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Critiques de David B. (260)
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Un conte des mille et une nuits, tome 1 : H..

Je suis totalement ébloui par le chatoiement de couleurs, les inventions de monstres, d’êtres fantastiques, de lieux étranges. Le graphisme s’apparente au style d’enluminures anciennes, et d’arts primitifs, le trait noir est net, en contours, les couleurs en aplat sont très vives très riches, chaque planche m’a procuré un émerveillement. Parfois l’ordre de la lecture s’émancipe des critères de la bande dessinée, déambulation en labyrinthe, en spirale, structure architecturale aplatie… Tout cela s’accorde au récit en forme de poupées gigognes, le premier tome ouvre les poupées, le deuxième les refermera. C’est une histoire extraite des contes des Mille et une nuits. Chaque page tournée, chaque représentation animale, chaque tache de couleur, chaque cime de montagne ou de vague, chaque centimètre carré d’illustration m’ont procuré une énorme émotion de bonheur, d’extase, j’ai encore les yeux qui brillent de mille étincelles. Je ne pense pas avoir vu de meilleure adaptation de ces contes. Cette bande dessinée est un véritable trésor.
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Un conte des mille et une nuits, tome 2 : H..

Je suis totalement ébloui par le chatoiement de couleurs, les inventions de monstres, d’êtres fantastiques, de lieux étranges. Le graphisme s’apparente au style d’enluminures anciennes, et d’arts primitifs, le trait noir est net, en contours, les couleurs en aplat sont très vives très riches, chaque planche m’a procuré un émerveillement. Parfois l’ordre de la lecture s’émancipe des critères de la bande dessinée, déambulation en labyrinthe, en spirale, structure architecturale aplatie… Tout cela s’accorde au récit en forme de poupées gigognes, le premier tome a ouvet les poupées, ce second les referme. C’est une histoire extraite des contes des Mille et une nuits. Chaque page tournée, chaque représentation animale, chaque tache de couleur, chaque cime de montagne ou de vague, chaque centimètre carré d’illustration m’ont procuré une énorme émotion de bonheur, d’extase, j’ai encore les yeux qui brillent de mille étincelles. Je ne pense pas avoir vu de meilleure adaptation de ces contes. Cette bande dessinée est un véritable trésor.
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Le grand banditisme

Il s'agit d'une bande dessinée de 56 pages, en couleurs. Elle est initialement parue en 2018, écrite par Jérôme Pierrat, dessinée et mise en couleurs par David B. Elle fait partie de la collection intitulée La petite bédéthèque des savoirs, éditée par Le Lombard. Cette collection s'est fixé comme but d'explorer le champ des sciences humaines et de la non-fiction. Elle regroupe donc des bandes dessinées didactiques, associant un spécialiste à un dessinateur professionnel, en proscrivant la forme du récit de fiction. Il s'agit donc d'une entreprise de vulgarisation sous une forme qui se veut ludique.



Cette bande dessinée se présente sous une forme assez petite, 13,9cm*19,6cm. Elle s'ouvre avec un avant-propos de David Vandermeulen de 4 pages, plus une page de notes. Il commence par évoquer l'étymologie du mot brigand, en commençant par celle du mot pirate, dérivé lui-même d'un mot pour désigner le fait de se risquer à quelque chose, de tenter sa chance. Il passe par le bon mot sur le deuxième métier le plus vieux du monde, pour ensuite développer la notion de brigand. Ces derniers correspondent à des individus organisés en bande, généralement s'octroyant les biens soit des honnêtes gens, soit de l'état, par la force et sous la menace. Il constate que de telles bandes existent aux quatre coins du monde, avec des appellations et des particularités diverses et variées, qu'il s'agisse de la mafia, des triades, des yakuzas, de la Camorra, de la Mano Nera, ou de la Yiddish Connection. Il termine son introduction avec la spécificité française, c’est-à-dire l'absence de mafia de grande envergure établie en France.



