’est celui qui a tout perdu sauf la raison » (Chesterton).



1917, c’est la grande guerre, la guerre des tranchées. L’Europe est à feu et à sang, les zeppelins Allemands larguent leurs bombent sur Londres, on s’entretue à la baïonnette dans les tranchées de la Somme, on se noie volontiers dans des étangs de boue aussi. Les déserteurs sont fusillés, les hauts responsables tirent des plans sur la commette, après tout, les américains vont bientôt entrer dans la danse, les choses vont changer…



Dans ce chaos il existe aussi un monde parallèle, celui de la pègre. De nombreux gangs se sont expatriés à « Butcherwood » un bas quartier de Londres pour ne pas avoir à se battre au front. Il y a les français « L’équipe de fer » avec Dédé de DunKerque ou Raoul le fou, la concurrence n’est pas loin, Jo la terreur, Michel des Gobelins ou encore Julot le vouté attendent patiemment leur tour. N’oublions pas les asiatiques emmenés par Wang le terrible. C’est un univers d’alliances et de désalliances, ou une sorte de concours quant à savoir qui sera le meilleur traitre dans l’histoire.



Au milieu de ce capharnaüm humain nous suivrons avec délectation les tribulations d’une sorte d’agent secret « Jean Van Meer », citoyen Hollandais se décrivant volontiers comme « francophile ». Sa mission, retrouver pour le compte des alliés l’ingénieur Hellequin, une sorte de savant génial qui a déjà rendu d’immenses services à l’industrie de la guerre mais qui semble avoir perdu la raison avec de loufoques inventions telles que « le canon à rêves, les barbelés vampires ou encore les hommes de terre »… Les services secrets Allemands sont à ses trousses et Van Meer doit absolument créer diversion pour que ces derniers ne lui mettent pas la main dessus.



S’en suivra une aventure extraordinaire entrainant le lecteur dans un scénario surréaliste aux multiples rebondissements. La tromperie est monnaie courante, la mort se faufile dans la moindre ruelle, les superstitions étranges dans l’enfer de la guerre… L’ingénieur Hellequin a découvert « l’alphabet des ruines » l’atroce avenir qui se profile… mais lui seul est capable de se plonger dans cette triste lecture…


Lien : http://testivore.com/la-lect..
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L'Ascension du haut mal, tome 1

L'Ascension du Haut Mal est l'histoire autobiographique d'un petit garçon fasciné par l'histoire et les grandes batailles, dont le grand frère est sévèrement épileptique. La dynamique familiale est toute entière accaparée par la maladie du fils aîné et va façonner la vision du monde de Pierre-François, de façon plutôt torturée.



David n'est autre que le Pierre-François du début de l'histoire, qui changera de nom en grandissant. Cette histoire vraie est poignante de justesse et d'introspection. Dans les tomes où il est enfant, le lecteur pourra littéralement ressentir ses sentiments d'enfant face à la maladie de son frère et l'obsession de sa guérison qui oriente toute la famille dans une même direction. Il parle par association d'idées, un peu comme s'il se trouvait sur le divan d'un psychanalyste. Car on sent dans cette série dessinée le besoin d'exorciser ce malheur qui a conditionné sa vie.



Enfant il nous raconte son attirance pour les grandes batailles, adulte il nous fait part de ses rêves. Tout cela avec une honnêteté qui lui vaudra même de se disputer avec ses parents après la parution du troisième tome.





Le dessin est en noir et blanc, pesant, surtout les pages où il raconte ses rêves. Des monstres animent fréquemment les planches, ces démons intérieurs et la personnification de l'épilepsie de son frère aîné. On pourra littéralement voir sur le dos des bandes dessinées, ainsi que sur la couverture et la quatrième de couverture "l'ascension du haut mal". Le haut mal étant le nom ancien donné à l'épilepsie.



