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Citations de Eschyle (207)


IO : Qui es-tu ? [...]
PROMÉTHÉE : Tu vois celui qui a donné le feu aux mortels, Prométhée.
IO : Ô toi qui t'es montré si secourable à la communauté des mortels, malheureux Prométhée, pour quelle faute subis-tu un pareil châtiment ? [...] Apprends-moi qui t'a enchaîné à ce roc escarpé.
PROMÉTHÉE : C'est l'arrêt de Zeus et la main d'Héphaïstos.
IO : Mais de quelles fautes payes-tu la peine ?
PROMÉTHÉE : Ce que j'ai dit suffit pour t'éclairer.
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Que de maux, en effet, s'abattent, hélas ! sur une ville conquise ! Tel emmène un prisonnier ou le tue, tel autre sème l'incendie. Toute la ville est souillée de fumée. (...) Le guerrier tombe sous la lance du guerrier. Les vagissements sanglants des enfants s'élèvent du sein des mères qui les nourrissent. Puis c'est le pillage avec les courses en toute la ville. Un homme chargé de butin croise un homme chargé de butin ; un homme aux mains vides appelle un homme aux mains vides, afin d'avoir un complice ; aucun ne veut une part plus petite ni même égale. Que ne peut-on pas conjecturer d'après cela ?
Des fruits de toute espèce jonchent le sol, spectacle affligeant et qui contriste l'œil des ménagères. Maints présents de la terre sont emportés pêle-mêle en torrents où ils se perdent. De jeunes captives qui n'ont jamais connu la souffrance se voient, les malheureuses, réservées au lit d'un soldat heureux, d'un ennemi qui est leur maître, et n'ont d'autre perspective que de servir à cet office nocturne et de voir ainsi croître leurs inconsolables douleurs.
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LE CORYPHÉE: C'est la jeunesse des vieillards, d'être ouverts à ce qu'on peut leur apprendre

("Agamemnon")
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Darius: Quand on n'est qu'un mortel, on ne doit pas nourrir visées exorbitantes; car la fleur et le fruit que porte Démesure, c'est Aberration; et de ces épis-là on n'a, quand ils sont mûrs, qu'une moisson de larmes.
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Une victoire, même lâchement acquise, n'est pas moins en honneur chez les dieux.
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[LE CHŒUR] (représentant les Furies)
- Ha ! mes amies ! Holà ! nous voici bien en peine !
- Tant de peine j'ai prise, et c'est en pure perte !
- Peineuses peines, las ! Disgrâce bien amère !
- Méchef intolérable !
- Sautée hors du filet, la bête, et disparue !
- Le sommeil m'a vaincue, et j'ai perdu ma proie !

- Et c'est toi, le fils de Zeus, qui viens nous escroquer ! tu fais de nous tes dupes !
- Sous ton jeune talon, nous, les vieilles déesses !
- Et tu n'as de respect que pour ton suppliant, l'impie, le fils barbare !
- Ce parricide, toi, un dieu, tu nous le voles !
- Qui prétendra voir là une ombre de justice ?
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LE CHŒUR : Ils ont eu pitié de nous, en émettant ce vote favorable. [...] Ils n'ont pas dédaigné la cause des femmes et voté pour les mâles ; ils ont songé au dieu qui surveille et qui venge le crime, sans qu'on puisse lutter avec lui.
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DANAOS : Comment serait-il pur, l'oiseau qui dévore l'oiseau ? Et comment serait pur celui qui veut épouser une femme malgré elle et malgré son père ?
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CLYTEMNESTRE
Vous voulez m'éprouver comme une femme sans réflexion,
mais je réponds, vous le savez, d'un coeur sans crainte :
que tu me loues, que tu me blâmes,
peu m'importe - voici Agamemnon,
mon époux, tué de cette main,
son corps est mon chef-d'œuvre de justice, et voilà tout.
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LE CHŒUR. En ses yeux luit le regard bleu sombre du dragon sanglant. Il meut mille bras et mille vaisseaux, et, pressant son attelage syrien, il conduit à l'attaque des héros qu'illustra la lance d'Arès à l'arc triomphant.
Qui serait donc capable de tenir tête à ce large flux humain ? Autant vouloir, Par de puissantes digues, contenir l'invincible houle des mers ! Irrésistible est l'armée de la Perse et son peuple au cœur vaillant.