La bande dessinée commence par un dessin en pleine page représentant une exécution sommaire à Paris, rue de Lévis, un homme d'un certain âge en manteau avec son cabas de course, abattu par un tireur passager sur une moto. L'individu atteint par balle est Michel Kiejewski dit le Polonais, une légende dans le Milieu, qui a même connu le gang des Tractions Avant (en exercice de février à novembre 1946). À l'époque, le sport national des bandits était le braquage de fourgons, banques, paies d'usine et encaisseurs. C'était aussi l'époque des brigands célèbres comme René la Canne (René Girier, 1919-2000) cumulant, à lui tout seul, 17 évasions rocambolesques. Pour certains, c'était des héritiers des anciens des colonies pénitentiaires, dans la tradition des Apaches de Casque d'Or, ayant séjourné au bagne de Cayenne, eux-mêmes réalisant des opérations rappelant les techniques des bandits de grand chemin. Parmi ces bandits célèbres, il est encore possible de citer Mimile Buisson et son frère, Le Nuss, la Mammouth, Nez de Braise, et bien sûr le gang des Tractions Avant (Danos, Ruard, Attia, Naudy, Feufeu, Loutrel, Boucheseiche). Le Milieu comprenait d'autres professions illégales dont les représentants ne voyaient pas forcément d'un bon œil ces bandits aux méfaits trop spectaculaires.



Pour peu qu'il soit un habitué de la petite bédéthèque des savoirs, le lecteur se demande quel sera l'angle d'attaque de l'avant-propos de David Vandermeulen. Il ne s'attend pas forcément à une approche sémantique ; il est plus dans les rails avec l'évocation historique. Ce court avant-propos ne fait qu'établir l'existence de groupes d'individus s'enrichissant sur le dos des citoyens au mépris de la loi, par la coercition, avec une organisation plus ou moins lâche, à toutes les époques, dans différentes régions du globe. La dernière partie est la seule qui vient apporter un éclairage plus intéressant, en faisant observer que le milieu du crime organisé en France n'a pas donné naissance à une organisation pérenne de type mafieuse. Cette partie met plus l'eau à la bouche du lecteur qui espère bien que ce point sera développé dans la bande dessinée. Le reste n'apporte finalement pas grande information quant au grand banditisme, ou quant au contenu de la bande dessinée.



Il s'agit du deuxième de la petite bédéthèque des savoirs écrits par Jérôme Pierrat, le premier étant La Petite Bédéthèque des Savoirs, tome 8 : Le tatouage, avec Alfred. Le lecteur qui l'a lu relève d'ailleurs les références au bagne et aux colonies pénitentiaires présentes pour expliquer l'expression Des durs, des tatoués. Il constate également que l'auteur a réalisé un texte de type récitatif, qui pourrait presque se suffire à lui-même, sans illustration. Chaque page se compose le plus souvent de 3 illustrations, parfois 2, parfois 4, venant montrer une partie de ce qui dit le texte. Le récit commence par l'assassinat de Michel Kiejewski, un bandit notoire, en pleine rue à Paris, à une époque contemporaine. Cet individu étant sensé avoir connu l'époque du gang des Tractions Avant, l'évocation du grand banditisme commence à cette époque. Le lecteur sait bien qu'en 56 pages, les auteurs ne pourront pas réaliser un historique détaillé du grand banditisme à l'échelle mondiale. Un peu décontenancé par cette introduction, il jette un coup d'œil au sous-titre de l'ouvrage qui précise qu'il s'agit d'une histoire de la pègre française. Avec cette précision en tête, il comprend mieux pourquoi David Vandermeulen a consacré plus d'une page à la spécificité française du crime organisé, et pourquoi Jérôme Pierrat entame ainsi son exposé. Le démarrage aurait été moins abrupt si le préfacier avait explicité ce parti pris.