L'Ascension du Haut Mal n'est pas une lecture facile mais c'est une lecture nécessaire pour les vrais amateurs de bandes dessinées, de part l'originalité du dessin mis au service du fond et pour ceux qui s'intéressent aux "tranches de vie".


Lien : http://ledragongalactique.bl..
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Le Capitaine écarlate

Je n'ai pas vraiment aimé cette histoire un peu étrange d'homme sans visage qui livre un combat sans merci avec les Autorités d'un Paris à l'aube du XXème siècle. C'est également un duel qu'il livre avec un rat de bibliothèque pour les beaux yeux de Monelle. Bref, une double confrontation.



Les rapports entre les personnages me semblent totalement improbables. Le capitaine écarlate n'est point charismatique. Seul le commissaire de police a des réflexions qui laissent à réfléchir. Il faudra s'accrocher sur le bateau de l'histoire... Des pirates dans Paris: on aura tout vu ! Cela dépayse forcément.



Les auteurs puisent dans la littérature du XIXème siècle (je pense à Jules Verne) leur source d'inspiration. Cela donne un côté presque poétique.



Oeuvre intelligente et d'une rare richesse pour les uns, elle m'a laissé totalement insensible.
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Les chercheurs de trésor, tome 1 : Le prophète ..

Voilà enfin la première oeuvre de David B. que j'apprécie. Je désespérais... Pourtant, le style d'écriture me rappelle étrangement celui d'un auteur que j'admire à savoir Joann Sfar. Ceci explique peut-être cela. Attention : il n'y a rien de mal dans cette démarche d'inspiration.



Les chercheurs de trésor sont une confrérie composée de sept personnalités intéressantes. Le premier tome va faire la part belle à l'un d'entre eux à savoir le bourreau. L'ambiance rappelle les contes de mille et une nuits. Cependant, il y a beaucoup de tendresse et d'humour.



Graphiquement, c'est superbe. Il y a même une audace de cases assez impressionnante. On sent la créativité.



Ma note sera susceptible d'évoluer vers le haut si la suite de ces aventures tiennent leurs promesses. C'est bien parti !
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Hiram Lowatt et Placido, tome 1 : La révolte ..

"Objets inanimés, avez-vous donc une âme ?"

Ici, la réponse est sans équivoque : non seulement ils en ont une, mais elle parvient à les animer quand les circonstances l'exigent.

Cette histoire est profondément originale, tant pour son thème que pour ses deux héros très atypiques. Plus une légère touche d'humour pour corser gentiment. Et la fin, malheureusement inéluctable, contient une critique du matérialisme occidental qui se mêle à celle du sort fait aux habitants originels des Etats-Unis.

Enfin, pour qui aiment les Fauves, cette débauche de couleurs fait de chaque planche un hommage aux tableaux de ce mouvement capital.

Une réussite exceptionnelle à mon humble avis, le chef d'oeuvre des faux frères David B. et Christophe Blain.
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Les meilleurs ennemis : Une histoire des re..

Dans ce second tome, nous sommes plongés dans une période très complexe aux multiples intervenants et aux innombrables rebondissements.

J'ai lu ce tome avec énormément d'intérêt mais j'avoue avoir perdu un peu le fil par moment. Dans une volonté de synthétisation, la narration nous emmène parfois rapidement d'un point à l'autre sans que le lien ne soit très clairement établi.

Toutefois, cette série a le grand mérite d'exister et de mettre en avant les origines des conflits d'aujourd'hui.

Le dessin hyper symboliste de David B. est parfaitement à sa place, servant à merveille le propos.

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L'Ascension du Haut Mal, tome 6

6e tome et fin de l'histoire.

De nouveau, Jean-Christophe est assez secondaire dans ce récit qui se centre surtout sur l'âge adulte de David et sur les conséquences quotidiennes qu'a la maladie de son frère sur sa propre vie.

C'est triste et noir mais au final, on y trouve de très beaux passages sur les liens fraternels et familiaux.