Oui, mais à un piège qu'a tendu le dessein perfide d'un dieu quel mortel pourrait échapper ? Qui sait alors, d'un pied agile, prendre son élan pour un bond heureux ?
Caressante et douce, Até égare l'homme en ses panneaux, et nul mortel ne peut ensuite s'en évader d'un saut et fuir.
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La souillure soit pour mes ennemis ! Mais vous secourir, je ne le puis sans dommage. Et pourtant il m'est pénible aussi de dédaigner vos prières. Je ne sais que faire ; l'angoisse prend mon cœur : dois-je agir ou ne pas agir ? Dois-je tenter le Destin ?
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ORESTE: Oui, ce qui sauve un homme et perpétue son nom, ce sont bien ses enfants - comme les flotteurs de liège sauvent un filet de lin de s'enfoncer aux abîmes.
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ÉTÉOCLE : Il faut dire ce que les circonstances exigent, lorsqu'on tient le gouvernail de la cité et qu'on veille sur la chose publique, sans laisser le sommeil fermer ses paupières. Si le succès nous favorise, on l'attribue aux dieux ; si, au contraire, (...) un malheur arrive, seul, Étéocle sera décrié dans toute la ville par les citoyens, qui éclateront en bruyants reproches et en lamentations.
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La royale armée, dans sa marche destructrice, a déjà touché au continent qui nous fait face ; elle a traversé le détroit de Hélé , fille d'Athamas ; des câbles de lin ont lié les navires ; un pont solidement fixé par des clous a livré le passage, et la mer a courbé sa tête sous le joug .

Les Perses
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CLYTEMNESTRE. En ce jour les Achéens sont maîtres de Troie. Je crois entendre les clameurs opposées qui emplissent la ville. De même, quand le vinaigre et l'huile sont versés dans le même vase, la discorde se met entre eux et ils ne peuvent s'unir.
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(Un héraut des fils d’Égyptos s'approche des Danaïdes réfugiées dans un sanctuaire et leur ordonne de venir avec lui, Pélasgos, le roi d'Argos où les Danaïdes ont fui, s'y oppose)

LE ROI: Dis-donc, toi, en voilà des façons! Qu'est-ce qui t'est monté à la tête pour insulter ainsi à nos droits territoriaux ? Les Pélasges, ce sont des hommes ! Est-ce que tu crois avoir débarqué dans une république de femmes ! Devant les Grecs, tu fais trop le faraud, rastaquouère ! Tu as grandement tort, c'est du délire !

LE HÉRAUT: En quoi suis-je dans mon tort, et hors du bon droit ?

LE ROI: D'abord, tu ne sais pas comment on se comporte quand on est chez les autres.

LE HÉRAUT: Moi ? Quelle idée ! On avait perdu quelque chose, et je le récupère... Ces filles, je vais les emmener - à moins qu'on ne me les ôte des mains.

LE ROI: Si tu te mêles d'y toucher, il va 'en cuire ! Ça ne traînera pas !

LE HÉRAUT: En parlant sur ce ton, tu manques totalement du sens de l'hospitalité.

LE ROI: Pour sûr: je ne suis pas hospitalier pour les flibustiers des lieux saints !

LE HÉRAUT: J'informerai de ceci les fils d'Égyptos quand je les retrouverai.

LE ROI: Ce souci-là, je l'envoie paître !
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CLYTEMNESTRE : Malheur à moi ! voilà le serpent que j'ai enfanté et nourri.
ORESTE : Elle était vraiment prophétique, la terreur que t'inspiraient tes songes. Tu as tué celui que tu n'aurais pas dû tuer, souffre donc ce que tu ne devais pas souffrir.
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ÉTÉOCLE : Quel autre serait mieux désigné ? Roi contre roi, frère contre frère, ennemi contre ennemi, je lui ferai tête.
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ORESTE : J'ai offert une boucle de mes cheveux à l'Inachos, qui m'a nourri. En voici une autre que j'apporte en offrande à tes mânes... Car je n'étais point là pour déplorer ta mort, ô mon père, et je n'ai pas étendu le bras sur ton cadavre, quand on l'emporta de la maison.

LES CHOÉPHORES.
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ÉLECTRE : Ce qui dure n'est pas la richesse, mais c'est le caractère,
car il nous est inné, et peut résister au malheur.

EURIPIDE, Électre, Quatrième épisode.
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