L'auteur fait donc le lien entre l'émergence d'une forme de crime organisé en France, avec les formes des époques passées, en prenant pour exemple les Apaches et Amélie Élie (1878-1933, surnommée Casque d'Or). Il prend ensuite des exemples emblématiques pour montrer d'où viennent les générations de bandits successifs, et quels furent leurs spécialités en matière d'activités criminelles. Le lecteur voit ainsi passer René Girier (1919-2000, 17 évasions au compteur), Pierre Loutrel (1916-1946, dit Pierrot le fou), Joseph Victor Brahim Atti (1916-1972, dit Jo Attia), ou encore Jean-Baptiste Croce, Gaetano Zampa & Francis Vanverberghe, la fratrie des Zemmour. Il établit que le fonds de commerce le plus stable du grand banditisme en France reste le proxénétisme, et que les braquages ont été à la mode à plusieurs époques. Au fil des pages, le lecteur découvre ainsi des personnages hauts en couleurs, usant de violence, occasionnant des dommages collatéraux, à commencer par des victimes innocentes (par exemple 23 convoyeurs abattus en 1995 et 2000). Il contextualise leurs origines, introduisant une dimension sociale. Il pointe du doigt la catastrophe que furent les projets pédagogiques (en toute ironie) des colonies pénitentiaires, ainsi que les associations contre nature (par exemple entre Loutrel ancien gestapiste et Jo Attia ancien prisonnier de camp de concentration).



Au fil des décennies qui sont évoquées, le lecteur observe l'évolution des domaines d'intervention du banditisme (casseur, trafiquant, bookmaker, cambrioleur, faussaire, etc.), ainsi que la capacité des bandits à s'adapter aux évolutions de la société, investissant de nouveaux domaines comme la finance, l'environnement, les denrées alimentaires, les nouvelles technologies, tout ce qui est qualifié de zone grise de l'économie. Il voit aussi arriver de nouvelles formes d'organisation s'appuyant sur l'évolution des technologies et de la demande, comme le marché du haschich marocain, avec revente à la sauvette dans les cités, et approvisionnement des dealers en Go Fast, pour profiter de l'ouverture des frontières et l'apparition du téléphone portable. Au fil des séquences, il trouve des explications sur des termes qu'il a déjà pu croiser dans des fictions sans forcément pouvoir bien les interpréter, comme celui de French Connection.



Le lecteur peut être un peu étonné de découvrir que cet exposé a été illustré par David B., l'auteur de L'ascension du Haut Mal, un récit autobiographique évoquant son frère épileptique. Effectivement, cet artiste se retrouve à illustrer un exposé très carré, peut-être livré clef en main, pour lequel il s'est forcément interrogé sur ce qu'il pouvait apporter. Le lecteur observe que les dessins apportent des éléments d'informations supplémentaires, qui ne sont pas contenus dans les cellules de texte. Pour commencer, les dessins participent à une forme basique mais bien réelle de reconstitution historique. En regardant les cases, le lecteur peut voir les marqueurs temporels que sont les tenues vestimentaires, les véhicules, ou encore les outils, les armes, les éléments technologiques. Les illustrations fixent donc l'époque dans l'esprit du lecteur. En outre, David B. réalise des dessins avec une approche entre caricature et naïveté, à la fois très simples de lecture et très expressifs. Au fil des pages, il apparaît que les bandits cités ou les activités illégales ne sont jamais représentées sous un jour favorable, ou romantique. Les visages et les silhouettes des criminels ne sont pas avenants, sans être non plus hideux. La prostitution et les braquages apparaissent comme prosaïques et brutaux, sans avoir besoin de recourir au gore. En creux, les dessins décrivent un monde agressif et malsain, exsudant une ambiance glauque. Grâce à cette approche graphique, David B. combine une forme descriptive simplifiée mais pas inexistante, avec un malaise sourd dépourvu de toute soupçon d'apologie ou de séduction. Le lecteur peut être décontenancé par la faiblesse de la reconstitution historique, mais rasséréné par l'absence totale de fascination pour ce mode de vie ou pour ce genre d'activité.