Ce tome est l'apothéose de ce récit qui est magistral et puissant d'un bout à l'autre.

La couverture présente un fond uniforme, plus rien n'est visible dans la profondeur du noir qui finit, évidemment, par tout engloutir.
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L'Ascension du Haut Mal, tome 3

En mal de solutions, la famille de Pierre-François se tourne maintenant vers le spirituel et le paranormal. Ils se lancent corps et âme dans la quête d'un l'espoir qui devient de plus en plus mince...un peu comme le jaune de la couverture du livre. Les démons/maladies/maux noirs recouvrent une grande partie de la surface ne laissant plus qu'un mince espace de clarté.

Dans ce tome, on peut remarquer que Jean-Christophe est devenu presque secondaire...sa détresse et son mal sont devenu la maladie de toute la famille. Cette BD est un chef d'oeuvre de psychologie et de symbolisme.

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Zèbre

Cet album intitulé Zèbre reprend des histoires publiées par David B. dans le magazine A Suivre de 1980 à 1985. Toutes ces histoires ont un point commun, un personnage surnommé Zèbre, qui ne passe pas inaperçu. Noir de peau, il a reçu une greffe de peau blanche, ce qui donne un résultat plutôt original. Ce drôle de zèbre se déplace dans des histoires en noir et blanc auxquelles je n'ai trouvé ni queue ni tête. Si j'ai admiré les dessins, je me suis par contre ennuyée à mourir à la lecture des scénarios. Les personnages se bousculent aux côtés de Zèbre sans qu'on s'attache à aucun d'eux. La couverture en couleur de cet album laissait pourtant augurer un univers intéressant, mais au final nous n'avons que des miettes ici et là. Ce qui sauve l'ensemble, ce sont les dessins, parfois superbes, emplis de détails magnifiés par le noir et le blanc. David B. se joue de ces deux couleurs, et parfois même surjoue avec. J'ai admiré la dextérité du dessinateur, mais je me suis perdue dans le dédale des dialogues.
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L'Ascension du haut mal, tome 1

L'Ascension du Haut Mal, comme ne le dit qu'à moitié le titre, est une oeuvre autobiographique relatant la jeunesse de l'auteur autour du fil conducteur principal que constitue l'épilepsie de son frère ainé. Cependant, loin d'être un récit objectif et linéaire, L'Ascension du Haut mal dépasse largement le cadre de la peinture familiale et aborde un grand nombre de thèmes pour certains très éloignés de celui central. Pour citer pêle-mêle quelques exemples, il y est question d'héritage culturel, de souvenirs de famille, de médecines parallèles, du développement de l'imaginaire d'un auteur de BD, de rêves, de fantômes, de stérilité et de solitude.

Tout ceci est narré avec beaucoup de finesse et crée avec brio des sentiments d'une rare ambivalence. Cette complexité à la fois dans les thèmes abordés et dans la façon dont ils sont traités, qui ne nuit pour autant jamais à la fluidité du récit, est d'ailleurs l'un des points forts de l'oeuvre.

L'autre qualité digne d'éloges est sans nul doute l'inventivité de l'auteur sur le plan graphique. Chaque page ou presque recèle d'originalités qui ont une qualité absolue qui les fait automatiquement passer du statut intéressantes à celui géniale : leur utilité narrative. Loin de chercher à créer « un style pour le style », David B. parsème ses cases de monstres mythologiques qui donnent corps à une odieuse maladie, manipule les échelles pour faire vivre le quotidien d'un enfant, transforme les amis imaginaires du jeune Pierre-François en icônes issues de la tradition littéraire, se met en scène en train de dessiner l'Ascension du Haut Mal, personnifie l'irrationnel et dématérialise le quotidien...
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L'Ascension du Haut Mal, tome 6

L'Ascension du Haut Mal est l'histoire autobiographique d'un petit garçon fasciné par l'histoire et les grandes batailles, dont le grand frère est sévèrement épileptique. La dynamique familiale est toute entière accaparée par la maladie du fils aîné et va façonner la vision du monde de Pierre-François, de façon plutôt torturée.