Le lecteur peut être un peu déstabilisé en débutant sa lecture, à la fois par l'avant-propos un peu rapide de David Vandermeulen, à la fois par le périmètre restreint de l'exposé, et également par le choix esthétique des dessins. Outre le fait qu'il s'agit d'une vulgarisation, il doit garder à l'esprit le sous-titre de l'ouvrage qui précise que l'objet se cantonne à la pègre française. Avec cette idée en tête, il comprend mieux la démarche des auteurs, et peut apprécier les images refusant de glorifier les bandits de quelque manière que ce soit, ainsi que la période retenue, relativement courte (après la seconde guerre mondiale jusqu'à nos jours). Les auteurs passent en revue et présentent l'évolution des grandes tendances du banditisme ne France, conformément à la promesse du sous-titre. Le lecteur peut apprécier la manière dont ils font ressortir l'adaptabilité de ces bandes, avec agilité et souplesse, en fonction des évolutions sociales et technologiques. Par comparaison avec d'autres tomes de la même collection, il peut regretter un propos pas tout à fait assez dense, qui le laisse sur sa faim.
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Journal d'Italie, tome 2 : Hong-Kong - Osaka

Journal de David B qui relate ses voyages à Hong-Kong où il va notamment se familiariser avec une caserne hantée et mener l'enquête.

La suite se situe au Japon avec là aussi des kapas, esprits, un petit historique et une vision intéressante d'Osaka par David B, invité par Boilet.

Toujours aussi fort graphiquement et pour moi on retrouve l'univers de l'auteur que j'apprécie énormément.
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Le grand banditisme

Visuellement assez pauvre, la mise en page reste très terre-à-terre et bien en deçà de ce qu’il avait montré dans Les Meilleurs Ennemis, un projet documentaire de même nature réalisé en collaboration avec Jean-Pierre Filiu.
Lien : https://www.bdgest.com/chron..
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Le grand banditisme

"Le Grand Banditisme" constitue donc une très bonne entrée en matière pour tout amateur de films noirs et autres tontons flingueurs qui serait curieux de se documenter, d’autant que les auteurs prennent toujours la peine de proposer des lectures complémentaires pour ceux qui désireraient aller plus loin.
Lien : http://www.bodoi.info/le-gra..
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Un conte des mille et une nuits, tome 1 : H..

Cet avis vaut pour les 2 tomes du diptyque.



J'ai beaucoup entendu parler de David B., notamment à travers les très bonnes critiques de Jamik, ami babéliote avec qui j'ai pas mal d'affinités en matière de B.D. Du coup, j'avais très envie de lire cet auteur. Pour découvrir David B., je ne me suis pas lancée dans les œuvres les plus représentatives que sont "l'ascension du haut-mal" ou "incidents de la nuit", j'ai opté pour ce "Hasib et la reine des serpents". David B. adapte ici une histoire des "Mille et une nuits" et il le fait de belle façon. J'ai passé un délicieux moment avec ce conte oriental.



Le matériau de base est forcément prometteur et David B. fait preuve d'un grand talent pour le mettre en images et le raconter à sa façon.

Le principe narratif du récit enchâssé est par essence complexe, d'autant plus en B.D. L'auteur utilise ce mode narratif de façon très réussie. La construction du récit est très bien maîtrisée. Le lecteur ne se perd jamais dans ce récit à tiroirs, tout s'enchaîne parfaitement avec beaucoup de fluidité. Ce "Hasib et la reine des serpents" est un régal de mystère, de poésie et de magie.



Graphiquement, le diptyque est tout simplement splendide. Les lignes pures, les traits noirs bien épais donnent un impact très fort aux images tandis que la mise en couleurs est de toute beauté, simple et efficace. La simplicité du dessin n’empêche pas un certain foisonnement. Les cases fourmillent de détails. C'est un plaisir de s'attarder à scruter attentivement chaque planche. La mise en page et le découpage participent aussi à la réussite de cet album.



Après cette jolie découverte de l'univers de David B. je ne vais pas m'arrêter là et compte bien lire d'autres œuvres de l'auteur. Ce "Hasib et la reine des serpents" est une lecture enchanteresse que je conseille chaudement.

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Les meilleurs ennemis : Une histoire des re..

Troisième et dernier (?) tome de cette excellente et magnifique BD dédiées aux relations entre les USA et le Moyen Orient. Cette saga qui tente avec brio d'exposer les faits et de développer les causes et conséquences de la politique internationale est un must have pour tout qui s'intéresse au sujet. Si les auteurs essayent de rendre les choses claires, tout n'est cependant pas toujours limpide et je dois avoir eu parfois du mal à me souvenir de quoi, quoi et comment...d'autant que, je pense dans un soucis de condensation, certains passages de l'histoire sont fortement résumés pour ne pas dire passés sous silence. Je pense que de solides connaissances de bases en politique et en histoire politique sont un plus pour saisir au mieux les tenants et les aboutissants de chaque planche, de chaque dessin.

Car, côté dessin, c'est du grand art (comme toujours avec David B). Le trait est magnifique, le style est symboliste et parfaitement adapté au sujet.

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Leonora

Dès la première planche j'ai eu l'impression de voir un BD de Sfar.... et malheureusement je ne suis vraiment pas fan de ce type de dessins.

Mais je ne me suis pas laissé impressionnée par ce premier sentiment négatif, et j'ai poursuivis ma lecture, assez étrange. Ça ressemble à une récit d'aventure, mais tout semble très lent et très statique.

Je trouve que le découpage en chapitres, très indépendants les uns des autres casse le rythme de la lecture.

Mais je reconnais que cet histoire est divertissante, et la quête du Graal menée par une femme : C'est une idée que me plait bien.

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Zèbre

C’est une suite d’histoire un peu fantastiques de David B. écrites dans la deuxième moitié des année 1980 mais publiées en album seulement en 2005. David B; mélange les genres, conte, polar, fantastique, lyrique, poétique, mystérieux… mélange le temps, les ambiances... Zebre est parfois un véritable sorcier, et plus souvent un simple escroc, c’est un personnage charismatique, mystérieux. Le graphisme est tout en noir et blanc, au trait net et tranché, sans nuances, chargé de volutes. Même si David B. n’est pas encore au sommet de son art, le rythme est parfois saccadé, le trait pas toujours assuré, son univers est déjà bien là et ça se savoure avec bonheur.
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Les meilleurs ennemis : Une histoire des re..

Dans ce second tome, nous sommes plongés dans une période très complexe aux multiples intervenants et aux innombrables rebondissements.

J'ai lu ce tome avec énormément d'intérêt mais j'avoue avoir perdu un peu le fil par moment. Dans une volonté de synthétisation, la narration nous emmène parfois rapidement d'un point à l'autre sans que le lien ne soit très clairement établi.

Toutefois, cette série a le grand mérite d'exister et de mettre en avant les origines des conflits d'aujourd'hui.

Le dessin hyper symboliste de David B. est parfaitement à sa place, servant à merveille le propos.

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Les meilleurs ennemis : une histoire des re..

J'ai commencé cette BD sans trop de motivation. La géopolitique et la politique n'étant pas vraiment des thèmes de prédilection ni même, je le pensais, des thèmes de fond pour une BD. J'avais tord!

C'est juste passionnant!

Cette BD dissèque les relations entre le Moyen-Orient et, d'abord, l'Europe puis les Etats-Unis et je suis consternée de me rendre compte que j'en sais si peu sur un sujet d'une telle actualité. !

Les faits sont racontés sans concession et avec un regard critique.

Le tout est mis en dessin par le talentueux David B. dont le style symboliste est parfaitement à propos pour illustrer les faits mais aussi donner une dimension inédite à un personnage, un acte de guerre ou une pensée.

Plus qu'intéressant, c'est édifiant!
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Les meilleurs ennemis : une histoire des re..