David n'est autre que le Pierre-François du début de l'histoire, qui changera de nom en grandissant. Cette histoire vraie est poignante de justesse et d'introspection. Dans les tomes où il est enfant, le lecteur pourra littéralement ressentir ses sentiments d'enfant face à la maladie de son frère et l'obsession de sa guérison qui oriente toute la famille dans une même direction. Il parle par association d'idées, un peu comme s'il se trouvait sur le divan d'un psychanalyste. Car on sent dans cette série dessinée le besoin d'exorciser ce malheur qui a conditionné sa vie.



Enfant il nous raconte son attirance pour les grandes batailles, adulte il nous fait part de ses rêves. Tout cela avec une honnêteté qui lui vaudra même de se disputer avec ses parents après la parution du troisième tome.





Le dessin est en noir et blanc, pesant, surtout les pages où il raconte ses rêves. Des monstres animent fréquemment les planches, ces démons intérieurs et la personnification de l'épilepsie de son frère aîné. On pourra littéralement voir sur le dos des bandes dessinées, ainsi que sur la couverture et la quatrième de couverture "l'ascension du haut mal". Le haut mal étant le nom ancien donné à l'épilepsie.



L'Ascension du Haut Mal n'est pas une lecture facile mais c'est une lecture nécessaire pour les vrais amateurs de bandes dessinées, de part l'originalité du dessin mis au service du fond et pour ceux qui s'intéressent aux "tranches de vie".


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Hiram Lowatt et Placido, tome 1 : La révolte ..

L'histoire est assez originale bien que glauque mais ici, le style graphique semble vraiment un peu plomber l'ensemble. Je n'aime pas du tout cet encrage aux couleurs monochromes avec ces silhouettes noires. C'est violent et décadent à souhait. Le second volume est en un parfait exemple avec ce juge aux pulsions meurtrières à la limite soit de la folie ou du fantastique.



J'ai cependant aimé le thème principal concernant le degré de civilisation. Quelquefois, les apparences sont bien trompeuses entre le blanc qui est sensé incarner la justice et le sauvage qui soi-disant ne respecterait rien. Mais je dois avouer que ces histoires anthropophages m'ont un peu rebuté... Sur ce, j'ai une faim de loup !
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L'Ascension du Haut Mal : Intégrale

C'est une oeuvre sur un sujet qui n'est pas du tout facile à traiter en bande dessinée et ceci mérite beaucoup d'indulgence. En même temps, ce n'est pas la première oeuvre qui décrit la lutte des parents contre la maladie de leur fils.



Au-delà de l'entreprise tout à fait louable de l'auteur, je n'ai pas réussi à m'accrocher dans ce foisonnement débordant d'idées diverses. On mélange toutes les guerres. On raconte la généalogie de la famille. On penche pour les médecines non traditionnelles pour verser finalement dans des sectes dirigées par des gourous qui prétendent au miracle.



Je crois que ce n'est pas l'apanage de tous les parents qui essayent de sauver leur enfant d'une maladie incurable. Il existe d'autres voies et la plus raisonnable est bien celle de la science qui peut également faire des miracles pourvu qu'on garde confiance en la médecine. Il y a des décisions qui ne sont jamais faciles à prendre mais une fois le risque pris, on peut reculer l'inévitable. Je n'adhère absolument pas à la façon dont les parents de ce malheureux garçon s'y sont pris. Je respecte cependant le choix tout à fait honnête de l'auteur de conter cet épuisement dans la quête d'une guérison. J'en arrive à le comprendre parfaitement.



De toute façon d'un point de vue objectif, c'est une oeuvre autobiographique parfaitement réussie dans son potentiel narratif. Les dessins en noir et blanc parviennent à créer ici ou là des ambiances oniriques assez angoissantes.
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