Il faut lire cette BD, parce qu’elle nous permet de comprendre comment on en est arrivé là au Moyen Orient, comment la situation entre Etats Unis, Arabie Saoudite, Israël, Iran, Libye... sont ce qu’elles sont aujourd’hui. C’est sans concession, il est question de guerres, d’influences, d’alliance, de haine, de complots, d’argent, de pétrole… Un livre d’Histoire en bande dessinée, facile à comprendre, complet. Un livre qui démontre la dimension monstrueuse de la politique internationale. C’est servi par un dessin contrasté, subtil, jouant de symboles, d’images fortes, prégnantes. La compréhension en est d’autant plus évidente. A lire absolument !

PS. Je possède chez moi une version de Tintin au Pays de l’Or Noir dans sa version d’avant 1972, et là je viens de découvrir dans “Les meilleurs ennemis”, quelques nouvelles clés qui y rajoutent encore de l’intérêt.
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Le tengû carré

L'univers de David B. est très particulier, fait de monstres étranges, d'êtres fantastiques, ici nous suivons des bandits champignon et renard qui se transforment en humains à volonté mais dont l'ombre peut toujours les trahir, un guerrier géant invincible, des gangsters à tête d'oeuf, sans visage, des samouraïs, des policiers presque normaux, un moine policier, et le Tengû carré... Tous ces êtres sont en lutte perpétuelle sous fond de mythologie japonaise et un peu indienne. le graphisme est tout en noir et blanc, sans nuances, avec de forts contrastes, agressifs, des formes extravagantes, pleine d'inventions graphiques, inspiré des arts anciens, primitifs, antiques, on y retrouve les sculptures des religions polythéistes... et surtout de l'illustration japonaise. Les dialogues donnent un ton théâtral, et le rythme et les rebondissements nous immergent dans l'univers du conte mythologique. Je suis heureux de lire cette bande dessinée de David B. après avoir lu “l'ascension du Haut mal” qui nous donne les clés de son oeuvre et permet alors d'en apprécier toute l'étendue. Ce qui peut paraître comme une simple suite d'événements et de combats prend alors une nouvelle dimension pleine de tensions, de frayeurs, qui va chercher dans la symbolique du conte, du rêve. L'oeuvre de David B., c'est un peu comme de la musique, on peut difficilement la décrire par des mots parce qu'elle passe par d'autres sensations elle semble voyager par d'autres chemins de notre esprit, et elle nous imprègne fortement sans pour autant nous donner les mots pour l'exprimer. David B est un artiste à part dans le monde de la BD, sans doute qu'au travers de contes exotiques et fantastiques, c'est lui qui va le plus loin dans l'introspection personnelle, c'est lui qui va le plus loin au fond de nos cauchemars, de nos hantises, c'est lui qui va le plus loin dans la sincérité, chaque illustration, sous une apparence à priori anecdotique, cache en réalité un cri… tout simplement majestueux. C'est un artiste que j'ai découvert assez récemment, et que je n'ai pas peur de considérer aujourd'hui comme un des plus grands.
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Les chercheurs de trésor, tome 1 : Le prophète ..

J'ai trouvé cet album pour le moins étrange. A Bagdad, une bande de chercheurs de trésor tente de retrouver un voleur d'ombres. Les personnages sont très originaux. Je n'ai pas tellement accroché, peut-être trop de fantastique.
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Journal d'Italie, tome 2 : Hong-Kong - Osaka

Deuxième volume du journal de voyage de David B. avec cette fois un périple en Asie. Découvertes et rencontres loufoques voisinent avec les désormais fameux rêves de l'auteur. Superbe.
Lien : http://www.actuabd.com/Journ..
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Les meilleurs ennemis : une histoire des re..

La bande dessinée a longtemps été pour moi, comme pour beaucoup d'enfants je pense, le domaine privilégié de l'amusement pur, dans lequel je détestais que se glisse une volonté de me cultiver, considérant la démarche comme une tentative d'arnaque contre ma volonté de me divertir.



J'ai petit à petit appris à apprécier les bandes dessinées qui cherchaient d'abord à m'apprendre des choses avant de me faire rire ou frémir devant les aventures des héros.



C'est le cas de cette série Les meilleurs ennemis, vraie réussite pédagogique qui parvient en quelques pages à nous en apprendre plus que beaucoup d'émissions de débats télé sur les sources de la politique actuelle au Moyen Orient. La caution du spécialiste du monde arabo-musulman Jean-Pierre Filiu qui dirige l'ouvrage y est sans doute pour beaucoup. Des combats des pirates musulmans en Méditerranée fin 18ème début 19ème, aux prémices des relations Américano-saoudiennes, j'ai beaucoup appris avec cette bande dessinée. Je connaissais mieux le contexte iranien, mais les illustrations ont vraiment permis de vivre l'épisode de Mossadegh, dirigeant iranien qui aurait sans doute permis à son pays de se développer hors de l'intégrisme si les intérêts économiques occidentaux n'avaient pas cherché à se débarrasser de lui.



Les choix de dessins, remplis de symbolisme pour illustrer les idées autant que l'Histoire en elle-même, sont vraiment très réussis, et on ne peut que recommander cette série à ceux qui s'intéressent aux enjeux politiques de notre temps dans cette région du globe. Je lirais avec plaisir le deuxième tome.
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Journal d'Italie, tome 2 : Hong-Kong - Osaka

Vous voulez lire quelque chose de différent ? Vous voulez voir du pays ? Ouvrez les pages de ce Journal d'italie et promenez-vous. Dépaysement garanti au milieu de ces esprits qui nous accompagnent du début à la fin.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..
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L'Ascension du Haut Mal, tome 6

Après la violence du tome 5, on redescend un peu (juste un peu). l’aspect autobiographique prend un peu le dessus, il est ici question de sa vie à partir du début de ses études supérieures. La maladie de son frère reste une plaie ouverte. Cet album est une longue conclusion, une conclusion nécessaire, pas spécialement optimiste, mais qui ne nous laisse pas sur l’impression noire et glaçante du tome précédent. Elle nous éclaire sur l’ensemble de son œuvre, qu’on ne peut que regarder d’un autre oeil, qui prend une dimension de puissance et place David B. dans les très grands. Après cette lecture, j’ai l’impression que je n’ouvrirai plus une BD, que je ne lirais plus un roman fantastique, que je ne regarderai plus un tableau, une oeuvre artistique de la même manière. L’ascension du Haut mal est de ces rares créations qui changent notre perception à jamais.
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L'Ascension du Haut Mal, tome 5

5ème volet de l’ascension du Haut-Mal, et il est encore plus fort, plus noir. Rien que d’essayer d’en faire la critique, j’ai une boule au fond de la gorge. La présence d‘être fantastique dans une oeuvre autobiographique peut paraître déconcertante, je ne pouvais pas imaginer à quel point cela pouvait être terrible et glaçant. Ce tome est encore plus violent que les autres, il est question d’envie de meurtres, d’amour et de haine, de folie et de raison. Les crises mystiques des parents en deviennent presque des moments d’apaisement dans cette ambiance. La présence du noir et blanc, aux contrastes agressifs, de personnages étranges et fantastiques, d’ornementations mystico-religieuses, rendent cette histoire encore plus dure. Il y a un décalage entre le texte prosaïque et l’image fantastique, qui dépasse le stade du simple témoignage pour parvenir à une force d’universalité d’une confrontation à la maladie, à la folie..

Je me souviens, il y a longtemps, avoir dans une discussion, prétendu que la bande dessinée pouvait aller aussi loin que la littérature classique, je me demande après cette lecture, si elle ne peut pas aller encore plus loin. Je n’emporterai pourtant pas cette BD sur mon île déserte, j’avoue n’avoir jamais rien lu d’aussi fort, j’ai tremblé, j’ai pleuré, c’est un choc, c’est du lourd, jusqu’à la limite du supportable. c’est un chef d’œuvre incroyable.

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